Les temps sont durs pour celui qui fut le dernier Premier ministre de Jacques Chirac. Dominique de Villepin peine encore à recueillir les parrainages nécessaires pour valider sa candidature à l’Elysée. Et surtout, les sondages ne sont guère encourageants pour lui.
Il n’empêche qu’il est toujours déterminé à aller au bout de sa démarche. C’est en tout cas ce qu’il explique dans une longue interview accordée au Télégramme.
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Où en êtes-vous dans votre recherche des parrainages de maires ?
Les choses avancent bien. Nous progressons. J’ai donc confiance dans le fait que nous pourrons obtenir les signatures nécessaires. Cela reste un combat.
Faut-il changer la règle du jeu ?J
e suis favorable à des parrainages anonymes. Il n’est pas anormal que les maires, dans le contexte d’aujourd’hui, participent pleinement à la vie démocratique sans pour autant s’exposer à des querelles et des représailles.
Christine Boutin et Hervé Morin ont renoncé à être candidats au profit de Nicolas Sarkozy. Envisagez-vous de faire comme eux ?
Non. Ce n’est pas du tout mon état d’esprit. Je suis engagé dans cette campagne présidentielle par conviction. J’ai le sentiment que nous sommes à un moment clé de notre histoire nationale, que nous avons besoin de nous rassembler, de nous retrouver autour de valeurs fortes. Mon combat est celui d’une France capable de donner le meilleur d’elle-même en cette période de mondialisation. Beaucoup de candidats considèrent que la crise est une simple parenthèse et qu’il suffit d’attendre, comme si la prospérité était au coin de la rue. Ce n’est pas mon sentiment. Je crois qu’il y a un effort formidable à faire, non pas un simple aménagement, un simple ajustement, mais une véritable refondation économique, sociale et politique.
Comment voyez-vous cette refondation ?
Je propose un véritable électrochoc. Je suis favorable à un gouvernement resserré et à la création de huit grandes régions capables de porter la force de nos territoires en Europe et dans le monde. Je souhaite la suppression totale du cumul des mandats et du cumul des fonctions. Je préconise la diminution d’un tiers du nombre des parlementaires. C’est un véritable changement politique qui peut, seul, nous permettre de retrouver la capacité de décision et l’efficacité dans l’action.
Les sondages vous créditent de 1% des intentions de vote. N’est-ce pas désespérant ?
Dans mon cas, le combat politique est un combat par devoir. J’ai la conviction qu’il doit être mené et qu’il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre. Il faut faire son devoir. Je ferai le mien avec le sentiment que, quoi qu’il arrive, ce travail est utile. Il s’agit de faire bouger les mentalités. Il s’agit de faire toucher du doigt aux Français cette réalité du rassemblement indispensable. Je crois que mon combat permettra de faire bouger les choses.
Quelle appréciation portez-vous sur l’entrée en campagne de Nicolas Sarkozy ?
J’ai trouvé que le candidat Nicolas Sarkozy était en quelque sorte résigné à une situation difficile. Je crois qu’il est difficile pour lui d’oublier que son mandat n’a pas tenu ses promesses. Alors, il nous indique qu’il n’y a pas d’autre solution que de continuer, parce que le capitaine d’un navire n’abandonne pas. Mais il y a une sorte de tristesse et de résignation dans son propos, et, en même temps, un manque de vision quant à l’avenir. Vouloir rendre le pouvoir au peuple, c’est exactement ce que les Français pourront faire à l’occasion de l’élection présidentielle. Je ne crois pas que cela soit suffisant, surtout pour les solliciter par référendum sur des questions comme le droit des étrangers ou la politique à suivre vis-à-vis des chômeurs. Le référendum est un outil très précieux de consultation sur les grandes questions institutionnelles, sur les grands enjeux de la France en Europe et dans le monde. Mais, l’utiliser sur des sujets où on hésite soit à prendre des décisions, où on hésite sur les options, c’est vouloir faire porter le fardeau à une communauté nationale qui a été fortement éprouvée au cours des cinq dernières années. Et je crois que Nicolas Sarkozy ne peut pas oublier que la France s’est inutilement divisée au cours des cinqdernières années.
Si vous êtes élu président de la République, quelle sera votre première décision ?
Je soumettrai à référendum la réforme très profonde de la vie politique qui s’impose à notre pays pour que nous disposions des leviers pour agir. Je pense en particulier que choisir un gouvernement de dix ministres, c’est avoir la garantie de modifier en profondeur la place et les missions de l’État. C’est aujourd’hui indispensable si nous voulons retrouver une force d’action et une ambition pour notre pays. Quand on sait que, chez nous, l’État a précédé la nation, il faut restaurer l’État, lui redonner sa place et sa capacité d’agir.
Source: Le Télégramme
Que vont devenir les parrainages recueillis par Christine Boutin et Hervé Morin ? Est-ce que les élus qui les ont accordé pourraient consentir à les donner à DdV ?
« Je suis engagé dans cette campagne présidentielle par conviction ».
Oui. Bien.
Mais la Campagne ?… Il faut la faire et il faut la battre.
Voilà une comparaison en l’Allemagne et la France qui circule actuellement sur le Net :
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» En temps de crise, il faut un gouvernement resserré » clamait le chef de l’Etat (le 6 février dernier), qui prise l’exigence allemande mais ne l’applique ni à lui-même ni à ses ministres.
La Chancelière travaille avec huit ministres
A Paris? ils sont vingt-cinq + neuf secrétaires d’Etat..
(Un ministre coûte 17 Millions d’Euros par an ) !..
Le soir après son « boulot » Angela (comme chacun de ses 8 ministres), rentre dans son appartement, dont elle paie le loyer et les factures d’eau et d’électricité.
A Paris? F. FILLON se détend dans son logis de fonction (309,72m2) à Matignon, tandis que ses collègues regagnent en limousines les hôtels particuliers que la République met généreusement à leur disposition.
906 personnes travaillent à la présidence de la République :
un peu plus de 300 en Allemagne.-
– Parc autos de l’Elysée : 121
37 à la chancellerie. >
En Allemagne? le gouvernement se déplace systématiquement en train ou sur des lignes aériennes régulières….
Ici nous avons : 1Airbus A330-200 – 2 Falcon 7X – 2 Falcon 900 – 2 Falcon 50 et 3 hélicoptères Super Puma…
etc…etc…
Angela gagne 15 830 € et gère 36,4 millions pour les dépenses de la chancellerie :
Nicolas gagne 21 026 € mais le budget de l’Elysée culmine à 113 millions.
@jean michel
…SI SEULEMENT votre commentaire pouvait faire LA UNE du Figaro; du Monde, du Parisien
de Libération (il pourrait) et de bien d’autres hebdos comme Le Point, l’Express, Marianne
etc….. DDV serait peut être en tête des sondages !!!! mais bon…..les médias ne sont pas
à sa botte LUI