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Un après la naissance de République Solidaire, Dominique de Villepin veut "incarner une alternative" pour 2012

République Solidaire, le parti fondé par Dominique de Villepin, a fêté, ce dimanche, son premier anniversaire, en tenant une Convention à la Maison de l’Amérique Latine à Paris, en présence d’environ 700 militants.

Dominique de Villepin a repris à son compte les mots de Nicolas Sarkozy pour dire que lui aussi sentait « bien » la campagne présidentielle à venir, sans toutefois se prononcer sur sa candidature.

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2012 : Villepin isolé, mais Villepin habité

Un an après le lancement de République solidaire, l’ex-Premier ministre, très isolé, fait mine d’y croire encore.

« Applaudissez, ça réchauffe… ! » Il est bientôt 12 h 15, dimanche, dans le somptueux jardin de la Maison de l’Amérique latine à Paris, non loin de l’Assemblée nationale. Le vent qui s’engouffre dans les micros ne facilite pas la tâche de Jean-Manuel, l’animateur de la convention nationale de République solidaire (RS), qui, depuis une heure et demie, peine à briser la glace. En attendant l’arrivée de Dominique de Villepin, l’ambiance est grave et solennelle. Et le ciel, menaçant. Pire : de petites gouttes de pluie commencent à tomber. Les adhérents du mouvement venus voir et entendre l’ancien Premier ministre – environ 300 – font mine de ne pas le remarquer…

Une dizaine d’entre eux forment une haie d’honneur au fond du parc pour accueillir la star du jour, tandis que l’organisation tente de diffuser un clip de campagne sur le revenu citoyen, la mesure-phare du programme du parti. Bug technique : aucune image n’apparaît sur les cinq ou six écrans installés devant la scène. Les haut-parleurs retransmettent malgré tout la voix de Dominique de Villepin, accompagnée d’une bande sonore tambourinante : « En France, il règne un sentiment de solitude et de perte du lien social. Il est urgent de redonner à chaque citoyen son droit à la dignité… », prévient-il.

Villepin paraît loin des préoccupations politiciennes

Soudain, Dominique de Villepin fait son entrée en musique. Une nuée de caméras se presse autour de lui. Le jardin semble soudainement se remplir… Pas suffisamment pour faire oublier que les 6 000 personnes présentes à la halle Freyssinet lors du lancement du mouvement en juin de l’année dernière restent un lointain souvenir. Dans les premiers rangs, les soutiens officiels se comptent d’ailleurs sur les doigts d’une main : Marc Bernier, député de la Mayenne, Azouz Begag et le fidèle Jean-Pierre Grand, député de l’Hérault, qui assume la maigreur des troupes villepinistes : « Les députés n’agissent en général que par intérêt, leur soutien n’est pas nécessaire dans le cadre d’une campagne présidentielle », expliquera-t-il un peu plus tard à des journalistes.

Sur scène, le regard fixé sur l’horizon et paré d’un sempiternel sourire, Villepin paraît loin de ces préoccupations politiciennes. Trop loin, d’ailleurs, pour certains conseillers, qui confient en coulisses leur inquiétude de voir le président de RS s’isoler de plus en plus. À ses côtés, Brigitte Girardin, secrétaire générale du mouvement, rend hommage à ses soutiens : « Votre présence est le témoignage de votre fidélité. Vous avez raison de ne pas douter », répète-t-elle plusieurs fois à l’adresse du public.

À son tour, l’ancien Premier ministre entame, sans notes, un discours vibrant, tel un missionnaire prêt à tous les sacrifices. « La politique, c’est un hachoir ! » martèle-t-il, se disant prêt à encaisser tous les coups. « On m’aurait envoyé à Cayenne si on avait pu ! » Et de reconnaître, non sans une certaine autodérision, que cela n’aurait pas été pour lui déplaire…

Électorat déboussolé

Son service de communication a beau assurer qu’il est en train de « casser son image lointaine, distante », qui ne serait qu’une « construction médiatique », Villepin, toujours aussi lyrique – grandiloquent, diront certains -, n’a pas peur d’invoquer les grands esprits français. Déplorant à plusieurs reprises un pays et des citoyens « malmenés », des politiques « exsangues », il semble sonner la charge : « Nous sommes dans un temps aussi grave qu’en 44 et en 58. Le sursaut français, c’est maintenant ! Nous avons besoin de cet esprit de résistance qui a animé la France quand l’État français n’était plus au rendez-vous ! » s’exclame-t-il.

Se plaît-il dans son splendide isolement ou sait-il qu’il n’ira pas à la présidentielle ? En moquant, dans son discours, les « mains tendues » vers lui depuis quelques semaines – Borloo et Hollande, notamment -, l’ancien Premier ministre a semblé feindre de croire que la menace de sa candidature effraie encore. Depuis la présentation de son programme le 14 avril dernier, les sondages stagnent pourtant à 3 %-3,5 % d’intentions de vote. Impensable pour un homme qui a une si haute idée de son avenir politique.

Reste que ses récentes sorties – sur le mariage homosexuel, auquel il s’est déclaré favorable, et la dépénalisation du cannabis – ressemblent à s’y méprendre à des opérations de communication. « Il fait tout pour se démarquer des autres candidats », admet un conseiller. Et ce, quitte à s’éloigner de son électorat naturel : « Se vouloir au-dessus des partis, c’est bien, mais il faut arrêter : son électorat est du centre et du centre droit », nous confie-t-on… Une analyse sans doute plus pragmatique que villepiniste

Source: Le Point

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Villepin : la « sent bien », mais elle ?

Tristounet. Dominique de Villepin y croit-il vraiment ? Pourtant, il la « sent bien », « sa campagne ». Son discours devant quelques centaines de militants, avait les mêmes accents que d’habitude. La même verve. Des idées : un revenu citoyen de 850 euros, le retrait des troupes d’Afghanistan, le mariage homosexuel, un Procureur général de la Nation, entre autres et pèle-mêle.

Mais il fallait écouter les orateurs précédents pour entendre leur désarroi. Il n’est pas jusqu’à Brigitte Girardin pour proposer de « sourire » face aux attaques, judiciaires notamment (Dominique de Villepin risque l’inéligibilité dans le procès Clearstream.) Quand on entend cela, on ne être qu’abasourdi par tant de naïveté politique. La même, en privé, avait répondu à la question de savoir avec combien de permanents tournait le mouvement République solidaire, « quatre ». « Mais c’est bien, comme ça, on ne se marche pas sur les pieds. » On comprend que Dominique de Villepin veuille peser sur le débat qui approche à l’occasion de l’élection présidentielle. Il doit le faire sérieusement.

Accueillir des militants dans une si auguste maison que celle de l’Amérique latine peut certes les galvaniser, mais pas si peu.

On en fait un club qui n’est plus réservé qu’à l’entre-soi et on contredit tous ses objectifs. D’ailleurs, si on s’y arrête bien, l’hétérogénéité d’origines de l’assistance est en soi une respiration dans la vie publique française. On sent bien que l’ex-Premier ministre est sincère dans sa volonté de rassemblement, dans une crise majeure des vocations publiques.

Il veut, le peut-il ? Tout est encore question de moyens. À quoi sert un buffet, si ce n’est gâcher de l’argent qui serait peut-être nécessaire pour employer une personne, à mi-temps ? Qui relancerait les militants, qui recruterait des cadres en nombre. Quand on demande à l’une de ces militantes qui trône à l’entrée de l’endroit pour l’accueil nominatif son avis sur la très faible assistance, elle vous répond les yeux écarquillés et déçus : « C’est la fête des pères, vous savez… » Non seulement la militance n’est pas en abondance, mais les soutiens de personnalités politiques s’étiolent.

Azouz Begag, ancien ministre, qui arbore toujours un sourire ultrabright, est sombre. Jean-Pierre Grand, député-maire de Castelnau-le-Lez, tente de masquer sa déception. Un universitaire inconnu intervient pour lancer quelques banalités. On aperçoit, au fond, sous la tente réservé aux personnalités qui ne sont pas là, Thierry Desjardins. Qui en plein milieu du discours, glisse à sa femme qu’il va s’en griller une petite. Tristoune…

Source: Le Nouvel Observateur

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Villepin : « Moi aussi, la campagne, je la sens bien ! »

>L’ancien Premier ministre réunissait ses troupes aujourd’hui à la Maison de l’Amérique Latine (Paris VIIe). Un an après le rassemblement à la Halle Freyssinet, le Président de République Solidaire a confirmé son envie de gagner en 2012.

Le rendez-vous est pris à 10h30 ce matin. Dominique de Villepin doit faire un discours de politique générale. Beaucoup de sexagénaires, peu de jeunes. Brigitte Girardin, la secrétaire générale, accueille les arrivants.

Quand vers 11h les esprits s’échauffent à la tribune. Mauvaise surprise pour les militants, c’est une sociologue qui, la première, prend la parole. Fidèle à la ligne du parti, elle défend, pêle-mêle, « la citoyenneté », « la France plurielle », « la France citoyenne », et en appelle à la « Résistance », « la Société des Lumières » et … à l’ONU, déclenchant une salve d’applaudissements dans l’assistance. Nul n’a en effet oublié la séquence new-yorkaise de 2003 !

Villepin « un homme qui aura lu Zadig et Candide »

Azouz Begag, l’ex-Ministre arrive alors à cet instant, mais c’est un médecin du Lot qui prend le relais. Pour lui, c’est simple : « le seul attaché à l’Homme c’est Dominique de Villepin ». Foi de vieux « centriste » ! Puis, une jeune modératrice de Villepin com (ndlr : la plate-forme communautaire) s’en prend à la « France anesthésiée », où les décisions se font « sans consentement », et sans démocratie participative.

En deux mots, l’ex-Ministre des Affaires Etrangères incarne pour eux « l’homme du charisme qui dépasse les clivages », voire même « un homme de rassemblement », « un homme d’Etat ». La responsable de République Solidaire 92 ne dit pas autre chose : « La France vous attend ! »

11h30, Dominique de Villepin, attendu depuis une heure, tarde à se montrer. Au premier rang, la foule scande : « Villepin président ! », mais pour l’heure, retour à l’université avec Bernard Laurent, professeur de finance à l’université « à deux vitesses ». Pour le professeur, trois réformes sont nécessaires : « refonder », « créer un classement de Paris » pour contrer celui de Shangai », et mettre « la connaissance au sommet des valeurs ».

Pour 2012, « ça sent bon ! » dixit un parlementaire

Jean-Manuel, le speaker du jour, en appelle, lui, à Charles Péguy : « Les crises de l’éducation sont des crises de civilisations », répétant à trois reprises : « L’école n’est pas une entreprise ! ».

Midi : les cloches sonnent au dehors, l’ex-Secrétaire général de l’Elysée de 1997 à 2002 débarque sur la pelouse. Le député Jean-Pierre Grand se charge du comité d’accueil : « Ca sent bon ! Je te le dis Dominique ! »

L’ancienne ministre Brigitte Girardin, « heureuse », dénonce, de son côté, « l’acharnement visant à l’éliminer de la vie politique ». « La meilleure réponse c’est le sourire. Vous êtes notre socle indestructible ! », poursuit-elle à l’adresse des partisans.

Galouzeau : « Le sursaut français c’est pour maintenant »

C’est dans ces conditions, entre vent, pluie et soleil, que Dominique de Villepin s’empare du micro. « Moi aussi, je la campagne, je la sens bien ! », s’exclame-t-il, taclant Nicolas Sarkozy qui s’était vanté de « bien sentir la situation » de l’année prochaine devant les députés UMP en avril dernier.

L’ancien locataire de Matignon enchaîne : « Nous sommes le 1er réseau social politique à 15 000 € », remarquant que feus les Créateurs de Possible de l’UMP ont couté 500 000 €, et hop deuxième pique ! Par la suite, l’homme se compare à un bagnard de Cayenne, et récite ses credos : « Servir les Français », « Etre au-dessus des partis », convoquant Napoléon : « Qu’avez-vous de la France que nous vous avons laissé ? », des mots qui visent directement l’exécutif actuel.

« Le sursaut français c’est pour maintenant ! », lance-t-il à la volée, jugeant le pouvoir d’aujourd’hui comme « un spectacle lamentable », et la politique contemporaine comme « une bulle » « une pendule », « un hachoir », « une partie de catchs », alors que « chacun doit avoir les mêmes droits ! » Le pourfendeur de la Sarkozie continue : « La République ne doit laisser personne de côté », ajoutant qu’« il faut rendre au peuple français la maîtrise de son destin ».

Quelle que soit son envie de candidater ou non, son trésorier est formel : les signatures, « ça avance, ça avance… »

Source: Le Post

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Villepin ira-t-il jusqu’au bout?

Dominique de Villepin réunissait dimanche à la Maison de l’Amérique latine à Paris les cadres de République Solidaire, le mouvement qu’il a crée il y a tout juste un an. L’ancien Premier ministre entretient toujours l’idée qu’il se présentera en 2012 même s’il n’a toujours pas officiellement annoncé sa candidature. Et pour cause : aujourd’hui très isolé et en concurrence sur le créneau du centre avec Borloo et Bayrou, rien ne dit qu’il ne s’arrêtera pas en cours de route.

19 juin 2010, Dominique de Villepin portait sur les fonts baptismaux son mouvement République solidaire à la Halle Freyssinet dans le XIIIe arrondissement à Paris devant plusieurs milliers de personnes. 19 juin 2011: changement de décor pour ce premier anniversaire: les Jardins, plus confidentiels, de la Maison de l’Amérique latine dans le chic VIIe arrondissement et surtout une affluence bien moindre. Pas plus d’un millier de personnes.

A la tribune, pour chauffer les esprits, il n’y avait plus grand monde non plus: le député Jean-Pierre Grand et la fidèle d’entre les fidèles Brigitte Girardin. En un an, l’ancien chef du gouvernement a perdu bon nombre de ses soutiens. « Il s’en fout. C’est l’homme sans parti, sans étiquette. Il veut ressembler à de Gaulle », décrypte-t-on dans son entourage.

Mais une campagne présidentielle peut-t-elle se mener sans élus dans son sillage? Villepin veut le croire. « Moi aussi cette campagne, je la sens bien », a-t-il lancé ce dimanche- reprenant à son compte des mots récemment prononcés par Nicolas Sarkozy- dans cette Maison qui célèbre « des conquistadors, des libérateurs, des créateurs ». Rien de moins. Villepin donne l’impression de vouloir en découdre face à ceux qui lui ont fait les pires « vilénies »: « Si on avait pu rouvrir Cayenne pour moi, je crois qu’ils l’auraient fait », a-t-il dénoncé. Autre allusion à peine voilée à Nicolas Sarkozy, son rival de toujours, qui lui avait promis ‘les crocs de boucher’.

Il aussi modérement apprécié le soutien de Jacques Chirac à François Hollande mais surtout les mots flatteurs, lors de la même sortie corézienne, de l’ancien président pour son éternel protégé Alain Juppé.

Qu’importe. Villepin avance ses pions. L’ancien ministre de rappeler, dans un discours sans notes d’une demi-heure aux envolées lyriques dont il a le secret, les grands axes de son projet « pour la France », notamment le revenu citoyen de 850 euros. Avec des accents de gauche très marqués lorsqu’il conspue « l’argent-roi », « le marché-roi » qui donne tout aux « banques » ou bien encore lorsqu’il se prononce en faveur du mariage homosexuel.

« Esprit de résistance »

François Hollande lui a d’ailleurs tendu une perche vendredi pour qu’il rejoigne -s’il se présente- le parti socialiste dans l’entre deux-tours de la présidentielle. De son côté Jean-Louis Borloo ne désespère pas non plus que Dominique de Villepi
n fasse tandem avec lui. Ce dernier s’est amusé dimanche de ces « mains tendues du centre, de la droite, de la gauche » qui sont autant, selon lui, « d’hommages » au bien fondé de son action. Reste à savoir s’il restera animé par cet « esprit de résistance » dans les mois à venir et s’il sautera le pas. Mi avril, dans un train, de retour d’un déplacement à Lille, il confiait « parler » régulièrement avec Jean-Louis Borloo. « Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Je suis dans la logique d’un projet. On verra ce qu’il découle de ça », disait-il ne fermant pas la porte à une alliance avec l’ancien ministre de l’Ecologie.

Alors, ira, ira pas? Encore faut-il que Dominique de Villepin arrive à décrocher les 500 signatures requises pour une candidature. Ce n’est pas gagné. Nicolas Sarkozy, qui refuse toujours une autre candidature dans son camp, veille au grain.

Source: L’Express

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Dominique de Villepin « sent bien » la campagne

Dominique de Villepin a affirmé dimanche « bien sentir » la campagne pour l’élection présidentielle, reprenant ainsi les mots de Nicolas Sarkozy, mais il n’a rien dit de ses intentions pour 2012.

L’ancien Premier ministre, dont les discours ne manquent pas d’être incisifs contre le président sortant, marquait à Paris, à la Maison de l’Amérique latine, le premier anniversaire de la fondation de son mouvement « République solidaire », devant quelque 500 sympathisants.

« Cette campagne, moi aussi je la sens bien parce qu’elle ne part pas d’en haut. Elle vient des profondeurs de notre pays, des profondeurs de notre Histoire », a-t-il lancé. « Le sursaut français, c’est pour maintenant ».

En avril dernier, recevant des députés UMP à l’Elysée, Nicolas Sarkozy avait assuré : « Moi, la situation, je la sens bien ». Une phrase renvoyant à la campagne de 2007, lorsqu’en février il avait glissé : « Cette élection, je commence à pas trop mal la sentir ».

Dominique de Villepin, dont l’inimitié avec le chef de l’Etat est notoire, a appelé à « l’esprit de résistance ».

« Nous avons besoin de résistance, de cet esprit qui a animé la France quand l’Etat français n’était plus au rendez-vous. Cet esprit de résistance, c’est le refus de la politique d’aujourd’hui », a-t-il souligné, sans se prononcer sur une éventuelle candidature.

« Nous voulons la refondation politique, économique, sociale, culturelle et internationale, parce que nous sommes dans un temps aussi grave que 1944 et 1958. Si nous ratons cette occasion de 2012, alors c’est peut-être un long tunnel pour de longues décennies qui nous attend », a-t-il poursuivi.

Le président de « République solidaire » revendique aujourd’hui 30.000 à 35.000 adhérents

Source: Reuters

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Villepin: « Cette campagne, moi aussi je la sens bien »

« Cette campagne, moi aussi, je la sens bien parce qu’elle ne part pas d’en haut », a attaqué l’ex-Premier ministre devant quelque 5 à 600 militants de son mouvement, réunis dans les jardins de la Maison de l’Amérique latine à Paris.

« Nous avons besoin de résistance, de cet esprit qui a animé la France quand l’Etat français n’était plus au rendez-vous. Cet esprit de résistance, c’est le refus de la politique d’aujourd’hui », a-t-il ajouté dans un discours marquant l’an un de son mouvement, lancé le 19 juin 2010 (30 à 35.000 adhérents selon lui).

« Le sursaut français, c’est pour maintenant », a-t-il insisté, entouré des députés UMP Jean-Pierre Grand et Marc Bernier et des ex-ministres Brigitte Girardin et Azouz Begag.

« Nous voulons la refondation politique, économique, sociale, culturelle et internationale, parce que nous sommes dans un temps aussi grave que 1944 et 1958. Si nous ratons cette occasion de 2012, alors c’est peut-être un long tunnel pour de longues décennies qui nous attend », a-t-il dramatisé.

L’ex-Premier ministre a commencé à dérouler son programme pour « une France citoyenne, juste, indépendante » par le volet des propositions institutionnelles (procureur général de la Nation), qu’il suggère de soumettre à référendum après l’élection présidentielle.

Il est revenu sur son « revenu citoyen » de 850 euros mensuels, « revenu à part entière en contrepartie d’une activité d’utilité publique ». « Plus personne dans notre pays en dessous du seuil de pauvreté, c’est une révolution », a-t-il insisté.

« En Afghanistan, trop de nos soldats meurent pour rien », a-t-il ajouté sur le volet international.

« Je me suis prononcé pour un mariage ouvert à tous », y compris « aux couples du même sexe », a-t-il dit, revenant sur un débat sociétal qui a agité l’Assemblée nationale la semaine dernière avec le rejet par l’UMP d’un texte socialiste proposant l’ouverture du mariage aux homosexuels.

Source: Agence France Presse

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Villepin qui doute, Borloo qui jubile

L’ex-Premier ministre, qui réunit ses troupes aujourd’hui à Paris, a un petit moral tandis que l’ancien maire de Valenciennes devient la nouvelle cible de Nicolas Sarkozy.

Bringuebalé dans un minibus qui dévale les départementales bretonnes en ce pluvieux vendredi de juin, Jean-Louis Borloo alterne entre effarement et jubilation. Effarement, parce qu’il vient d’apprendre que des représentants de l’État ont tenté de l’évincer d’une photo officielle, lors de l’inauguration d’une unité de géothermie à laquelle il était convié. Jubilation parce que son éventuelle candidature à la présidentielle semble donc désormais prise au sérieux par l’Élysée.

Dans un retournement de situation inimaginable il y a encore six mois, l’ancien numéro 2 du gouvernement Fillon a fini par voler à Dominique de Villepin, l’ex-Premier ministre, la place d’homme à abattre. Il y a dix jours, l’ex-maire de Valenciennes avait, sur RTL, osé rêver à voix haute du bureau présidentiel. Mercredi, il a observé les réactions à la démission de Rama Yade. La nouvelle égérie des Radicaux a quitté son poste d’ambassadrice à l’Unesco afin de s’investir totalement à ses côtés. Un engagement qui vaut presque confirmation de candidature. « Un joli coup », apprécie-t-on dans le camp Villepin où l’on reconnaît que depuis quelque temps, Borloo a réussi à prendre toute la lumière alors que pâlissait l’étoile de l’homme du discours contre la guerre en Irak à l’ONU, empêtré dans l’acte II du procès Clearstream et crédité pour le moment de 3 % des intentions de vote.

Pour compliquer encore les choses, Villepin a été cette semaine la victime collatérale de « l’humour corrézien ». « Il ne s’est pas ému de la phrase sur Hollande, explique l’un de ses proches. Ce qui l’a touché, c’est la première partie où Chirac parlait d’une éventuelle candidature Juppé. » Et donc pas de la sienne.

Villepin et les « mains tendues »

Le président de République solidaire se consolait samedi, à la veille de réunir les cadres de son parti à la maison de l’Amérique latine, en comptant le nombre de « mains tendues » vers lui : François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo ou François Hollande. « On ne tend pas la main vers des personnes qui ne portent rien, explique-t-il au JDD. Cela ne fait que me conforter non pas dans le chemin virtuel de la politique spectacle mais dans le chemin réel vers les Français. »

Un chemin réel qu’il ne compte pas emprunter avant la fin de l’année. Celui qui parlait jusqu’à présent de se déterminer à l’automne, recule désormais le moment du grand saut, s’il a lieu, et estime désormais « que le calendrier long n’est pas adapté à cette campagne » et que « le moment de cristallisation n’aura pas lieu avant le début 2012″.

Borloo pressuré par l’élysée

Pendant que Villepin procrastine, Borloo se prépare à se mettre en mouvement, après ce qu

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