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En déplacement à Charenton: Villepin, l'homme qui dit "non"


Première sortie de campagne pour le candidat… par BFMTV

Pour son premier déplacement de campagne, mercredi, Dominique de Villepin a choisi d’évoquer l’emploi dans les quartiers, rappelant son expérience de Premier ministre en pleine crise des banlieues, en 2005.

Sous une pluie fine et glaciale, Dominique de Villepin remonte à grands pas la rue de Paris, principale artère de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). Les caméras et leurs perches de son peinent à suivre la cadence. « Vous avez mal choisi votre jour », glisse une veille dame à la sortie du marché couvert de la ville. Le candidat à la présidentielle, « monsieur le Premier ministre » pour de nombreux passants, ne craint pas la pluie : il s’arrête à chaque boutique, serre les mains de toute personne qu’il croise, demande presque à être pris en photo. La méthode Chirac.

Dominique de Villepin a programmé mercredi son premier déplacement de campagne en banlieue parisienne, à Charenton-le-Pont donc, pas forcément connue pour ses quartiers difficiles. Le message : « les luttes pour l’emploi et la diversité », liées selon l’ancien Premier ministre, « doivent faire sortir les banlieues de leur cloisonnement ». Pour en parler, il a convié, dans la salle au sous-sol d’un restaurant marocain, plusieurs membres d’associations de quartiers. « Nicolas Sarkozy avait vendu un grand plan Marshall pour les banlieues (…) Une logique politique d’annonce, d’affichage mais aussi aveugle », lance-t-il devant deux tablées acquises à sa cause.

Le rappel du CPE

La problématique des quartiers difficiles, Dominique de Villepin connaît bien. « Je suis le Premier ministre qui a dû gérer la crise des banlieues en 2005″, rappelle-t-il. « Tout commence par un ‘non’. C’est un refus de la fatalité, un refus de la souffrance des Français, un refus de la puissance politique », assène le candidat qui canonne Nicolas Sarkozy, qui « brouille tous les repères », mais aussi le PS qui « veut toujours revenir dans le passé ».

Dominique de Villepin avait dit « non » à la guerre en Irak. Un an plus tard, il avait dit « non » à la crise des banlieues en déclenchant l’état d’urgence. « Une mesure de dernier recours qui devrait être aujourd’hui déclenchée face à la [crise de la dette]« , propose-t-il. Au passage, le candidat défend son bilan quand il était à Matignon : « Le Contrat première embauche (CPE) était une réponse à la crise des banlieues, même si cette solution n’était pas adaptée aux besoins et aux circonstances. »

L’ancien Premier ministre ne conçoit pas le CPE comme un « boulet », mais bien comme une mesure avant-gardiste mal comprise. Pour relancer l’emploi, il a donc optimisé ses propositions. La bataille de l’emploi sera remportée par le soutien des PME, la refondation de l’impôt sur les sociétés – concentrant l’effort d’exonération de charges sur les entreprises créant des CDI – et une fiscalité innovante avec une « TVA 3E » (lire ci-contre). Le tout accompagné de mesures concernant l’Éducation, et plus particulièrement le passage entre l’école et le marché du travail. « En France, le jeune de 15-16 ans a peur de s’engager dans le monde professionnel car notre système n’est pas progressif, il est brutal », analyse-t-il.

Homme libre

Celui qui a fondé République solidaire avant d’en quitter la présidence à l’automne dernier se veut a-partisan. « Ni de droite ni de gauche », résument ses militants qui tractent des prospectus où seul le nom de « Dominique de Villepin » est affiché. « Le combat contre les discriminations n’est pas un combat de partis. Et plus généralement, l’élection présidentielle, c’est bien la rencontre entre un homme et son peuple », lance-t-il sur un ton gaulliste voire gaullien.

Dominique de Villepin veut incarner une « liberté » nouvelle, « une voix indépendante ». Lui, n’a rien à perdre contrairement aux membres de formations « qui pensent d’abord aux législatives reléguant la présidentielle au second plan ». « Il faut avoir du courage pour bousculer le système », déclame-t-il encore. Et notamment, le courage de dire « non ».

Source: Le JDD.fr, Gaël Vaillant

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Déjeuner avec des représentants du monde associatif et de la diversité


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Villepin à la rencontre des électeurs

Difficile de faire campagne sans moyens. Mercredi matin, Dominique de Villepin effectuait, dans le Val-de-Marne, sa première sortie de candidat à l’élection présidentielle. La visite au Resto du cœur d’Ivry, dans un premier temps prévue au programme, avait dû être annulée la veille au soir : initiée trop tardivement, elle n’avait pu être préparée correctement.

Va donc, en guise d’entrée en matière, pour l’entretien avec le maire de Charenton-le-Pont, Jean-Marie Brétillon. Mais à l’abri des caméras et micros, pour ne pas mettre l’édile en difficulté avec son parti, l’UMP.

Sous un crachin qui mouille à peine sa veste molletonnée, Villepin part enfin à l’assaut, à grandes enjambées, du marché de Charenton. « La campagne est engagée, et elle ne s’arrêtera qu’après l’élection », lance-t-il aux caméras qui ne le lâchent pas, en réponse à ceux qui doutent de sa détermination.

L’accueil est plutôt bon. « Je suis content de vous voir », lui confie un jeune marchand de jeans, des étoiles dans les yeux. « Bonne chance », lui glisse un autre. La poignée de main du candidat est toujours aussi « chiraquienne », comme les papouilles aux enfants et les félicitations aux mamans.

Les passants l’identifient sans trop de mal : « Regarde, c’est celui qui se présente contre Sarko », dit un père à son ado. « C’est pas un ancien Premier ministre? » s’interroge une jeune femme. « Quand vous serez élu, que ferez-vous contre Goldmann Sachs? » l’interpelle un retraité.

Pendant de longues minutes, au beau milieu du marché couvert, Villepin se lance dans un vaste exposé sur la crise financière mondiale, qui laisse le vieux monsieur sans voix. Un peu plus loin, le candidat entame la conversation avec un négociant en vin : on parle beaucoup vin jaune, vin de paille, vouvray, et un peu politique : « On est heureux que vous participiez à la campagne, lui confie le patron. On attendait, on se disait : Il le fait, il le fait pas? » « Eh bien il le fait! » réplique Villepin, pas peu fier.

(…) Les jeunes adhérents de République solidaire, pour la plupart issus de la « diversité », sont, quant à eux, toujours là. Ils ont organisé un déjeuner dans un restaurant marocain avec des responsables associatifs, qui pendant plus d’une heure interpellent le candidat.

Pour eux, dans la pénombre d’un sous-sol au décor oriental, Villepin évoque le sens de sa candidature : « A un moment, il faut revenir à l’essentiel, faire face à ce que l’on est profondément, et ce que je suis, c’est quelqu’un qui n’accepte pas les choses écrites d’avance, explique-t-il. Nous sommes dans un moment difficile de notre histoire, où il y a des combats à mener. Je serai cette voix, je serai cette liberté, je serai cet engagement. Et cette liberté ne s’arrêtera pas par une déclaration, une menace, des calculs… »

Source: Le Parisien

3 Commentaires

  1. Miss Nicopéia

    On voit qu’il aime les gens et que ceux-ci le lui rendent!
    Vivement ses 500 signatures !

  2. Exprimeo

    Dominique de Villepin et la campagne des 5

    Première journée terrain aujourd’hui pour Dominique de Villepin après l’officialisation de sa candidature 2012.

    L’objectif pour l’ancien Premier Ministre : ouvrir le jeu courant janvier 2012 pour faire vivre la « campagne des 5″ : Sarkozy, Hollande, le Pen, Bayrou et Villepin.

    4 moyens pour tenter d’y parvenir :

    1) coller à l’actualité des Français : Dominique de Villepin reste encore lointain pour une forte partie de l’opinion publique française. Par conséquent, il lui faut gagner en proximité sur des sujets qui font le quotidien,

    2) définir le projet de sa candidature : candidat pour quoi faire en priorité ? Quelle valeur ajoutée ? La campagne 2012 se terminera de facto par une question referendum (sortie de crise, défense des acquis sociaux, place de l’Europe … ?). Sur ce choix prioritaire, où est la promesse Villepin pour l’opinion et en quoi se différencie-t-elle des autres ?

    3) apporter des solutions pratiques : les français attendent d’abord des solutions et non pas des théories abstraites et encore moins des oppositions ou des rivalités personnelles,

    Pour lire la suite, cliquez ici:

    http://exprimeo.fr/article/7559/dominique-de-villepin-et-la-campagne-des-5.htm

  3. charles

    Les solutions pour ressortir la tête de l’eau, si les français en veulent, c’est Travail, c’est Effort, c’est Economie (ies).. C’est Impôt.. Que du dur !
    Avec justice, on ajoute.. toujours.
    Celui qui dira l’inverse ou voudra donner des cadeaux de Noël n’aura pas ma voix.
    DDV doit coller au Réél, non à l’actualité si chère aux journaux, à Mr Sarkozy. C’est DDV qui doit diriger le débat, guider le troupeau et décider des sujets.
    Le quotidien, par ex. encore.. L’UMP créait le pb ce jour : Valérie Boyer habite Marseille, elle écoute ses électeurs originaires d’Arménie, donc elle veut un texte voté au Parlement, elle présente et on le lui accorde. C’est la Vème nouvelle, la participative.

    Ah.. Louisette.. « il faut faire vite et idem pour la Chine, vite, une loi sur sur le Tibet et aussi faire voter une loi sur la dictature implacable, ensuite ce sera sur les indiens d’amérique exterminés, ensuite une loi sur le génocide socialiste de l’Est, ensuite sur le nucléaire français testé chaque fois en Auvergne vers 1950, etc.. »
    Ah mais.. Quelle bonne diplomatie, de député !

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