Dominique de Villepin était, ce jeudi, l’invité de Patrick Simonin sur TV5 Monde.
Collecte des parrainages, situation des ouvrières de Lejaby, emploi des jeunes, soutien aux PME, passage provisoire aux 37 heures, indépendance de la justice, référendum sur les institutions: retrouvez dans ce billet le verbatim de ses principales déclarations…
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Le verbatim de l’interview de Dominique de Villepin
Sur la collecte des 500 signatures
Ca monte rapidement, les choses progressent. On a encore 2 mois pour arriver au bout du compte. (…) Ne rentrons pas dans des comptes d’apothicaire: vous savez, quand on aime, on ne compte pas ! Mais les choses progressent bien et je suis confiant dans notre capacité à réunir ces 500 signatures.
Sur l’existence d’une dynamique en sa faveur
Oui, je le sens sur le terrain et je le sens bien dans les thèmes de la campagne. Les choses se rapprochent en direction des candidats qui parlent de la vie des Français, et surtout, qui apportent des solutions. Je crois que c’est l’essentiel. On peut pointer du doigt sur les problèmes, mais les Français, ils les connaissent bien les problèmes: ils les vivent au jour le jour. Donc aujourd’hui, ce qui compte, c’est: quelles solutions pour la France, quelle solutions pour chacune et chacun d’entre nous. Je crois que c’est l’essentiel !
Sur la situation des ouvrières de Lejaby
C’est parfaitement symbolique de ce qui se passe depuis maintenant plusieurs années dans notre pays, dans les secteurs d’excellence, dans les secteurs où il y a un savoir-faire français, dans les secteurs qui portent le nom de la France, puisqu’il y a là une image du luxe français, une image de ce qu’est la tradition français. Eh bien, on voit que nous rencontrons de plus en plus de difficultés. Donc baisser le coût du travail, faire en sorte que la comparaison avec des pays (en l’occurrence, le Maghreb, la Tunisie) soit plus à l’avantage de la France.
Nous faisons face aux mêmes problèmes dans la compétitivité de la France avec l’Allemagne. Donc il y a des mesures ciblées, des mesures ponctuelles qui doivent nous permettre de renforcer notre compétitivité, de dynamiser ces secteurs, de renforcer leur capacité à exporter. On voit bien que la faiblesse des PME françaises, c’est la difficulté qu’elles ont à franchir un certain mur, un mur de croissance, l’accès au crédit, le renforcement de leurs fonds propres…
Il faut effectivement soutenir la capacité de ces entreprises à avancer. Je propose par ailleurs un service public bancaire, parce que trop souvent, les banques ne font pas leur travail en direction des particuliers ou en direction des petites et moyennes entreprises. Donc il faut apporter des garanties aux entreprises, des garanties aux particuliers, de façon à ce que l’égalité devant le financement soit davantage renforcée.
Sur le sommet social
Il y a des pistes qui sont avancées. Je ne regrette qu’une seule chose: c’est que tout cela vienne bien tard. La bataille pour l’emploi, elle aurait dû commencer (ou plutôt continuer, parce qu’elle s’est arrêtée) en 2007: quand j’ai quitté Matignon, la bataille pour l’emploi s’est arrêtée. Elle reprend aujourd’hui, je trouve dommage que ces pistes-là, elles n’aient pas été explorées avant. Mais ce sont de bonnes pistes ! Ne soyons pas mauvais joueurs: il y a là de bonnes pistes !
Je pense au temps de travail partiel, au chômage partiel. Ce sont des pistes qui ont été éprouvées par nos voisins allemands, par exemple. C’est tard, mais ce sont des pistes qui seront utiles, quoi qu’il arrive, pour la suite. Elargir le travail partiel, permettre à des entreprises plus de souplesse, plus de flexibilité…
Sur la TVA sociale, l’emploi des jeunes et les PME
Alors ça, c’est évidemment une piste forte pour la réduction du coût du travail, mais il y a d’autres pistes qui sont explorées en direction des jeunes. J’aimerais qu’on aille encore plus loin: exonérer de charges les TPE qui recruteraient des jeunes, c’est bien mais il faut aller encore plus loin, et notamment faire en sorte dans le dialogue avec les grandes entreprises qu’elles puissent prendre des engagements forts, ciblés, chiffrés en ce qui concerne l’embauche des jeunes. Je crois que la grande priorité de l’action aujourd’hui, compte tenu de ce que nous voyons, de la récession, compte tenu des difficultés que rencontrent les entreprises, c’est les Petites et Moyennes Entreprises ! C’est là qu’est le vivier, le réservoir d’emplois ! Donc il y a une exonération de charges prévue pour 6 mois: cela va dans le bon sens, il faut constamment renforcer…
Sur la fiscalité des entreprises
On voit bien que la taxation, l’impôt sur les sociétés n’est pas le même suivant la taille de l’entreprise et il est exactement l’inverse de ce qu’il devrait être. Les plus grandes entreprises devraient avoir une taxe plus élevée: en l’occurrence, l’optimisation fiscale leur permet de tirer avantage de leur position de grandes entreprises. Et les PME se retrouvent, elles, à payer plein pot l’impôt sur les sociétés !
Sur les 37 heures provisoires
Mais de 2 choses l’une: où il y a un effort à faire et il faut le faire, ou il n’y a pas d’effort à faire ! Si le gouvernement estime que les plans de rigueur qu’ils ont fait sont suffisants, nous savons tous qu’au-delà des 2 plans de rigueur qui ne sont pas suffisants, il faudra un grand effort pour les Français. (…) Tout le monde le sait, au lendemain de l’élection, il y aura un grand plan de rigueur pour les Français. Il faut, et c’est ce que je propose, un effort exceptionnel.
Je propose que les Français, enfin, voient les résultats de l’effort qu’ils vont entreprendre. Dans le passé, ce qu’on a vu, c’est beaucoup d’efforts et aucun résultat. Je comprends que pour les Français, ce soit très lassant. Donc un effort exceptionnel sur 5 ans, le temps de revenir à l’équilibre et donc de supprimer le déficit, ça, ça me paraît un objectif réaliste et clair.
Et à partir de là, faire en sorte que le temps de travail augmente. Il faut réduire le coût du travail, mais aussi il faut augmenter le temps de travail pour cette période de 5 ans: passer de 35 heures à 37 heures, bien sûr payer au taux normal les 2 nouvelles heures. La baisse (de pouvoir d’achat, ndlr) sera extraordinairement limitée, mais une fois de plus, faut-il faire un effort supplémentaire ou pas ? Je reste convaincu que quand on fait des efforts dans la vie, on souhaite que cela soit utile. Je crains qu’aujourd’hui, les Français aient le sentiment que ces efforts ont été quelque peu gâchés et quelque peu stériles.
Sur le livre L’espion du Président, mettant en cause le patron de la DCRI
Je pense que tout cela fait désordre. Il y a une confusion liée à des affaires qui se multiplient, toujours plus nombreuses, et qui créent un certain désarroi chez nos concitoyens. Donc comment faire pour que la sérénité puisse revenir dans le débat politique, que l’Etat puisse être à sa place, c’est-à-dire effectivement impartial et exemplaire. (…) Ce n’est pas suffisamment le cas, sans quoi il n’y aurait pas toutes ces mises en cause.
Alors, il faut être honnête, et de ce point de vue là, il faut s’appliquer à soi-même cette règle d’impartialité: les procès d’intention, c’est facile, on peut jeter en l’air toutes sortes d’accusations. Il faut éviter de le faire quand cela porte atteinte au crédit de l’Etat. Donc mettre en cause des hommes… (…)
Sur l’impartialité de l’Etat
S’il y a des manquements, que les sanctions soient exemplaires. Ce que je dis aujourd’hui, c’est que nous n’avons pas les moyens de savoir: il y a une opacité du système, tout simplement parce qu’il y a une confusion des pouvoirs. Pour que cette confusion des pouvoirs soit écartée, eh bien, il faut appliquer des principes simples: le principe de séparation des pouvoirs ! Beaucoup des affaires qui sont aujourd’hui sur la table seraient écartées, le soupçon serait écarté, s’il y avait une véritable indépendance de la justice.
Prenez l’affaire de Nanterre par exemple, avec le Juge Courroye: une vraie indépendance de la justice, une séparation entre le Parquet et le pouvoir politique, cela contribuerait à créer une certaine sérénité dans notre vie publique. Ce sont les mêmes principes qui doivent s’appliquer en ce qui concerne la police: il y a là des garanties qui doivent être données à chaque citoyen, eh bien, qu’on ne sera pas mis sur écoute, qu’on ne sera pas suivi. Je sais qu’aujourd’hui dans le débat public, beaucoup d’hommes politiques se sentent visés, mis en cause.
Sur les pressions exercées sur Dominique de Villepin
Moi, je veux éviter de céder à la tentation des accusations: il y a des manquements. Qu’il y ait une intimidation politique, je veux bien le comprendre ! Que certains moyens soient utilisés, notamment des moyens de l’Etat, cela serait scandaleux. Mais je crois que rajouter de la confusion, des accusation dans le débat public, ce n’est pas responsable. Je suis un responsable public et je ne veux pas céder à la peur, ni à la pression.
Sur l’indépendance des médias
Je crois que pour sortir de cela, il y a des solutions: il faut appliquer des règles et des principes. Faisons en sorte que des garanties soient données dans le fonctionnement de la police, faisons en sorte que l’indépendance de la justice soit respectée, faisons en sorte que les médias puissent effectivement faire leur travail, parce qu’il y a aussi de la part de nos citoyens beaucoup de soupçons quant au manque d’indépendance des médias, quant à la difficulté d’appliquer la liberté de l’information. Je suis pour qu’on donne des garanties et qu’on fasse en sorte que des grands groupes par exemple, qui vivent de la subvention publique, ne puissent pas posséder des médias. Je crois que cela clarifierait les choses dans notre pays.
Sur la consigne de vote de Dominique de Villepin pour le second tour
Vous savez, les épreuves renforcent. Cela ne rend pas forcément machiavélique ! Et en tout cas, je me garderais bien de vouloir jouer de cette liberté. Non, la liberté, c’est une responsabilité: plus vous avez de liberté, plus vous avez de responsabilité devant les Français. Donc je ne rentre pas devant les querelles, les stratégies, les arrière-pensées, aujourd’hui et les petits jeux autour de l’élection présidentielle.
Sur le sens de la candidature de Dominique de Villepin
Je défends une candidature de conviction. J’ai des convictions et j’ai une expérience. Et par ailleurs, et ce n’est pas la moindre de choses, j’ai la chance d’avoir un bilan. J’ai mené, entre 2005 et 2007, 3 batailles: vous voyez, à l’époque, il n’y avait pas 50 priorités !
Je suis un candidat qui veut bousculer le système politique, qui veut changer. (…) C’est une caste, ce sont des gens qui vivent de la politique et qui ne s’interrogent pas suffisamment sur la capacité qu’ils ont à tenir leurs promesses. Et c’est pour cela que dans la refondation politique que je propose, je souhaite que nous ayons un gouvernement restreint (10 ministres), uniquement 8 à 10 régions (ça veut dire muscler les territoires français), supprimer le cumul des mandats ! Et comme je sais par expérience que la classe politique ne s’appliquera pas à elle-même ces propositions, eh bien, je souhaite que ces décisions soient prises par référendum, c’est-à-dire que c’est le peuple français qui doit trancher !
Mais sans changer la politique, nous ne changerons pas les mentalités et nous n’aurons pas les résultats que nous espérons !
DDV : « Bousculer la caste politique »
Oui.. les secouer comme des pruniers !
C’EST A DIRE : LE TROP-PLEIN, LA GABEGIE, L’INADAPTATION, L’IMMOBILISME, LA DEPENSE CREUSE, LA NON-REFORME, LE TRAIN-TRAIN, LA CHIENLIT ! ! !
Etc..
Donc tous les dormeurs !
Et le chef d’équipe, le dormeur-causeur-actuel.
Jusqu’où ira la stupidité de ce gouvernement dans son délire d’un « Kit de préparation au mariage civil » ……. on hallucine, comment peut-on laisser divulguer pareille bêtise ?
On aura tout essayé dans la diversion, on ne pouvait pas faire pire …… on attend la suite
Pour beaucoup d’élus et dans beaucoup de pays : quand on a des millions de chômeurs et pas de solution, on ne doit pas se présenter à l’Election suprême. Quand c’est pour « vivre » son rêve d’enfant et réaliser « son film » sur les déficits et la dette, on ne doit pas prétendre à servir.
Pour peu d’Hommes Politiques : l’adaptation à la situation et au Monde doit être au Coeur de l’Action. L’ingratitude -immédiate- est le prix à payer.
Bref.. Soit on regarde la bataille, soit on se prépare et on fait mouvement.
Ici, on regarde !.. Assis, et bientôt couchés.
Dominique de Villepin et les drôles de campagnes
La campagne peut-elle débuter en l’absence de son principal référent : Nicolas Sarkozy ?
Plus le temps de campagne sera bref, plus les mouvements électoraux seront brutaux.
Pour les challengers, il est difficile d’exister sans s’opposer. Pour s’opposer, il faut que tous les candidats soient déclarés, actifs et tout particulièrement le candidat qui incarne le pouvoir sortant.
Depuis plusieurs années déjà, la France se caractérise par l’écrasement des temps de campagnes, une sorte de déni du temps citoyen quand tous les candidats sont égaux et doivent alors s’expliquer.
Le PS a presque institutionnalisé cette méthode lors des élections locales où souvent, avec la complicité des quotidiens régionaux, le temps de campagne disparaît comme si l’élection n’était qu’une formalité administrative le temps d’une journée pour acter la reconduction du pouvoir sortant…
C’est une évolution préjudiciable puisqu’elle prive les citoyens de leur droit à un débat long qui permette la comparaison des programmes comme celle des tempéraments.
C’est donc l’époque des drôles de campagnes où les candidats doivent attendre que « tout le monde soit là ». Dominique de Villepin rencontre à son tour cette difficulté à l’exemple de la vidéo ci-dessous où chaque convive prend « goût » à évoquer le suspens sur le choix.
Pour lire la suite, cliquez ici:
http://exprimeo.fr/article/7669/dominique-de-villepin-et-les-droles-de-campagnes.htm
@exprimeo
Le seul qui échappe à cette règle c’est le président sortant car tout lr monde sait qu’il se présentera le plus tard possible et également pour éviter que ses troupes ne partent ailleurs. Qu’on le veuille ou non Dominique de Villepin monte dans les sondages.
Une ville, un terrain d’aviation. Le Bourget.
Hollande, c’est aujourd’hui ce jour, le premier dimanche de l’annonciation-représentation faite à une Mairie.
Lu, dans ce Journal : LE « BON » PARISIEN. « La facture s’annonce salée. Les additions sont en cours mais l’équipe de campagne s’attend d’ores et déjà à une facture salée : une batterie de prestataires extérieurs, la location de deux halls au parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis) sans compter l’acheminement des militants venus de la région parisienne mais aussi de province… Pour le premier gros meeting de sa campagne, François Hollande et le PS n’ont pas lésiné sur les moyens. Selon Régis Juanico, le trésorier du Parti socialiste, le coût de ce grand rassemblement se situerait « entre 400000 € et 500000 € ». Mais un autre responsable avance : « Cela sera sans doute beaucoup plus cher. »
Donc en fait.. il n’y a pas tant de militants que cela.
ET DE PLUS, UNE CAMPAGNE CE N’EST PAS QUE DES SOUS !.. Charles De Gaulle, Lui, il faisait avec bien moins.
La terre aux souliers et manteau tout crotté.
Des pas et des pas, les semelles usées.
Des mains et des mains, sans cesse serrées.
Sans gardes du corps, dans la foule, il s’enfonçait.
( comme dit miss.. je me comprend aussi.. tout seul avec moi-même, c’est un avis que je partage entièrement et personnellement )
Je voterai pour celui qui me dira ce que je sais déjà (hors fn, disqualifié).
Le pourquoi de la Chose. Et le comment qui fait que nous en sommes arrivés là, si bas.
Il faudra donc ausculter Mitt’rrand, Chirac et Sarkopire, les radiographier.
Pour l’instant, au 1er Tour je vote De Villepin. Et au 2éme Tour idem.
J’observe. En tout, nous sommes 3,30%. Mais pas tous d’accord, pas tous pour les mêmes raisons. Car il y a les français et il y a la France.
Hollande : « chers français de mon enfance, bercés de toute insouciance, vous êtes restés..
des électeurs. » Et je prétend (à la suite de 1981) au Poste !
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Hé !.. si vous voyez Madame Girardin.. passez mes vers.
IL NE FAUT PAS OUBLIER, jamais, jamais.
Jamais le Discours sur la Place de la Cité où l’on va.
Jamais. Ce doit être le terme du Séjour, de la Visite, toujours :
Le Discours Officiel.
Cela prend 3/4 heure environ.
Cela doit être le Bouquet final, la conclusion, l’au revoir, à chaque départ, pour se revoir ensuite, à l’ Arrivée.
Il faut obliger les Journaux, les Radios et les Télés à rendre compte aux Français.
Il faut les forcer à rendre compte de l’évènement.
Pour l’Evènement par lui-même, DDV n’a pas de « conseils » à recevoir.
Et ainsi : La Grande Audience viendra.
Cela obligera les Télés (de France) à rendre compte des Visites (en France) effectuées par un Premier Ministre qui est candidat à la Présidence de la République Française.
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