La dignité d'abord par HeraultRepublicain
Dominique de Villepin était, ce jeudi, l’invité du Soir 3 de France 3. Interrogé par la journaliste Patricia Loison, il a placé la question de la dignité au coeur de son programme présidentiel:
« Je le dis depuis maintenant 4 ans. Il faut offrir une alternative à la politique qui a été menée. Nous constatons l’absence de résultats, nous constatons les promesses non tenues. Nous constatons la difficulté de la France à entrer dans la mondialisation. Nous avons donc à offrir une autre façon de faire de la politique, une alternative. Je crois pour ma part à la refondation, pas à l’ajustement fiscal,comptable et budgétaire. C’est pour ça que je propose par exemple un revenu citoyen garanti de 850 euros pour chaque Français. C’est dire que je mets la dignité d’abord. Je pars de la souffrance des Français et pour moi, la dignité, ce sera l’élément de mobilisation de notre pays. Si chacun a la dignité, chacun sera prêt à livrer combat pour la France. »
Sur la candidature de François Hollande aux primaires socialistes
Vous savez, moi j’ai beaucoup de chance. Je n’ai pas à me soumettre à des primaires. Donc là, nous sommes dans les préliminaires socialistes, une sorte d’année sabbatique que s’octroie la gauche pour choisir son candidat. J’espère que cela ne la détournera pas trop des préoccupations des Français.
Sur la possibilité d’une candidature de Nicolas Sarkozy en 2012
Ce sera l’histoire de l’année 2011: quel sera le candidat socialiste et où se situera la droite vers la fin de l’année? Je crois qu’il ne faut pas précipiter les étapes. C’est le choix des Français au jour le jour mois après mois. Ce que je souhaite, c’est que nous puissions éviter que ces mois soient stériles et ce que je souhaite, avec République Solidaire, c’est apporter des réponses sur l’emploi, sur la sécurité, sur le pouvoir d’achat, loin des faux débats qui agitent aujourd’hui l’UMP ou des querelles personnelles qui vont dominer dans les prochains mois au sein du Parti Socialiste.
Sur la candidature présidentielle de Dominique de Villepin
Le gaullisme, c’est d’aller à la rencontre des Français. Donc pour moi, c’est la seule chose qui compte: c’est de faire face aux problèmes des Français. Donc vous voyez, la tâche, en ce qui me concerne, est beaucoup plus simple.
Sur l’appel au rassemblement lancé par François Bayrou
Je dis oui au rassemblement, je dis oui au travail autour des idées à proposer, oui autour des projets à faire avancer, mais non aux combinaisons, aux jeux des partis. Les Français doivent choisir.
Sur la nécessité d’une alternative politique
Je le dis depuis maintenant 4 ans. Il faut offrir une alternative à la politique qui a été menée. Nous constatons l’absence de résultats, nous constatons les promesses non tenues. Nous constatons la difficulté de la France à rentrer dans la mondialisation. Nous avons donc à offrir une autre façon de faire de la politique, une alternative. Je crois pour ma part à la refondation, pas à l’ajustement fiscal, comptable et budgétaire. C’est pour ça que je propose par exemple un revenu citoyen garanti de 850 euros pour chaque Français. C’est dire que je mets la dignité d’abord. Je pars de la souffrance des Français et pour moi, la dignité, ce sera l’élément de mobilisation de notre pays. Si chacun a la dignité, chacun sera prêt à livrer combat pour la France.
Sur le débat sur la laïcité
On voit bien que le débat autour de l’immigration prend le risque d’une stigmatisation, prend le risque de diviser les Français alors même qu’il faudrait les rassembler. Donc les débats, il y a des moments pour ça: il y a de bons moments et de mauvais moments. Et en l’occurrence, autour de la laïcité se posent un certain nombre de questions, mais des questions techniques qui ne sont pas le problème d’un seul parti. Donc je crois et sur la méthode (ce n’est pas au parti majoritaire de lancer un tel débat) et sur le moment (ce n’est pas dans ce moment-là de grande tension intérieure et de grands défis quand on voit les mouvements dans le monde arabe) qu’il faut s’écharper, se diviser et montrer du doigt les musulmans dans notre pays.
Sur la situation en Côte d’Ivoire
Ce qui se joue après des années extrêmement difficiles et des mois marqués par des massacres, de trop nombreux morts, c’est l’acceptation par Laurent Gbagbo du départ. Il doit partir et accepter la victoire d’Alasanne Ouattara. Je veux croire, alors même que les défections se multiplient autour de lui, alors même qu’il voit que la bataille est perdue, je veux croire que le réalisme et surtout l’intérêt de la Côte d’Ivoire l’emporteront. C’est pour moi aujourd’hui l’essentiel.