Dominique de Villepin était, mardi matin, l’invité d’Hervé Pauchon dans l’émission « Un temps de Pauchon » sur France Inter.
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Le verbatim de l’interview de Dominique de Villepin
Son slogan?
Ecoutez, je n’ai pas de slogan… « Faire son devoir »! C’est le titre du livre que je viens de sortir: « Seul le devoir vous rendra libres ». Mon slogan, c’est: « Que chacun fasse son devoir ! »
Son devoir?
Mon devoir à moi, c’est d’engager la refondation de la France. Ca veut dire réformer en profondeur notre système politique, ça veut dire réformer notre modèle de production et notre système de protection sociale, ça veut dire également travailler dans un sens nouveau qui est celui d’union nationale. Sans union nationale, nous ne nous en sortirons pas !
Sa première mesure, une fois élu Président de la République?
Ma première mesure, c’est de proposer aux Français par référendum la rénovation de notre vie institutionnelle pour proposer un gouvernement de 10 ministres, pour proposer le passage à 8 grandes régions métropolitaines. (…) Vous pensez que la classe politique acceptera facilement de se faire mal, de se changer, de se transformer? Je crois que seuls les Français peuvent imposer cela, seuls les Français peuvent choisir de rénover la classe politique, donc c’est important que les Français puissent faire ce choix. Si nous attendons qu’une loi puisse modifier les choses, eh bien nous risquons d’attendre très longtemps !
Sur la victoire de François Mitterrand en 1981
Ce que je dis dans ce livre, c’est qu’il y a une sorte d’épuisement politique qui peut se produire dans certaines circonstances. C’est vrai que, en 1981, il y a une sorte d’épuisement français à travers les années de Valéry Giscard d’Estaing. Ce qui ne veut pas dire que Valéry Giscard d’Estaing n’a rien fait: il a transformé la société, il y a eu des évolutions économiques importantes, mais il y a une lassitude. Et à un moment donné, c’est un autre homme politique, venu d’un autre horizon, qui est capable de redonner de l’espoir et du sens.
Alors, on le voit bien, la politique, elle est faite parfois de détours et de désillusions, puisque dès 1983, c’est une nouvelle politique qui est mise en oeuvre… Et je ne cesse de répéter que quel que soit le candidat élu, que ce soit celui de l’UMP ou celui du Parti Socialiste, eh bien, il sera
corrigé par la réalité !
Sur son défaitisme quant à sa victoire à l’élection présidentielle
On peut avoir beaucoup beaucoup d’ambitions pour son pays et ne pas tout à fait manquer d’un certain réalisme (rires) !
Sur son vote en mai 1981
Je ne donne jamais mon vote. Je crois que ça fait partie de la responsabilité du citoyen. Ce ne sont pas des choses que l’on dit à la cantonade !
Sur son site dominiquedevillepin2012.fr (sic)
Absolument ! Vous avez tout dit !
Le Rassemblement de la France n’aura pas lieu sans DDV.
Et je n’en serai donc pas.
Ce sera la division, le chacun pour soi, les petites places et la fuite en avant.
Si je suis doux, si j’ai été très doux, trop doux, j’accablerai ce pays assis, ces français qui veulent faire l’économie de l’Effort, l’économie du Redressement.
Cette france des épargnants et des épargants, ce mot.. dans les deux sens !
Ce « cher et vieux pays » qui s’emplit de misère et de.. Misère !
Si.. DDV n’a pas.
Si..
Son ralliement n’aura pas leu.
Et le nôtre également.
Si..
Alors.. pas même bonsoir Mr Sarkozy : 40%.