Pour la deuxième fois en un peu plus d’un an, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin s’est rendu, ce lundi 9 janvier, dans le bureau des juges d’instruction Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke, en charge du volet financier de l’enquête sur l’attentat de Karachi qui s’est produit en mai 2002.
Les juges enquêtent sur un éventuel détournement de commissions sur des contrats d’armement avec l’Arabie saoudite et le Pakistan au profit de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995.
Dominique de Villepin avait déjà été entendu en novembre 2010 comme témoin dans cette tentaculaire affaire politico-financière. Il avait alors affirmé que Jacques Chirac, vainqueur de l’élection présidentielle de 1995, avait mis fin au versement de commissions aux acteurs ayant permis de « faciliter » la signature des contrats de vente d’armement afin de « moraliser la vie publique internationale ».
Dominique de Villepin avait déjà été entendu en novembre 2010 comme témoin dans cette tentaculaire affaire politico-financière. Il avait alors affirmé que Jacques Chirac, vainqueur de l’élection présidentielle de 1995, avait mis fin au versement de commissions aux acteurs ayant permis de « faciliter » la signature des contrats de vente d’armement afin de « moraliser la vie publique internationale ».
Pour les juges, l’arrêt du versement de ces commissions, notamment à certains officiels pakistanais, pourrait être à l’origine de l’attentat qui a coûté la vie à 14 personnes dont onze Français le 8 mai 2002 à Karachi, au Pakistan. Mais pour l’heure, aucun élément matériel n’est venu confirmer cette thèse.
Les révélations de Ziad Takieddine
En novembre 2011, un an après les premières déclarations de Dominique de Villepin, le témoignage de Ziad Takieddine, un homme d’affaires franco-libanais mis en examen dans l’affaire, fait l’effet d’une bombe. Selon lui, la nouvelle équipe dirigeante arrivée au pouvoir en 1995 n’a pas mis fin au système de corruption et de rétrocommissions comme l’affirme Dominique de Villepin, mais l’a réorganisé au sein d’un autre réseau composé de proches de Jacques Chirac. Ziad Takieddine avance même des chiffres qui donnent le vertige : 1,4 milliard de francs (soit 220 millions d’euros) auraient ainsi transité par ce nouveau réseau.
« Aujourd’hui, le juge a des éléments assez pertinents pour savoir qui a touché quoi, comment et pourquoi », a assuré Ziad Takieddine le 2 novembre 2011 sur la radio Europe 1. « Au juge Renaud Van Ruymbeke, j’ai donné tous les détails d’un système », a-t-il insisté. Avant d’affirmer : ce système de corruption « a existé dans le passé, existe aujourd’hui, existera toujours [tant qu' il] ne sera pas arrêté ».
À la suite de ces révélations, les juges Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke ont demandé – et récemment obtenu – l’autorisation d’enquêter sur le cercle proche de Jacques Chirac qui aurait pu bénéficier de commissions après 1995. Pourtant, aux dires de son avocat Olivier Metzner, Dominique de Villepin, nommé secrétaire général de l’Élysée à l’élection de Jacques Chirac en 1995, n’a pas été interrogé, ce lundi 9 janvier, sur « l’après-1995″ par les juges. « Monsieur de Villepin n’est concerné en rien par cette affaire », a ainsi déclaré l’avocat.
Source: France 24
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Affaire Karachi : Villepin entendu par les juges pour la seconde fois
« Je suis très heureux de cette occasion de pouvoir contribuer à la vérité. » L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a été entendu durant 1 h 30 environ, lundi 9 janvier, dans le volet financier de l’enquête sur l’attentat de Karachi. Il a répondu pour la seconde fois aux questions des juges d’instruction Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, qui enquêtent sur cette affaire.
Dominique de Villepin, qui était secrétaire général de l’Elysée en 1995, a déjà expliqué que les commissions sur les contrats d’armement avec l’Arabie saoudite (Sawari II) et le Pakistan (Agosta), signés fin 1994 et sur lesquelles les juges enquêtent, ont été interrompues par le président Jacques Chirac en raison de soupçons de rétrocommissions. L’ancien Premier ministre « a été interrogé sur les propos de (l’intermédiaire en armement) Ziad Takieddine qui affirme que le solde des commissions a été versé sur le contrat Sawari par l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri », a affirmé son avocat Me Olivier Metzner.
En revanche, et contrairement à ce qui était attendu, « il n’a pas été interrogé sur l’après-1995″ par les juges. Ces derniers ont en effet récemment obtenu d’étendre leur enquête à une poursuite de cette corruption éventuelle sous la présidence de Jacques Chirac. « M. Villepin n’est concerné en rien par cette affaire », a souligné Me Metzner.
Les comptes de campagne de Balladur découverts chez un préfet
Dimanche, le JDD a publié de nouvelles révélations sur l’affaire Karachi. Les enquêteurs ont trouvé dans la cave du préfet Jean-Claude Aurousseau, perquisitionné le 24 novembre dans le cadre du volet financier de l’affaire Karachi, les archives de l’Aficeb, l’association de financement de la campagne d’Edouard Balladur pour la présidentielle de 1995. Jean-Claude Aurousseau était le président de cette association.
En épluchant ces documents, les enquêteurs auraient trouvé la preuve que les comptes de campagne d’Edouard Balladur ont bien été truqués, selon le JDD. La division nationale des investigations financières a rédigé trois procès-verbaux de synthèse à partir des documents de campagne.
Source: France Télévisions
Dernier paragraphe : » les enquêteurs auraient trouvé la PREUVE que les comptes de campagne d’Edouard Balladur ont bien été truqués ». Le Juge Van Ruymbeke n’a plus qu’à convoquer Balladur… Tremble Sarko, le glaive de la Justice se rapproche…
De Sarkozy, on en reparlera, mais après 2012. Ses convocations en Justice.
A moins que d’ici là « on » ne revote une amnistie générale.
Au fond je crois -sans doute à tort bien sûr- que jamais ils ne seront inquiétés.
( la Vème est redevenue la propriété des Partis. C’est un problème -pas pour la France ou les Français- ce costume trop grand. C’est un problème que pour eux, habitués aux petits vestons )