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Dominique de Villepin sur Europe 1 (2/2)

Invité de C’est arrivé demain ce dimanche, Dominique de Villepin a qualifié d’ »ignobles » les rumeurs visant Martine Aubry. Les jugeant « scandaleuses », l’ancien Premier ministre a estimé qu’elles n’avaient « rien à voir avec la politique ». « Il faut que chacun puisse s’engager à ne pas faire de la politique comme cela et à ne pas jouer avec cela », a ajouté Dominique de Villepin.

Le président de République Solidaire a également annoncé qu’il était en train d’écrire un livre sur la France.

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Aubry, DSK… Villepin pointe le « cirque politique » et les rumeurs « scandaleuses »

Dominique de Villepin, président de République solidaire, a estimé dimanche 10 juillet que les rumeurs concernant Martine Aubry étaient « scandaleuses », « d’où quelles viennent », et jugé que l’affaire Dominique Strauss-Kahn « pèse trop lourd dans la vie politique française ».

Comme on lui demandait sur Europe 1 si « les boules puantes » sur la santé de la candidate à la primaire socialiste venaient « du camp d’en face », Dominique de Villepin a répondu : « d’où qu’elles viennent, elles sont scandaleuses et elles n’ont rien à voir avec la politique ».

« Il faut que chacun puisse s’engager à ne pas faire de la politique comme ça et à ne pas jouer avec ça », a-t-il souligné.

« Des bases plus sérieuses »

L’ex-Premier ministre a estimé par ailleurs que « l’affaire de New York », une « épreuve humaine » pour DSK, « pèse trop lourd sur la vie politique française ».

« Nous vivons une sorte de cirque politique et les esprits auraient intérêt à fermer la parenthèse et repartir sur des bases plus sérieuses quand la campagne sera véritablement engagée », a-t-il ajouté.

Pour Dominique de Villepin qui se prépare à être candidat à la présidentielle, « il faut rester sérieux et ménager sa monture ». C’est pourquoi celui qui est en train d’écrire « un livre sur la France », affirme avoir décidé de « prendre les petits sentiers » plutôt que « les autoroutes politiques à grand spectacle ».

Source: Nouvel Observateur

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Le verbatim de la seconde partie de l’émission

Sur l’affaire DSK

Vous savez, en politique, il faut mourir plusieurs fois pour renaître. Donc le fait d’évoluer au fil des sondages ne me paraît pas l’élément le plus pertinent. Donc, nous verrons au fil des mois ce qui restera de cette affaire quand les choses se seront apaisées, quand on pourra avoir un véritable jugement, ce qui est difficile aujourd’hui. Je crois que cette affaire de New York pèse trop lourd sur la vie politique française, que nous vivons une sorte de cirque politique et que les esprits auraient intérêt, pendant l’été au moins, à fermer la parenthèse et essayer de repartir sur des bases plus sérieuses quand la campagne présidentielle sera véritablement engagée. (…)

C’est extrêmement difficile. C’est une épreuve d’abord humaine et je pense que c’est le premier défi pour Dominique Strauss-Kahn: c’est comment faire, après une telle affaire, dès lors qu’elle sera terminée, pour se reconstruire? C’est la première étape. La politique, elle ne vient qu’après!

Sur l’annonce de la candidature présidentielle de Dominique de Villepin

Moi, je n’ai rien différé du tout. J’ai toujours dit que la campagne présidentielle démarrerait quand les Français seront véritablement dans l’esprit de cette campagne. C’est tout simplement pas le cas. Regardons la primaire du côté des Verts, regardons ce qui se passe du côté du Parti Socialiste avec ces rumeurs ignobles visant Martine Aubry.

Nous sommes très loin d’un débat politique de fond. Nous sommes dans les préliminaires et ça va durer comme cela encore de longs mois. Donc je crois qu’il faut rester sérieux et ménager sa monture. Dans cette période-là, il vaut mieux se ressourcer, aller au contact des Français discrètement. J’ai donc renoncé à me déplacer avec des caméras, des journalistes. Je crois qu’il faut apprendre véritablement auprès des Français à comprendre leurs attentes, réfléchir.

J’en profite pour écrire un livre sur la France. Donc, c’est une autre démarche: celle des petits sentiers que j’ai préféré prendre plutôt que celle des autoroutes politiques à grand spectacle.

Sur les rumeurs concernant Martine Aubry

Peu importe: d’où qu’elles viennent, elles sont proprement scandaleuses et elles n’ont rien à voir avec la politique. Il faut donc que chacun puisse s’engager à ne pas faire de la politique comme ça et à ne pas jouer avec ça.

Sur le risque d’un 21 avril à droite

Vous savez, au nom de la division, au nom du risque de division, on peut effectivement chacun rester sur notre Aventin. Mais ça ne fera pas avancer le débat démocratique français. Les Français, ils ont droit à une vraie campagne présidentielle, à un vrai débat démocratique de fond et à une vraie alternative.

Il y a une politique qui a été menée pendant plusieurs années. La question: est-ce que cette politique doit être poursuivie? est-ce qu’elle doit être amendée? est-ce qu’elle doit être complètement changée? C’est ça le débat politique de fond. Donc je ne crois pas que des petits calculs politiciens, à partir d’un pseudo 21 avril ou 22 avril pour cette année, soient véritablement à la mesure de l’enjeu. L’enjeu, c’est d’offrir un choix aux Français. (…)

Le paysage politique au début de l’année prochaine n’aura rien à voir avec le paysage politique d’aujourd’hui: ni en terme de rapports de force ni en terme de personnalités. Les choses se seront décantées et alors un certain nombre d’hypothèses que vous faites ne seront même plus en cours. Donc je crois qu’il faut éviter de travailler du chapeau en cette période.

Reposons-nous, réfléchissons, revenons sur terre, c’est-à-dire au milieu des Français et de leurs préoccupations et à partir de là, on a plus de chance de servir notre pays. (…)

Sur les sondages défavorables à Dominique de Villepin

Je vous rassure, Emmanuel Faux: les sondages d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec la réalité de l’élection présidentielle. Strictement rien à voir.

La réalité, c’est de savoir à un moment donné quels sont ceux qui sont les mieux à même de gouverner la France. Ca n’a rien à voir avec le jeu des partis, avec les sondages d’aujourd’hui. Les Français ne sont pas dans l’élection présidentielle. Quand nous aurons une idée claire de ce qui se prépare, à partir de là, chacun pourra faire son choix en responsabilité.

Je mène le même combat depuis 4 ans: c’est un combat pour une autre politique, pour une politique qui permette à la France de regarder vers l’avenir. Donc je crois qu’à partir de là, il faut assumer ses responsabilités.

Sur le duel Aubry-Hollande dans la primaire socialiste

Le peuple de gauche choisira son meilleur candidat. Ce n’est certainement pas à moi de le faire et je m’en garderai.

Sur le film La Conquête

Je n’ai pas été le voir, parce que je n’aime pas les films de comment?, de lèche-pouvoir. Je crois qu’un film, ça doit être indépendant et qu’un film, ça doit savoir raconter avec des moyens originaux. Là, nous avons un film qui ressemble à une copie, une sorte de Musée Grévin cinématographique. Les quelques extraits que j’en ai vus me paraissent très éloignés de la vie politique réelle. (…) Je crois que c’est un scénario qui veut plaire. Quand vous faites un film, vous voulez que ça marche et vous voulez pouvoir en faire d’autres.

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