Dominique de Villepin était, ce dimanche, l’invité d’Anne-Sophie Lapix sur Canal+.
Revenant sur les enjeux de la campagne présidentielle, il a notamment déclaré: « Vous savez, en France, on a tendance à élire le meilleur candidat à l’élection présidentielle. Depuis 5 ans, on se rend compte que le meilleur candidat n’est pas toujours le meilleur Président. Faisons en sorte, cette fois-ci, de choisir d’emblée le meilleur Président ! »
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Le verbatim des principales déclarations de Dominique de Villepin dans la première partie de l’émission
« Dans les 3 mois qui viennent, beaucoup de travail sur le terrain »
Cela montre que je dois faire humilité, mais en même temps tirer les leçons: il suffit de faire, dans les 3 mois qui viennent, beaucoup de travail sur le terrain, beaucoup d’écoute des Français. Il faut, en gros, faire 10 fois mieux qu’aujourd’hui. Ce n’est sans doute pas impossible.
Sur les inégalités de temps de parole dans les médias français
Je suggère que dans la campagne présidentielle française, les 14 candidats puissent se retrouver ensemble dans 1, 2, 3 débats télévisés, et à égalité de temps de parole, présenter leur projet pour la France, les principales mesures qu’ils défendraient, ce qu’ils feraient pendant les 100 premiers jours de leur présidence. Ca permettrait aux Français de sortir des sentiers battus, de sortir de ce jeu presque déjà ficelé où on voudrait qu’entre le candidat du Parti Socialiste et le candidat de l’UMP, eh bien les jeux soient faits. Je ne crois pas que la démocratie se fasse à l’avance et je crois que c’est aux Français de décider.
« Choisir d’emblée le meilleur Président »
Faisons en forte qu’en France, les Français aient le choix ! Vous savez, en France, on a tendance à élire le meilleur candidat à l’élection présidentielle. Depuis 5 ans, on se rend compte que le meilleur candidat n’est pas toujours le meilleur Président. Faisons en sorte, cette fois-ci, de choisir d’emblée le meilleur Président ! Et le meilleur Président pour la France, c’est celui qui rassemblera le plus les Français !
Nous avons été par trop divisés depuis 5 ans dans un contexte de crise dramatique. La chance de la France, c’est d’unir ses forces: alors nous trouverons des solutions aux problèmes de l’emploi, du pouvoir d’achat, alors nous pourrons agir ensemble !
« On s’est souvent trompé d’élection »
Les Français vont peut à peu rentrer dans la campagne qui n’a pas véritablement commencé. Je crois qu’on s’est souvent, dans le passé, trompé d’élection. Et je pense que les Français s’en sont rendus compte tout au long de ce quinquennat.
Trompé d’élection, parce que les partis ont tout simplement mis la main sur l’élection présidentielle. Et au fond, c’est plus commode de se dire « on prend le représentant d’un grand parti, le Parti Socialiste ou l’UMP, tantôt l’un tantôt l’autre et les affaires du pays seront bien conduites ».
En fait, le Président de la République ne doit pas être le représentant d’un grand parti politique ! Tout simplement parce qu’un Président de droite ou un Président de gauche a forcément une inclinaison: il a la tentation de servir des intérêts de droite ou des intérêts de gauche ou du centre.
Sur ses relations avec Nicolas Sarkozy
La clarté vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, elle est très grande en ce qui me concerne, puisque j’ai été son Premier Ministre et j’ai bien travaillé pendant quelques années avec lui. Et au lendemain de l’élection de 2007, j’ai été le premier à dire que le gouvernement dirigé par Nicolas Sarkozy ne pouvait pas réussir. Non pas pour des raisons de style, comme beaucoup l’ont pensé, mais pour des raisons de méthode: un hyperprésident qui croit pouvoir régler l’ensemble des problèmes à partir de l’Elysée, un hyperprésident qui croit qu’en séparant les Français les uns des autres, on pourra ainsi mener des réformes sans choisir, sans définir des priorités, c’est l’inverse de ce que doit être un Président. Un Président doit être un guide, un arbitre, un garant.
« Un Président pour tous les Français ! »
Quand j’étais Premier Ministre en 2005 et 2007, j’ai mené trois batailles. La bataille de l’emploi: 600.000 chômeurs en moins ! La bataille contre les déficits: 50 milliards d’euros de déficit en moins ! Et la bataille pour le patriotisme économique. J’ai choisi ! Là des dizaines de réformes ont été engagées: quel est le résultat? Un bon Président, ce n’est pas un Président de droite, de gauche ou du centre, c’est un Président pour tous les Français !
« Mener le combat jour après jour et semaine après semaine »
Moi, je vais mener le combat jour après jour et semaine après semaine. Ce qui m’intéresse, moi, c’est d’être sur la photo à l’arrivée, pas au départ ! Vous croyez que je me bats depuis 4 ans et demi pour dénoncer une politique dont j’ai la conviction qu’elle ne pouvait pas servir les Français, qu’elle ne pouvait pas défendre les intérêts de la France, et aujourd’hui, je ferais une candidature de figuration ! Mais ceci est absurde !
Pour une refondation politique
Il faut être cohérent. En 2007, j’étais Premier Ministre et j’avais fait un choix qui était de servir le gouvernement et les Français jusqu’au bout. J’ai été cohérent avec cela. A partir du moment où la politique qui a été menée par Nicolas Sarkozy n’a pas permis le redressement français, n’a pas permis de poser les bases d’une refondation française…
Je prends un exemple très simple: un Président de droite ou un Président de gauche aujourd’hui n’a pas les leviers de changer la politique dans notre pays, et c’est pourquoi j’attache tant d’importante à la refondation politique: un gouvernement avec 10 ministres, 8 régions par opposition aux 22 régions métropolitaines d’aujourd’hui… Vous savez, les régions doivent être les portes-avions de la France en Europe et dans le monde, dans la mondialisation. Aujourd’hui nos régions sont trop faibles. Il faut donner à nos régions la capacité de défendre les intérêts de la France ! A quoi ça sert de parler de produire en France, de label français si nous n’avons pas les outils pour défendre nos intérêts en Europe et dans le monde?
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Villepin: « Sarkozy gagnerait à avoir un peu plus d’humilité »
Le candidat à la présidentielle, Dominique de Villepin, a appelé dimanche Nicolas Sarkozy à avoir « plus d’humilité » et à ne pas confondre « hâte et précipitation », à propos de la TVA sociale ou de la taxe sur les transactions financières, en mélangeant « calendrier électoral et politique nationale ».
« Je crois que la TVA sociale est une bonne idée à condition qu’elle soit favorable à l’emploi, à l’environnement et aux exportations. Mais encore faut-il la faire au bon moment, c’est-à-dire dans une phase de redémarrage de la croissance », a expliqué Dominique de Villepin, invité de « Dimanche+ » sur Canal+.
« Le faire alors que nous rentrons en récession, c’est une garantie de baisse du pouvoir d’achat et certainement pas le bon signal à donner à nos compatriotes. Donc travailler, comme le fait aujourd’hui le gouvernement, dans la précipitation où, après beaucoup d’inactivité, on veut deux entrées, deux plats et quatre desserts, c’est pas cela la politique », a dénoncé le fondateur de République solidaire.
« Et vouloir de la même manière mettre en place une taxe sur les transactions financières seul, alors même que le gouvernement a dit pendant des mois que ce serait stupide, est une très mauvaise idée », a-t-il ajouté.
« Le faire seul maintenant handicaperait l’économie française et le secteur bancaire. Il faut agir avec l’ensemble des autres Européens », a-t-il dit.
« Il ne faut pas mélanger la politique politicienne, le calendrier électoral et la politique nationale. Ce que fait aujourd’hui le gouvernement, c’est de mélanger les deux. Et là, on sacrifie l’économie française, c’est-à-dire que l’on va pénaliser notre économie et, dans le cas de la TVA sociale une bonne idée va être gâchée. Ne confondons pas hâte et précipitation », a lancé M. de Villepin.
« Je crois que quand on a échoué, on n’a pas de leçon à donner et que c’est pas à trois mois d’une élection qu’on va tout à coup avoir une idée géniale. C’était un quinquennat pour rien », a-t-il affirmé.
« Je crois que Nicolas Sarkozy gagnerait à un peu d’humilité car si un bilan ne fait pas une élection, un mauvais bilan, ça parle et ça laisse des traces », a-t-il conclu
Source: Agence France Presse
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Villepin fustige l’inaction de Paris et Bruxelles sur la Hongrie
L’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin a condamné dimanche l’inaction de la diplomatie française et européenne sur la dérive autoritaire dont est accusé le gouvernement conservateur hongrois de Viktor Orban.
La promulgation d’une nouvelle Constitution supprimant la référence à la République, instituant l’embryon en personne humaine, rognant les compétences de la Cour constitutionnelle et de divers organes indépendants, qui s’accompagne d’attaques sur les médias, a provoqué une grande manifestation dans les rues de Budapest le 2 janvier.
Sur Canal+, Dominique de Villepin, qui fut ministre des Affaires étrangères, s’est étonné de l’absence totale de réaction du Quai d’Orsay, qui se borne à renvoyer le problème à la Commission européenne, laquelle n’a pour l’instant protesté que sur les éléments économiques des réformes Orban.
L’ex-Premier ministre voit dans l’inaction au plan européen une preuve de la médiocrité des personnes actuellement à la tête des institutions de l’Union. « On a des personnalités qui sont falotes, pas capables de dire les choses ».
« Nous ne pouvons pas rester insensibles à ce qui se passe en Hongrie et nous devons trouver le moyen de dire le refus qui est le notre », a lancé le candidat à l’élection présidentielle du printemps.
« C’est facile de prendre des décisions contre la Corée du Nord, mais prendre des décisions vis-à-vis de peuples qui sont en souffrance tout près de chez nous, ça demande un peu de courage. Que la diplomatie française donne le ton », a-t-il dit.
C’est la première déclaration d’une personnalité du monde politique française sur ce dossier.
Le Parti socialiste a publié un communiqué le 4 janvier où il demandait au parti de Nicolas Sarkozy -dont le père est hongrois- de « clarifier ses liens avec le Fidesz (le parti de Viktor Orban) et de ne faire preuve d’aucune faiblesse avec un parti extrémiste qui met en place un régime antidémocratique ».
Le PS expliquait le silence du pouvoir français par la proximité entre l’UMP et le parti de Viktor Orban, qui siègent ensemble au Parlement européen de même qu’au Parti populaire européen, dont le vice-président est le chef du gouvernement hongrois.
Source: Reuters
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Dominique de Villepin baisse son revenu citoyen à 550€
L’ancien premier ministre Dominique de Villepin, candidat à la présidentielle, a revu à la baisse, compte-tenu de la crise, son revenu citoyen, projet phare de son programme présidentiel, qui passe de 850 à 550 euros.
Questionné par Canal+ sur le montant de son revenu citoyen fixé en avril 2011 à 850 euros pour toutes les personnes de plus de 18 ans sans ressource, Dominique de Villepin a expliqué que le montant ne pouvait plus être le même « dans le contexte financier qui est le nôtre ».
« Il n’est pas question de le faire à 850 euros dans un contexte de crise. Nous sommes en train d’étudier le montant et je présenterai mon projet en février mais ce sera autour de 500 à 550 euros, sachant que nous unifierons l’ensemble des allocations », a-t-il précisé. « Le revenu citoyen que je défends a une contrepartie, c’est l’activité. Toute personne susceptible de toucher un tel revenu doit remplir un certain nombre d’obligations dont une activité », a expliqué le fondateur de République solidaire. « La dignité, c’est d’avoir une activité, c’est pourquoi je prévoie un service citoyen, qui sera obligatoire pour les jeunes mais ouvert aux autres.
Quant au financement de la mesure, Dominique de Villepin explique que « partant des allocations existantes, on est très proche » des 500 à 550 euros. Il s’agirait donc d’une simple réorganisation? « Non, c’est une simplification et une remise en marche de la France, c’est un autre esprit, un autre pays », a-t-il dit.
Source: Agence France Presse
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Villepin: « Sarkozy gagnerait à avoir un peu plus d’humilité »
Le candidat à la présidentielle, Dominique de Villepin, a appelé dimanche Nicolas Sarkozy à avoir « plus d’humilité » et à ne pas confondre « hâte et précipitation », à propos de la TVA sociale ou de la taxe sur les transactions financières, en mélangeant « calendrier électoral et politique nationale ».
« Je crois que la TVA sociale est une bonne idée à condition qu’elle soit favorable à l’emploi, à l’environnement et aux exportations. Mais encore faut-il la faire au bon moment, c’est-à-dire dans une phase de redémarrage de la croissance », a expliqué Dominique de Villepin, invité de « Dimanche+ » sur Canal+.
« Le faire alors que nous rentrons en récession, c’est une garantie de baisse du pouvoir d’achat et certainement pas le bon signal à donner à nos compatriotes. Donc travailler, comme le fait aujourd’hui le gouvernement, dans la précipitation où, après beaucoup d’inactivité, on veut deux entrées, deux plats et quatre desserts, c’est pas cela la politique », a dénoncé le fondateur de République solidaire.
« Et vouloir de la même manière mettre en place une taxe sur les transactions financières seul, alors même que le gouvernement a dit pendant des mois que ce serait stupide, est une très mauvaise idée », a-t-il ajouté.
« Le faire seul maintenant handicaperait l’économie française et le secteur bancaire. Il faut agir avec l’ensemble des autres Européens », a-t-il dit.
« Il ne faut pas mélanger la politique politicienne, le calendrier électoral et la politique nationale. Ce que fait aujourd’hui le gouvernement, c’est de mélanger les deux. Et là, on sacrifie l’économie française, c’est-à-dire que l’on va pénaliser notre économie et, dans le cas de la TVA sociale une bonne idée va être gâchée. Ne confondons pas hâte et précipitation », a lancé M. de Villepin.
« Je crois que quand on a échoué, on n’a pas de leçon à donner et que c’est pas à trois mois d’une élection qu’on va tout à coup avoir une idée géniale. C’était un quinquennat pour rien », a-t-il affirmé.
« Je crois que Nicolas Sarkozy gagnerait à un peu d’humilité car si un bilan ne fait pas une élection, un mauvais bilan, ça parle et ça laisse des traces », a-t-il conclu
Source: Agence France Presse
Dominique de Villepin été un tres bon premier ministre à l’écoute des Français. Ce n’est pas le cas de François fillon
DDV pense à NS sans aucun doute. Le pire est qu’aujourd’hui il « serait candidat » sans se déclarer et il est aussi Président. Toutes ces dernières mesures, sur l’éducation, sur la TVA dite sociale, sur la taxe Tobin sont le fait d’un candidat qui croit encore aux possibilités de la com. de Sa com. sur les électeurs. Mais chien échaudé craint l’eau froide! Et ces réformes annoncées ne verront probablement pas le jour avant les élections.
Lu :
« Je crois que quand on a échoué, on n’a pas de leçon à donner et que c’est pas à trois mois d’une élection qu’on va tout à coup avoir une idée géniale. C’était un quinquennat pour rien ».. « Je crois que Nicolas Sarkozy gagnerait à un peu d’humilité car si un bilan ne fait pas une élection, un mauvais bilan, ça parle et ça laisse des traces ».
Sarkozy ne laissera pas place. Il ne se retirera pas.
Il ne cessera pas ses fonctions. Il ne dissoudra pas l’ Assemblée Nationale.
Sarkozy n’a jamais rien fait, et il ne fait toujours rien, toujours il ne fera rien.
« Et peu m’importe, de tout perdre, de tout fiche à l’eau, si je suis.. et si je passe à la télé encore, encore. »
Economisez donc vos sondages, c’est déjà fait, Sarkozy ne sera pas.. DEUX FOIS !