Villepin de A à Z: B comme Begag (Azouz)…
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BEGAG (AZOUZ)
Le ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances est un proche de Dominique de Villepin. Azouz Begag a un parcours atypique. Fils d’immigrés algériens analphabètes, il est né et a grandi dans un bidonville de la banlieue de Lyon. Il a fait de brillantes études pour devenir sociologue. En 1986, il raconte son enfance dans un livre « Le gone de Chaâba ».
Dominique de Villepin entame son entreprise de séduction à l’époque du ministère de l’Intérieur. En mai 2004, il confie au sociologue la rédaction d’un rapport sur l’égalité des chances. Déçu par la gauche, Begag cède aux sirènes villepiniennes sans se faire prier.
En juin 2005, Villepin dait de son pote Azouz un ministre de la République. Joli coup médiatique: Begag passe bien à la télé et dans le rôle du ministre néophyte de la France black-blanc-beur, il en fait des tonnes. Mais le gadget peut aussi se transformer à l’occasion en tirailleur anti-Sarkozy.
Fin octobre 2005. La Seine-Saint-Denis s’embrase. A l’Intérieur, Sarkozy -après l’épisode du Karcher- évoque les « racailles » des banlieues. Qui monte au front pour dénoncer les propos de Sarkozy? Les socialistes, mollement, mais surtout… Azouz Begag. Dans les journaux, sur les radios, à la télé, il critique vertement son collègue ministre de l’Intérieur, estimant que les mots employés par Sarkozy sont inadaptés.
« Il ne faut pas dire aux jeunes qu’ils sont des racailles. Il faut y aller avec une volonté d’apaisement ». Grosse cacophonie gouvernementale en pleine crise !
Les députés pro-Sarko réclament la démission immédiate de Begag du gouvernement. Mais depuis Matignon, Dominique de Villepin se frotte les mains. Si Begag prétend que son Premier Ministre le « laisse libre » de sa parole, en coulisse Villepin l’a vivement incité à faire entendre sa voix. Officiellement, il s’agit de montrer que le gouvernement n’est pas engagé dans le tout répressif. En réalité, il s’agit surtout d’une pierre jetée dans le jardin de Sarkozy.
Le spahi Begag a parfaitement rempli son rôle pour la grandeur du hussard Villepin. Le petit caporal Sarko a promis de faire payer très cher cet affront venu d’un sous-ministre.
Source: Dictionnaire insolite – Villepin de A à Z (David Ponchelet)
J’aime bien l’entendre Azouz Begag, avec sa spontanéité, son lien toujours aussi naturel avec ses frères de banlieue, sa défense de ceux qu’il aime en particulier Dominique de Villepin. Il n’a pas la grosse tête, il est peut-être plus artiste que politique, mais cela nous change des langues de bois sans enthousiasme.. Toute le fraicheur, l’audace, le parler sans entrave, il nous l’apporte et cela nous réjouit.
- Les troupes, ça va ça vient, mais elles sont là. Petites ce jour. Très peu restent « vivantes » à l’appel du « loup », à l’appel des « chaises ».
- Sarkozy ne fait plus de « bons mots » sur les français maintenant, pourtant des mots.. il y en a pour beaucoup tous tous et chaque électeur : « racailles » aux alentours, épiciers des plaines, crotteux-bouseux des vallées, paysans du centre, sausissons des montagnes, sardines de marseille, spéculums boursiers, finassiers nationaux ou européens, petits bonus ventrus, obèses argentés éhontés, etc. Et comme disait Jean Gabin dans le film, la Traversée de Paris-Neuilly : » … d’pauvres » en fait. Le « président de tous les français » ne repassera pas. On n’a pas « travaillé plus » au chômage, on n’a pas eu « son logement » plus cher, on ne s’est « pas enrichi ».. donc on ne sera toujours pas tous du centre-ville.. pour voter en 2012.
C’est ainsi que lui a rassemblé, et le veut encore.. une autre fois.
Dans un précédent fil, alors que je soulignais qu’il fallait lire ce bouquin avec distance, Christiane en indiquait l’ironie et la méchanceté. Les lignes sur les relations DV / A. Bégag en sont une des illustrations.
C’est l’heure.
Quand on parle que la France risque de perdre son AAA, c’est qu’elle l’a déjà perdu. Il va nous en coûter très cher. A moins.. à moins de trouver, de suite, 100 milliards.
C’est l’heure.
Que l’on ne parle plus de croissance-bidon, de fuites. La situation ne s’arrangera que lorsque la dette baissera. Pas avant. Du moins de 10 ou du moins 5 milliards seulement. Mais du Moins, pas du Plus. Même -2 serait bon pour nous dans l’immédiat.
C’est l’heure.
Et pourtant, on en est loin.