Au lendemain de la Convention de République Solidaire, Brigitte Girardin était, ce lundi, l’invitée du journal de La Chaîne Parlementaire (LCP).
Le verbatim de son intervention.
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Sur la candidature présidentielle de Dominique de Villepin
Vous savez, nous sommes vraiment tous mobilisés avec cet objectif. Je suis quand même étonnée de votre commentaire sur l’assistance réduite: c’était la Convention de notre parti. Nous avons 4 cadres par département. Nos fédérations étaient toutes là. Même meme nos fédérations d’Outre-Mer ont fait le déplacement et une convention de parti, ce n’est pas un meeting comme on l’avait fait il y a un an à la Halle Freyssinet.
Donc je crois qu’il ne faut pas non plus mélanger les exercices: nous réunissions nos cadres, c’est-à-dire nos militants les plus engagés parce qu’effectivement, nous avons aujourd’hui un projet. Il fallait donner à nos militants des outils pour défendre ce projet, pour l’expliquer puisque nous aurons un programme détaillé à l’automne et ce projet a fait l’objet d’une brochure qui s’intitule « Pour une France citoyenne, juste, indépendante ».
Et donc, nous avions réuni nos cadres pour justement mobiliser sur ce projet avant l’été: ça va être tout le travail de l’été de bien expliquer ce projet et je vous rappelle que nous sommes les seuls aujourd’hui à avoir un vrai projet qui ne soit pas quelques mesures d’ajustement comme le proposent certains partis.
Sur le nombre de parlementaires soutenant Dominique de Villepin
Ce n’est pas parce que vous n’en avez vu trois hier qu’il n’y en a que trois qui nous soutiennent. D’autre part, je voudrais vous rappeler que le projet que Dominique de Villepin a présenté, il est fait pour les Français avant tout et pour rassembler les Français. Les parlementaires, nous verrons plus tard. (…)
Rassembler les Français, je peux vous assurer qu’on rassemble beaucoup de Français quand on propose la fin du cumul des mandats et des fonctions, quand on propose la réduction d’un tiers du nombre de parlementaires, quand on propose de réduire le nombre de régions à 8 ou 10: effectivement, ça bouscule un peu les lignes et je peux vous dire que la réaction des Français est très positive et c’est ce qui nous importe.
Sur l’article du Parisien dénonçant un « verrouillage » du parti par Brigitte Girardin
Je ne gère pas au sein de République Solidaire les parlementaires: on a justement des parlementaires qui s’en occupent. Et puis alors, j’aimerais bien avoir quelque chose à verrouiller, mais vous savez, je ne travaille qu’avec des bénévoles. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Vous voyez, ça fait typiquement partie des coups bas que j’évoquais hier et je disais à tous nos cadres: « quand les coups bas vont tomber (et ils vont tomber), les obstacles seront là et la meilleure réponse à apporter, c’est le sourire ». Donc voilà, j’en souris aujourd’hui.
Sur les alliances
Nous sommes, par définition, ouverts à tous. (…) République Solidaire est composé d’adhérents qui viennent de la droite, de la gauche et du centre. Nous avons un projet qui a pour objectif de rassembler tous les Français, quelles que soient leurs affinités politiques et leur origine politique.
Donc franchement, tous ceux qui voudront défendre ce projet, se retrouver et même nous proposer des amendements, des ajustements (puisqu’encore une fois, ce n’est pas encore un programme), tout le monde est bienvenu et nous avons toujours été ouverts à tous et nous le restons.
Sur la réaction de Dominique de Villepin au soutien apporté par Jacques Chirac à François Hollande
Dominique de Villepin est dans un état d’esprit très combatif et très déterminé. Et très franchement, nous avons, Dominique de Villepin et moi, un point commun: c’est une très très grande affection pour Jacques Chirac que nous avons servi de longues années. Et puis, je vais vous dire: nous avons trop d’affection pour lui pour commenter, instrumentaliser ses propos. Encore une fois, laissons-le faire de l’humour, dire librement ce qu’il pense. Vraiment, encore une fois, laissons-le vivre sa vie. Il a souhaité être en dehors du débat politique: ne trahissons pas ce qu’il souhaite.
Sur l’éventualité d’une candidature autre que celle de Dominique de Villepin dans l’hypothèse d’une condamnation judiciaire
Ecoutez, on n’est pas du tout dans ce scénario. Je vous rappelle que Dominique de Villepin a été complètement blanchi en première instance. Il n’y a pas eu d’éléments vraiment franchement nouveaux. Donc nous attendons sereinement ce jugement. Voilà, donc vous me permettrez de ne pas envisager ce type d’hypothèses.
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La vidéo du journal de la Chaîne Parlementaire