Print Shortlink

Dominique de Villepin ouvre son propre blog: http://www.dominiquedevillepin.fr

Dominique de Villepin a inauguré ce matin son propre blog par un billet intitulé « Cher Nicolas« .

Il y a 5 ans, au cours de l’année 2006, une poignée de citoyens de tous horizons géographiques, sociaux et politiques avait spontanément créé des blogs de soutien au Premier ministre de l’époque, en qui chacun d’entre eux reconnaissait déjà la stature de l’Homme d’Etat dont notre Nation avait le plus grand besoin.

En cette journée si particulière, au moment où Dominique de Villepin lui-même devient le premier de tous les blogueurs villepinistes, je ne peux m’empêcher de penser à chacune et à chacun d’entre eux, à ces pionniers d’une nouvelle époque, partis seuls à la conquête d’un nouvel espace de démocratie.

Cette génération spontanée de blogueurs était mue par le plus puissant de tous les moteurs : celui du coeur.

A vous Réda, Laëtitia, Hafida, Halima, aux trois Laurent, aux deux Vincent, à vous Sylvain et Yamin, à vous Cécile, à vous Denis, Rodolphe et Pierre, à mes deux potes Léo et Pierre-André, à toi Nono sans qui rien ne m’aurait été possible, je redis toute mon amitié et ma fierté d’avoir à vos côtés participé à cette belle aventure d’alors, à une époque, il faut bien le reconnaître, où nous n’étions pas si nombreux et où notre engagement valait acte de foi en l’avenir d’un homme.

Qu’il me soit permis de relater brièvement ici l’une de nos trop rares rencontres avec Dominique de Villepin. C’était au printemps 2008, à l’heure de la sarkozye triomphante, à l’heure aussi où nombre des plus éminents soutiens actuels de l’ancien Premier Ministre oeuvraient au Modem de François Bayrou alors en pleine ascension.

A Dominique de Villepin qui recevait alors certain d’entre nous dans les bureaux mis à sa disposition par le Ministère des Affaires Etrangères avenue Kléber, nous avions suggéré l’idée d’ouvrir lui-même son propre blog.

Oeil pétillant et sourire en coin, l’ancien Premier Ministre nous avait alors répondu que l’heure n’était pas venue, mais nous avait promis qu’il y songerait en nous disant, en substance : « Pour un homme politique, ouvrir un blog n’a de sens que si les billets sont écrits de sa main. Sinon, la démarche perd toute authenticité. »

Et puis, avait-il ajouté (et là, je le cite mot à mot), « une fois le blog ouvert, il faut envoyer la sauce ! »

Bienvenue, Monsieur de Villepin, dans ce monde de la blogosphère. Et maintenant, « envoyez la sauce ! ». Nous comptons sur vous.

Fidèlement,

Fred

*****

Cher Nicolas, par Dominique de Villepin

Je suis inquiet. C’est la raison pour laquelle je vous écris. Ces derniers mois, vous m’avez demandé plusieurs fois de venir vous voir pour connaître mon opinion. C’est toujours un peu compliqué, avec toutes ces caméras et tous ces micros, avec les arrière-pensées des commentateurs. Dans l’urgence où se trouve la France, je préfère écrire directement. L’état de stupeur et de sidération dans lequel s’enfonce la France m’inquiète et je ne vous entends pas. La France a besoin aujourd’hui d’une parole présidentielle, d’une parole qui dépasse les enjeux partisans, qui nous extirpe du fait divers pour parler à la nation tout entière.

Pour lire la suite, cliquez ici: Cher Nicolas.

Source: Blog officiel de Dominique de Villepin

*****

Cher Nicolas…

C’est encore une de ces bizarreries politiques qui illustrent le climat insidieux de la Ve République. Hier, Dominique de Villepin a pris une plume onusienne pour écrire à son « cher Nicolas ». Une missive incitant le président de la République à donner de la voix dans la cacophonie ambiante des affaires. L’habileté du geste ne serait pas loin, si elle ne venait pas de l’ancien Premier ministre. Les deux hommes se détestent et le second aura beau jeu d’affirmer qu’il s’adressait avant tout à la fonction suprême.

N’empêche. Cette formule de politesse sonne faux. Englué dans l’affaire Clearstream, scotché dans les sondages, Dominique de Villepin ne décolle plus dans l’opinion. Reste le coup d’éclat. Cette lettre bourrée de bonnes intentions est en réalité une posture qui vise à donner une image au-dessus de la mêlée.

Mais le blason Galouzeau est terne. La voix ne porte plus. Les fidèles toujours moins nombreux. Pour l’ancien Premier ministre, une voie s’impose désormais : trouver la bonne porte de sortie en arrêtant de surjouer l’anti- sarkozysme primaire. Cela devait bien commencer par « Cher Nicolas… »

Source: Midi Libre

*****

Blogueur Villepin

Dominique de Villepin mène une offensive « internautique », Facebook et Twitter à l’appui. Pour le lancement de son blog, il s’adresse à Nicolas Sarkozy.

Dominique de Villepin a envie de donner des conseils stratégiques au président de la République. Pour ce faire, il tient un blog parce qu’il sait la place de l’internet, y compris dans le débat politique. On l’a connu plus glacial à l’égard du chef de l’État. Il opte cette fois pour une formule policée et donne du « Cher Nicolas » au locataire de l’Élysée. Pour mieux lui recommander face à « l’état de stupeur et de sidération dans lequel s’enfonce la France », de « toucher les cœurs et réveiller les esprits ».

L’ex-premier ministre choisit une tonalité gaullienne pour faire la leçon à Nicolas Sarkozy. S’inviterait-il pour être son directeur de campagne ? Il n’a de cesse de lui recommander de rassurer, d’expliquer, de fixer le cap, de débarrasser le champ politique de cette avalanche de suspicions qui sonne le glas d’un débat sérieux sur l’avenir de la France.

Ne presse-t-il pas le chef de l’État d’aller à la rencontre des Français pour renouer le lien qui avait suscité tant d’espoir en 2007 ? Or le président de la République est chaque semaine en province avec, chaque fois, une thématique précise qui est l’occasion de faire un bref bilan et de tracer des perspectives. Or, pour le président de République solidaire, cette manière d’être dans les départements n’empêche pas le premier cercle élyséen d’interdire à Nicolas Sarkozy d’avoir une vraie vision de la situation. Bref, il accuse l’entourage de l’Élysée d’élever une muraille virtuelle à même d’aveugler le président. Une manière de l’inviter à faire le ménage parmi ses conseillers et à s’entourer de gens toujours pétris par les valeurs fortifiantes du gaullisme pour préparer les Français au rassemblement autour des valeurs de la République. Pour peu, il serait cet indispensable, pour éviter à la France d’être à la fois victime d’un demi-affaissement et d’un demi-sursaut.

Est-ce à dire que Dominique de Villepin énumère un ensemble de conditions qui, si elles sont remplies par Nicolas Sarkozy, le dispenseront de se présenter à l’élection présidentielle ? Cette hypothèse n’est pas à exclure d’autant que l’ex-chef de gouvernement est toujours dans l’attente d’une décision judiciaire et qu’il ne dispose que de faibles moyens pour se faire entendre. Son parti, créé, il y aura bientôt un an, ne s’est pas imposé dans l’espace de la droite républicaine, à l’heure où la Confédération du centre mobilise ses composantes pour peser en faveur d’un rééquilibrage de la majorité. Jean-Louis Borloo, qui est poussé à entrer en campagne, ne verrait pas d’un mauvais œil l’arrivée d’un Villepin qui n’a pas repris sa carte à l’UMP et est donc capable de s’intégrer dans un centrisme renouvelé.

L’ancien Premier ministre, qui achève sa missive par des « saluts républicains », se réjouit qu’on parle de lui surtout lorsqu’il évoque « les fausses repentances » et « une sorte de jouissance suicidaire ». On est sûr d’une chose. S’il ne rebondit pas en politique, il a de l’avenir comme avocat-conseil. Il ne lui reste plus qu’à fixer ses tarifs.

Source: L’Union

*****

Villepin, « inquiet », écrit à Sarkozy sur son blog

Dominique de Villepin, président de République solidaire et éventuel candidat à la présidentielle, a ouvert vendredi son blog par une lettre au président Nicolas Sarkozy, à qui il fait part de son inquiétude face à « l’état de stupeur et de sidération » du pays.

Dans cette lettre ouverte (www.dominiquedevillepin.fr), qui commence par « Cher Nicolas », l’ancien Premier ministre explique être « inquiet ».

« L’état de stupeur et de sidération dans lequel s?enfonce la France m?inquiète et je ne vous entends pas. La France a besoin aujourd’hui d’une parole présidentielle, d’une parole qui dépasse les enjeux partisans, qui nous extirpe du fait divers pour parler à la nation tout entière », écrit M. de Villepin.

Il conseille au chef de l’Etat de « toucher les coeurs et réveiller les esprits ». « Il s’agit de rassurer, d?expliquer, de fixer un cap. Dire que l?avalanche des suspicions et des faits divers est un brouillard dans lequel nous perdons de vue la politique elle-même. Dire que la politique vaut mieux que tout cela, que la France vaut mieux que tout cela. Dire que l’émotion n’a jamais fait une bonne politique et qu’il reste toujours une place pour la raison. Que l’heure est au rassemblement, dans la hauteur et la dignité, de tous ceux qui ont une haute idée, de la France, de la République et du service de l?Etat », poursuit M. de Villepin.

Il évoque la manifestation des « indignés », le week-end dernier à Paris, et lui reproche de ne pas être allé parler aux jeunes manifestants, alors qu’il garde le souvenir de Jacques Chirac, François Mitterrand, et de Charles de Gaulle allant à la rencontre des foules.

Pour lui, « le vrai défi pour un président » est de parvenir à « faire tomber les décors de carton-pâte qu’on dresse et qu’on dressera toujours sur son chemin – parce que c?est l’esprit même de la cour de masquer les réalités », mais aussi de « renouer le fil perdu avec le pays ».

« En 2007, vous avez su faire lever un espoir pour beaucoup de Français. Il est temps de retourner dans le pays pour mesurer les attentes et affronter courageusement les déceptions », poursuit le président de RS.

Il estime en outre que le défi consiste à « enrayer l’affaissement de notre pays, cette humiliation
répétée sur la scène internationale, cette propension à la haine de soi qui nous mène aux fausses repentances et à une sorte de jouissance suicidaire ».

« Il n’y a pas de demi-affaissement ou de demi-sursaut », ajoute M. de Villepin pour qui il revient à Nicolas Sarkozy « d’ouvrir la voie pour que 2012 ne soit pas la lutte partisane des ressentiments et des dénonciations, mais un débat serein sur l’avenir de la France ».

L’ancien Premier ministre achève sa missive par « Saluts républicains ».

Source: AFP

*****

Dominique de Villepin est déjà en campagne

Dans un billet publié jeudi sur son blog, l’ancien Premier ministre interpelle Nicolas Sarkozy et lui demande instamment d’agir. Ou comment Dominique de Villepin affine-t-il sa présence sur le web en vue de la prochaine élection présidentielle.

L’élection présidentielle de 2012 se gagnera sur Internet. C’est un fait que nos politiques français ont bien compris lorsque, en 2008, ils ont vu un simple sénateur issu de nul part tromper tous les pronostics et remporter la Maison-Blanche.

La campagne Internet de Barack Obama, animé notamment par le génial Chris Hugues (voir photo ci-contre), co-fondateur de Facebook, en a impressionné plus d’un. Le démocrate n’était ni le plus riche ni le plus populaire des candidats mais sa communication sur le Web lui a permis de toucher tout un électorat habituellement éloigné des urnes.

Dominique de Villepin fait certainement parti de ses admirateurs. Le président de République Solidaire ne fait désormais plus de secret sur sa volonté de se présenter en 2012, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac entendant s’imposer comme une « alternative à la politique menée », comme il l’a déclaré dans Le Parisien. Afficher ses intentions est une chose. Les diffuser en est une autre. Aussi Dominique de Villepin a-t-il entrepris depuis plusieurs jours d’investir la Toile. Conseillé par Christophe Carignano, l’ancien locataire de Matignon multiplie les initiatives. Depuis une semaine, c’est lui qui alimente personnellement son compte Twitter, @Villepin2012.

Nouveau blog

Et voici que le président de République solidaire lance son blog personnel. Un journal de campagne ? Exactement. Le ton est d’ailleurs donné dès le premier billet, posté jeudi. Intitulé « Cher Nicolas », le message est directement adressé au chef de l’État. Ou comment Dominique de Villepin indique à Nicolas Sarkozy la route à suivre pour soigner les maux de la France. Ou voici plutôt comment l’ancien Premier ministre présente à son « meilleur ennemi » les contours que prendra sa propre campagne pour l’Élysée.

« Ces derniers mois, vous m’avez demandé plusieurs fois de venir vous voir pour connaître mon opinion. C’est toujours un peu compliqué, avec toutes ces caméras et tous ces micros, avec les arrières-pensées des commentateurs. Dans l’urgence où se trouve la France, je préfère écrire directement », avance un Dominique de Villepin qui se dit lui-même « inquiet » par « l’état de stupeur et de sidération dans lequel s’enfonce la France ». Un blog est sans aucun doute bien plus discret qu’une simple rencontre dans un bureau du Faubourg Saint Honoré ; il est également bien plus protégé des « arrières-pensées des commentateurs » comme le prouve cet article. Mais l’essentiel n’est pas là.

L’ancien Premier ministre « conseille » l’actuel chef de l’État. Ce dernier doit à présent « rassurer, expliquer, fixer un cap ». Nicolas Sarkozy ne doit plus faire dans « l’émotion » mais privilégier « la raison ». « L’heure est au rassemblement, dans la hauteur et la dignité, de tous ceux qui ont une haute idée de la France, de la République et du service de l’État », assure Villepin. Et le président de République solidaire de prendre l’exemple des « indignés » de la place de la Bastille qui, à l’image de leurs voisins espagnols, entendaient alerter le gouvernement sur l’état de la jeunesse française.

Avatar

Les piques adressées à Nicolas Sarkozy sont aussi discrètes qu’elles sont réelles. Dominique de Villepin cite les exemples d’anciens chef de l’État, de Jacques Chirac à Charles De Gaulle en passant par François Mitterrand. Autrement dit, l’actuel locataire de l’Élysée n’est pas digne de ses illustres prédécesseurs.

L’ancien Premier ministre reparle également de « l’esprit de cour » comme il l’avait déjà fait en novembre 2010 dans un livre intitulé, justement, L’Esprit de cour. A l’époque, Villepin analysait l’action sarkoziste et décrivait l’entourage présidentiel comme des « perroquets apeurés distillant en boucle les mêmes éléments de langage, de flatteurs impénitents, de roseaux plus penchés que pensants qui ne vivent qu’à travers le regard du prince ».

Il évoque aussi sur son blog les « humiliations répétées (de la France) sur la scène internationale » et « cette propension à la haine de soi », l’ancien Premier ministre aimant présent le chef de l’État comme un diviseur, montant par ses choix politiques les Français les uns contre les autres.

Villepin se pose donc une nouvelle fois comme l’anti-Sarkozy. Le voici, son angle d’attaque pour 2012 et entamer la bataille sur le web n’est certainement pas anodin tant l’antisarkozysme foisonne sur Internet. Cette image de New York qui lui est indubitablement attachée, cet avatar de l’homme de l’ONU qui s’opposa à la guerre en Irak, le président de République solidaire entend bien l’utiliser.

Source: France Soir, Sylvain Chazot

*****

Villepin renforce sa présence sur Internet

L’ancien premier ministre, en baisse dans les sondages, a lancé vendredi son blog et mise sur les réseaux sociaux pour promouvoir ses idées.


Le printemps a été long pour Dominique de Villepin. Pris à plein temps par le procès en appel de l’affaire Clearstream, l’ancien premier ministre a dû mettre ses activités politiques de côté pour se concentrer sur sa défense. La répercussion dans les sondages a été immédiate : dans la dernière enquête d’opinion TNS- Sofres, le président de République Solidaire n’est crédité que de 3% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle.

En attendant la décision de la Cour d’appel, mise en délibéré au 14 septembre, Dominique de Villepin a décidé d’opérer son retour sur la scène politique via Internet. Il vient de lancer ce vendredi son blog personnel. Dans son premier billet, intitulé «Cher Nicolas», le président de République Solidaire s’adresse directement au chef de l’Etat, son meilleur ennemi.

Les mots y sont soigneusement choisis : «L’état de stupeur et de sidération dans lequel s’enfonce la France m’inquiète et je ne vous entends pas», écrit Dominique de Villepin. Et de donner quelques conseils à Nicolas Sarkozy : «Faites simple. Allez à l’essentiel. Touchez les cœurs et réveillez les esprits. Il s’agit de rassurer, d’expliquer, de fixer un cap». Un peu plus loin : «Il est temps de retourner dans le pays pour mesurer les attentes et affronter courageusement les déceptions. C’est cela l’honneur de la République». «Nous avons à enrayer l’affaissement de notre pays, cette humiliation répétée sur la scène internationale, cette propension à la haine de soi qui nous mène aux fausses repentances et à une sorte de jouissance suicidaire», écrit encore Dominique de Villepin.

«Ma détermination est entière»

Depuis une semaine, l’ancien premier ministre, conseillé par le journaliste Christophe Carignano, a investi les réseaux sociaux : il poste lui-même ses messages sur Twitter et Facebook. Un moyen pour Dominique de Villepin, qui dispose de ressources financières limitées pour sa campagne, de promouvoir
ses idées à moindre frais. Le réseau social de République Solidaire est quant à lui utilisé pour débattre du projet présidentiel, présenté à la mi-avril, qui n’a fait pas l’unanimité au sein de République Solidaire.

Reste une question : le président de République Solidaire va-t-il aller jusqu’au bout ? Dans un entretien au Parisien publié jeudi, il répète vouloir «offrir une alternative à la politique qui est menée» par Nicolas Sarkozy depuis 2007 et précise que sa «détermination est entière». Dominique de Villepin reste cependant évasif sur les rumeurs d’un accord avec Jean-Louis Borloo, qui pourrait porter une candidature centriste en 2012. «J’ai pris un peu d’avance. Son choix aujourd’hui, je l’ai fait il y a quatre ans», explique-t-il, tout en souhaitant «développer le dialogue» avec le président du Parti radical.

Le prochain test pour Dominique de Villepin aura lieu le 19 juin prochain, lors de la convention de République solidaire, à Paris. L’occasion de jauger l’état des forces de son parti, un an jour pour jour après sa création.

Source: Le Figaro

*****

Dominique de Villepin demande à Sarkozy de rassurer les Français

Dominique de Villepin, inquiet de « l’état de stupeur et de sidération » de la France, conseille à Nicolas Sarkozy de prendre la parole pour rassurer les Français.

L’ancien Premier ministre, qui a confirmé cette semaine son intention d’offrir en 2012 une « alternative » à la politique actuelle, s’adresse au chef de l’Etat pour le lancement vendredi de son blog (www.dominiquedevillepin.fr), sous la forme d’une lettre ouverte qui débute par « Cher Nicolas ».

« L’état de stupeur et de sidération dans lequel s’enfonce la France m’inquiète et je ne vous entends pas », écrit-il, pour estimer qu’il y a besoin « d’une parole présidentielle, d’une parole qui dépasse les enjeux partisans, qui nous extirpe du fait divers pour parler à la nation tout entière ».

« Il s’agit de rassurer, d’expliquer, de fixer un cap. Dire que l’avalanche des suspicions et des faits divers est un brouillard dans lequel nous perdons de vue la politique elle-même (…) Que l’heure est au rassemblement, dans la hauteur et la dignité, de tous ceux qui ont une haute idée de la France, de la République et du service de l’Etat. »

Au passage, il déplore que Nicolas Sarkozy n’ait pas été à la rencontre des « indignés » qui ont manifesté le week-end dernier à Paris sur le modèle des jeunes Espagnols qui occupent la Puerta del Sol à Madrid.

« DÉCORS DE CARTON-PÂTE »

Pour Dominique de Villepin, le « vrai défi » pour un président est de « faire tomber les décors de carton-pâte qu’on dresse et qu’on dressera toujours sur son chemin », de « bousculer les habitudes pour renouer le fil perdu avec le pays ».

« En 2007, vous avez su faire lever un espoir pour beaucoup de Français. Il est temps de retourner dans le pays pour mesurer les attentes et affronter courageusement les déceptions », dit-il à Nicolas Sarkozy.

En conclusion de son apostrophe, il déclare qu’il revient au président de la République, « en vertu de la légitimité du suffrage, d’ouvrir la voie pour que 2012 ne soit pas la lutte partisane des ressentiments et des dénonciations, mais un débat serein sur l’avenir de la France ».

Dans une interview publiée jeudi par Le Parisien-Aujourd’hui en France, Dominique de Villepin assurait que son avenir politique ne dépendait pas de l’issue du procès en appel de l’affaire Clearstream, qui sera connue le 14 septembre, mais de « la conviction et de l’engagement qui sont les miens ».

Pour 2012, il faisait état d’une « détermination entière » tout en tendant la main aux centristes Jean-Louis Borloo et François Bayrou.

Outre son blog, Dominique de Villepin a décidé « de poster lui-même, de manière presque quotidienne, ses propres messages sur ses comptes Twitter et Facebook », selon un communiqué de République solidaire, son mouvement.

Source: Reuters, Yann Le Guernigou, édité par Patrick Vignal

*****

Communiqué de République Solidaire : lancement du blog de Dominique de Villepin

Après avoir lancé le réseau social Villepincom.net en septembre 2009, Dominique de Villepin souhaite entamer une seconde phase de notre présence sur Internet. C’est pourquoi il a souhaité s’adresser directement aux Français à travers les réseaux sociaux et son blog personnel qui sera ouvert à partir du 3 juin prochain. Le premier billet « Cher Nicolas » donne le ton de ce blog franc et direct. Dominique de Villepin a également décidé de poster lui-même, de manière presque quotidienne, ses propres messages sur ses comptes Twitter et Facebook.

« Depuis mai 2007, j’ai retrouvé une liberté de parole pleine et entière », déclare Dominique de Villepin. « J’ai eu à cœur de m’en saisir dès que c’était possible pour alerter contre les risques du quinquennat. Le risque de la déception. Le risque de la division et de la stigmatisation. Le risque de l’impuissance. Le risque de l’injustice sociale. C’est ce que je veux faire à travers mes propositions en mettant en leur cœur la nécessité de redonner toute sa place au grand mot de citoyen : il faut un statut du citoyen mentionnant ses droits et ses devoirs, un revenu citoyen garantissant la dignité et la justice pour tous, un service citoyen ouvert à tous et obligatoire pour les jeunes afin de créer de vraies solidarités.

C’est ce que je veux faire en prenant la parole, sans relâche ici, sur ce blog, pour défendre mes idées et mes convictions, comme tout autre citoyen dans notre pays.

Je ne crois pas à « l’abracadabra technologique », c’est-à-dire à l’idée que les réseaux sociaux, l’internet 2.0. ou l’e-démocratie soient des solutions miracles. Je ne confonds pas les moyens et les fins, tout simplement. Mais je crois que ces nouveaux médias constituent un outil puissant, un levier formidable pour tous ceux qui croient encore aux idées ».

Retrouvez le blog de Dominique de Villepin à partir du 3 juin à 8 heures sur http://www.dominiquedevillepin.fr

Source: République Solidaire

*****

Dominique de Villepin lance son blog

L’ancien Premier ministre va reprendre la parole sur Internet en lançant vendredi son blog dominiquedevillepin.fr.

Son premier post, selon les informations du buzz politique d’Europe 1, sera consacré à l’échéance présidentielle de 2012.

Dominique de Villepin tweete aussi, en français et en anglais, et donnera sa première interview sur le net dans l’émission politique des sites Youtube et Google.

Villepin est un candidat 2 point 0, candidat d’un parti désargenté aussi, République Solidaire, qui fait une campagne « pour pas cher ».

Source: Europe 1

*****

Ecrire un Commentaire