Ce mardi sur RTL, Gwendoline Debono dressait le portrait de Dominique de Villepin, président de République solidaire et candidat à l’élection présidentielle de 2012.
Vous pouvez ré-écouter sa chronique en cliquant ici … ou en lire le verbatim dans ce billet.
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Verbatim
C’est le calme avant la tempête. Les personnalités qui vont marquer la campagne présidentielle se reposent, reconstituent leurs forces et confient leur état d’esprit dans « Un été avant l’Elysée ». Ce matin, avec Gwendoline Debono, un homme dont l’éventuelle candidature pourrait peser très lourd sur le score du Président de la République: Dominique de Villepin.
Il y a les adhérents peu nombreux, les sondages qui stagnent… Pour Dominique de Villepin, la route vers l’Elysée s’annonce un long chemin de montagne tortueux. Alors pour prendre du recul sur cette marche éprouvante, l’ancien Premier Ministre a son truc pendant la pause estivale: un hobby qu’on lui connaît depuis le mois de septembre 2005, lorsque les caméras l’immortalisent, torse ruisselant sur une plage de La Baule.
Dominique de Villepin: C’est la course, la course à pied dans des paysages qui sont les paysages merveilleux de notre pays… En Bretagne, j’aime bien le Pays basque… Et c’est très stimulant ! Il y a toute une série de sécrétions qui favorisent la réflexion. Il y a un effet euphorique dans la course. Et donc, ce sont des moments créatifs, de vrai bonheur !
Puiser des idées dans l’effort et donner du souffle au programme de son mouvement, République Solidaire, en aiguisant sa plume.
Dominique de Villepin: L’été, pour moi, c’est souvent un temps d’écriture. Donc je mettrai la dernière main à un livre et essaierai de formaliser sur le papier un certain nombre d’impressions, d’idées, de propositions !
Un livre donc, mais cet été, ce sera tout pour le chapitre 2012, jure Dominique de Villepin, avec cet air élégamment nonchalant. Pourtant, quand on insiste un peu, oui, reconnaît-il, il y aura quelques rencontres avec les Français, mais vraiment, ce sera à petite foulée.
Dominique de Villepin: Très informellement, et sans stratégie de communication ! Je vais aller dans différentes régions, rencontrer à l’occasion de telle et telle manifestation, mais sans préparation et sans mise en scène. On ne se parle bien que quand on se parle sans caméras, sans micros. Et je pense que l’agitation, si loin de la ligne de départ, n’a pas beaucoup de sens.
Et puisque c’est le sportif qui reprend la parole, la morale est connue:
Dominique de Villepin: Savoir ne pas partir trop tôt. La course à la présentation des idées se fera encore plus tard que le début de l’année prochaine, si le Président de la République, ce qui serait peut-être son intérêt, ne se décide à annoncer sa candidature que vers le mois de février. Vous savez, c’est très long les semaines de campagne quand on arrive proche de l’échéance ! Donc les candidats les plus frais ont évidemment un avantage.
De la fraîcheur pour tenir le rythme et faire face aux obstacles. Sur sa piste, il y en déjà eu un, récent: une rupture avec son épouse, il y a quelques mois.
Dominique de Villepin: Tous les obstacles de la vie sont durs à franchir, et bien évidemment les obstacles personnels. Et c’est pour ça que c’est si important de se retrouver avec ses enfants, de retrouver le sens des vraies choses.
Sur le trajet présidentiel, l’embuche Clearstream l’attend aussi. Procès en appel fixé au 14 septembre, mais là encore, le mot d’ordre, c’est : pas de panique !
Dominique de Villepin: Ca fait partie des passage obligés, mais ce n’est pas dans mes préoccupations au quotidien.
Son quotidien, Dominique de Villepin le veut serein. Après tout, cette fois, il est libre, dit-il, référence à l’été 2006 lorsqu’il était à Matignon.
Dominique de Villepin: La liberté est beaucoup plus grande dès lors qu’on franchit les murs des ministères. Il y a pas l’usure du quotidien, il y a pas la dernière dépêche qui tombe sur votre bureau. Donc on a plus de facilité à prendre de la distance et de la hauteur.
Prendre de la hauteur, trouver le bon tempo… Alors une dernière question s’impose: Dominique de Villepin, allez-vous tenir jusqu’à la ligne d’arrivée ?
Dominique de Villepin: Il faut le souhaiter ! La détermination, ça fait partie de la vie politique. Mais ce qui compte, c’est de faire le plein de vitamines, le plein d’optimisme. C’est à partir de cette force-là que l’on est capable de mener un combat qui est de toute façon difficile et exigeant.
Source: RTL
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