Dominique de Villepin, candidat à l’Elysée, a emprunté samedi le vocabulaire d’Alfred Jarry et de son personnage Ubu pour ironiser sur « la créativité fiscale » de Nicolas Sarkozy et a appelé à « une conférence nationale des finances ».
Dans un communiqué intitulé « le voiturin à phynances est à nouveau sur la route », le fondateur de République solidaire (RS) écrit : « le gouvernement clôt cinq années de créativité fiscale par un bouquet final d’impôts nouveaux », « la TVA sociale et la taxe Tobin », « certes toutes deux fondées sur des intuitions justes et qu’il faut poursuivre ».
« Mais, ajoute-t-il, le quinquennat finit comme il a commencé, dans l’improvisation fiscale à contre temps, hier avec la loi TEPA, aujourd’hui avec ces deux impôts au milieu d’une récession, en plein dans une campagne électorale et sans aucune concertation avec nos partenaires européens ».
Pour lui, le quinquennat de M. Sarkozy « restera en définitive comme celui de la plus grande augmentation des impôts de la Ve République avec 50 milliards annuels supplémentaires, et de la plus grande complexité fiscale, avec des dizaines de nouvelles taxes ».
Estimant que dans le contexte actuel, « les Français ont besoin de vérité, de simplicité et de justice », l’ex-Premier ministre estime qu’il « faut dire que les impôts augmenteront encore si nous voulons maîtriser nos comptes publics ».
Il critique « la complexité du système fiscal source d’inefficacité et de méfiance de tous contre tous ». « Toute création de nouvel impôt doit s’accompagner de la disparition ou de la fusion d’impôts plus anciens », dit-il.
En matière de justice sociale, il estime que « les Français ne peuvent accepter les efforts que s’ils sont partagés ». « L’essentiel du poids de l’impôt pèse injustement sur les classes moyennes », dit-il.
Il appelle en conséquence « à une conférence nationale des finances, fixant les pistes d’une imposition plus simple ».
M. de Villepin cite comme pistes: « un seul impôt sur le revenu payé par tous et retenu à la source », une « TVA modulable en fonction d’objectifs économiques et environnementaux », une « fiscalité des entreprises plus souple et plus juste pour les PME et les entreprises responsables, mais fixant aussi le cadre d’une réduction de la dépense et d’une modernisation de l’Etat ».
Il ne faut pas couper, selon lui, la réforme fiscale « d’une stratégie globale en faveur de la croissance et de l’emploi, priorité absolue ».
Source: Agence France Presse
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2012 : Villepin déplore le retour du « voiturin à phynances »
Pour Dominique de Villepin, la TVA sociale et la taxe financière que Nicolas Sarkozy appelle de ses voeux marquent le retour du « voiturin à phynances ». Le candidat à la présidentielle du printemps en France évoque ainsi le véhicule qu’utilisait le Père Ubu pour rançonner les paysans dans la pièce « Ubu roi », d’Alfred Jarry, publiée le 25 avril 1896. « Le voiturin à phynances est à nouveau sur la route », écrit Dominique de Villepin dans un communiqué.
« Le gouvernement clôt cinq années de créativité fiscale par un bouquet final d’impôts nouveaux », ajoute-t-il. « La TVA sociale et la taxe Tobin (sur les transactions financières) sont certes toutes deux fondées sur des intuitions justes et qu’il faut poursuivre. Mais le quinquennat finit comme il a commencé, dans l’improvisation fiscale à contre temps ».
Source: TF1
Perso, quand j’en fais de « l’Alfred Jarry et de l’Ubu » pour ironiser… ça ne passe pas.
DDV, mais quand on ne fait pas de Politique et donc pas de Véritables Réformes, on fait juste des ajustements à tout va, à tous les vents et donc dans tous les sens.
En 2012, la France n’aura pas changé, elle sera dans le même état qu’en 2007, en pire bien sûr, tout restera à faire, à construire et re-construire. Sarkozy.
Il est passé.