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Dominique de Villepin chez Christophe Hondelatte: "Faire travailler droite et gauche ensemble"

Dominique de Villepin, lancé dans la course à la présidentielle, était l’invité « fil rouge » de Christophe Hondelatte dans RTL Soir, ce lundi.

Comment interpréter la perte du triple A français ? Entre Nicolas Sarkozy et François Bayrou : à quoi sert la candidature Villepin ? Peut-on parler de haine entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin ?

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Ecoutez son interview en trois parties en cliquant ici.

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Le verbatim de l’interview de Dominique de Villepin

Sur les propos de Nicolas Sarkozy pour qui « la perte du Triple A ne change rien »

Heureux comme Nicolas Sarkozy en France ! Presque 5 ans d’une politique où presque jamais aucune erreur n’est reconnue… On continue comme avant, comme si tout marchait bien ! La sanction de l’agence de notation est pourtant revenue rappeler un certain nombre de vérités.

La question, c’est de savoir si la politique qui a été menée depuis 5 ans est la bonne politique. Ma conviction, c’est que ce n’est pas le cas et il ne fallait pas être devin pour savoir que ce qui allait se passer il y a quelques jours allait se passer. (…)

« Le troisième plan de rigueur, il est à l’horizon ! »

La question, c’est de savoir si nous sommes sur la bonne lancée. Voilà maintenant en quelques mois 2 plans de rigueur qui ont été décidés, voilà une série de Conseils Européens qui se sont ajoutés les uns aux autres et rien n’a changé ! Nous savons tous que le 3ème plan de rigueur, il est à l’horizon ! (…)

Il va le falloir. Comment va-t-on faire pour réduire les dépenses, relancer la croissance? J’entends bien l’objectif de Nicolas Sarkozy. La question, c’est: est-ce que la politique qui est menée aujourd’hui est à la hauteur de l’enjeu? A l’évidence, non ! Et le message rendu par Standard and Poor’s est clair, le message rendu par l’agence Moody’s qui va rendre en mars son verdict est assez clair, lui aussi.

Je crois qu’il y a un consensus aujourd’hui pour l’ensemble des observateurs, l’ensemble de la communauté internationale pour dire que la politique qui est menée n’est pas à la hauteur des enjeux. Donc il faut aller plus loin, à la fois dans l’exigence de rigueur et en même temps dans l’exigence de croissance. Toute la difficulté, c’est qu’il faut travailler sur ces 2 objectifs !

« L’absence de courage politique tout au long de ces dernières années »

(Si le gouvernement n’annonce pas ce troisième plan de rigueur, ndlr) c’est plutôt parce qu’il y a des échéances électorales et qu’il ne fait pas bon de reconnaître qu’on a fait des erreurs, à quelques semaines d’une échéance électorale. Je crois qu’il faut avoir le courage de dire la vérité aux Français, et c’est en cela que la décision de sanctionner la dette française vient un peu comme un révélateur: le révélateur d’une absence de courage politique tout au long des dernières années.

Aujourd’hui, on le voit bien, il faut faire davantage ! Et à la vérité, il faut à la fois baisser la dépense de la façon la plus drastique: ça suppose d’aller beaucoup plus loin dans la réduction des dépenses de l’Etat, dans le recentrage des missions de l’Etat.

« 10 ministres, 8 à 10 régions »

Quand je dis qu’il faut 10 ministres, (…) c’est pas sur les ministres qu’on économise des milliards, c’est sur les missions des administrations. C’est l’occasion de revoir le périmètre des administrations. Quand je dis qu’il faut 8 à 10 régions, c’est l’occasion de renforcer, de muscler nos régions et de muscler notre capacité à agir en Europe et dans le monde.

« Quand j’étais à Matignon entre 2005 et 2007… »

Donc je rappelle qu’en 2007, quand j’ai quitté Matignon, nous étions en avance par rapport à l’Allemagne: la dette française était sensiblement inférieure à la dette allemande, l’Allemagne avait 4 points de dette de plus, le chômage allemand était supérieur au chômage français et la croissance était identique. Donc cette situation, on voit bien à quel point elle s’est inversée. Il n’y a donc pas de fatalité, on peut mener une politique qui améliore les choses.

Quand j’étais à Matignon entre 2005 et 2007, la situation de l’emploi s’est améliorée: 500.000 demandeurs d’emplois en moins et la situation de notre dette s’est améliorée aussi, avec 50 milliards de déficits !

Donc je dis simplement que la réalité politique, la sanction politique, c’est à un moment donnée de reconnaître cette réalité. Il va falloir que les Français travaillent plus pour faire face à cette situation et il va falloir donc reconnaître la nécessité d’un effort exceptionnel.

Sur l’affaire Iacono

C’est une affaire incompréhensible pour n’importe quel citoyen ! Et elle l’est y compris pour moi ! Je comprends qu’il y ait des procédures, je comprends qu’il y ait des règles que la justice doit respecter, mais je comprends qu’aussi nous sommes dans une situation exceptionnelle. Et on aimerait croire qu’en France, il y a un Garde des Sceaux, il y a un Premier Ministre, il y a un Président de la République qui puissent faire en sorte que la justice, la vraie, la réalité des faits puisse être plus rapide et qu’un homme innocent ne soit pas à nouveau obligé de croupir en prison !

« Je ne suis pas inquiet en ce qui concerne les sondages »

Oui, mais la campagne n’a pas commencé ou elle commence. Je crois qu’une campagne électorale, c’est fait pour convaincre, pour expliquer et il y a forcément un point de départ. Donc je ne suis pas inquiet en ce qui concerne les sondages. Je crois que les Français, peu à peu, vont se poser la bonne question qui est: quel est celui qui est le mieux placé? quel est celui qui a la meilleure expérience, la meilleure vision pour la France? et surtout, quel est celui (ou quelle est celle) qui est le mieux placé pour rassembler les Français, car c’est le véritable enjeu !

« Il vaut mieux avoir un Président de la Pépublique qui rassemble les Français »

Le Président de la République peut facilement dire que la sanction que nous venons de subir ne change rien, mais la réalité, c’est que nous sommes dans un contexte extrêmement difficile ! Personne ne peut nier les formidables efforts que nous allons avoir à faire. Et pour conduire la France dans une période aussi difficile, il vaut mieux avoir un Président de la République qui rassemble les Français.

La conception même de l’institution présidentielle, telle que nous l’avons vécue au cours des dernières années (c’est-à-dire privilégier la division, c’est-à-dire privilégier la perpétuation des erreurs plutôt que de corriger ce qui ne va pas), ne me paraît pas être de bon augure pour les 5 années qui viennent.

« La majorité s’est rétrécie et elle s’est considérablement durcie »

Je l’ai dit tout à l’heure: j’ai été le Chef de cette majorité qui ne ressemblait, Christophe Hondelatte, en aucune façon à ce qu’elle est aujourd’hui. Cette majorité, vous l’entendez tous les jours: elle s’est rétrécie et elle s’est considérablement durcie. Elle s’est trompée de chemin et elle n’a pas hésité à diviser les Français sur des sujets essentiels. On se rappelle l’identité nationale, on se rappelle la politique de sécurité… Tout cela pour ne pas permettre à notre pays de marquer des points sur le terrain, parce que je suis conscient, comme tous les Français, des difficultés au quotidien.

C’est toute une majorité qui a été dévoyée. Le Chef de la Majorité, en l’occurrence François Fillon, le Président de la République qui fait le travail de François Fillon et qui, de ce fait, ne peut malheureusement pas suffisamment faire le sien qui est de présider, eh bien, tous portent une responsabilité. Ce que je constate, c’est qu’il faut corriger cela !

Les Français sont devant un tel déni qu’ils se demandent comment on va en sortir

Vous savez quand on commet des erreurs dans la vie, il n’y a pas de honte à dire: « j’ai eu tort de faire ceci, il aurait mieux valu faire cela ». Je crois que les Français aujourd’hui sont devant un tel déni qu’ils se demandent comment on va en sortir. Ce que je dis aujourd’hui, c’est qu’on a besoin de tous ! On ne va pas gouverner, après les 6 mai, avec uniquement une partie des Français.

« La souffrance des Français tous les jours », « baromètre » de l’échec de Nicolas Sarkozy

Quand je constate, jour après jour, que la récession s’accroît, que le chômage augment, que la croissance diminue, vous savez, c’est à cela que je juge la politique, c’est pas en fonction de l’air du temps, c’est pas en fonction de ce que disent les hommes politiques ! C’est cette réalité que vivent les Français tous les jours, c’est cette souffrance des Français tous les jours qui nous sert de baromètre.

500 milliards de dettes de plus en 5 ans

Un chef d’entreprise, quand il voit ses ventes baisser, quand il voit ses salariés se suicider, eh bien, il est bien obligé de constater que ça ne marche pas. (…) Reconnaissez que la crise a commencé en 2007, et qu’en 2007, la dette a augmenté de 5%. Quand j’ai quitté Matignon, j’ai laissé la dette à un peu plus de 60%. Rien que pendant l’année 2007, elle a augmenté de 5% ! Et les cordons de la Bourse (alors même que nous avions un Premier Ministre qui à 60 et quelques pour cent disaient: « Je suis à la tête d’un Etat en faillite »), la dépense n’a cessé d’augmenter: ça a été 500 milliards de dettes de plus en 5 ans !

« Tout va bien, Madame la Marquise ! »

Donc vous voyez bien que le mal, il est bien au-delà de la crise: le mal, il est dans le refus de regarder la réalité en face et de corriger une politique au fur et à mesure. D’ailleurs, il y a un élément qui ne trompe pas: il n’y a pas eu de bilan à mi-mandat. Nous avons gardé le même Premier Ministre, ce qui veut dire que le Président de République est très satisfait de la politique qui a été menée ! Il y a fort à parier qu’à la fin du mois, il nous redira cela: « Ne changeons rien ! Tout va bien, Madame la Marquise ! Formidable ! » Simplement, les Français, eux, sont bien placés pour savoir que ce n’est pas vrai.

« Faire travailler la droite et la gauche ensemble »

Alors on peut évidemment jouer à se faire peur. Et je pense que la majorité aujourd’hui aura un certain nombre de facilités à dire aux Français: « ce sera pire avec les autres ». Ce que je dis aujourd’hui, c’est pas tant: « voter pour les autres », c’est: « faites en sorte que le Président de la République qui sortira des urnes le 6 mai soit capable de travailler avec tout le monde ». Parce que je ne crois pas du tout qu’il y ait la vérité à droite ou la vérité à gauche ou la vérité au centre. Je crois qu’il faut rassembler tout le monde.

(…) Vous ne m’entendez pas bien: le Président de la République ne doit pas être le Président du Modem, le Président de la République doit être au-dessus des partis s’il veut faire travailler chacun, parce que le Président du Modem n’est pas forcément le mieux placé pour faire travailler aussi la droite et la gauche ensemble.

Sur la campagne de François Bayrou

Chacun exprime ses convictions et chacun s’appuie sur les atouts qui sont les siens. Moi j’ai la chance, tout au long des dernières années, d’avoir acquis une expérience: l’expérience de l’Etat. (…) Il a été Ministre de l’Education, et je ne critique en rien l’expérience de François Bayrou. Je dis simplement que quand on brigue la Présidence de la République, il y a un certain nombre d’expériences: l’expérience internationale, l’expérience des grands postes régaliens, l’expérience du fonctionnement de l’Etat au quotidien qu’il vaut mieux avoir, l’expérience de la coordination de l’action politique comme on peut l’avoir à Matignon. Ca aide !

Un Président de la République qui, sur une durée de 5 ans, doit faire un apprentissage de 2 ans, 3 ans, en période de crise, c’est pas forcément ce qu’il y a de plus facile !

Cette première campagne, « un grand bonheur »

C’est un grand bonheur pour moi que de découvrir cette rencontre au quotidien avec les Français. (Les poignées de mains, ndlr), je vous rassure: comme Ministre, j’ai eu l’occasion de me frotter à cet exercice. (…) Le serrement de mains, ça, c’est un plaisir !

Sur ses relations avec Nicolas Sarkozy

Vous savez, c’est facile de mettre en scène la relation entre deux hommes. D’abord, c’est cinématographique et d’ailleurs, l’histoire l’a montré: ça fait des images qui créent une émotion forte, alors que la politique est souvent pleine de sécheresse. Donc le fait de pouvoir incarner la politique à travers l’amour ou la détestation (et en politique, c’est vrai que c’est plus souvent la détestation, malheureusement, que l’amour, mais vous savez, il n’y a pas de fatalité !), je crois que c’est pas juste. C’est d’autant moins le bon mot que je me suis opposé à la politique menée par Nicolas Sarkozy dès le début du quinquennat, tout simplement parce que le choix qui a été fait par lui, comme par son gouvernement, est un mauvais choix de méthode.

« Pas de priorité depuis 5 ans »

Quand vous voulez traiter tous les problèmes à partir de l’Elysée, vous ne pouvez pas être efficace. Quand vous ne définissez pas des priorités… Monsieur Hondelatte, si je vous demande de me dire quelle a été la priorité de l’action depuis 5 ans, citez-moi LA priorité? Vous en seriez incapable ! Tout le monde sait qu’entre 2005 et 2007, j’ai mené 3 batailles: la bataille de l’emploi, celle des déficits, celle du patriotisme économique.

On ne connaît pas les priorités de ce quinquennat. Or, compte tenu des difficultés auxquelles nous faisons face, il vaut mieux que les Français participent à l’effort national. Et ce qui s’ouvre devant nous, c’est un effort gigantesque ! Or quand on fait confiance à un capitaine, il vaut mieux que ce capitaine connaisse la route.

« Deux conditions pour que la TVA sociale puisse réussir »

Personne n’est propriétaire des bonnes idées ! Ce qui compte, c’est de bien les appliquer. Or ce que je dis simplement sur la mise en oeuvre de la TVA sociale, à quelques mois des élections, c’est qu’il y a deux conditions pour qu’elle puisse réussir.

La première condition, c’est le bon moment ! Est-ce que c’est le bon moment pour la faire, alors que nous sommes en pleine récession? Je crois que si l’on veut que les Français ne souffrent pas trop du changement que pourrait constituer la TVA sociale, il faut que ce soit en phase de reprise. Donc à l’évidence, ce n’est pas le meilleur moment possible, même si à l’évidence, il faut baisser le coût du travail.

Le deuxième élément, c’est qu’il doit y avoir une exigence de justice sociale. Ca suppose que dans le cadre d’une grande réforme fiscale, cette TVA sociale puisse être accompagnée par d’autres mesures.

« Il y a des hommes politiques sérieux et il y en a qui le sont moins »

Je crois que contrairement à ce qu’on croit trop souvent en politique dans notre pays, il n’y a pas de baguette magique ! Il y a des hommes politiques sérieux et il y en a qui le sont moins: il y en a qui font des coups, qui font des images ! C’est pas sérieux que de faire ça ! C’est pas sérieux que de faire une taxe sur les transactions financières tout seul ! Mais évidemment, ça fait de belles images, ça fait de la bonne communication !

On confond depuis trop longtemps en France communication et politique. Et c’est pour ça que je voudrais que chacun des Français, avant de voter, se livre à un exercice simple: quels sont les candidats qui pourraient faire un bon Président? Et vous constaterez que les bons candidats ne sont pas toujours les bons Présidents ! Même rarement ! Alors essayons de voter du premier coup pour celui ou celle qui ferait un bon Président, c’est-à-dire qui a déjà fait des choses, qui a déjà réussi des choses plutôt que de s’entêter à l’infini dans des erreurs, en voulant nous faire prendre des vessies pour des lanternes ! Nous ne sommes pas sots !

« L’Etat est meurtri, la France est en régression »

Moi je sais quand une entreprise marche, je sais quand l’Etat marche ! Aujourd’hui, je vois qu’il est meurtri, je vois qu’il n’a pas confiance en lui-même et je vois que la France ne marque pas de points, mais au contraire est en régression. Cette vérité-là, il faut que les Français acceptent de l’intégrer dans leur vote !

Parce que c’est pas histoire d’être un citoyen qui fait ce qu’il veut, c’est leur responsabilité pour eux et pour leurs enfants. Aujourd’hui, on ne rigole plus: nous sommes dans la crise et nous allons tous payer l’addition !

2 Commentaires

  1. charles

    DDV : « Donc je rappelle qu’en 2007, quand j’ai quitté Matignon, nous étions en avance par rapport à l’Allemagne. La dette française était sensiblement inférieure à la dette allemande, l’Allemagne avait 4 points de dette de plus, le chômage allemand était supérieur au chômage français et la croissance était identique. Donc cette situation, on voit bien à quel point elle s’est inversée. Il n’y a donc pas de fatalité, on peut mener une politique qui améliore les choses.
    Quand j’étais à Matignon entre 2005 et 2007, la situation de l’emploi s’est améliorée: 500.000 demandeurs d’emplois en moins et la situation de notre dette s’est améliorée aussi, avec 50 milliards de déficits ! »

    Déficits / Dette de France / Emploi (situation 2012) : pire, pire, pire.
    Donc.. « on » a eu tout faux depuis, tout faux. Et il y a un Responsable à ça !
    Sans compter que l’Etat n’a pas levé l’Impôt direct pour fonctionner mieux, c’est très grave.
    Plus grave encore en ce domaine, Mr Sarkozy a même « servi » surtout « les amis. »
    Tout faux. On le sait depuis longtemps, la France n’exporte pas assez. Ce n’est pas nouveaux, c’est même très vieux pour l’Industrie qui meurt (« on » voudrait nous faire croire que l’on découvre ceci, que ce que nous savions, Mr Sarkozy l’ignorait. Minc et Attali aussi)

    La crisette (crisette, oui, car ce n’est pas 1946) n’explique pas tout.
    Mais, pas du tout du tout, tout..
    « On » n’aime pas se comparer à la RFA quand la RFA fait mieux que nous.
    « On » aime se comparer à elle quand la RFA retarde un peu ou juste sur quelques petits points, détails.
    Soit la France est petite et elle pèse peu, l’on compare avec la Belgique.
    Soit la France est « une puissance moyenne », et l’on compare avec le voisin équivalent.
    Depuis 2007, « on » a eu tout faux.
    Aussi, « l’europe l’europe l’europe », c’est la RFA. Point. A ce jour.

  2. Camille Cabana

    A lire dans Le Telegramme:

    Le devoir de Villepin

    Dominique de Villepin est ravi d’avoir trompé son monde. Très rares étaient en effet ceux qui le soupçonnaient de pousser le vice politique jusqu’à se déclarer candidat à la présidentielle. Nicolas Sarkozy, qui l’avait reçu «un certain nombre de fois depuis un an» – Villepin dixit – est le premier à s’être mépris sur l’obstination de son meilleur ennemi.

    De quoi amuser ce dernier: «Sarkozy n’a jamais su qui j’étais.» Et d’insister: «Il ne sait pas qui je suis.» Pause. «Jamais TF1 ne m’aurait invité s’ils avaient pensé que j’allais me déclarer sur leur plateau.»

    Sourire canaille. On l’interroge: depuis quand est-il décidé à être candidat? «Depuis toujours! Je n’ai pas eu le choix. C’est un devoir. Il y a des choses qui sont inscrites en vous. La question c’était quand l’annoncer, et comment.»

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