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Dominique de Villepin au Congrès France Nature Environnement



Samedi, sept candidats à la présidentielle ont parlé écologie à l’occasion du congrès de France Nature Environnement à Montreuil. L’occasion pour les prétendants à l’Elysée de dévoiler leur programme environnemental.

Dominique de Villepin s’est dit «attaché aux paysages de France et à ses terroirs» et souhaite un «plan vert» pour la France, financé par une contribution énergie-carbone. Une taxe carbone, donc, qui serait complétée par des mesures fiscales en faveur de l’environnement.

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Remerciements à Anne-Sophie et à son i-phone…

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Les candidats passent leur grand oral d’écologie

L’objectif? « Obliger les candidats à sortir du bois ». Samedi, sept d’entre eux* – tous ceux qui ont été invités – se sont succédé à la tribune à l’occasion du congrès de France Nature Environnement (FNE) à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Un grand oral d’écologie de quinze minutes – sûrement le seul de la campagne pour plusieurs d’entre eux – au cours duquel chacun a tenté de mettre en avant ses priorités environnementales. « La survie des abeilles » ou encore le « frelon asiatique » pour François Bayrou, qui s’est interrogé sur sa capacité à « répondre exactement au cahier des charges » de la fédération. Cette dernière a lancé un « appel des 3.000″ et demandé aux candidats de se prononcer sur ces propositions. Sans signature, à l’inverse du Pacte écologique de Nicolas Hulot en 2007.

Et tous ont évoqué la question du nucléaire, qui a été il y a quelques semaines – au moment de l’accord entre EELV et le PS – au coeur du débat politique. Le candidat du MoDem y voit une « énergie de transition en attendant que se mettent en place les promesses des énergies éoliennes ou hydrauliques ». Si Eva Joly a expédié ce sujet – car « vous connaissez déjà ma position », a-t-elle lancé à l’assistance – préférant demander aux autres candidats « d’expliquer le choix moral qu’ils font ». « L’écologie n’est pas une affaire d’opportunité politique », a estimé Eva Joly, qui a terminé son intervention, sous les applaudissements, en faisant le V de la victoire.

Mélenchon, Morin et Villepin pour un référendum

Mais Eva Joly, pourtant bien reçue devant un public acquis à la cause écologiste, n’a toutefois pas réellement pris l’avantage à l’applaudimètre. Car d’autres, à l’image de Jean-Luc Mélenchon, Dominique de Villepin ou encore François Hollande, ont également suscité les applaudissements.

Tout comme le chef de file du Front de gauche qui juge sa position « centrale » sur la question, l’ancien Premier ministre rejoint également par Hervé Morin (Nouveau centre) se sont prononcés pour la tenue d’un référendum sur le nucléaire. « Ne faisons pas l’erreur de couper l’environnement des autres enjeux », a déclaré Dominique de Villepin, qui s’est dit favorable à « une fiscalité écologiste au niveau national et européen ».

Dernier intervenant, François Hollande a pris une autre direction. Le socialiste a écarté l’idée d’un référendum – « ma démarche n’est pas celle là » – auquel il dit préférer un « grand débat citoyen qui prendra le temps qu’il faudra ». Avec une issue parlementaire puisque « le Parlement votera la loi de programmation de transition énergétique ». « C’est trop facile. Si ça passe par le Parlement, ça ne passera pas! », dénonce quelques minutes plus tard un membre du collectif Stop EPR, qui a déroulé une banderole au début du discours du socialiste. Le député de Corrèze – pour la fermeture de Fessenheim mais pour la poursuite de l’EPR de Flamanville – mettra également à son agenda une « conférence environnementale » et promis d’ouvrir « un dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social ».

« L’environnement, c’est transversal »

Du « clientélisme », dénonce le porte-parole d’EELV, Pascal Durand, qui rappelle que François Hollande n’a pas parlé d’écologie dans son discours du Bourget. « C’est le pire de la politique », précise-t-il, reconnaissant que, pour l’heure, « l’écologie politique ne rencontre pas l’écho » souhaité. « Il va y avoir une nouvelle séquence début mars » à l’occasion des un an de la catastrophe de Fukushima, ajoute l’élu parisien Denis Baupin, pour qui il est essentiel de « marteler le discours » d’EELV jusqu’au premier tour de la présidentielle. Afin de montrer que les écologistes portent les solutions à la crise.

Car, même au sein d’une assistance qui fait de l’environnement une priorité, Eva Joly ne remporte pas l’ensemble des voix. « Les 850.000 militants de FNE ne votent pas tous comme un seul homme », précisait il y a quelques semaines le président de la fédération, Bruno Genty, au JDD.fr. Un avis partagé par Monique, 68 ans, militante de l’association Graine : « L’environnement, c’est transversal », estime cette retraitée de l’enseignement, qui penche plutôt pour Jean-Luc Mélenchon, un candidat dont elle aime « la rigueur ». « Cela doit être la préoccupation de tous les candidats », renchérit Géraldine, 56 ans. Elle estime toutefois qu’Eva Joly « a le mérite de porter les idées de beaucoup de personnes ». « A nous de leur donner des raisons » de voter pour elle, conclut l’écologiste Pascal Durand.

* Dans l’ordre d’intervention : François Bayrou, Eva Joly, Corinne Lepage, Jean-Luc Mélenchon, Hervé Morin, Dominique de Villepin et François Hollande.

Source: (Anne-Charlotte Dusseaulx) Le Journal du Dimanche

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Les candidats passent leur grand oral d’écologie

De Jean-Luc Mélenchon à Dominique de Villepin, sept candidats se sont prêtés à l’audition écolo proposée par France Nature Environnement. Alors, reçus ou recalés?…

Ce samedi après-midi, à Montreuil, sept candidats à la présidentielle se sont frottés au hérisson, l’emblème de France Nature Environnement (FNE) qui tenait son 36e congrès devant près de 2.000 militants. Après leur avoir présenté les propositions de son «Contrat environnemental», FNE attendait des candidats qu’ils annoncent, en quinze minutes chrono, quelles mesures ils avaient retenu dans leur programme pour le prochain quinquennat. 20 Minutes a rempli le bulletin de notes des candidats au grand oral écolo.

François Bayrou a bien bachoté la biologie

C’est François Bayrou (MoDem) qui a ouvert le bal, en évoquant… les abeilles: «Un premier objectif symbolique sera d’assurer la survie des abeilles», a déclaré le candidat du MoDem, visiblement bien renseigné sur les causes du déclin des insectes (varroa, pesticides, frelon asiatique…). Il a ensuite insisté sur la nécessité d’une «décarbonisation, ou décarbonation?» progressive «des activités humaines», regrettant qu’on «ne parle plus d’énergie que sous l’angle du nucléaire», qu’il a qualifié «d’énergie de transition».

Eva Joly, première de la classe attendue au tournant

La salle s’est nettement réchauffée avec la candidate suivante, l’écologiste Eva Joly. Venue prêcher des convertis, la candidate Europe Ecologie-Les Verts a rappelé son combat contre les paradis fiscaux «qui protège aussi l’environnement lorsqu’il s’agit d’empêcher la spéculation sur les marchés des matières premières, en particulier agricoles». Eva Joly a estimé inutile de rappeler sa position sur le nucléaire, mais pense que ce serait «peut-être aux autres candidats qu’il appartiendra d’expliquer le choix moral qu’ils font alors que plus personne ne peut nier après l’accident de Fukushima que nous sommes soumis au risque nucléaire».

Corinne Lepage, studieuse et précise

Autre candidate à porter un message clairement orienté vers l’écologie, Corinne Lepage a apprécié «ce moment d’oxygène dans une campagne où l’on s’asphyxie» et a déclaré vouloir «aller même un peu plus loin» que les propositions de FNE. Pragmatique, la candidate Cap21 a décliné une série de mesures fiscales et juridiques: introduire l’environnement dans l’impôt sur les sociétés et la TVA, «flécher l’épargne des Français pour leur permettre d’investir dans le local et le long terme», raffermir le pouvoir judiciaire pour faire appliquer le principe «pollueur-payeur», créer un tribunal pénal international de l’environnement…

Jean-Luc Mélenchon, remuant mais très doué en philo

Changement de genre avec Jean-Luc Mélenchon, qui attaque avec un cours de philo sur l’intérêt général et la vie humaine «compatible avec un seul écosystème». Mais très vite, le discours du candidat du Front de gauche reprend ses fondamentaux: rupture avec le productivisme et «le capitalisme qui le porte aujourd’hui». Appelant à une «révolution citoyenne», Jean-Luc Mélenchon a affirmé que «le capitalisme vert n’existe pas» et a présenté son projet de «planification écologique», notamment par l’introduction de critères écologiques dans les aides publiques, le retour à une agriculture paysanne et la transition du modèle énergétique via un référendum sur la sortie du nucléaire: «Je pense, à titre personnel, qu’il faut sortir du nucléaire, a-t-il déclaré. Mais c’est le peuple qui doit trancher.»

Hervé Morin, élève très discret

«Crise au balcon, environnement à l’abandon». Un slogan auquel personne n’aurait pensé, sinon Hervé Morin, candidat Nouveau Centre. Défaitiste («J’ai peu de chances d’être qualifié au second tour»), Hervé Morin a néanmoins décliné ses idées: favorable à un référendum sur le nucléaire, il souhaite instaurer des tarifs réduits sur l’énergie pour les foyers en situation de précarité et créer des pôles régionaux de compétitivité verts.

Dominique de Villepin, un penchant pour l’histoire

Il aura fallu moins de deux minutes à Dominique de Villepin pour évoquer De Gaulle, en comparant l’appel du 18 juin à l’appel des 3.000 de FNE. Le candidat République solidaire s’est dit «attaché aux paysages de France et à ses terroirs» et souhaite un «plan vert» pour la France, financé par une contribution énergie-carbone. Une taxe carbone, donc, complétée par des mesures fiscales en faveur de l’environnement. Dominique de Villepin veut également que «l’impact environnemental des politiques publiques soit contrôlé par la Cour des comptes» et qu’une «journée sans voiture» soit instaurée dans les villes. Mauvais point, ça existe déjà depuis 1998.

François Hollande, leçon bien apprise mais ne va pas au fond des choses

Attendu de pied ferme, François Hollande a bien géré les aléas d’un oral: malgré des militants anti-EPR venus dérouler une banderole devant la tribune, le candidat du PS a gardé sa sérénité. Reprenant la formule de FNE, il a souhaité que «le dialogue environnemental soit au même niveau que le dialogue social» et a défini deux priorités: la préservation de la biodiversité et la mutation énergétique. Pour le candidat socialiste, le nucléaire doit devenir «une filière d’excellence dans le démantèlement», tandis que les énergies renouvelables doivent être soutenues par un tarif de rachat fixe. Efficacité et sobriété énergétique, fret ferroviaire, transports doux, éco-conception, proximité… Tous les mots clés y étaient, prêts à être livrés à un «Premier ministre chargé de la transition écologique».

Ne s’est pas présenté à l’examen

Le grand absent de la journée était bien sûr le candidat UMP non déclaré. Mais Nathalie Kosciusko-Morizet a occupé la place vide: «Je demande à être jugée sur les actes, a déclaré la ministre de l’Ecologie, venue rencontrer les associations. Nicolas Sarkozy est le président de la Ve République qui a le bilan le plus solide en matière d’écologie», a affirmé NKM, citant le principe de précaution et le Grenelle de l’environnement. Si le Grenelle n’a pas rempli toutes ses promesses, le principe de gouvernance partagée avec les associations a été salué unanimement par les candidats présents à Montreuil et restera un exemple de dialogue environnemental, que tous appellent de leurs voeux.

Source: 20 Minutes

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L’Appel des 3000 lancé par France Nature Environnement

Le Contrat environnemental

France Nature Environnement a élaboré une suite de mesures majeures pour préparer un avenir souhaitable pour l’homme, un avenir riche de biodiversité, de prospérité et de liens humaines. L’objectif de l’ONG : présenter aux candidats aux élections présidentielles et législatives des solutions réalistes et réalisables pour sortir des crises écologique et économique, qui pourront être mises en œuvre dès le début du prochain quinquennat. Indépendante de tout parti politique, France Nature Environnement souhaite que chaque candidat s’engage sur la voie du Contrat environnemental.

Ces propositions ont été construites et sont portées par des militants bénévoles issus des 3000 associations de terrain qui composent la fédération. Elles sont issues d’un processus de consultation qui a débuté au printemps 2011.

L’Appel des 3000

France Nature Environnement a lancé officiellement samedi 28 janvier 2012 l’Appel des 3000 pour inviter la société à s’engager sur la voie du Contrat environnemental. Soutenir cet appel, c’est faire entendre la voix de l’environnement auprès des futurs dirigeants du pays, à l’approche d’échéances électorales qui engagent l’avenir de la France pour les 5 années à venir.

« De jour en jour, les ressources naturelles s’épuisent, la biodiversité décline, la concentration de CO2 dans l’atmosphère s’accentue et atteint un niveau record, le dérèglement climatique fait sentir ses effets concrets et dramatiques, les pollutions ont un impact de plus en plus fort sur notre santé.

La situation écologique s’aggrave. Dans le même temps, la situation économique se détériore. La course à la croissance et à l’accumulation dans laquelle nous sommes engagés, véritable fuite en avant, mène nos sociétés dans l‘impasse. Notre mode de gouvernance ne répond pas de manière satisfaisante à ces enjeux globaux et de long terme.

Donnons un nouvel élan à la démocratie. Le profond changement de modèle auquel nous aspirons et les réponses que nous devons apporter aux grands enjeux économiques et écologiques doivent être partagés et portés par les citoyens. Le dialogue social né au XXe siècle doit être, de toute urgence, complété par le dialogue environnemental.

Empruntons la voie d’une nouvelle donne économique, adaptée aux enjeux environnementaux. Limitons l’impact des crises chroniques en investissant pour la rénovation des bâtiments, la production d’énergie renouvelable, les transports collectifs et « doux », l’agriculture soutenable, la protection de la biodiversité et la sobriété dans la consommation des matières premières.

Sortons de notre dépendance au nucléaire, au pétrole et au gaz, qui font courir des risques à la population comme à l’environnement.

Encourageons, dans le cadre d’un aménagement durable et équilibré des territoires, le développement d’une économie de proximité et celui d’une industrie en phase avec nos territoires. Développons une agriculture proche de nous, au service d’une alimentation de qualité.

Nous appartenons à un système vivant unique et irremplaçable, notre planète. La République se doit d’être à la hauteur des défis économiques, écologiques et démocratiques qui l’attendent. Nous devons réussir la transition écologique pour construire la France, l’Europe et le monde de demain. Le moment est venu d’écrire un nouveau contrat environnemental, pour dépasser les crises et regarder vers l’avenir. »

Source: C Durable Info

5 Commentaires

  1. Miss Nicopéia

    D’abord, un grand merci à vous pour votre bon travail! et aussi pour les beaux portraits ci-dessus.
    Bien amicalement.

  2. charles

    C’est vrai, les Abeilles, c’est vrai, c’est vrai le Tsunami et la centrale japonaise posée sur la plage, c’est vrai, c’est vrai le pétrole cher et qui deviendra très rare et encore plus cher, c’est vrai, c’est vrai les salissures sur la Terre et les trous partout, la pêche aux filets, les poulets en cages, etc..
    Groupes de Pression, des 3000 et des 5000, appel des 100, appel des 18, des 12, chasseurs, cueilleurs, « garçons coiffeurs », chacun avec sa couleur, Médef et CGT campés jamais autour d’une table, là oui de véritables Postures assises.. et aussi de Brigitte, à Hulot, la France compte un million d’associations en activité qui se voudraient écoutées, des Groupes de Pression, des défilés, congrès ceci et congrès cela.
    Donc, un grand Oral a été passé ? C’est pour quand le prochain ? Celui des chômeurs et des politiciens.
    Et, va t-on publier les Notes ? Les scores ?
    Tous : de petites « chapelles », des « églises » pire que l’Eglise. Sans espérance aucune, c’est la Foi qui manque, jusqu’au sommet de l’Etat.
    Oui, Oral de rattrapage, avant la grande Election, celle de la Vème. Ce sont les référendums qui doivent décider des choix. Et on se garde bien d’en faire !

  3. Ensemble

    L’intervention de Dominique De Villepin au Congrès France Nature Environnement !!
    Devant plusieurs centaines de personnes, au cours de laquelle Dominique De Villepin a été applaudi à plusieurs reprises !! Discours d’un vrai homme d’État !!

  4. charles

    De Villepin / En Limousin.. En Corrèze..
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    Hé !.. si vous voyez Madame Girardin.. passez lui mes vers.
    Ô Ciel, il ne faut pas oublier. Jamais.
    Jamais Le grand Discours sur la Place de la Cité où l’on va.
    Ce doit être le terme du Séjour, de la Visite, toujours : Le Discours Officiel.
    Cela prend 3/4 heure environ. Cela doit être le Bouquet final, la conclusion, l’au revoir à chaque départ, pour se revoir ensuite, à L’Arrivée.
    Car il faut obliger les Journaux, les Radios et les Télés de FRANCE à rendre compte aux Français. Il faut les forcer à rendre compte des évènements (pour l’Evènement par lui-même, DDV n’a pas de « conseils » à recevoir).
    Ce n’est qu’ainsi.. que la Foule… Que la Grande Audience viendra !.. Et cela obligera les Télés (de France) à rendre compte des Visites (en France) effectuées par un Premier Ministre qui est candidat à la Présidence de la République Française.
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    ( l’ai-je déjà dit ?.. tout cela.. )

  5. mhn

    20minutes ne fait pas un bon compte rendu pour Dominique de Villepin. Il ne mentionne pas le grenelle de l’énergie que DdV souhaite, suivi d’un référendum sur le nucléaire. C’est important. D’autant qu’il a été très applaudi pour cela.

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