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Avec Dominique de Villepin, une France indépendante et fidèle à sa vocation universelle

Notre position mondiale est affaiblie à la fois par le manque de stratégie européenne et par la perte de marges de manœuvre nationales.

Il nous faut là aussi les bons outils.

  • La création d’un Conseil de Politique Etrangère, indépendant, pluridisciplinaire et interministériel dans son approche, associant des agents détachés des ministères des affaires étrangères, de la défense, des finances, du commerce extérieur, de l’enseignement supérieur. Il devrait être ouvert sur la société, sur l’université et sur le secteur privé. La France doit jouer en équipe. Ce conseil aurait vocation à soumettre des analyses et des propositions au Président de la République. Ce Conseil serait adossé à une fondation rassemblant des chercheurs français et étrangers ayant pour vocation de produire une expertise publique et pluraliste. En appui viendrait également un Conseil des Sages, réunissant régulièrement les Anciens Présidents et les Anciens Premiers Ministres autour des enjeux internationaux majeurs.
  • Il faut renouveler notre indépendance par une cohérence accrue, impliquant la remise en cause de notre présence dans le commandement intégré de l’OTAN, la proposition de la mutualisation de la dissuasion nucléaire française à l’échelle franco-allemande ou européenne et des progrès significatifs de l’Europe de la Défense et de son indépendance à l’égard de la politique américaine.
  • Il faut fixer un cadre aux engagements militaires de la France dans les opérations extérieures en imposant un mandat international, un calendrier initial contraignant et la clarté dans la définition des missions. Cette démarche doit s’appliquer tout de suite au conflit en Afghanistan, par l’organisation d’une Conférence Nationale des forces politiques afghanes, d’une Conférence régionale des puissances liées au conflit afghan, permettant la mise en œuvre d’un engagement immédiat du départ des troupes françaises.

Il faut également tourner notre politique étrangère vers le nouveau monde qui se dessine :

  • Redéployer nos moyens diplomatiques en privilégiant les pays émergents : Inde, Chine, Brésil.
  • Organiser dans le cadre européen des grandes discussions sur les règles de réciprocité commerciale à appliquer avec ces grands pays, car nous restons le premier client mondial et nous avons des intérêts à défendre.
  • Réunissons un Conseil Européen extraordinaire en vue d’une stratégie mondiale pour l’Europe à l’horizon 2020.

Enfin, le monde se dirige dangereusement vers de grands conflits si nous ne saisissons pas l’occasion aujourd’hui de construire les passerelles nécessaires à une multipolarité harmonieuse.

Nous devons nous convaincre que la concurrence générale n’est pas une fatalité et qu’il y a un chemin pour la coopération.

  • C’est pourquoi je propose la mise en place de grands projets de coopération internationale associant pays développés et pays émergents, notamment la Chine et l’Inde, sur deux sujets majeurs:

1) repousser encore davantage notre frontière commune qu’est l’espace grâce à un grand projet de recherche spatiale, impliquant les Etats-Unis, la Russie, l’Europe, l’Inde et la Chine,

2) et faire face ensemble au défi planétaire majeur de notre temps, le réchauffement climatique par un programme de recherche mondial sur les technologies vertes et de rupture énergétique.

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Nos collectivités d’Outre-mer sont une chance pour la France.

Nos collectivités d’Outre-mer sont trop souvent présentées comme des poids, alors qu’elles sont une chance pour la France. Tout en gardant leurs fortes identités, elles donnent à la France sa dimension mondiale, sa diversité culturelle, sa puissance maritime, et lui font parler le langage de l’ouverture et de la générosité.

Nos compatriotes d’Outre-mer doivent se sentir considérés comme des Français à part entière et libres de s’épanouir dans notre République. Ils doivent pouvoir bénéficier des mêmes possibilités de développement que dans les autres collectivités, ce qui signifie qu’il est indispensable de rétablir les dispositifs qui ont fait leurs preuves pour compenser les handicaps structurels des économies ultra-marines (insularité, transports, coûts salariaux très faibles dans les Etats voisins, aléas climatiques…).

Pour rétablir la confiance des décideurs économiques, a fortiori dans cette période de crise qui est outre-mer encore plus sévère et plus douloureuse qu’en métropole, il est essentiel de fixer un cadre stable permettant d’avoir une vision sur le long terme. On ne peut pas changer en permanence les règles du jeu. Il faut donc reprendre, en les améliorant encore, les outils de développement mis en place dans la loi programme de 2003 qui avait été votée pour 15 ans.

  • Pour faire baisser le coût du capital, la défiscalisation qui, outre-mer, n’est pas une « niche fiscale » mais un outil de développement, est indispensable pour créer de l’investissement et de l’emploi dans le secteur marchand. Continuons, comme nous avons commencé à le faire depuis 2003, à contrôler rigoureusement la procédure d’agrément pour que seuls des projets viables et sérieux soient soutenus. Ciblons également la défiscalisation sur des secteurs prioritaires, comme le tourisme, le logement ou les énergies renouvelables. Rétablissons la défiscalisation en particulier sur le photovoltaïque.
  • Pour faire baisser le coût du travail, lutter contre le travail clandestin, et créer des emplois durables dans le secteur productif, le régime d’exonération de charges sociales des entreprises est un outil indispensable qui rend les PME d’Outre-mer compétitives dans un environnement régional défavorable. La jeunesse d’Outre-mer si nombreuse doit avoir de réelles perspectives, et non pas celle des emplois précaires ou aidés.

Source: République Solidaire

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