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A Denain dans le Nord, Dominique de Villepin à la rencontre du monde ouvrier

Dominique de Villepin a visité lundi matin la Fonderie et acierie de Denain (FAD), avant de rencontrer des chefs d’entreprise des environs.

Il a défendu ses projets d’entrée des salariés dans les conseils d’administration des entreprises et de revenu citoyen. Même si les salariés ont davantage parlé de pénibilité au travail et les entrepreneurs, de fiscalité, Dominique de Villepin a posé énormément de questions et défendu la place de l’industrie en France.

En visite à Denain dans le Nord ce lundi, Dominique de Villepin a proposé lundi d’engager une « révolution de la dignité », avec notamment la création d’un revenu minimum garanti de 850 euros par mois pour chaque Français et la cogestion dans les entreprises.

Interrogé sur le projet du PS lors d’un déplacement dans une fonderie à Denain (Nord), l’ancien Premier ministre a estimé qu’il n’y avait pas « beaucoup d’idées nouvelles, innovantes ».

« Ce qui me frappe, c’est que tant du côté de l’UMP que du Parti socialiste, dans le fond, on semble se contenter d’ajustements politiques qui à mon sens ne sont pas à la hauteur des véritables enjeux si l’on veut vraiment refonder notre politique française », a-t-il déclaré.

« Je propose (…) d’engager une véritable révolution qui est celle de la dignité: conférer à chaque citoyen français la reconnaissance de sa dignité, (…) par un revenu garanti (…) de 850 euros qui permettra à chacun d’avoir à la fois la sécurité et la liberté d’entreprendre », a-t-il déclaré lundi, évoquant comme contrepartie « une obligation de projet pour chacun, qui serait personnalisé et suivi ».

M. de Villepin a plaidé pour l’avènement d’un « nouvel esprit de dialogue social » pour défendre l’industrie, proposant « une cogestion à la française » qui consisterait à réserver aux salariés « un tiers des places dans les conseils d’administration et les conseils de surveillance ».

« Cela change la répartition des pouvoirs, pour la discussion en matière salariale, pour les discussions en matière d’emploi, pour l’avenir des entreprises. Nous avons besoin de changer ce rapport de force », a-t-il poursuivi.

Interrogé sur l’antenne de France 3 Nord/Pas-de-Calais sur l’éventualité de sa candidature à l’élection présidentielle de 2012, M. de Villepin a répondu que « nous ne sommes pas dans le temps de l’élection présidentielle ». « Ce qui devra être annoncé le sera d’ici la fin de l’année, à un moment où nous serons alors dans le combat politique des présidentielles », a-t-il dit.

Source: Agence France Presse

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Dominique de Villepin en campagne

L’ancien Premier ministre visitait lundi une fonderie-aciérie à Denain dans le Nord. L’occasion pour lui de roder son futur programme.

Casque de chantier vissé sur le brushing, veste jaune fluo et lunettes de protection sur le nez au sortir de la fonderie-aciérie de Denain (Nord) : la visite de Dominique de Villepin, lundi, dans la ville du député-maire socialiste Patrick Roy, ressemble à s’y méprendre à un déplacement de campagne. Pourtant, on a tendance à oublier que l’ancien Premier ministre n’est toujours pas officiellement candidat à la présidentielle. D’autant qu’il s’applique à distiller les éléments marquants du programme de son parti, qu’il dévoilera plus en détail le 14 avril prochain.

Et c’est une véritable « refondation », une « révolution » même, que prétend mettre en place Dominique de Villepin : celle de « la dignité ». Il faut « conférer, rendre sa dignité à chaque citoyen », martèle-t-il dans le TGV qui file vers Lille. « C’est une absolue nécessité. » Au lendemain de la présentation par le Parti socialiste de ses 20 propositions pour 2012, Villepin entend bien se distinguer. Premier argument : le « revenu citoyen garanti » : un salaire pour tous, fixé à 850 euros, qui pourra être cumulé de façon dégressive jusqu’à 1 500 euros de salaire, en échange d’un engagement citoyen (bénévolat, associatif) ainsi que d’un service civique.

« La France est un pays riche ! »

Rien à voir, selon lui, avec ce qu’il considère comme des « ajustements à la marge », des mesures « du passé », proposés par le PS et l’UMP. « Et qu’on ne vienne pas (lui) parler de financement », « la France est un pays riche ! » s’exclame-t-il. Le budget de cette mesure représente 30 milliards d’euros, selon ses calculs, soit « l’équivalent des cadeaux fiscaux faits depuis 2007″. Refusant la sinistrose ambiante, Dominique de Villepin veut se poser en porteur d’espoir.

Il anticipe les critiques et se défend de proposer une politique utopique, ou même d’assistanat : « Ce n’est pas de l’assistance, les gens donneront ce qu’ils ont à donner. » Une proposition pour le moins originale qui prend le contre-pied de la politique de Nicolas Sarkozy, en redéfinissant la « valeur travail » sur laquelle le chef de l’État avait fondé sa campagne en 2007. Selon Dominique de Villepin, le slogan sarkozyste s’est heurté « au rocher de la mondialisation ». « On est loin du travailler plus pour gagner plus », croit utile de préciser Dominique de Villepin. L’ancien Premier ministre veut sortir le travail d’une logique « conditionnelle » et refuse de stigmatiser les Français comme des tire-au-flanc.

Redonner confiance dans la politique

Il s’est d’ailleurs fixé un défi majeur pour 2012 : redonner confiance dans la politique. « Qui y croit encore ? » s’interroge-t-il. Dénonçant au passage les « querelles de personnes » dans la majorité, qui, selon lui, « n’arrivent pas par hasard », il estime que la France manque d’une manière générale d’ »outils politiques ». « Mon expérience m’a amené à penser que l’important, ce sont les outils », explique-t-il. D’où ses autres propositions majeures : la simplification des instances gouvernementales en réduisant le gouvernement à dix grands ministères. Actuellement, « les ministères ne répondent plus, ils sont fragmentés ».

Autre élément essentiel de son programme : la création de huit régions puissantes, capables de rivaliser avec les « Länder » allemands. Enfin, Dominique de Villepin était venu parler de dialogue social aux salariés de la fonderie. Le fondateur de République solidaire propose notamment que les conseils d’administration des entreprises comportent un tiers de salariés.

« Les Français doivent pouvoir sortir d’eux-mêmes de leur souffrance, sortir de leur paralysie, c’est une main tendue à chacun », résume enfin l’ancien Premier ministre. Et lorsqu’un journaliste se hasarde à lui demander à quoi son programme est censé servir « concrètement » : « Est-ce que ce sera un programme de campagne ou doit-il servir d’inspiration aux futurs candidats, comme l’avait fait Nicolas Hulot et son pacte écologique en 2007 ? » – Dominique de Villepin répond, dans un sourire entendu : « J’ai beaucoup d’admiration pour Hulot, mais ça fait trente ans que je suis en politique… » sourit-il. Villepin n’est apparemment pas là que pour souffler des idées…

Source: Pauline de Saint Rémy, Le Point

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Dominique de Villepin à la rencontre du monde de l’entreprise à Denain

Pourquoi Denain ? Parce que la Fonderie et aciérie de Denain. Un grand classique avant la présidentielle, d’après plusieurs salariés de l’entreprise. Pourtant, Dominique de Villepin, qui a quitté l’UMP pour fonder République solidaire le 19 juin 2010, n’est pas officiellement candidat. …

« Ce n’est pas le moment : le PS en est aux primaires, la droite aux querelles de personnes. Je suis gaulliste, je n’ai pas besoin de tout ça, je vais à la rencontre du peuple français. »

L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac n’a pas été avare de questions sur le fonctionnement de l’entreprise, le tutorat comme solution à l’intégration des jeunes (et aux bas salaires des plus âgés, qui reçoivent une prime)… et n’a pas manqué de répéter ses propositions. Un service citoyen obligatoire pour les jeunes un revenu citoyen de 850 euros, partiellement cumulable avec un petit salaire, pour tout engagement solidaire 30 % de salariés au conseil d’administration des entreprises (La Voix de dimanche).

Avec de telles idées, Dominique de Villepin serait-il devenu un homme de gauche ? « En 2007, il fallait partir du pied gauche plutôt que du pied droit, en donnant plus de justice sociale. » Mais
le gaulliste tape également sur l’UMP et le PS, qui « se contentent d’ajustements politiques ». Reste que ses idées audacieuses ont rencontré peu d’écho, les ouvriers parlant pénibilité et âge de la retraite, et les patrons de fiscalité et de difficulté de recrutement.

Source: La Voix du Nord

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Dominique de Villepin teste ses idées lors d’une visite à la fonderie de Denain

Le meilleur ennemi de Nicolas Sarkozy n’est pas encore officiellement candidat à la présidence de la République. Mais son tour de France, en forme de rencontres avec les forces vives de la nation, s’est arrêté hier à la Fonderie et aciérie de Denain, comme pour une ode à l’industrie.

Au journaliste télé, perche en main, qui lui demande s’il a voté aux cantonales, l’ouvrier interrogé par son patron et Dominique de Villepin sur le tutorat répond : « Je ne suis pas là pour parler politique ! » « Moi non plus ! nous sommes là pour parler du monde de l’entreprise ! », enchaîne l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac. Ben tiens.

Mais au fait, pourquoi Denain ? « C’est important de montrer le contraste entre la réputation de ville la plus pauvre de France et l’excellence industrielle de la FAD », explique Emmanuel Cherrier, seul élu de droite au conseil municipal et membre du mouvement République solidaire depuis sa fondation.

Et Dominique de Villepin semble avoir été conquis, multipliant les questions sur le fonctionnement des machines, pilant devant l’impressionnant TVR (tour vertical russe), insistant lors du déjeuner auprès des représentants syndicaux pour savoir ce qui leur pose problème dans l’entreprise. Il répond… politique, avec les mesures phares de son programme (un mot à utiliser avec parcimonie, car selon lui, l’heure d’annoncer les candidatures pour 2012 n’est pas venue) : 30 % de salariés au conseil d’administration des entreprises un service citoyen obligatoire pour les jeunes ; un revenu citoyen de 850 E, partiellement cumulable avec un petit salaire, pour tout engagement solidaire.

Cette dernière mesure suscite le scepticisme des chefs d’entreprise rencontrés après le déjeuner : « Comment expliquer à un ouvrier qu’il doit se lever tous les jours pour gagner 1 100 E, alors qu’il pourrait avoir un salaire de 850 E ? »

« On a à peu près tout essayé, y compris le travailler plus pour gagner plus, répond Dominique de Villepin, en faisant allusion à Nicolas Sarkozy. J’ai beaucoup voyagé et je peux vous dire que la France est un pays riche. Mais cet héritage est très mal partagé. Il faut arrêter de diviser les Français entre les « assistés » et les « nantis », et constituer un filet de sécurité. Si nous ne le faisons pas, vu le désamour pour l’économie, on n’aura plus rien à partager. »

Et les principaux concernés, qu’en pensent-ils ? Christian Izydorczyk, conducteur d’engins, 22 ans à la FAD, et Ludovic Opry, mouleur en fosse, 10 ans de boîte, ont été saisis au vol par l’ancien Premier ministre et Christian Szymczak. Dialogue dans l’entreprise, formations sur la sécurité, transmission du savoir-faire… « À chaque présidentielle, il y a un politique qui vient. Mais qu’est-ce que cela apporte à l’entreprise ? »

Source: La Voix du Nord

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Dominique de Villepin pour une « révolution de la dignité »

Déterminé, mais pas pressé. En déplacement dans le Nord, lundi 4 avril, à Denain, une des villes les plus pauvres de France, Dominique de Villepin se refuse toujours à lever les incertitudes sur son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2012.

Le 14 avril, le président de République solidaire dévoilera son « projet », celui qui, dit-il, doit permettre de « relever le défi de 2012, c’est-à-dire redonner des raisons de croire en la politique ». Mais l’annonce de sa candidature, si elle devait se concrétiser, n’interviendra pas avant la fin de l’année. Tant pis pour ceux qui, dans son entourage proche, plaident pour une déclaration plus rapide – une grande salle parisienne avait même été réservée à cet effet le 19 juin -, afin de lever les doutes.

Pour l’instant, c’est donc un candidat non déclaré qui « prend le pouls de la France ». « Une France en désarroi », constate-t-il, reprenant le diagnostic établi par l’ex-Médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye. Alors, sur son étendard, il a inscrit la devise qui inspirera sa campagne : la « Révolution de la dignité ». « Le point de départ ne peut être que la dignité redonnée à chaque citoyen. Ce n’est pas de l’assistanat que de conférer, dans un pays riche, de la dignité à chacun », soutient l’ancien premier ministre.

Il défend ce qui devrait être la mesure phare de son projet : le « revenu citoyen garanti », soit un « salaire » minimum de 850 euros, cumulable de façon dégressive jusqu’à 1 500 euros de revenus, en échange d’un « engagement citoyen ». « La dignité, ça ne se négocie pas ; la dignité, c’est un droit, s’enflamme M. de Villepin, récusant par avance les critiques à venir sur le coût d’une telle mesure. La France est un pays riche. Le problème, c’est que cette richesse est très inégalement répartie. » Il chiffre le coût du revenu citoyen à 30 milliards d’euros : « L’équivalent des cadeaux fiscaux qui ont été faits depuis 2007″, précise-t-il.(…)

Les mots sont toujours aussi durs à l’encontre du pouvoir sarkozyste, en dépit des récents contacts avec le président de la République. « Le plus grand loupé, en 2007, c’est d’être parti du pied droit alors qu’il fallait partir du pied gauche, d’avoir donné d’abord à ceux qui avaient déjà beaucoup », déplore M. de Villepin. Il accuse Nicolas Sarkozy d’avoir « défait » la politique économique et sociale de la France. « Ce pays est dans la dépression », insiste-t-il, revenant à ce qui lui apparaît comme « un rendez-vous de la dernière chance ». « Sinon, toutes les aventures sont possibles », souffle-t-il.

« Il y a une absolue nécessité de refondation. Je ne vois pas les Français susceptibles de s’enthousiasmer pour des programmes d’ajustement, qui consistent à répondre à des catégories ou à des clientèles », estime le président de République solidaire, rejetant dos à dos l’UMP et le PS. « L’UMP n’a pas fortifié son esprit. Quand vous ne travaillez pas, même si vous faites semblant de débattre, au bout du compte vous en payez le prix, juge-t-il. Le PS est dans la même situation. » Lui promet un projet « stimulant ».

Source: Patrick Roger (Le Monde)

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