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Dominique de Villepin sur France Info: notre démocratie a besoin de "dialogue, de compréhension, de points de consensus"


Dominique de Villepin : « le projet, tout le projet » pour 2012 par FranceInfo

Dominique de Villepin était, mercredi matin, l’invité de France Info: après un long développement sur la situation en Libye et en Tunisie, Dominique de Villepin est revenu sur l’échéance de 2012.

Selon lui, « les Français qui sont très lassés par la politique rentreront très tard dans cette élection présidentielle, mais avec de très fortes exigences. »


« Je suis déterminé à proposer une alternative (…). Je suis surtout très conscient que nous sommes aujourd’hui dans de la politique virtuelle: ce qui se passe aujourd’hui sur la scène politique française n’a pas beaucoup d’intérêt. Ce sont des préliminaires: c’est vrai du côté de la gauche qui prépare ses primaires, voyons les débats à Europe Ecologie dont on ne peut pas dire qu’ils grandissent les primaires, voyons ce qui se passe du côté de l’UMP avec des positionnements très électoraux.

Tout ceci n’a rien à voir avec la réalité politique telle qu’elle va se dessiner à la fin de l’année, voire même au début de l’année prochaine. Donc l’avenir appartient à ceux qui sont patients, ceux qui ont du sang-froid, ceux qui ont de l’expérience.

Je crois que les sondages ne sont qu’une image très déformée de l’exaspération des Français vis-à-vis de la politique et qu’ils se détermineront par rapport à des exigences beaucoup plus fortes: que doit-être la France dans les cinq prochaines années? qui peut gouverner la France?

Et je pense en particulier que tous ceux qui pensent pouvoir touver tout seul une solution aux problèmes de la France se trompent. Nous allons vers, de ce point de vue là, de profondes évolutions: il faudra des rassemblements (je le dis pour la droite et je le dis pour la gauche), mais il faudra aussi des passerelles entre les uns et les autres. (…)

Ce qui est certain, c’est qu’il faut du dialogue, de la compréhension. Il faut trouver des points de consensus.

Aujourd’hui, on parle beaucoup de l’école primaire, à travers les déclarations en Lozère de Nicolas Sarkozy. Il est évident que sur l’école, il faut un consensus. Nos enfants ne peuvent pas payer le prix de nos divisions politiques.

Sur ces sujets-là, sur la santé des Français, sur la sécurité (on voit les initiatives prises à Sevran), il faut des politiques acceptées par les uns et par les autres, tout simplement parce que c’est l’intérêt général de la France. (…).

En un mot, je rentrerai dans le débat politique quand les Français eux-mêmes rentreront dans le débat politique. Et les Français qui sont très lassés par la politique rentreront très tard dans cette élection présidentielle, mais je pense avec de très fortes exigences.

Donc, préparons-nous! Je mets l’accent sur le projet, tout le projet, parce qu’aujourd’hui, c’est pour moi l’essentiel: il faut être capable de proposer une alternative. »

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