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Notre procès Clearstream: première journée (suite)

Le procès en appel de l’affaire Clearstream s’est ouvert ce lundi.


Villepin pense aux victimes de Ben Laden par Europe1fr

Arrivé peu avant 9 heures, Dominique de Villepin a réagi à la mort d’Oussama Ben Laden: « Ce matin, je ne pense pas à moi mais à ces milliers d’hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine d’Oussama Ben Laden.

Je veux croire que la communauté internationale saura trouver une nouvelle impulsion, une nouvelle coopération, face à un terrorisme qui s’est disséminé sur la scène mondiale. Je veux croire que les pays occidentaux sauront tirer les leçons de ces dix dernières années. Je veux croire qu’ils sauront éviter les tentations d’un amalgame trop souvent commis par l’administration Bush entre guerre contre le terrorisme et confrontation avec l’Islam ».

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Lundi 23 heures 05: Dominique de Villepin sur France 3

Dominique de Villepin termine sa journée chez Frédéric Taddéï sur France 3. Il est l’invité de l’émission Ce soir ou jamais consacrée à la mort d’Oussama Ben Laden.

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Lundi 23 heures: Clearstream en appel: Lahoud à l’offensive contre Gergorin et Villepin

Bien décidé à ne pas être le seul à porter le chapeau de l’affaire Clearstream, Imad Lahoud a passé la journée à charger ses deux co-prévenus, lundi, lors de la première journée d’un procès crucial pour l’avenir politique de Dominique de Villepin.

« Dominique de Villepin a voulu éliminer Nicolas Sarkozy. Il a peur. Il ment. Que va-t-il devenir s’il est condamné? », a déclaré l’agrégé de mathématiques en sortant du prétoire.

L’issue de ce procès en appel, prévu sur quatre semaines jusqu’au 26 mai, est déterminante pour le président du mouvement République solidaire, qui avait été relaxé en première instance et ambitionne de briguer la présidence de la République, face à son rival Nicolas Sarkozy. L’arrêt devrait être mis en délibéré à plusieurs mois.

Après de multiples revirements dans ce dossier, le mathématicien Imad Lahoud, qui fut le plus lourdement sanctionné en première instance, avec une peine de 18 mois de prison ferme et 40.000 euros d’amende, a de nouveau accusé: « J’ai nié l’évidence tant en garde à vue qu’à l’instruction. C’était un choix. Mais on était complètement pris en main avant et pendant l’instruction par Dominique de Villepin et il était extrêmement difficile de changer de version ».

Avant même l’ouverture du procès, le quadragénaire avait annoncé sur Europe 1 que sa femme avait envoyé une lettre à la cour d’appel de Paris contredisant Dominique de Villepin. Un courrier que la présidente, Christiane Beauquis, a indiqué ne pas avoir reçu.

« Aujourd’hui, Jean-Louis Gergorin diminue son rôle » mais « c’était mon patron, c’était le numéro deux d’EADS! », a bataillé l’agrégé de mathématiques, qui reconnaît avoir ajouté certains noms de personnalités, dont celui de Nicolas Sarkozy, sur les listings Clearstream, afin de faire croire qu’elles détenaient des comptes occultes à l’étranger.

« J’étais son obligé », a-t-il dit, mais « c’est lui qui a eu l’idée de faire des faux pour compromettre les gens qui étaient sur les listings! » Cuisiné par la présidente, le Franco-libanais a toutefois été mis plusieurs fois en difficultés, victime de ses versions à géométrie variable.

Jean-Louis Gergorin, qui a été condamné en première instance à 15 mois de prison ferme et 40.000 euros d’amende, a redit avoir « agi en totale bonne foi » et s’être laissé mené en bateau par son protégé. « J’ai été conquis par son intelligence, par son côté sympathique. J’ai eu le sentiment que c’était quelqu’un d’honnête ». « J’ai manqué de jugement, mais pour moi, c’était quelqu’un de crédible. »

Concernant Dominique de Villepin, le parquet général a justifié son appel: « Il n’était pas anormal, il était même souhaitable, pour ne pas dire nécessaire, que les faits reprochés à Dominique de Villepin soient soumis à un nouvel examen », a argué l’avocat général Jean-Louis Perol.

A son arrivée au Palais de Justice, l’ex-Premier ministre avait choisi de ne pas commenter son affaire, réservant ses pensées aux « milliers d’hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine d’Oussama Ben Laden ».

« Je ne crains rien et on ne craint rien quand on est innocent », avait-il lâché la veille.

L’affaire avait éclaté au grand jour en 2004, mais ce n’est qu’en janvier 2006, alors que l’instruction piétinait, que son ennemi juré, Nicolas Sarkozy, s’était constitué partie civile, promettant de pendre les coupables à « un croc de boucher ».

Convaincus que Dominique de Villepin était l’instigateur du complot, deux juges d’instruction l’avaient renvoyé en correctionnelle fin 2008, notamment pour « complicité de dénonciation calomnieuse ».

Alors que le parquet avait requis contre lui 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d’amende, le tribunal correctionnel de Paris l’a relaxé le 28 janvier 2010. Une décision dont n’a pas fait appel Nicolas Sarkozy, grand absent de ce second procès.

Source: Nouvel Observateur

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Lundi 21 heures: Le reportage de BFM TV


Villepin au tribunal dans l’affaire Clearstream par BFMTV

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Lundi 20 heures 30: Procès Clearstream en appel : Lahoud charge Gergorin

Au premier jour d’audience, Imad Lahoud, le mathématicien condamné en première instance, n’a cessé de pointer le rôle de l’ex vice-président d’EADS dans le scandale politico-financier.

C’est un Imad Lahoud affable, mais des plus déterminés qui a comparu ce lundi 2 mai au premier jour du procès en appel de l’affaire Clearstream.

Le mathématicien de 43 ans, condamné en première instance notamment pour faux et complicité de dénonciation calomnieuse, avait écopé d’une peine de trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et de 40.000 euros d’amende. Il est soupçonné d’être le falsificateur des listings bancaires sur lesquels figurait entre autres le nom de Nicolas Sarkozy.

Aujourd’hui enseignant, agrégé de mathématiques, Imad Lahoud assure à la présidente du tribunal avoir « changé de vie ». Et entend « voir rétablie la vérité des rôles » dans le scandale politico-financier.

« Jean-Louis Gergorin m’a demandé de fabriquer des faux », accuse Imad Lahoud.

« Gergorin m’a toujours demandé de nier »

L’ancien vice-président d’EADS a été condamné en première instance à 3 ans de prison, dont 21 mois avec sursis et à 40.000 euros d’amende, notamment pour dénonciation calomnieuse et usage de faux.

Jean-Louis Gergorin a reconnu être le corbeau qui a envoyé les faux listings au juge Van Ruymbeke, mais accuse Imad Lahoud d’avoir falsifié les documents. A l’audience, il dit avoir était séduit par le mathématicien, qu’il décrit comme un homme « sympathique et intelligent ».

L’entente cordiale des débuts n’est pas démentie par Imad Lahoud. « Je sortais de détention provisoire, Gergorin m’a tendu la main », dit celui dont les ennuis judiciaires ne datent pas de l’affaire Clearstream.

Grâce à Jean-Louis Gergorin, Imad Lahoud obtient un poste de consultant chez EADS. Une embauche entourée d’opacité, comme le pointe la présidente du tribunal.

Quand éclate le scandale en 2004, les rapports entre les deux hommes se tendent . « Gergorin m’a demandé de toujours nier, j’ai nié l’évidence », affirme Imad Lahoud. « Après, il était difficile de changer de version ».

« C’est parti en vrille »

L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, relaxé en première instance après avoir été mis en examen notamment pour complicité de dénonciation calomnieuse, en prend également pour son grade.

« Avec Gergorin, on était pris en main par Villepin pendant l’instruction », lâche Imad Lahoud. Celui-ci dit soutient avoir été forcé de mentir pour protéger à la fois Jean-Louis Gergorin et Dominique de Villepin.

« C’est parti en vrille », résume Imad Lahoud, selon qui l’affaire est « une opération de renseignement qui a tourné à des fins partisanes, personnelles » .

Source: Journal du Dimanche

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Lundi 20 heures 15: Clearstream : Lahoud passe à l’offensive

À l’ouverture
du procès en appel, lundi matin, le mathématicien condamné en première instance, Imad Lahoud, a chargé ses deux coprévenus, Dominique de Villepin et Jean-Louis Gergorin.

Quand un procès commence cahin-caha, il n’existe pas trente-six façons de s’occuper. Rien de très original pour tuer le temps: les téléphones portables, même en mode silencieux, permettent aux avocats de rester connectés. Chacun pianote discrètement sur son écran, l’un d’eux envoie ses messages instantanés sur Twitter. Le monde se réveille avec la mort de Ben Laden et, soudain, les petits secrets du scandale Clearstream paraissent un peu fades… Dominique de Villepin ne s’y est pas trompé qui, avant d’entrer lundi dans le prétoire, choisit son registre favori, solennel: «Ce matin, je ne pense pas à moi mais aux milliers d’hommes et de femmes tombés sous les coups d’Oussama Ben Laden.» De l’autre côté des portes, facétieux, Me Francis Szpiner amuse ses confrères: «Ils ont assassiné Ben Laden pour qu’il ne révèle pas les liens entre Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin!»

Il faut attendre l’après-midi pour entrer dans le vif du sujet et se plonger en 2002-2003 lorsque Imad Lahoud rencontre Jean-Louis Gergorin. Le premier, financier multicartes, sort alors de détention provisoire pour des investissements douteux et demande à son frère, Marwan, très proche collaborateur de Gergorin à EADS, d’essayer de lui ouvrir les portes du groupe aéronautique. La rencontre, «au restaurant de direction du 7e étage», se passe au mieux. «J’ai trouvé cet homme sympathique, intelligent. Il m’a dit qu’il avait géré les actifs de la famille Ben Laden et qu’il détenait des informations utiles aux services français », admet Jean-Louis Gergorin qui a tout intérêt à ne pas donner le sentiment qu’il fit confiance à un zozo. Car, à peine Imad Lahoud salué, le responsable d’EADS va trouver le général Rondot, spécialiste du renseignement, pour lui parler de son nouveau brillant protégé. La machine infernale est lancée.

Quelques semaines passent et le général paraît déjà satisfait: «Le gars est intéressant. ll commence à nous rendre des services, mais on ne peut pas le payer. Vous pouvez lui trouver un petit quelque chose?», aurait demandé Philippe Rondot à son ami Gergorin. Lequel lui dégote un contrat de consultant à 7000 euros mensuels. Le nouvel espion à durée déterminée est même invité par ses nouveaux patrons de la DGSE au restaurant Tante Marguerite, adresse fort prisée près de l’Assemblée…

Mais, depuis, les choses se sont envenimées. C’est Imad Lahoud qui a déclenché les hostilités lundi, arrosant large autour de lui. La rumeur d’avant-procès veut que Gergorin et Villepin vont s’entendre sur son dos. Il dégaine donc, à sa manière, la voix douce et juvénile pour mieux avoir réponse à tout et tenter de justifier ses multiples versions: «Quand on veut protéger des coupables, on est obligé de mentir. Pendant toute l’instruction, j’ai tout nié parce qu’il fallait tout nier pour protéger Dominique de Villepin et Jean-Louis Gergorin.» Et, comme entraîné par sa pseudo-audace: «Jean-Louis Gergorin m’a demandé de fabriquer des faux. Il savait depuis le début que c’était des faux listings. Il a conçu cette idée pour compromettre les personnes figurant sur ces listings. Il s’agit d’une opération de renseignement qui a été détournée à des fins partisanes par Jean-Louis Gergorin. C’est parti en vrille!» Vraie ou fausse, la salve est manifestement destinée à prendre l’avantage. Mais ne semble guère inquiéter ses adversaires, habitués aux bombes à fragmentation de l’apprenti-espion, qui va vite être bousculé par les avocats de Gergorin, Mes Iweins et Dalmasso.

La présidente, Christiane Beauquis, prise de court par cette charge qui arrive bien tôt, se tourne vers l’ancien responsable d’EADS. «Ceci est faux, je maintiens mes déclarations», assure celui qui entend bien démontrer avoir au contraire été berné par Lahoud et être étranger à cette manipulation. À quelques mètres, sur une chaise inconfortable qui l’oblige à changer de position souvent, Dominique de Villepin masque mal sa lassitude.

Source: Le Figaro

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Lundi 20 heures: Clearstream: La charge de Lahoud

Le dossier Clearstream a été rouvert lundi à la cour d’appel de Paris. Lors de la première journée de ce procès, qui déterminera l’avenir politique de Dominique de Villepin, Imad Lahoud, qui fut le plus lourdement sanctionné en première instance, a chargé ses deux coprévenus, l’ancien Premier ministre et Jean-Louis Gergorin.

Les lignes de défense du premier procès Clearstream se sont reformées à l’identique lors de l’ouverture du dossier, lundi, à la cour d’appel de Paris. La parole a été donnée à Imad Lahoud. Sans rejeter son implication dans cette affaire, ce mathématicien de profession semble bien décidé à ne pas être le seul à porter le chapeau. Aussi a-t-il chargé ses deux coprévenus, Dominique de Villepin et Jean-Louis Gergorin.

Imad Lahoud, qui fut le plus lourdement sanctionné en première instance –18 mois de prison ferme et 40.000 euros d’amende–, a de nouveau accusé l’ex-Premier ministre: « J’ai nié l’évidence tant en garde à vue qu’à l’instruction. C’était un choix. Mais on était complètement pris en main avant et pendant l’instruction par Dominique de Villepin et il était extrêmement difficile de changer de version. » Une charge directe à l’encontre de l’ancien Premier ministre, qui joue son avenir politique dans ce second procès se déroulant jusqu’au 26 mai. Sur Europe 1, Imad Lahoud avait annoncé lundi que sa femme avait envoyé une missive accusant Dominique de Villepin à la cour d’appel de Paris. Un courrier que la présidente de la cour, Christiane Beauquis, a indiqué ne pas avoir reçu.

Mais ce contretemps n’a pas déstabilisé Imad Lahoud pour autant. Après avoir pointé du doigt l’action de l’ancien Premier ministre, il a enfoncé l’autre coprévenu: « Aujourd’hui, Jean-Louis Gergorin diminue son rôle » mais « c’était mon patron, c’était le numéro deux d’EADS! », a bataillé le mathématicien. « J’étais son obligé », a-t-il encore déclaré avant d’ajouter: « C’est lui qui a eu l’idée de faire des faux pour compromettre les gens qui étaient sur les listings! » Depuis le début de cette affaire, Imad Lahoud a reconnu avoir ajouté certains noms de personnalités -dont celui de Nicolas Sarkozy- sur les listings Clearstream, afin de faire croire qu’elles détenaient des comptes occultes à l’étranger. Mais il nie avoir pris seul cette décision. Ce que le tribunal avait déjà reconnu en première instance. Jean-Louis Gergorin avait été condamné à 15 mois de prison ferme et 40.000 euros d’amende.

Villepin reste discret

En fin de journée, Jean-Louis Gergorin s’est, à son tour, exprimé. L’ancien haut responsable d’EADS a redit avoir « agi en totale bonne foi » et s’être laissé mener en bateau par son protégé, Imad Lahoud donc. « J’ai été conquis par son intelligence, par son côté sympathique. J’ai eu le sentiment que c’était quelqu’un d’honnête », a-t-il déclaré avant de conclure: « J’ai manqué de jugement, mais pour moi, c’était quelqu’un de crédible. »

Présent, Dominique de Villepin n’a pas encore été interrogé par la cour. Et, contrairement à l’entame du procès de première instance, l’ancien Premier ministre n’a pas fait de longs discours ni de déclarations fortes devant les médias. Le président du mouvement République solidaire a tout juste réagi à la mort d’Oussama Ben Laden, réservant ses pensées aux « milliers d’hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine » du chef d’Al-Qaïda. Les faits qui lui sont reprochés seront examinés dans les jours à venir.

Source: Journal du Dimanche

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Lundi 19 heures: Le procès Clearstream s’ouvre dans un climat apaisé

Le procès en appel
de l’affaire Clearstream s’est ouvert ce lundi sans déclaration tonitruante contrairement à la première instance. Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin ne voudraient plus en découdre. Vraiment?

On se souvient de son entrée lors du procès en première instance le 21 septembre dernier. Le buste en avant, sa famille à ses cotés, Dominique de Villepin avait pointé du doigt l’instrumentalisation politique du dossier et déclaré qu’il « était là par la volonté et l’acharnement d’un homme, Nicolas Sarkozy ».

Aujourd’hui, l’ancien hôte de Matignon a laissé de côté son discours offensif aux accents lyriques pour rendre hommage aux victimes de Ben Laden. Un sérieux changement de registre, qui n’est certainement pas dû qu’à l’actualité.

Car, depuis quelques mois, les relations entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin semblent s’être apaisées. Surtout du côté de l’Elysée. Le Château a multiplié les mains tendues en direction de l’ancien Premier ministre. Deux rencontres ont été organisées en l’espace de quinze jours à l’Elysée. Une rumeur fugace a même envoyé Dominique de Villepin au Quai d’Orsay lors du dernier remaniement.

« L’Elysée a changé de stratégie »

Contacté par LEXPRESS.fr, le député villepiniste Jacques Le Guen confirme que « le climat s’est apaisé » et avance que « l’Elysée regrette manifestement la tournure prise par le premier procès ». A cette époque, les deux hommes s’étaient affrontés à distance : Dominique de Villepin attaquant dès le premier jour du procès, Nicolas Sarkozy parlant de coupable à propos de l’ancien ministre.

Autre parlementaire qui a longtemps côtoyé le président de République Solidaire avant de prendre ses distances, Daniel Garrigue estime que « Villepin a compris qu’il devait s’affirmer par son programme et non par son opposition à Nicolas Sarkozy. Tandis que le Président de la République est lui aussi contraint à un changement de méthode pour rassembler sa famille politique « . Secrétaire générale de République Solidaire, Brigitte Girardin considère elle aussi que « la stratégie de Nicolas Sarkozy a changé ».

Interrogé sur France Info ce matin, le député UMP de Seine-Saint Denis Eric Raoult se faisait le porte-parole de son parti en estimant que face à la menace du Front national, l’heure était à la paix des braves : « Il faut faire halte au feu et qu’on se retrouve tous ensemble. »

Un procès dépolitisé ?

Cet apaisement s’illustre également dans la distance prise par Nicolas Sarkozy avec le procès. Le chef de l’Etat n’est plus partie civile.

Tout au long du premier procès, Dominique de Villepin s’était érigé en victime du pouvoir en dénonçant le fait que le chef de l’Etat puisse occuper cette position. Son avocat Olivier Metzner n’avait lui aussi pas cessé de marteler que cela allait à l’encontre de l’article 67 de la Constitution qui affirme que « le Président de la République ne peut, durant son mandat et devant aucune juridiction ou autorité administrative française, être requis de témoigner non plus que faire l’objet d’une action, d’un acte d’information, d’instruction ou de poursuite ».

Et lors du verdict, Dominique de Villepin avait eu beau jeu de déclarer : « La justice et le droit ont triomphé de la politique ». En appel, il va devoir changer de stratégie de défense.

Cela n’inquiète pas un des derniers villepinistes acharnés. Le député Jean-Pierre Grand a assisté à une réunion entre Dominique de Villepin et les 120 responsables départementaux de République Solidaire, organisée la veille de l’ouverture du procès. Verdict : « Il était très combattif et la réunion a duré une heure et demie de plus que prévue ».

Source: Reuters

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Lundi 18 heures: Clearstream : une lettre pour relancer l’affaire et gêner Villepin?

Le procès Clearstream n’en est plus à un rebondissement près. L’audience devant la cour d’appel de Paris a démarré aujourd’hui avec un nouvel élément versé à un dossier déjà bien épais. L’épouse d’Imad Lahoud, un des prévenu condamné en première instance pour la falsification des listings informatiques de Clearsrteam, a adressé une lettre à la cour, une lettre qui pourrait contredire Dominique de Villepin, jugé pour «complicité de dénonciation calomnieuse».

Lundi midi, Christiane Beauquis, qui préside la chambre 5-13 devant laquelle est examinée le dossier, n’avait pourtant pas eu connaissance de ce courrier, pas plus qu’elle n’avait reçu de demande d’audition de la part de Mme Lahoud.

«Mme Lahoud a envoyé cette lettre vendredi, je n’ai pas voulu l’évoquer devant la cour tant qu’elle ne l’avait pas reçue», a affirmé à l’AFP l’avocat d’Imad Lahoud, Me Olivier Pardo.

Cette lettre, dévoilée par Europe 1 et consultée par l’AFP, est rédigée par Anne-Gabrielle Heilbronner, l’épouse d’Imad Lahoud. Anne-Gabrielle Lahoud, qui à l’époque des faits était conseillère auprès du ministère des Affaires étrangères, écrit: «J’ai remis en mains propres le manuscrit d’Imad, manuscrit que Philippe Faure devait remettre à Dominique de Villepin, à la demande de ce dernier qui avait souhaité le relire avant sa publication». Elle poursuit: «J’ai redonné le manuscrit à Imad en lui indiquant les deux points sur lesquels Dominique de Villepin souhaitait des modifications». Elle ajoute se tenir à la disposition du tribunal.

Lahoud et ses mensonges

Dans un documentaire réalisé récemment par Daniel Leconte et diffusé sur Canal +, l’ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Philippe Faure, un proche de Dominique de Villepin, niait avoir joué l’intermédiaire entre l’ancien Premier ministre et Imad Lahoud.

Le 24 juillet 2007, durant l’instruction, Anne-Gabrielle Heilbronner tenait pourtant un tout autre discours. «A ma connaissance, disait-elle aux policiers, Imad ne connaît pas Dominique de Villepin. Il connaît seulement Jean-Louis Gergorin». «Je ne m’explique pas les raisons de la transformation des faits relatés par Imad dans son livre», ajoutait-elle.

Alors que Dominique de Villepin a toujours nié connaître Imad Lahoud, ce dernier a réaffirmé le contraire lundi matin sur Europe 1. Par ailleurs, a-t-il ajouté, «quelques jours plus tard, il m’a redemandé d’ajouter un chapitre compromettant sur Nicolas Sarkozy. Cela prouve qu’à l’époque, Dominique de Villepin me connaissait. Il était en contact avec moi et surtout il avait un effet de levier considérable sur moi».

Dans cette affaire, Imad Lahoud a multiplié les versions, le jugement du tribunal correctionnel le qualifiant de «menteur invétéré». Son avocat avait d’ailleurs débuté sa plaidoirie en s’excusant pour le comportement de son client.

Source: Le Parisien

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Lundi 17 heures: Lahoud charge Villepin et Gergorin

Le procès en appel de l’affaire Clearstream, une vaste affaire de dénonciation calomnieuse mettant en cause Dominique de Villepin, s’est ouvert lundi 2 mai à 9H15 devant la cour d’appel de Paris. A son arrivée à la cour d’appel de Paris, l’ancien Premier ministre n’a pas commenté le procès, déclarant seulement avoir une pensée pour les « milliers d’hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine d’Oussama Ben Laden ». Il comparaît jusqu’au 26 mai, à la suite de l’appel formé par le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, au lendemain de sa relaxe en janvier 2010 dans l’affaire Clearstream, aux côtés de l’ancien responsable d’EADS Jean-Louis Gergorin et du mathématicien Imad Lahoud, condamnés respectivement à quinze et dix-huit mois de prison ferme, ainsi qu’à 40.000 euros d’amende.

Lahoud a changé de vie

Imad Lahoud a déclaré lundi qu’il attendait de ce procès qu’il puisse « rétablir la vérité ». Sa condamnation
prononcée en première instance « me paraît démesurée par rapport au rôle qui a été le mien dans cette affaire », a-t-il ajouté, tout en reconnaissant « une part de responsabilité » dans cette affaire.

Le quadragénaire reconnaît notamment avoir falsifié les listings émanant de la chambre de compensation luxembourgeoise et y avoir ajouté certains noms de personnalités, afin de faire croire qu’ils détenaient des comptes occultes à l’étranger. En revanche, il nie avoir été le grand instigateur de la dénonciation calomnieuse et rejette la faute sur Jean-Louis Gergorin et Dominique de Villepin. « Il fallait tout nier pour couvrir Jean-Louis Gergorin et couvrir Dominique de Villepin », a-t-il répété. « Jean-Louis Gergorin me demande de le couvrir, de toujours nier, durant toute l’instruction, et c’est ce que j’ai fait. » « J’ai nié l’évidence tant en garde à vue qu’à l’instruction. C’était un choix. Mais on était complètement pris en main avant et pendant l’instruction par Dominique de Villepin et il était extrêmement difficile de changer de version », a réaffirmé Imad Lahoud.

« Je vous demande de bien vouloir tenir compte du parcours qui a été le mien depuis trois ans », a conclu le prévenu qui a passé son agrégation de mathématiques en 2008 et est aujourd’hui professeur de maths au Lycée Condorcet. « J’ai complètement changé de vie et je souhaite que vous teniez compte de ça ».

« Je fais appel parce que j’ai agi en totale bonne foi vis-à-vis du général Philippe Rondot et du juge Renaud van Ruymbeke », a martelé de son côté Jean-Louis Gergorin, considéré comme le véritable « cerveau » du complot.

« Les listings sont faux », a reconnu l’ancien haut responsable d’EADS devenu consultant en stratégie industrielle, mais « lors de ma relation avec le général Rondot, je croyais que ces listings étaient crédibles, voire authentiques, il en était de même avec le juge van Ruymbeke ».

Une lettre remise lundi matin ?

A la reprise de séance en début d’après midi, Me Metzner a demandé à la présidente de la Cour si elle avait reçu une lettre de l’épouse d’Imad Lahoud » Répondant par la négative, l’avocat de Dominique de Villepin s’est étonné alors que le journal Le Monde produise cette lettre. Imad Lahoud a précisé que le courrier de sa femme a été envoyée vendredi dernier, « en recommandé ».

Cette lettre, rédigée par Anne-Gabrielle Heilbronner, l’épouse d’Imad Lahoud, devait être remise lundi à la cour d’appel de Paris. Dans ce document dévoilée par Europe 1 et consultée par l’AFP, elle indique: « j’ai remis en mains propres le manuscrit d’Imad, manuscrit que Philippe Faure devait remettre à Dominique de Villepin, à la demande de ce dernier qui avait souhaité le relire avant sa publication ». Elle poursuit: « J’ai redonné le manuscrit à Imad en lui indiquant les deux points sur lesquesl Dominique de Villepin souhaitait des modifications ». Elle ajoute se tenir à la disposition du tribunal. Dominique de Villepin a toujours nié connaître Imad Lahoud. Dans un documentaire réalisé récemment par Daniel Leconte et diffusé sur Canal +, l’ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Philippe Faure, un proche de Dominique de Villepin, niait avoir fait l’intermédiaire entre l’ancien Premier ministre et Imad Lahoud.

Interrogé sur Europe 1, Imad Lahoud a affirmé lui: « Dominique de Villepin m’a demandé à l’époque où j’écrivais mon livre de relire mon manuscrit et par la suite m’a demandé des modifications. Il m’a demandé de supprimer deux chapitres, deux grands passages très gênants » pour lui.

Par ailleurs, a-t-il ajouté, « quelques jours plus tard, il m’a redemandé d’ajouter un chapitre compromettant sur Nicolas Sarkozy. Cela prouve qu’à l’époque, Dominique de Villepin me connaissait. Il était en contact avec moi et surtout il avait un effet de levier considérable sur moi ».

Source: Challenges

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Lundi 16 heures: Procès Clearstream : les rôles se dessinent, on cherche une lettre

Le procès en appel de l’affaire Clearstream s’est ouvert lundi matin. Les stratégies et les attitudes à l’audience commencent à se dessiner alors que la cour d’entrer dans le vif du sujet mais avec prudence

14 heures, chacun retrouve sa place. Après une matinée fastidieuse, où pendant deux longues heures la présidente a lu le rapport récapitulatif des faits, l’audience a repris au procès Clearstream. Dans ce dossier Dominique de Villepin est rejugé pour « complicité de dénonciation calomnieuse ». Il est suspecté d’avoir participé à une manipulation menée en 2004 avec de faux fichiers de la chambre de compensation Clearstream visant notamment à nuire à Nicolas Sarkozy. L’ex-Premier ministre a été relaxé en première instance mais le parquet a fait appel.

En ce début d’après-midi, les stratégies et les attitudes à l’audience commencent à se dessiner alors que la cour tente d’entrer dans le vif du sujet mais avec prudence. «Quand avez-vous rencontrer Imad Lahoud », demande la présidente Christiane Beauquis, à Jean-Louis Gergorin. L’ex-responsable d’EADS a une mémoire d’ordinateur et enchaîne les faits et les dates précises. « J’ai rencontré Imad Lahoud, le mardi 8 octobre 2002 », commence Jean-Louis Gergorin qui a compris les leçons de l’audience de première instance : moins volubile, moins « professeur nimbus », l’ancien responsable d’EADS cherche à démontrer sa bonne foi et son sérieux. En premier instance il a été condamné à 15 mois de prison ferme et 40.000 euros d’amende.

Un nouvel examen «souhaitable, nécessaire»

De son côté l’ancien mathématicien Imad Lahoud se moule dans le rôle de l’humble professeur de mathématique payé 2.000 euros par mois. Jugeant sa peine «démesurée», Imad Lahoud a demandé à la cour de «rétablir la vérité» et de « tenir compte de son parcours depuis trois ans ». Il reconnaît cependant « une part de responsabilité ».

Prévenu également, Dominique de Villepin n’a pas été sollicité par la présidente Christiane Beauquis, car ce n’est pas lui, relaxé en première instance, qui a fait appel, mais le parquet. «Il n’était pas anormal, il était même souhaitable, pour ne pas dire nécessaire, que les faits reprochés à Dominique de Villepin soient soumis à un nouvel examen», a argué l’avocat général Jean-Louis Perol. Ajoutant que le parquet général « soutiendra la thèse du parquet de Paris, sous réserve du déroulement des débats car cette affaire est riche en rebondissements ».

Comme pour lui donner raison, à la reprise des audiences, Olivier Metzner brandit « Le Monde » et demande des explications sur une lettre que s’est procuré le quotidien. Juste avant l’ouverture du procès, Imad Lahoud a annonçé sur Europe 1 que son épouse avait écrit à la cour d’appel. Dans cette lettre, l’énarque, qui jusqu’à présent était restée en retrait, affirme que Dominique de Villepin connaît son mari, contrairement à ce qu’il dit. Pourtant, lundi midi, la cour n’avait toujours pas reçu ce courrier.

Source: Les Echos, Valérie de Senneville

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Lundi 14 heures: Clearstream: Villepin joue à nouveau son avenir politique devant la justice

L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qui fourbit ses armes pour la présidentielle face à son rival Nicolas Sarkozy, est rejugé en appel lundi et pour quatre semaines après sa relaxe dans l’affaire Clearstream, dans un procès à l’enjeu politique déterminant.

A son arrivée à la cour d’appel de Paris, M. de Villepin n’a pas commenté le procès, déclarant seulement avoir une pensée pour les « milliers d’hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine d’Oussama Ben Laden ».

« Je ne crains rien et on ne craint rien quand on est innocent », avait déclaré la veille le président de Rép
ublique solidaire, se disant « parfaitement serein cette fois-ci ».

Jusqu’au 26 mai, Dominique de Villepin va être rejugé pour « complicité de dénonciation calomnieuse » aux côtés de l’ancien responsable d’EADS Jean-Louis Gergorin et du mathématicien Imad Lahoud, condamnés respectivement à quinze et dix-huit mois de prison ferme, ainsi qu’à 40.000 euros d’amende.

Jugeant sa peine « démesurée », Imad Lahoud a demandé à la cour de « rétablir la vérité », tout en reconnaissant qu’il avait une part de responsabilité dans cette affaire. Jean-Louis Gergorin de son côté a répété qu’il avait « agi en totale bonne foi », sans savoir que les listings étaient falsifiés.

Prévenu également, Dominique de Villepin n’a pas été sollicité par la présidente Christiane Beauquis, car ce n’est pas lui, relaxé en première instance, qui a fait appel, mais le parquet.

« Il n’était pas anormal, il était même souhaitable, pour ne pas dire nécessaire, que les faits reprochés à Dominique de Villepin soient soumis à un nouvel examen », a argué l’avocat général Jean-Louis Perol.

Après avoir décliné leur identité et le montant de leurs revenus mensuels, de respectivement 20.000, 11.000 et 2.000 euros, les trois prévenus se sont rassis, pour écouter sagement le rapport de la présidente Beauquis, durant deux longues heures.

On reproche aux trois prévenus d’avoir falsifié des listings bancaires émanant de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, afin de faire croire que plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient des comptes occultes à l’étranger.

L’affaire avait éclaté au grand jour à l’été 2004, mais ce n’est qu’en janvier 2006, alors que l’instruction piétinait, que Nicolas Sarkozy s’était constitué partie civile, promettant de pendre les coupables à « un croc de boucher ».

Convaincus que Dominique de Villepin était l’instigateur du complot, les juges Henri Pons et Jean-Marie d’Huy l’avaient renvoyé en correctionnelle fin 2008.

A l’issue d’un mois de procès, où le parquet avait requis contre lui 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d’amende, le tribunal correctionnel de Paris l’a relaxé le 28 janvier 2010.

Une quinzaine de parties civiles ont également contesté la décision de première instance. Le plus grand absent lundi était le président de la République qui a renoncé à poursuivre son rival en appel.

En habitué des rebondissements de dernière minute, Imad Lahoud a, juste avant l’ouverture du procès, sorti une nouvelle carte de sa manche, annonçant sur Europe 1 que son épouse avait écrit à la cour d’appel. Dans cette lettre, l’énarque, qui jusqu’à présent était restée en retrait, affirme que Dominique de Villepin connaît son mari, contrairement à ce qu’il dit.

Pourtant, lundi midi, Mme Beauquis n’avait toujours pas reçu ce courrier.

Le procès devait reprendre à 14H00.

Source: Agence France Presse

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Lundi 13 heures 30: Imad Lahoud, une vie de mensonges

Au premier procès, à son corps défendant, il fut le seul des cinq prévenus à détendre l’atmosphère. À chaque audience, on attendait avec gourmandise le mensonge du jour d’Imad Lahoud, qu’il finissait par lâcher. Le tribunal s’employait alors à le confondre et le mathématicien finissait toujours par avouer, piteusement, ses arrangements avec la vérité. C’est ainsi que, tour à tour, il fut traité de « bonimenteur », « mythomane », « manipulateur insatiable », « comploteur infatigable » et de « personnage grotesque au comportement angoissant ».

S’il existe un domaine dans lequel cet homme de 43 ans a toujours été constant, c’est la mystification. Adolescent déjà, il se prétendait parent d’Émile Lahoud, le président libanais dont il ne partageait que le patronyme. Un faire-valoir pour séduire François Heilbronner, l’ex-directeur de cabinet de Jacques Chirac, devenu patron du GAN, qui finit par lui accorder la main de sa fille bien née ; Anne-Gabrielle découvrit, après la naissance de leurs enfants, qu’Imad était de modeste extraction. À Philippe Rondot, il s’annonça fils de Gaby Lahoud, fondateur des services secrets libanais, pas même un cousin éloigné ! Tantôt banquier pour le microcosme de l’armement (il était trader à la City), tantôt informaticien face aux barbouzes, Imad était simple prof de maths, poste qui satisferait l’ego de tout autre. Lahoud est ainsi fait : faute d’avoir exploité à fond son intelligence, tels son épouse énarque ou son frère polytechnicien Marwan, et de s’être rêvé plus puissant, il s’est inventé une vie.

Voilà comment naît cette espèce de 007 de série B qui s’est pris les pieds dans le tapis Clearstream. Son beau-père François Heilbronner résume ses travers : « Il a un très fort goût de réussir et d’être considéré. Il lui arrive donc d’embellir la réalité. » Les agents secrets en ont fait l’amère expérience. Marwan Lahoud vole au secours de son frère sorti de prison en 2002 après une escroquerie. Il le présente au vice-président d’EADS, Jean-Louis Gergorin. Imad Lahoud se vend comme « expert des réseaux terroristes et de financement d’Oussama ben Laden ». Gergorin l’embauche, parle de lui au général Rondot. Celui-ci le met en relation avec des responsables de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). Aussi étrange que cela puisse paraître, ils tombent dans les rets du génial informaticien qui décrypte les arcanes d’Al-Qaida et assure avoir rencontré le Saoudien traqué. À la DGSE, il devient Typhose, curieux nom de code qui renvoie à une maladie de poules. Deux ans plus tard, la supercherie est découverte, enfin ! Imad Lahoud a eu le temps de falsifier les listings Clearstream, « à la demande de Gergorin », jure-t-il.

« J’ai l’honneur de défendre Imad Lahoud, déclamera Me Olivier Pardo le 26 octobre 2009. Pardon en son nom. Pardon pour ses torrents de mensonges qui ont marqué ces années de procédure (…) Il est comme il est. Menteur il était, menteur il est. J’espère que menteur il ne restera pas. » C’est mal parti : Imad Lahoud a récemment déclaré que « Dominique de Villepin (lui) a avoué être derrière la machination ». Le mensonge de trop ?

Source: L’Union – L’Ardennais

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Lundi 10 heures 15: Au 1er jour de son procès, Villepin évoque Ben Laden

Le procès en appel de l’affaire Clearstream s’est ouvert lundi matin au Palais de justice de Paris.

Les avocats de Dominique de Villepin sont arrivés les premiers dans la première chambre de la cour d’appel de Paris. La salle est encore vide. Quatre robes noires suivis des stagiaires traînant de lourdes valises. Quelques journalistes sont déjà là. A l’extérieur les caméras et les micros sont déjà à l’affût. Dominique de Villepin arrive à 9 heures. Chemise bleu, le teint halé. Il s’arrête devant les caméra avec un sens très politique de l’actualité et lance : « Ce matin, je ne pense pas à moi mais à ces milliers d’hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine d’Oussama ben Laden», lance d’emblée l’ancien Premier ministre. Cette nuit, Barak Obama a annoncé que le leader terroriste avait été tué. Le procès en appel de l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac dans l’affaire Clearstream s’est ouvert lundi matin au Palais de justice de Paris… loin du Pakistan.

En 2003, alors ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, Dominique de Villepin s’était illustré en prononçant devant le Conseil de sécurité de l’ONU un discours contre l’intervention américaine en Irak. «Je veux croire que la communauté internationale saura trouver une nouvelle impulsion, une nouvelle coopération face à un terrorisme qui s’est disséminé sur la scène mondiale», a poursuivi l’ancien ministre des Affaires é
trangères. «Je veux croire que les pays occidentaux sauront tirer les leçons de ces 10 dernières années. Je veux croire qu’ils sauront éviter les tentations d’un amalgame trop souvent commis par l’administration Bush entre guerre contre le terrorisme et confrontation avec l’islam», a-t-il encore dit.

Quatre semaines de procès

Interrogé sur l’ouverture de son procès, l’ancien Premier ministre a tourné les talons sans dire un mot et est rentré dans la salle d’audience. Seize mois après avoir été relaxé, il y retrouve Jean-Louis Gergorin, l’ancien responsable d’EADS, et le mathématicien Imad Lahoud. Dans ce dossier on leur reproche d’avoir falsifié des listings bancaires émanant de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, afin de faire croire que plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient des comptes occultes à l’étranger.

Durant les quatre semaines de procès -les audiences s’achèveront le 26 mai et la décision sera mise en délibéré à plusieurs mois-, neuf témoins viendront éclairer la cour d’appel, présidée par Christiane Beauquis. Parmi eux, le général Philippe Rondot, qui a un temps enquêté sur les listings, l’ancien patron de la DST, Pierre Bousquet de Florian, ou encore le juge d’instruction Renaud van Ruymbeke.

Source: Les Echos, Valérie de Senneville

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Lundi 9 heures 15: Ben Laden: Villepin « pense » aux victimes

L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a consacré ce matin son unique commentaire aux victimes d’Oussama ben Laden, dont la mort a été annoncée par les Etats-Unis, sans évoquer son procès dans l’affaire Clearstream, qui doit débuter devant la cour d’appel de Paris.

« Je ne pense pas à moi mais à ces milliers d’hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine d’Oussama ben Laden », a déclaré Dominique de Villepin à son arrivée au palais de justice de Paris.

Seize mois après avoir été relaxé, Dominique de Villepin comparaît de nouveau aujourd’hui devant la justice, à l’occasion de son procès dans l’affaire Clearstream devant la cour d’appel de Paris. « Je ne crains rien et on ne craint rien quand on est innocent », avait déclaré dimanche l’ancien Premier ministre, se disant « parfaitement serein cette fois-ci ».

Source: Agence France Presse

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Lundi 8 heures 50: Un deuxième procès Clearstream promis à une justice plus sereine

Quelle évolution, tout de même ! Avant le premier procès, c’était le temps des promesses déplacées, des menaces de bas étage. Une tension indigne – on ne revient même pas sur les mots – planait sur cette audience qui n’annonçait rien d’une justice sereine. …

Le président de la République était partie civile – une partie civile omniprésente, même encombrante – parce qu’il avait la conviction qu’un ancien Premier ministre avait décidé de le perdre, trois ans avant son élection. Une telle conviction qu’il l’avait désigné comme « coupable » d’avoir laissé mêler son nom au listing chipé par un journaliste, Denis Robert, à cette nébuleuse banque d’affaires – une chambre de compensation dit-on – nommée Clearstream.

Mais le tribunal, au bout du compte, avait estimé que Dominique de Villepin n’avait pas connaissance de la manipulation. Jean-Louis Gergorin, alors patron d’EADS, et Ihmad Lahoud, un mathématicien de son entourage, ont été condamnés (15 et 18 mois de prison) pour s’être emparés des listings et y avoir ajouté des noms (celui de Dominique Strauss-Kahn y figurait), manière de les désigner comme détenteurs de comptes cachés au Luxembourg. Dominique de Villepin et Denis Robert ont été relaxés. Blanchis. Pour la plus grande colère de Nicolas Sarkozy, dit-on, s’agissant de son vieil ennemi.

Le lendemain de cette décision, le 29 janvier 2010, le parquet, placé sous l’autorité du ministère, fait appel. Il faut donc juger à nouveau. Ce que fera la cour d’appel de Paris à partir de ce matin, et jusqu’à la fin du mois.

Des évolutions

Mais les choses ont évolué. On ne s’invective plus. Nicolas Sarkozy n’est même plus partie civile, et Dominique de Villepin se disait hier soir « parfaitement serein ». Les deux hommes se sont vus deux fois à l’Élysée, ces dernières semaines, officiellement pour évoquer les grands dossiers internationaux dans le cadre de la présidence française du G20.

Les choses ont évolué. Au point qu’Olivier Metzner, l’un des avocats de l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, répète depuis quelques jours que « la requête d’appel du parquet ne tient pas la route ». Au premier procès, Jean-Claude Marin, le procureur de la République de Paris, était venu en personne demander une condamnation. Qu’en sera-t-il cette fois ?

Source: La Voix du Nord

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Lundi 8 heures 40: Imad Lahoud charge à nouveau Villepin

Dominique de Villepin joue son avenir politique. Alors que s’ouvre lundi le procès en appel de l’affaire Clearstream, l’ancien Premier ministre, relaxé en première instance, persiste et signe : il n’a jamais cherché à nuire à Nicolas Sarkozy. Le président du mouvement République Solidaire, continue d’affirmer qu’il est totalement étranger à cette affaire de fichiers truqués qui laissaient croire que des personnalités, dont l’actuel chef de l’Etat, possédaient des comptes à l’étranger alimentés par de l’argent sale. Une ligne de défense identique qui pourrait cependant être mise à mal par un élément nouveau apporté par l’un des acteurs de l’affaire, Imad Lahoud.

« Un élément complémentaire et nouveau »

L’ancien trader et mathématicien Imad Lahoud, qui a reconnu avoir trafiqué ces listings, va expliquer devant la cour d’appel de Paris, qu’il connaissait Dominique de Villepin. « J’apporte un élément complémentaire et nouveau », affirme Imad Lahoud sur Europe 1. « Dominique de Villepin m’a demandé à l’époque où j’écrivais mon livre, de relire mon manuscrit et m’a demandé, par la suite, des modifications. Il m’a demandé de supprimer deux chapitres, deux grands passages très gênants pour Dominique de Villepin », développe le mathématicien, condamné à 18 mois de prison ferme en première instance.

« Et, quelques jours plus tard, il m’a redemandé d’ajouter un chapitre compromettant sur Nicolas Sarkozy. Cela prouve qu’à l’époque, Dominique de Villepin me connaissait. Il était en contact avec moi et surtout il avait un effet de levier considérable sur moi à l’époque », conclut-il.

Et, pour valider cette accusation, Imad Lahoud, a un témoin inattaquable : son épouse, Anne Gabrielle Heilbronner. « Mon épouse a écrit au président du tribunal et à l’avocat général pour confirmer qu’elle avait remis elle-même, en mains propres, mon manuscrit à Philippe Faure, qui était un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères et très proche de Dominique de Villepin », a confié Imad Lahoud à Europe 1. « Philippe Faure nous a retransmis le manuscrit avec les modifications demandées. Elle a proposé dans sa lettre de venir témoigner si la présidente du tribunal le souhaite ».

L’épouse d’Imad Lahoud était à l’époque conseiller auprès du ministre des Affaires étrangères et sa réputation est indiscutable. Enarque, Inspectrice des Finances, Anne Heilbronner est la fille de l’ancien Président du Gan. Ce témoignage pourrait donc être très gênant pour l’ancien Premier ministre.

Pourtant, ce nouvel élément ne semble pas inquiéter Dominique de Villepin. Joint par téléphone, l’ex-chef du gouvernement, affirme n’y prêter aucune attention. Ce n’est, dit-il, que « la énième version d’Imad Lahoud qui se défend (explique t-il) à travers les médias ».

Source: Europe 1

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Lundi 7 h
eures 30: Clearstream : Sarkozy-Villepin, la paix armée

Relaxé à l’issue du premier procès Clearstream, l’ancien Premier ministre, jugé à partir de lundi en appel, a changé de ton. Et Sarkozy aussi.

« Vous croyez que j’y pense tous les jours en me rasant ? », s’agace Dominique de Villepin dans le train qui l’emmène à Lille voir la maison où est né le général de Gaulle. « Je continuerai le plus possible mes activités… » L’ancien Premier ministre fait mine d’attendre son procès en appel dans l’affaire Clearstream en toute sérénité. Il l’assure : ce matin à 9 heures, il entrera dans la salle de la Cour d’appel de Paris, comme un citoyen ordinaire qui doit répondre aux questions de la justice. Malgré les réticences de son entourage, il entend assister à toutes les audiences, qui doivent se dérouler jusqu’au 26 mai. A priori, le style adopté sera sobre. Aucune diatribe contre Nicolas Sarkozy n’est cette fois prévue. La fameuse phrase – enflammée, passablement emphatique – qu’il avait prononcée lors de l’ouverture du premier procès le 21 septembre 2009 (« Je suis ici par la volonté d’un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la République française ») s’est aujourd’hui transformée en une déclaration minimaliste : « L’issue du procès ne dépend pas de lui. » Oubliée aussi l’image de sa femme et de ses enfants – émus et presque au garde-à-vous – volant au secours de leur mari et père.

« J’entends dire les choses comme elles se sont passées vraiment », martèle Villepin. Pourtant, même s’il s’en défend, Clearstream constitue, pour lui, un sacré obstacle à franchir. Surtout pour un homme qui, officiellement, continue d’afficher sa volonté d’être candidat, le jour venu, à l’Elysée. « Il n’en parle pas, mais cela le préoccupe », observe l’ex-porte-parole de son mouvement, République solidaire, le député Daniel Garrigue. D’où l’accélération de la présentation de son programme, le 14 avril dernier, avec des mesures chocs (et discutées), tel le « revenu citoyen » : « Il a cherché, avec efficacité, à focaliser l’attention », dit Garrigue. Mais cette radicalité a fait de la casse : quelques-uns de ses derniers fidèles ont pris leurs distances, dont Garrigue lui-même.

L’ancien Premier ministre sait, il est vrai, qu’il joue son avenir politique. Il espère ardemment que sa relaxe prononcée le 28 janvier 2010 en première instance sera confirmée en appel. Plusieurs éléments le laissent penser. Le délit de complicité de « dénonciation calomnieuse » pour lequel il avait été poursuivi en première instance – avant d’être relaxé – est difficile à établir. Surtout, le retrait de la partie civile du chef de l’Etat – ce qui ne doit rien au hasard – rend le climat plus apaisé. « On va passer d’un procès politique quasi dramaturgique à un procès plus technique », estime, de façon significative, Me Olivier Metzner, qui défendra l’ancien Premier ministre aux côtés de Luc Brossollet et Olivier d’Antin.

Les « crocs de boucher »

A droite, le contexte politique a, il est vrai, radicalement changé entre les deux procès. Non seulement Nicolas Sarkozy ne s’acharne plus sur Villepin – promis en d’autres temps aux « crocs de boucher » –, mais il a fait en sorte, par étapes, de faire des gestes. Pour que les conditions d’une réconciliation soient réunies après le procès ? En tout cas, pour cette deuxième édition devant les tribunaux, pas question que le spectacle d’une nouvelle lutte fratricide s’étale dans la une des journaux. Le ministre des Affaires étrangères, selon Villepin, ne serait pas étranger à ce changement de ligne : « Je sais qu’Alain Juppé a dit à Sarkozy qu’il avait fait une connerie. »

Le chef de l’Etat a, en effet, changé de tactique. Pour que Villepin renonce à sa candidature, il a envoyé Juppé et Raffarin au charbon. Et a passé à son meilleur ennemi quelques coups de fil. Ainsi Sarkozy a-t-il sollicité à deux reprises, en mars, les compétences de l’ancien ministre des Affaires étrangères, à l’occasion de la réunion du G20 et de la crise libyenne. L’ex-Premier ministre jure qu’il n’est pas dupe. Dans le train en direction de Lille, il tend une boîte de chocolats : « Croyez-vous que c’est comme cela qu’on achète les gens ?, raille-t-il. Ma relation avec le chef de l’Etat est avant tout républicaine. » Pour autant, alternant le chaud et le froid, Villepin, dimanche, a confirmé que le procès qui s’ouvre, sauf coup de théâtre, n’aurait pas grand-chose à voir avec celui de janvier 2010 : « Je suis cette fois parfaitement serein. Ce procès n’a aucun caractère politique. Et j’espère qu’une nouvelle fois ce sera reconnu.»

Source: France Soir

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Lundi 7 heures: Clearstream: après sa relaxe, Villepin rejugé en appel

Seize mois après avoir été relaxé dans l’affaire Clearstream, Dominique de Villepin comparaît de nouveau ce lundi devant la justice, à l’occasion de son procès devant la cour d’appel de Paris qui s’annonce plus apaisé en raison de la défection du chef de l’Etat. « Je ne crains rien et on ne craint rien quand on est innocent », a déclaré dimanche l’ancien Premier ministre, se disant « parfaitement serein cette fois-ci ».

Dans ce dossier, on reproche à Dominique de Villepin, ainsi qu’au mathématicien Imad Lahoud et à l’ancien responsable d’EADS, Jean-Louis Gergorin, d’avoir falsifié des listings bancaires émanant de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, afin de faire croire que plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient des comptes occultes à l’étranger.

L’affaire avait éclaté au grand jour à l’été 2004, mais ce n’est qu’en janvier 2006, alors que l’instruction piétinait, que Nicolas Sarkozy s’était constitué partie civile, promettant de pendre les coupables à « un croc de boucher ». L’enquête avait alors été menée à grands renforts de moyens par les juges Henri Pons et Jean-Marie d’Huy.

Convaincus que Dominique de Villepin était l’instigateur du complot, ils l’avaient renvoyé en correctionnelle fin 2008 pour répondre notamment de « complicité de dénonciation colomnieuse ».

A l’issue d’un mois de procès, Dominique de Villepin avait été relaxé, le 28 janvier 2010, par le tribunal correctionnel de Paris, tout comme le journaliste Denis Robert.

L’auditeur Florian Bourges, qui a remis les fichiers clients de Clearstream à Imad Lahoud, avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis. Jean-Louis Gergorin s’était vu infliger quinze mois de prison ferme et 40.000 euros d’amende et Imad Lahoud dix-huit mois de prison ferme et 40.000 euros d’amende.

Ces deux derniers ont fait appel de leur condamnation. Concernant l’ancien ministre, c’est le parquet qui s’est chargé de faire appel.

Une vingtaine de parties civiles ont également contesté la décision de première instance. Le plus grand absent sera Nicolas Sarkozy qui a renoncé à sa poursuivre Dominique de Villepin en appel.

Durant les quatre semaines de procès (les audiences s’achèveront le 26 mai et la décision sera mise en délibéré à plusieurs mois), neuf témoins viendront éclairer la cour d’appel, présidée par Christiane Beauquis. Parmi eux, le général Philippe Rondot, qui a un temps enquêté sur les listings, l’ancien patron de la DST, Pierre Bousquet de Florian, ou encore le juge d’instruction Renaud van Ruymbeke.

Source: Agence France Presse

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Lundi 7 heures: Dominique de Villepin

L’admirateur de la geste napoléonienne s’apprête à vivre un mois durant, dans le huis clos du prétoire de la cour d’appel de Paris, une sorte d’enfermement sur l’île d’Elbe, prélude à une reconquête espérée du pouvoir. L’ancien chef du gouvernement aspire
à régler enfin les derniers comptes de l’affaire Clearstream avec Nicolas Sarkozy, son ministre de l’Intérieur du temps où lui-même régnait à Matignon. La détestation entre les deux hommes a atteint des sommets lorsque le flamboyant contempteur de l’intervention américaine en Irak a accusé le chef de l’Etat de vouloir le pendre à un croc de boucher.

Depuis lors, pourtant, un semblant d’apaisement s’est instauré entre les deux ambitions. Le fondateur de République solidaire, quelque peu désemparé quoi qu’il en dise par la propension de ses troupes à céder aux tentatives de débauchage, a été reçu à deux reprises par l’hôte de l’Elysée, qui ne serait pas fâché quant à lui de se prémunir d’une candidature rivale à droite lors de la prochaine présidentielle. Pour autant, l’avocat d’un « revenu citoyen » de 850 euros par mois n’est guère prêt à se contenter d’un simple RMI politique en 2012.

L’ancien élève de la promotion Voltaire à l’ENA pourra même puiser espoir de renouveau chez l’auteur de « Zadig », selon lequel « la résurrection est une idée toute naturelle, car il n’est pas plus étonnant de naître deux fois qu’une »

Source: Les Echos

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