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Dominique de Villepin dans C à vous: "Il faut un Président pour tous les Français"

Dominique de Villepin était, ce lundi, l’invité de Patrick Cohen dans C à vous sur France 5 face à qui il s’est montré particulièrement combatif.

Retrouvez dans ce billet le verbatim de ses principales déclarations…

Sur République Solidaire

Je n’exerce plus aucune fonction officielle dans ce mouvement, puisque j’ai décidé d’être au-dessus des partis. Je me situe dans une démarche qui est une démarche non-partisane, vous le savez bien, et ce, depuis longtemps.

Sur les sondages

L’important en politique, dans une campagne présidentielle, ce n’est pas le point de départ, c’est le point d’arrivée. Comme la campagne n’a pas commencé, on ne peut que se réjouir aujourd’hui de voir cette campagne peu à peu se développer et c’est avec beaucoup d’enthousiasme, de conviction et beaucoup de sérénité que j’aborde cette période. Vous savez, on ne peut pas préjuger d’une campagne tant qu’elle n’a pas été livrée !

Sur les récents ralliements à la candidature de François Bayrou

Les ralliements, on a vu ça dans d’autres campagnes, les jeux d’estrades, les marchandages. C’est très bien dans une campagne législative… Dans une campagne présidentielle, l’important, c’est la rencontre avec les Français ! C’est tout l’enjeu de cette campagne qui démarre et de ce point de vue, je suis parfaitement confiant, pour une raison très simple…

« Un Président pour tous les Français »

Les Français aujourd’hui n’ont plus besoin d’un Président de droite. On a vu très bien à quel point les jeux partisans limitent sa capacité d’action et le conduisent à l’impuissance. Ils n’ont pas besoin d’un Président de gauche qui a vocation à faire exactement l’inverse de ce qu’a fait le Président de droite. Et un Président du Centre qui sera là comme un cheval à bascule, tantôt d’un côté tantôt de l’autre ! Je crois que c’est une logique de rassemblement, c’est une logique tout à fait différente: il faut un Président pour tous les Français ! Alors c’est une démarche singulière, extra-terrestre dit-on ! Vous savez, quand on a épuisé le champ des merveilles terrestres… Et depuis 5 ans, les Français ont connu beaucoup de souffrances, beaucoup de frustrations… Je crois qu’il est temps de regarder et d’essayer autre chose ! C’est ce que je propose aux Français.

Sur l’accueil des Français vis-à-vis de la candidature de Dominique de Villepin

Je suis tous les jours à la rencontre des Français et croyez-moi, l’accueil, il est là ! Je vous l’ai dit, cette campagne sera marquée par beaucoup de surprises, et je crois par beaucoup de fraîcheur. Je ne crois pas que les Français aient vocation à refaire les mêmes erreurs qu’ils ont faites pendant un certain nombre de décennies. Donc je crois qu’ils tireront les leçons de ces erreurs.

« Au services des Français »

Je suis tout simplement au service des Français. Il n’y a pas dans la crise de remèdes de droite qui marchent systématiquement ou de remèdes de gauche qui marchent systématiquement. Ma démarche à moi, c’est de dire: rassemblons toutes les énergies, rassemblons toutes les compétences, rassemblons toutes les bonnes solutions.

Sur la TVA sociale

Regardez la TVA sociale: voilà une bonne idée, je le crois. C’est une bonne idée, mais c’est une une bonne idée qui intervient à un mauvais moment, exactement comme le paquet TEPA est intervenu en 2007 (la première réforme fiscale de Nicolas Sarkozy sur le bouclier fiscal, sur l’exonération des heures supplémentaires): tout cela est intervenu au mauvais moment, pourquoi?

Parce qu’aujourd’hui, nous entrons en récession et aller toucher par une mesure qui va affecter la consommation, aller toucher le pouvoir d’achat des Français… qui créera de l’emploi plus tard ! Et c’est en ça que cette mesure, elle doit se situer à un moment de redémarrage de l’activité économique. Donc je suis pour, à une condition: c’est qu’elle intervienne à un bon moment. Et je suis pour, à une condition: qu’elle s’accompagne de mesures de justice sociale dans le cadre d’une grande réforme fiscale d’ensemble. Si ça ne s’accompagne pas de cette réforme fiscale en matière de justice sociale, eh bien c’est une réforme qui s’ajoutera et qui créera, alors là pour le coup, de la confusion et de l’injustice.

Sur la taxe sur les transactions financières

Donc, vous le voyez bien, c’est pas si simple ! C’est comme la taxe sur les transactions financières. PEndant des mois, le gouvernement a répété qu’il était pas question de faire cette réforme tout seul pour une raison très simple: c’est que s’engager dans une course à la compétitivité avec un boulet au pied, tout seul quand les autres galopent devant, eh bien ça nous met en position difficile: ça mettra le secteur financier, le secteur bancaire en situation difficile. (…)

Une contrainte supplémentaire, en général, celui qui choisit volontairement d’avoir cette contrainte, il ne suscite pas l’enthousiasme des autres: les autres sont trop contents de voir les Français « donner l’exemple » comme on dit, mais ils ne seront pas enthousiasmés à l’idée de nous suivre ! On a tous entendu Madame Angela Merkel marquer ses réticences et se cacher derrière les divisions de son propre gouvernement.

Quand on veut avancer dans le cadre européen, il vaut mieux avancer groupé. Là, on va certes montrer l’exemple, mais dans une mesure qui sera parfaitement inefficace, puisque seuls, les Français ne sont pas susceptibles de créer le mouvement qui permettra de rendre cette mesure utile.

Sur la « vraisemblable » non-réélection de Nicolas Sarkozy

C’est aujourd’hui, au regard du bilan qui est le sien, une hypothèse qui paraît vraisemblable. (…) J’ai entendu le Président du MODEM dire: « je choisirai celui qui est éventuellement le mieux placé »… Très honnêtement, quand on se lance dans un combat, c’est pas la bonne démarche. Moi, je ne suis pas là en train d’imaginer que je ne serai pas au second tour ! Je crois qu’un combat, ça se livre complètement !

Moi, je dis qu’aujourd’hui, au vue du bilan, il paraît difficile que les Français refassent confiance à quelqu’un qui n’a pas répondu aux attentes et aux espérances suscitées en 2007.

Sur le soutien apporté à Nicolas Sarkozy en 2007

J’étais Premier Ministre à l’époque et je savais à quel point le bilan qui était celui de mon gouvernement et celui de Jacques Chirac lui permettait d’être élu. Rappelez-vous ! 2005-2007: 600.000 chômeurs en moins, bataille sur les déficits, 50 milliards de réduction de déficits, et j’ai mené la bataille du patriotisme économique dont on parle tant maintenant en mettant en oeuvre les pôles de compétitivité, en menant la bataille pour sauver Danone, Gaz de France-Suez !

(…) Ce que je peux vous dire, c’est que le gouvernement a marqué des points qui ont été fort utiles à Nicolas Sarkozy pour gagner l’élection. La dynamique du bilan n’a pas joué contre lui. Là, on est dans une situation qui est radicalement différente !

« Que cette campagne commence »

Mais surtout, ce que je souhaite, c’est que cette campagne commence et qu’on puisse entendre les uns et les autres, et ce qui me paraît important, c’est qu’on puisse comparer. Vous savez, c’est très bien d’écouter François Hollande prendre des mines sur les estrades en Corrèze, c’est très intéressant de voir Nicolas Sarkozy faire des voeux à répétition…

« Un bon candidat ne fait pas forcément un bon Président »

Je souhaite que les Français puissent comparer l’ensemble des candidats. Pourquoi? Parce qu’on ne peut apprécier le tempérament et le caractère d’un candidat susceptible de devenir Président qu’en le comparant à un autre. Or aujourd’hui, la comparaison se fait en faveur des partis politiques… On prend les plus gros partis et on se dit: « il y a une prime aux grands partis politiques ». Mais un bon candidat ne fait pas forcément un bon Président et on l’a suffisamment vu dans les années passées.

« Le meilleur Président »

Ca vaut pour un certain nombre d’élus de la Vème République. Je crois que dans le cas de Jacques Chirac, il a apporté de l’équilibre et de la mesure à la fonction, en tout cas de la hauteur. Moi ce qui me paraît important, c’est que les Français votent cette fois-ci pour celui qui sera le meilleur Président, c’est-à-dire celui le plus capable de rassembler. Or c’est un exercice tout à fait différent de l’exercice d’estrade, de l’exercice de la poignée de mains ou de l’exercice qui consiste à s’accoquiner ou adouber tel ou tel !

Sur l’ode à Jeanne d’Arc écrite par Dominique de Villepin la semaine dernière

Alors, Patrick Cohen, vous êtes un homme cultivé, parce que dans le fond, on peut s’amuser de temps en temps…

« Jeanne que l’on brûla verte », ce n’est pas de moi: René Char ! Et « Petite Jeanne de France », c’est de qui? Blaise Cendrars !

Vous voyez de temps en temps, on a envie de partager les passions ! J’aime la langue française, j’aime la France et j’aime le Français.

Vous parlez de 2,5%, mais vous savez, quand on aime, on ne compte pas, Patrick Cohen ! Rassurez-vous, la passion, ça entraîne !

12 Commentaires

  1. Diana

    Je suis en dehors du sujet mais voilà : après l’interruption de ce blog pendant plusieurs jours, c’est au tour du site de République Solidaire ; étrange, non ?

  2. yanamar

    Pour ceux qui auraient un p’tit doute sur les sondages, voilà que Monsieur Thierry Desjardins en remet une couche ici :

    Sondages,intentions, souhaits et voeux…

    Nous évoquions ici même, l’autre jour, un sondage étonnant qui accordait 8% des intentions de vote à Dominique de Villepin pour le premier tour des présidentielles. Ce qui était étonnant c’était moins que l’ancien Premier ministre ait réussi à gagner 5 ou 6 points en quinze jours de pré-campagne que le fait que ce sondage n’ait pas été publié, à la demande, disait-on, de l’Elysée.
    Du coup, certains ne voulant pas croire que quelques-uns de nos organes de presse les plus prestigieux étaient à la botte du régime, avaient mis en doute la réalité même de ce sondage.
    Ce matin, Libération a publié un nouveau sondage, cette fois de Viavoice, selon lequel Hollande obtiendrait 41%, Sarkozy 31%, Bayrou 27%, Villepin 16% et Marine Le Pen 15%.
    Précisons tout de suite que, contrairement au sondage précédent, les sondés n’avaient pas, cette fois, à répondre à la question « Si les élections présidentielles avaient lieu dimanche prochain pour quel candidat voteriez-vous ? » mais « Quel candidat souhaitez-vous voir élu ? ». Il ne s’agissait donc pas d’« intentions de vote » mais de « souhaits ». On peut cependant imaginer, sans trop extrapoler, qu’un électeur qui « souhaite » la victoire d’un candidat a plutôt « l’intention » de voter pour lui.
    Toute la journée, tous les commentateurs officiels ont glosé sur les 5 points qu’a perdus Hollande, les 2 points qu’a gagnés Sarkozy, les 7 points qu’a gagnés Bayrou et plus encore sur des questions annexes qui permettent de voir que 26% des Français font confiance à Marine Le Pen « pour exercer des responsabilités gouvernementales » et que pour 68% d’entre eux elle est « plus crédible que son père ».
    Comme par hasard, personne n’a remarqué que Villepin s’était hissé à la 4ème place de cet étonnant classement ce qui confirme implicitement les 8% du sondage tenu secret.
    On ne peut pas dire que Villepin qui, mis à part Sarkozy, est le dernier à avoir annoncé sa candidature ait jusqu’à présent bénéficié d’un véritable matraquage médiatique en sa faveur. Aux yeux de nos commentateurs patentés, il apparait toujours comme un aimable farfelu, isolé, qui joue de sa lyre pour apaiser une haine personnelle à l’égard de Sarkozy.
    Qu’il ait malgré tout réussi à arriver au pied du podium, devançant Marine Le Pen, et très largement Mélenchon, Eva Joly, Chevènement et les autres Morin est particulièrement intéressant. Cela confirme, comme d’ailleurs le bon score de Bayrou, qu’un très grand nombre de Français ne veulent ni de Sarkozy ni de Hollande et qu’ils continuent à chercher, du côté du centrisme-central, voire du côté du gaullisme social, leur homme providentiel.
    Certes, Bayrou n‘est guère enthousiasmant et Villepin est parfois bien déroutant (sans parler de Marine Le Pen qui, elle, est inquiétante) mais on peut déjà parier que dans cent jours nous pourrions avoir bien des surprises qui seraient aussi désagréables pour Sarkozy que pour Hollande.
    Nous sommes encore dans la période des vœux…

  3. charles

    Si on reste dans ces émissions télé, ces entretiens, tranquilles, Hollande vaincra.
    Les journalistes s’amusent et ils connaissent maintenant leurs droits, et leur pouvoir.
    La France veut autre chose que l’actuel.
    Il y a du grave à dire, du très grave, de l’austère, de la coupe à venir, les français le savent.
    DDV ne doit se concentrer que sur cela.
    L’effort.

    Tout le monde le dit, il n’y a pas de Clovis, de Foch ou de Clémenceau, d’homme « providentiel », et d’Histoire qui tienne. Il ne peut y avoir ici qu’un homme malin et rusé, un bon français moyen comme nous mais intelligent-habile avec l’europe, Fillon l’a ré-asséné comme tous les autres. Surtout..
    Que l’on ne se drape surtout pas de Charles De Gaulle, il est à tous !
    Eh bien.. Je prétends l’inverse et lorsque l’on est à 2%, on ne risque rien.

    La télé est un méli-mélo-de-pub devenue, de météo, de chanson, de séries cultes, de faits divers, de scores, d’audience, de loto, de recettes souper, de gags, d’animateurs.. Bref la télé ne fera pas gagner.
    Pour gagner il faudra battre le pavé et battre la campagne.
    Car si la Présidentielle est un spectacle le fn sera là au 2ème Tour.

  4. charlotte

    LIONEL, c’est rassurant!

  5. Nelly

    En effet dans cette intervention, Monsieur de Villepin « s’est montré particulièrement combatif ».
    Il est manifeste que dans notre pays les instituts de sondage et les médias en général font la politique. Leur attitude concernant la candidature de Monsieur de Villepin – notamment en semant le doute sur le sérieux de sa démarche – confirme qu’ils travaillent en coordination avec le pouvoir en place. Seule une progression significative du taux d’intention de vote pour Monsieur de Villepin obligera les instituts de sondages de faire plus d’attention à leur fiabilité. Pour ce faire, l’équipe de campagne de Monsieur de Villepin doit être aussi combative que lui. Pour plus d’efficacité, l’effort de cette équipe doit être relié par celui de l’ensemble des vilpinistes dans le cadre de l’action des fédérations.

  6. yanamar

    Je ne suis pas le porte-parole de Th Desjardins, mais aujourd’hui il a fait son Coming Out :

    Villepin, le cauchemar de Sarkozy (suite)

    10/01/12

    Certains amis de ce blog, particulièrement habiles à lire entre les lignes, ont cru pouvoir déceler qu’il m’arrivait, parfois, d’avoir une sorte de sympathie pour Dominique de Villepin. Un « fâcheux penchant » même, selon quelques-uns.
    J’avoue bien volontiers qu’après avoir été déçu –et le mot est faible- par le quinquennat qui s’achève et qu’ayant déjà connu une expérience socialiste, je fais partie de ces 47% de Français qui ne veulent ni de Nicolas Sarkozy ni de François Hollande.
    Le premier n’a tenu aucune de ses promesses. Depuis 2007, la vie quotidienne des Français s’est considérablement dégradée, le chômage, la précarité et la pauvreté ont augmenté dans des proportions insupportables, la dette et les déficits ont explosé, notre économie et nos services publics ont continué à se disloquer. On dira qu’il n’y est pour rien et qu’il a été victime de la crise. Quand on dit d’un chef d’Etat qu’il n’y est pour rien, qu’il n’est ni responsable ni coupable de tous les malheurs du pays, il faut changer de chef d’Etat.
    Mais, peut-être pire encore, en jouant sur toutes les peurs et en fustigeant les chômeurs, les malades, les immigrés, les étrangers, Sarkozy a pourri l’ambiance de ce pays. Il a ajouté la haine au désespoir. Et ne parlons pas de ce qu’il a fait de l’image de la France à travers le monde.
    Après avoir été un « président bling-bling » insupportable, affolé par sa chute inexorable dans tous les sondages et tétanisé par la crise, il est devenu un « président zigzag », annonçant tout et son contraire, improvisant n’importe quoi, comme on le voit encore aujourd’hui, à cent jours de la fin de son mandat, avec une TVA sociale ou une taxe Tobin qu’il nous sort à la fois des tiroirs et de son chapeau.
    L’autre est déjà décevant. Nous avons besoin d’un homme capable de prendre le taureau par les cornes, de tout chambouler, d’innover et, plus encore, d’avoir une vision réaliste et audacieuse de la France et de son avenir pour nous redonner l’envie d’être français. François Hollande, étonné sans doute lui-même de se retrouver, grâce au forfait de DSK et au rejet de Sarkozy, en grandissime favori, n’ose même pas avancer sur la pointe des pieds en marchant sur des œufs.
    A force de vouloir être « normal », il devient banal, insipide, ennuyeux. De peur de perdre des voix que les sondages lui ont accordées trop généreusement, il détricote discrètement le programme du PS. Voulant séduire à la fois l’extrême gauche et le centre, il se contente désormais de bredouiller des banalités. Un candidat qui redoute d’affronter les électeurs n’a guère de chance de pouvoir devenir un président capable d’affronter les réalités. A la fois timoré et socialiste, cet apparatchik du PS n’est sans doute pas l’homme de la situation.
    Bref, j’avoue que de Bayrou (qui a souvent eu raison, sauf quand il était ministre) à Cantona ( !) Villepin qui fait rigoler avec ses allures de poète abscons et d’aristo flamboyant mais qui commence à grignoter des points dans les sondages a quelque chose de séduisant. Il parle de la grandeur de la France, de la dignité du citoyen, du rôle de l’Etat, de l’union nationale, de justice sociale. Son programme est parfois déroutant, notamment son fameux revenu citoyen, mais il a incontestablement l’étoffe, voire l’envergure d’un homme d’Etat. On ne se souvient que de son CPE (qui n’était pas une mauvaise idée) mais on a oublié que, pendant les deux ans qu’il fut à Matignon, il fit baisser considérablement le chômage et amorça une baisse de notre endettement. Bref, comme je le demandais il y a déjà quelques mois ici même, « Pourquoi pas Villepin ? »
    Je me dois d’autant plus d’avouer aujourd’hui ce « fâcheux penchant » aux amis de ce blog que demain je vais être pris en flagrant délit (d’opinion). Dès ce mercredi, en effet, va paraître dans toutes « les bonnes librairies » un petit bouquin que j’ai eu la faiblesse d’écrire et d’intituler, « Villepin, le cauchemar de Sarkozy ». J’y raconte l’histoire de ce personnage qui sort du commun et qui entre en campagne. Le bonhomme, multiple, contradictoire est intéressant mais c’est surtout la conjoncture actuelle qui le rend passionnant.
    Il se prend pour de Gaulle (qui lui-même se prenait pour Jeanne d’Arc). En d’autres circonstances ce serait parfaitement ridicule. Mais avec 8 millions de pauvres, 4 millions de chômeurs, un pays qui fout le camp de partout, une Europe déglinguée, des jeunes totalement désespérés, des vieux au bord des larmes et des adultes pétrifiés, comment ne pas penser si ce n’est à juin 40 du moins à 1958 et à la fin pitoyable de la IV République agonisante ?
    On dira que Villepin, isolé, sans vrai parti, sans moyens et avec une mauvaise image dans l’opinion, n’a aucune chance. Sans doute. Mais, chance pour chance, est-ce que les autres représentent vraiment une chance pour la France. Et d’ailleurs pour ceux qui ne supportent plus Sarkozy –et ils sont quelques-uns- Villepin apparait comme l’anti-Sarkozy absolu poussé jusqu’à la caricature, physiquement, moralement, intellectuellement, politiquement. Ce qui est déjà un attrait considérable.
    Je veux espérer que les amis de ce blog me pardonneront mon « fâcheux penchant » à rêver encore d’une résurrection de notre pays. On ne se refait pas.

  7. Diana

    Je suggère qu’on aille sur le blog de Thierry Desjardins pour dire le bien que nous pensons de ses articles, de sa façon d’observer la vie politique, et de son travail de journaliste.

  8. charles

    De Villepin doit se prendre pour lui.
    Comme CDG se prenait pour lui (c’est Jean Monnet, aux USA bien sûr, avec d’autres qui dénigraient l’Honneur Française auprès de Roosevelt, tout comme Mitt’rrand à Vichy, qui ont vu Jeanne sur un Cheval, de loin, une nuit à Londres).
    De Villepin doit se prendre pour lui.
    Ainsi, il grandira.
    Une Source d’abord. Je crois bien que les français ont soif.
    Un fleuve ensuite, car la France va mal.

    Les autres. Les autres se prendront pour n’importe qui pourvu.. qu’ils gagnent !
    C’est la France qui perd. Ceci, depuis que certains se sont crus Présidents de la République. Alors qu’ils l’étaient vraiment et.. n’ont pas géré, ni agit.
    –> http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/68/Dette_publique_France_1978-2010.png

  9. jany

    @charles: tout à fait d’accord avec vous. DDV doit se prendre pour lui, même s’il a pour de multiples raisons, des affinités avec le gaullisme.
    Mais comme il est un peu poète, ce qui fait sa spécificité, s’il veut gagner, il lui faudra être très précis quant à son programme, voir chiffré. Sinon les français risqueront de ne pas le croire. N’oublions pas que MLP va présenter son programme économique ce jeudi et va aussi le chiffrer!

  10. marius

    Oui , DDV n’a besoin que d’être lui -même . Déjà beaucoup de Français l’apprécient et de plus en plus commencent à avoir un autre regard trés intéressé et de sympathie sur lui , donc qu’il présente son programme aussi bien qu’il le fait quand on le laisse s’exprimer à la télé , ce sera juste parfait …sans omettre de ci de là par petite touche de faire référence à ses racines , donc à CDG !

  11. Kristel

    Nous ne sommes pas encore dans la campagne officielle et heureusement car le niveau est très bas. Les médias se régalent des petites phrases qui fusent des deux principaux partis (PS et UMP). Avant, c’était une polémique par semaine, maintenant c’est une tous les jours.

    Ce jour, le Président de l’Assemblée Nationale (troisième personnage de l’Etat) a été trop loin en visant le PS. Je n’écrirai pas ce qu’il a dit car cela m’écoeure.
    Et, lors des voeux, NS qui ose encore donner des leçons !!

    Je pense que Dominique de Villepin est apprécié par les Français mais cela ne suffit pas. Vous voyez bien qu’on veut nous imposer un duel NS/François Hollande.

    Nous sommes à cent jours du premier tour et d’ici quelques semaines, il faudra présenter un programme sérieux, juste et crédible.

  12. Nanou

    Vivement qu’il nous communique la liste des cadres qu vont l’accompagner vers la victoire

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