Deuxième axe pour faire vivre le modèle social français: mettre la personne au coeur de toute décision politique, notamment en matière de santé, d’enseignement supérieur et de respect des libertés individuelles.
Deuxième axe, mettre la personne au cœur du modèle social
La défense de l’égalité des citoyens passe par la proximité et la personnalisation de l’approche.
La santé doit être à nouveau une source de sécurité pour tous les Français en faisant vivre une logique de service public de la santé.
Il faut renouveler le maillage territorial du service public de santé en articulant un nouvel hôpital public décentralisé en trois échelons :
- Un centre hospitalier pour les soins les plus importants et les moyens de recherche.
- Des centres hospitaliers de proximité pour les soins courants et en ambulatoire.
- Des dispensaires, adossés aux pharmacies, dans toutes les communes et les quartiers où c’est nécessaire, pour assurer une présence de personnels soignants, notamment dans le cadre du service citoyen.
Il s’agit également de développer la télémédecine. La modulation des exonérations de charge doit favoriser l’installation des médecins en libéral dans les territoires déficitaires, ainsi que le développement de l’exercice regroupé dans les Maisons de Santé Pluridisciplinaires.
Il faut au-delà donner des missions de service public aux personnels de santé :
- Développer l’éducation thérapeutique, notamment par les pharmaciens, et la prévention comme une mission à part entière et reconnue.
- Renforcer la médecine scolaire en redéfinissant ses missions.
- Mettre en avant dans le cadre du service citoyen le développement de l’offre d’activités physiques et sportives.
Le financement de la santé doit être garanti et préservé. Le financement et le besoin doivent être associés au plus près.
- Une nouvelle gouvernance de l’Assurance-maladie avec régime unique d’assurance maladie divisé en grandes régions permettra une meilleure lisibilité et un meilleur pilotage du système de soins, en prenant appui pour le pilotage sur les ARS, tout en maintenant une péréquation de moyens entre les grandes régions. Il faut associer les professions médicales à la gestion des dépenses.
- Une nouvelle prise en compte de la dépense, par un financement plus réaliste de l’hôpital public. Une tarification plus souple mêlant tarification aux actes et tarification forfaitaire doit permettre d’approcher au plus près de la réalité vécue de la santé publique.
L’enseignement supérieur doit être davantage en prise avec les besoins des citoyens dans le cadre d’une société de la connaissance.
L’université doit pouvoir prendre en compte l’ensemble des besoins sur ces territoires pour assumer l’ensemble des parcours étudiants, assurer une formation de qualité et réaliser les objectifs de 50% d’une classe d’âge au niveau licence.
- Cela se fera par la création de grands établissements d’ampleur régionale, capables d’assumer de façon décentralisée à la fois le rôle de proximité et le rôle d’excellence. Ils doivent être réunis avec les grandes écoles et intégrer également les classes préparatoires.
- L’ouverture nationale et mondiale des établissements doit être favorisée en interdisant le recrutement local des enseignants-chercheurs.
- L’autonomie de financement doit s’appuyer sur une capacité de modulation des droits d’inscription des établissements d’enseignement supérieur dans le cadre des possibilités spécifiques fournies par le revenu citoyen des jeunes de 18 à 25 ans.
L’enseignement supérieur doit être capable de faire face aux demandes de professionnalisation et de développement des nouvelles techniques.
- Pour la revalorisation des savoirs techniques et professionnels, pour que l’intelligence de la main soit reconnue à égalité, il faut ouvrir les universités aux savoir-faire, notamment à travers la création de Grandes Ecoles Professionnelles qui permettraient de fédérer et d’aiguillonner les apprentissages dans certains domaines clés – hôtellerie, agriculture, compétences spécifiques des techniciens de l’aéronautique ou des chantiers navals.
- De même, je souhaite que la France se dote de deux ou trois Cités de l’Artisanat concentrant les savoir-faire de domaines d’excellence grâce à la mise à disposition d’infrastructures, grâce à un effort de diffusion par les pouvoirs publics, grâce enfin à un soutien à l’activité par des franchises fiscales.
Nous devons assumer une société de libertés et de respect.
La situation des femmes, notamment dans le cadre de la vie professionnelle et dans le partage des tâches domestiques, impose une action volontariste.
- Attaquons-nous aux causes réelles des inégalités plutôt que de déplorer les symboles. Les femmes s’engagent de plus en plus dans des carrières exigeantes, en temps et en souplesse. Il faut des cadres de service public de la petite enfance pour mieux prendre en charge les enfants, notamment à proximité de leur lieu de travail. Cette prise en charge pourrait être fortement mutualisée par les entreprises en incitant à la création de crèches d’entreprise, interentreprises ou dans le cadre de l’Economie Sociale et Solidaire.
- Faisons du respect de la parité un critère de responsabilité des entreprises pris en compte dans la modulation de l’impôt sur les sociétés.
L’ensemble des discriminations doit être combattu.
- En réponse aux réalités concrètes de l’homoparentalité, de la transsexualité, des familles recomposées et monoparentales, il s’agira de définir le meilleur consensus concret pour sortir des hypocrisies et offrir des solutions à toutes et à tous pour vivre au mieux, au quotidien et dans la plus grande sécurité juridique possible.
- Il faut faire de l’égal respect dû à tous les citoyens, quelles que soient leur origine, leur croyance ou leur couleur de peau, un axe fort de l’action publique, en mettant en œuvre dans le cadre du service citoyen des actions de sensibilisation, de prévention et de contrôle (notamment opérations test).
Source: République Solidaire