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Dominique de Villepin dans Direct Matin: « J’ai fait le choix du devoir »

L’ancien premier ministre Dominique de Villepin, candidat à la présidentielle, estime que le « virage à droite » de Nicolas Sarkozy ne peut pas être gagnant car « il ne correspond pas à l’attente des Français », dans un entretien paru mercredi dans Direct Matin.

Interrogé sur « le virage à droite » du président-candidat, M. de Villepin affirme que « les choix qui sont faits ne peuvent pas être gagnants ». « Le parti du raidissement a été pris, il ne correspond pas à l’attente des Français », souligne-t-il, en voyant dans la droitisation de la campagne de Nicolas Sarkozy « l’influence de quelques mauvais conseillers, quelques mauvais esprits ».

Dominique de Villepin, qui plafonne à 1,5% dans les sondages, estime que sa campagne a peu d’écho parce qu’il dit « des choses difficiles ». « Un effort sans précédent va être demandé aux Français le lendemain du second tour. Je fais le choix du devoir: devoir d’union nationale, devoir de refondation, devoir d’ouverture sur le monde », affirme-t-il.

L’ancien premier ministre juge « absurde » le débat sur la viande halal et estime que le Parti socialiste et l’UMP s’adressent tous les deux « à la partie la plus dure » de leur électorat. Il affirme enfin qu’il a franchi aujourd’hui « le cap des 430″ signatures d’élus, sur les 500 nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle.

Source: Agence France Presse

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Dominique de Villepin: « Je ne suis pas dans le calcul »

L’ancien Premier ministre n’a pas encore ses 500 signatures. Cela ne l’empêche pas de militer pour une rénovation de la France.

Certains annoncent son retrait imminent de la course à la présidentielle. Rencontré hier, Dominique de Villepin a pourtant bien l’air de vouloir mener son «combat». Tout en prônant la création d’un gouvernement d’union nationale, seul remède, selon lui, à la crise, il se consacre à la recherche des parrainages des élus, avant l’échéance du 16 mars.

Vous avez annoncé en début de semaine que vous n’aviez que 420 signatures.

Nous avons franchi ce matin le cap des 430. Les choses progressent.

Vous vous attendiez à rencontrer autant de difficultés ?

Ce qui est certain, c’est que c’est beaucoup plus dur que par le passé. Ce ne sont plus les Français qui dictent le choix des candidats, mais les partis. Il faut rappeler aux maires que ce n’est pas un privilège qui leur est donné, mais un devoir républicain, qui est celui de faire vivre le débat. Depuis le début de la campagne, il est difficile d’être candidat en dehors des grands partis.

François Bayrou vous a invité à rejoindre ses rangs. Envisagez-vous de vous rallier à lui ou à un autre ?

Je ne suis pas dans une candidature pour briguer un poste ministériel, une mission ou une quelconque fonction. Je suis candidat pour offrir une alternative aux Français. Ni un candidat de droite, ni un candidat de gauche, ni du centre ne peut être la solution. Quelle que soit l’issue de ce scrutin, nous n’éviterons pas un gouvernement d’union nationale.

En quoi est-il nécessaire ?

Il faut dire aux Français que la crise n’est pas une parenthèse. La prospérité n’est pas au coin de la rue, contrairement à ce que peut dire tel ou tel candidat. Nous sommes dans une situation de basculement qui nous impose de revoir en profondeur notre modèle. Nous avons aujourd’hui un chef d’Etat qui s’adresse à une seule partie de la communauté nationale. L’unité nationale est la seule condition, le seul moyen, du sursaut.

Seriez-vous prêt à appeler à voter François Hollande ?

Je ne suis pas dans un calcul, dans une quelconque arrière-pensée. Je mène un combat pour défendre une vision, pour l’intérêt général de la France. C’est un combat que je compte mener jusqu’au bout.

Le débat actuel est-il à la hauteur de la crise ?

C’est la traduction de la bulle politique. Il n’a rien à voir avec les préoccupations des Français et les défis que nous devons relever. Nous sommes dans une république des partis. Le PS et l’UMP s’affrontent sur des enjeux idéologiques, qui placent le citoyen en situation de réaction primaire. A l’UMP, on montre du doigt les étrangers et les chômeurs. Au PS, on désigne du doigt les riches, on parle d’impôts. Chacun s’adresse à la partie la plus dure de son électorat. Le débat sur le halal est absurde. C’est un débat qui a une dimension religieuse, économique, voire commerciale, mais pas d’un débat de campagne électorale.

Que pensez-vous du virage à droite de Nicolas Sarkozy ?

Les choix qui sont faits ne peuvent pas être gagnants. Le parti du raidissement a été pris, il ne correspond pas à l’attente des Français. J’y vois l’influence de quelques mauvais conseillers, quelques mauvais esprits. Mais le vent mauvais n’a jamais fait une bonne politique.

Vous ne dépassez pas les 1,5 % d’intentions de vote. Comment expliquer le peu de résonance de votre campagne ?

Je dis des choses difficiles. Un effort sans précédent va être demandé aux Français le lendemain du second tour. Je fais le choix du devoir : devoir d’union nationale, devoir de refondation, devoir d’ouverture sur le monde. Cela n’est pas agréable à entendre, mais c’est aussi cela la responsabilité politique. Chacun le sait : le porteur de mauvaises nouvelles aura la tête tranchée.

Source: Direct Matin

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TROIS IDÉES

Un nouveau système politique

Dominique de Villepin souhaite renforcer le pouvoir du gouvernement face au président.
Dix grands ministères seraient créés, afin de «recentrer l’Etat sur ses missions essentielles». Il veut «poursuivre» la décentralisation, en créant huit grandes régions métropolitaines.

Un nouveau système économique

D’après lui, «notre économie souffre de ne pas avoir choisi». Il préconise de concentrer la politique industrielle sur des secteurs d’excellence, sélectionnés par le Conseil national stratégique.

Un nouveau mode de consommation

Il veut instaurer une «TVA emploi, environnement, exportations» favorisant les produits sûrs et économes. Il veut aussi organiser un nouveau Grenelle de l’environnement, notamment sur le nucléaire.

Source: Direct Matin

13 Commentaires

  1. Sonatine

    Si Dominique dispose à ce jour de 430 parrainages, il faut désormais faire en moyenne
    7 à 8 signatures par jour jusqu’au 15 mars – néanmoins il a dit s’impliquer lui-même dans
    cet exercice périlleux en annulant certains déplacements, souhaitons que sa détermination
    lui assure de parvenir au but, quelque chose d’inattendu serait possible s’il se trouvait en
    position d’être candidat au 1er tour de l’élection et ainsi de changer la donne actuelle.
    On ne parvient pas à accepter le sondage attribué par les médias.

  2. Nelly

    En effet, le pourcentage attribué à Monsieur de Villepin parait sous estimé, voire même programmé pour le dissuader de poursuivre sa candidature. Dans le même temps, les médias s’en servent pour l’écarter du paysage électoral, en procédant à une classification des candidats en fonction des taux de sondage. Depuis quand le talent d’un homme politique et son taux de sondage – dont on ignore la rigueur – sont-ils corrélatifs ? Sarkozy, Hollande et Bayrou peuvent-ils se mettre au diapason de Dominique de Villepin ? La baisse du taux de sondage relatif à ce grand homme d’État, aux compétences exceptionnelles prouvées, est la conséquence du traitement médiatique de sa candidature. A la fois service de marketing et d’après-vente pour l’exécutif, les médias constituent une arme dangereuse dans les mains de ce dernier, contre Dominique de Villepin. On l’invite cinq ou dix minutes dans des émissions à faible audience sans jamais le citer par la suite. Lorsqu’on le cite, c’est pour mettre en avant son taux de sondage peu élevé. Rappelons qu’avant que le président Chirac donne sa décision concernant une éventuelle candidature en 2007, les instituts de sondage lui avaient attribué 1%, ce qui était également ridicule. L’électorat de la droite gaulliste représente au moins 15%. Si Dominique de Villepin bénéficiait d’un traitement médiatique équivalent à celui des candidats suscités, il aurait été crédité d’un tel pourcentage. De clearstream 1 et 2 à cette guerre médiatique silencieuse, en passant par la pression politique exercée sur les élus pour lui refuser leurs parrainages, Dominique de Villepin fait l’objet d’un acharnement politique sans précédent, acharnement qui fait une entorse à notre démocratie ; dans l’autre côté de la méditerranée les jeunes gens se sacrifient pour mettre fin à l’abus et pour libérer leurs médias. Monsieur Pujadas, invitez Dominique de Villepin, dans « Des paroles et des actes », pour débattre avec le président sortant et les autres candidats. Ainsi, vous prouverez que vous êtes libre de gérer votre émission comme bon vous semble. Mesdames et Messieurs les journalistes, vous avez le devoir d’informer le peuple d’une manière objective. Dans cette phase difficile de notre histoire économique, les français ont le droit de bénéficier d’un vrai débat politique, pendant cette échéance électorale capitale. Dans sa conclusion devant le tribunal, lors de clearstream 1, Maitre Henri Leclerc avait établi le lien entre la relaxe de Dominique de Villepin et l’honneur de la France. Mesdames et Messieurs les élus, maires, députés, conseillers municipaux et généraux, accordez vos signatures à notre ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, Vous honorerez la France. Monsieur Bayrou, vous avez voulu aider Madame Le Pen à obtenir les parrainages. Nous aurions aimé que vous agissiez de la sorte vis à vis de Dominique de Villepin. La candidature de l’ancien Premier ministre est-elle moins républicaine que celle de la présidente du Front national ? Monsieur Hessel,« indignez-vous !». Enfin, « seul le devoir nous rendra libres », dixit Dominique de Villepin.

  3. Sonatine

    @ Nelly

    La voix de la raison semble si peu entendue en France, on est inquiet pour l’élection
    à venir et même très inquiet.

  4. charles

    La France, notre pays, notre argent, nos grandes écoles, et les zélites de Paris, beaucoup sont incapables, il suffit de voir notre Industrie, les comptes, la dette.
    La France, la démocratie des maires, l’entre-soi, il suffit de voir les comptes, la gestion des villes, un maire ça ne sert plus que pour un mariage, un buffet froid.
    La France. Celle d’avant. De Gaulle n’aurait jamais eu 500 signatures, une petite poignée est venu à lui pour sauver les villes de France, les villages.
    La France. Celle d’aujourd’hui. Ruinée, en faillite, en panne, au chômage, elle est à prendre De Villepin. Quand j’écoute Sarkozy, Hollande, Bayrou, Tartempion, je me demande bien pour qui je vais voter si le désert est si bien installé.
    La France. Ses élus. Son « trop-plein ».. Toute cette médiocrité qui a dilapidé, qui dilapide et qui dilapidera tout.. du grand héritage.

  5. georges

    @ Nelly

    Pour apporter du grain à moudre sur l’objectivité des sondages « officiels », ci-joint les références d’une étude en ligne indépendante dont les résultats sont proches de ceux annoncés par les grands médias pour tous les candidats… sauf Villepin évidemment !
    http://estimations2012.fr/

  6. charlotte

    NELLY vous avez tout résumé ,moi je suis consternéé de voir qu’une personnalité de la valeur de DDV a autant de difficultéés a réunir ses 500 signatures!je n’ai jamais crue non plus au sondage a 1 ou 2% alors qu’il est a 10% sur estimations 2012,et comme il l’a dit si bien lui-mème :je dis des choses difficiles et ne fait pas de promesses non tenable!!et entendu ce matin a la radio F.B. qui était a STRASBOURG hier, reprendre certaines idéés de DDV d’abord c’était le gouvernement resseré, et maintenant les 8 régions,mais si certains candidats n’avaient pas DDV qu’est qu’ils aurait trouvé a mettre dans leur programme?ET dans DIRECT MATIN ,36% des femmes trouvent que DDV est le candidat le mieux habillé, et le plus séduisant!mais je suis quand mème inquiète!!!

  7. Michel

    Pour info, ce jour (07/03/2012), nous avons 460 parrainages officiels (pas des promesses, mais des parrainages en bonne et due forme).
    Je tiens cette info d’un contact sur à RS.
    Nous recevons une dizaine de nouveaux par jour depuis une semaine. Donc à priori, on est en bonne voie….
    A priori, si les 500 sont acquis, un grand meeting national sera organisé à Paris fin mars, début avril. Il faudra êtres très nombreux. Alors, mobilisons nous et renversons la table. Il est plus que temps.

  8. charlotte

    MICHEL voila une bonne nouvelle ,il faut le soutenir dans son combat!!!

  9. Kristel

    Je pense que Dominique de Villepin devrait avoir ses signatures. Si ce n’était pas le cas, ce serait très grave pour la Démocratie.

    Après le 16 mars, tous les candidats doivent être à égalité dans les médias.

    Quant au meeting de DDV, ce serait une très bonne nouvelle.
    UN TRES GRAND MOMENT POUR NOUS TOUS !!!!!!!!

    Amicalement.

  10. François

    Michel permettez moi une interrogation : d’aprés une réponse du staff de ce jour il y a quelques minutes nous n’en sommes qu’à 440 parainnages votre contact à RS est dans l’erreur non ? Il semble nous avoir fait une fausse joie je rêvais déjà …j’espére encore quand même. Cordialement.

  11. charlotte

    CE soir j’ai été contente en regardant les actualités régionales de ma région,il a été question des parrainages de DDV ,un maire s’est exprimé et lui a accordé son parrainage,ce n’est pas le seul, il a rappelé le parcours de DDV,et ne trouve pas normal qu’il a tant de peine pour obtenir ses signatures,on est dans un système absurde,mais il faut rester optimiste.,Comme d’habitude il a été bon a TV5,mème si c’était court ,l’essentiel était dit!AU sujet des parrainages, DDV a bien confirmé aujourd’hui 440 signatures,j’aurais préféré l’autre chiffre!mais positivons!

  12. Sonatine

    F. Bayrou qui  » n’exclut pas un ralliement avec DDV  »

    Connaît-il bien  » la position de celui qui ne se ralliera à personne  » !!

    Ces propos sont ridicules ou alors  » QUI NOUS MENT VRAIMENT  » ?

  13. Michel

    Je persiste. 460 est très certainement la réalité. Mais pour en avoir 500, il faut viser 550, et donc ne ppas montrer que nous sommes très près du but.
    Ce ne sera pas facile, mais nous y arriverons, j’en suis convaincu.

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