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Dominique de Villepin, invité de Mardi Politique sur RFI

Dominique de Villepin était, mardi soir, l’invité de Mardi Politique sur RFI.

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Dominique de Villepin, un candidat… anti-système !

Dominique de Villepin était l’invité cette semaine de l’émission Mardi politique sur RFI (en partenariat avec Le Point, 20 Minutes et France 24) et, durant près d’une heure, le petit studio de la chaîne de radio a tremblé des éclats de voix et des mouvements de bras de l’invité – il a fallu réajuster son micro à la pause. Qu’a donc dit, ou plutôt, asséné, martelé, hurlé, le candidat République solidaire à la présidentielle, qui tutoie les 5 % d’intentions de vote, mais donne l’impression d’être, au minimum, à 30 % ?

S’agissant du pouvoir : « Il faut le rendre aux Français ! » De la politique : « C’est une bulle, une caste. La politique aujourd’hui, c’est prendre son fusil et tirer sur le gars d’en face. » Du vote frontiste : « Un danger. On se fait plaisir cinq minutes, puis on paye l’addition toute sa vie. C’est comme dans les mariages bourgeois : pour les personnes qui voulaient sortir des bonnes alliances, elles avaient droit à cinq minutes de bonheur et quarante ans de bout de table. »

De Nicolas Sarkozy : « Son mandat a été un échec. J’ai quitté le pouvoir en 2007 avec un taux de chômage et une dette inférieure à l’Allemagne et, en cinq ans, la situation s’est inversée. »

De même dira-t-il pis que pendre de Claude Guéant, de François Fillon, des institutions européennes… Tenons-nous là un candidat, un autre, anti-système ? Il récuse le terme et se prend à rêver d’un gouvernement d’union nationale, sa grande affaire. Pour cela, encore faut-il en finir avec « le sectarisme, le rétrécissement et le durcissement ».

Amateurisme

Sa démarche, avoue-t-il, est exclusivement présidentielle. On a envie d’ajouter « personnelle ». Pour l’ancien Premier ministre, la question des candidatures aux législatives ne se pose donc pas. Comment prétendre gouverner sans une majorité à l’Assemblée ?

Ne manquant pas d’idées et de propositions – par exemple, une semaine de 37 heures de travail -, il se targue d’avoir, lui, l’ancien de Matignon, auteur d’un discours mémorable à l’ONU contre la guerre en Irak, l’expérience de l’État et des institutions internationales. Pas faux. Sans les nommer, il pointe, cruel, les lacunes et les limites de ses rivaux dans la course à l’Élysée.

« La politique à un haut niveau suggère, dit-il, des aptitudes, un savoir-faire, une vision. » À propos d’amateurisme, on lui fait remarquer combien son équipe de campagne, présentée à la presse lundi dernier, manque singulièrement de chevaux de bataille – on y trouve un éditeur parisien, un sociologue étiqueté MoDem, un réalisateur…

Et le voilà qui se met à louer la fraîcheur de ses troupes, leur inexpérience, qui est finalement une chance, tout en prônant la fin du cumul des mandats pour un renouvellement rapide de la classe politique… « Faut faire exploser la bulle, casser le moule ! Il faut en finir avec les spécialistes de la politique qui veulent rejouer le match. Je conteste leur confort en faisant souffler un vent de fraîcheur. »

Un candidat anti-système, un vrai !

Source: Said Mahrane (Le Point)

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« Un effort considérable à faire »

Dominique de Villepin était, ce mardi, l’invité de l’émission « Mardi politique » sur RFI, en partenariat avec Le Point et 20 Minutes. Interrogé sur la perte du triple A, l’ancien Premier ministre a insisté sur « l’effort considérable à faire » pour sortir le pays de la crise, dont « un tiers doit être supporté par les ménages les plus aisés, un tiers par les grandes entreprises et les banques, et un tiers par le reste de la communauté nationale ».

Il propose d’agir sur plusieurs leviers, dont le passage du temps de travail de 35 à 37 heures, et la diminution du coût du travail via la TVA sociale.

Récusant tout « antisarkozysme », il a fustigé « l’échec » de la politique du chef de l’Etat, puis plaidé pour que le prochain président ne soit pas issu d’un parti. « La politique n’est pas de droite, de gauche ou du centre », a assuré celui qui se pose comme le candidat d’aucune formation politique.

Que fera-t-il au second tour tour de la présidentielle ? « Il ne faut pas anticiper avant le premier tour », a-t-il botté en touche. V

illepin a par ailleurs mis en garde les Français tentés par le vote FN : « C’est eux qui paieront l’addition d’une telle politique », a-t-il expliqué, car « l’élite mondialisée, elle, n’a rien à craindre »

Source: 20 Minutes

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Ré-écoutez l’émission en intégralité en cliquant ci-dessous:

Mardi politique

(19:31)

Mardi politique

(26:31)

3 Commentaires

  1. charles

    Et.. je le re re-redis, hein !.. Pour Narbonne, Orléans, Pornic, Metz, Vélizy-Villacoublay, Pau, Toulon, Annecy chère Miss.
    - IL NE FAUT PAS OUBLIER, jamais, jamais le Discours sur la Place de la Cité où l’on va.
    Jamais. Ce doit être le terme du Séjour, de la Visite, toujours :
    LE DISCOURS OFFICIEL !
    Cela prend 3/4 heure environ. Ce doit être le Bouquet final, la conclusion, l’au revoir à chaque départ, pour se revoir ensuite.. à l’ Arrivée (il faut obliger les Journaux de France, les Radios et les Télés de France, à rendre compte aux Français et aux françaises. Il faut les forcer à rendre compte de l’évènement -Pour l’Evènement par lui-même, DDV n’a pas de «conseils» à recevoir)
    De Villepin. Ainsi… La Foule, La Très Grande Audience viendra. Et cela obligera obligatoirement les Télés (de France) à rendre compte des Visites (en France) effectuées par un Premier Ministre Français -Hors Pair- Candidat à la Présidence de la République Française.

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    ( message à votre directeur de Campagne Strategy and Com, chef twitter & facebook )

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  2. charles

    Quelle chance il a DDV !.. avec ses Résultats en poche pour l’Election.
    Cela s’appelle ACTION. Donc il a droit au VERBE. Et quelle chance il a DDV !.. Car quel Verbe il a.
    Je répète toujours la même chose : La DETTE a commencé vers 1981, puis a monté vers 1995, puis a sommé (pardon j’invente des mots) depuis 2007. On doit tout dire, et sans cesse le répéter.
    « .. J’écris ton nom » qui a abaissé la France : MITT’RRAND-CHIRAC et SARKOPIRE.
    Ils ont fait de la Politique-Française-à-Crédit, de la politique avec des Dépenses seules, pour être réélus. Nous ne sommes pas dupes. Certes, on peut ergoter et dire que l’Impôt n’a pas été levé, surtout chez les grands-riches, mais c’est bien la politique Absente (voir chômage, Industrie, Importations, Caisses de France..)
    De plus, on a “ouvert trop grandes les Portes », mais ce sujet est tabou, il n’en faut rien dire, alors on dira que c’est.. Tiens.. “l’europe, l’europe, l’europe..” et que c’est.. comme ça.
    Chez nous ici, tout cela n’est en rien gaulliste, c’est même l’inverse. L’Homme POLITIQUE a disparu, il se regarde à la Télé, il ne regarde plus vers les cîmes, ni vers le Ciel.
    Chez eux là-bas, la RFA s’est réunifiée (la France s’est divisée), la RFA remboursera facilement sa dette contractée, nous non, nous n’avons pas d’Exportations.
    J’écoute Attali, Delors, Juppé et bien d’autres, ils ne disent pas qu’ils ont laissé faire, ils ne disent pas leur échec, il ne disent pas La France. Et Qui a fait ça : 1700 Milliards d’Euros de Dette, soit plus de 30 années d’IR à devoir, soit plus de 100 ans de taxe TIPP/annuelle dépensée à l’avance.
    La “gauche”, la “droite”, le centre mou,… je suis (hors pour Mr Chirac) sur la même ligne que De Villepin. DDV est le seul à avoir géré ! (et plus.. des emplois).
    Je me moque de la “participative”, de la pommade, de Twitter et de Facebook, je me moque de la mode-et-du-jour, je me moque des discours creux qui évitent l’Effort et des gros mots en guise d’Appel, car en fait, « on » nous méprise.
    On ne fait plus de Référendum. Et même.. lors du dernier, “on” fait l’inverse du NON.
    Je pourrais écrire 40, 40 pages sur l’état du pays qui s’enterre, sur des concitoyens qui se sont habitués à leur cas, leur rente, leur situation de droit.
    L’Histoire a été oublié.. Je voterai De Villepin, et j’espère 2012 et non 2017. J’espère. Mais je pleure au fond.. car un jour.. les zélites donneront le Pays au.. fn. “Le trop-plein”, la “Chienlit”, la “Gabegie”.. je comprends bien ces mots, à présent. C’était la France, mon Pays.
    “Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage..”
    Malheureux lorsqu’il en revient, et voit toute cette oisiveté.
    DU HAUT EN BAS !
    DE BAS EN HAUT !
    Oui.. il faut être positif..
    Un français sur deux travaille encore (dit « normalement »), et cotise fort aux Caisses, et roule encore.. bien..
    Sur la « Route ».

  3. Nelly

    C’est un talent de premier ordre. C’est un esprit de sérieux. D’où sa réussite de chef de gouvernement.
    Espérant que le commentaire de la presse écrite, partenaire de cette émission, sera à la hauteur des réponses données par Monsieur de Villepin sur ces questions politiques – au sens noble du terme – et économiques.
    Ses propositions en vue du redressement de notre pays ne méritent-elles pas que les médias en général s’y réfèrent objectivement ? A titre d’exemple, hier dans l’émission  » Ce soir ou jamais », en traitant de la perte du triple A, on a évoqué l’opinion de la plupart des candidats à la présidentielle, de Hollande à Morin, et celle d’autres politiques ; Aubry et Royale, en évitant de mentionner l’opinion de Monsieur de Villepin.
    Lorsque on parle de lui, cela se limite en particulier à trois éléments :
    1. réduire sa démarche à une vengeance vis à vis du président sortant, suite au procès fallacieux de Clearstream.
    2. semer le doute sur la poursuite de sa candidature.
    3. mettre en avant des intentions de vote – pour le moment – peu élevées.
    Sachant que les instituts de sondage s’accordent une marge d’ajustement d’environ quatre points – une proportion énorme – on n’imagine pas que ceux-ci seraient au profit de Monsieur De Villepin ; les orientations politiques des propriétaires de ces établissements sont connues. Il est vrai que les tendances sur les terrains indiquent malheureusement une augmentation de la popularité de Mme Le Pen. En revanche, les intentions de vote concernant M. Bayrou semblent être très élevées. Il est légitime de penser à une stratégie visant à utiliser la candidature de ce dernier contre celle de M. De Villepin dont le bilan et les atouts représentent une crainte pour le candidat de l’UMP.

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