Dans le canton de Vannes Centre, François Goulard est élu avec 55,42% des voix. Il devrait prendre la tête du Conseil Général du Morbihan dans la semaine.
Daniel Garrigue confirme son élection par Ledemocrate
A Bergerac, Daniel Garrigue obtient 56,07% face au maire socialiste de la ville.
Sur le plan national, un sondage IPSOS pour France Télévisions donne Nicolas Sarkozy éliminé au premier tour de la présidentielle face à 3 des 4 candidats socialistes testés dans l’enquête.
Loin derrière les trois candidats de tête, c’est l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin qui est crédité des meilleurs scores, avec 5 à 9%.
Première interview du Conseiller Général Daniel Garrigue
La réaction de Daniel Garrigue après son élection par Ledemocrate
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Jacques Le Guen: « une claque pour la majorité » UMP
Le député villepiniste Jacques Le Guen (Finistère) a jugé que les résultats des cantonales étaient « une claque pour la majorité » après « la multiplication des dérapages verbaux et des positions ambiguës de l’UMP » pendant la campagne.
« La campagne électorale entre les deux tours a été brouillée par la multiplication des dérapages verbaux et des positions ambiguës de l’UMP », a-t-il ajouté en citant les « déclarations de Claude Guéant », « l’annonce incontrôlée d’une hausse des tarifs de l’électricité » et « l’ambiguïté de l’UMP sur le FN.
Source: Le Télégramme (dimanche 21h25)
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Cantonales en Dordogne : Bergerac échappe à la gauche
Les résultats sont désormais officiels : la gauche perd son canton de Bergerac 1. Dominique Rousseau (PS) conseiller général sortant, totalise 44,16 % des voix, contre 55,84 % à son adversaire, l’ancien maire et député Daniel Garrigue (Sans étiquette).
Dans un contexte d’abstention en hausse, Garrigue retrouve le premier plan de la politique locale : il prend son siège de conseiller général à celui qui lui avait ravi la mairie en 2008. Et prend une sérieuse option pour les municipales, en 2014, dont il a prévenu que ces cantonales étaient le premier test pour la reconquête. Autre symbole : c’est le seul canton du département qui, ce soir, passe à droite.
Source: Sud Ouest (dimanche 20h52)
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François Goulard devrait remplacer Joseph Kergueris à la tête du conseil général
A Vannes-centre, le député-maire UMP villepiniste François Goulard est largement élu avec 55,42% des voix et devrait devenir jeudi prochain président du conseil général, sans opposition des sarkozystes.
La loi électorale anticumul s’appliquera à François Goulard qui a indiqué qu’il va quitter la mairie de Vannes et la présidence de l’agglomération.
Source: Le Télégramme (dimanche 20h43)
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« C’est un très bon score », se réjouit François Goulard à Vannes Centre
« Ces 55,42 % me rapprochent du pourcentage que j’avais réalisé en 1998 aux cantonales à Vannes-centre. C’est un très bon score. Je tablais sur 52 ou 53 %. Cela signifie que le travail de l’équipe municipale est apprécié. Sur les 15 bureaux de vote, je suis seulement trois fois derrière Nicolas Le Quintrec.
Ce résultat est le fruit d’une campagne active dans laquelle je n’ai volontairement parlé que de l’avenir du Département. Je tiens à saluer mon adversaire. C’est quelqu’un d’estimable. Ce fut un duel à la loyale, sans polémique, sans agressivité.
L’abstention est forte, certes, mais des électeurs ont voté au second tour et pas au premier. C’est donc un un électorat important qui s’est exprimé en quinze jours.
Enfin, ce que fait le Département est apprécié. Il réalise un bon travail. Voilà pourquoi, le Morbihan est le seul département de Bretagne à ne pas être à gauche. »
Source: Sud Ouest (dimanche 20h22)
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Daniel Garrigue en bonne voie
D’après les premiers résultats, encore incomplets, publiés à la mairie de Bergerac, l’ancien maire Daniel Garrigue serait devant le maire et conseiller général sortant PS Dominique Rousseau, avec 53,71 % des voix.
Un score calculé sur la base des résultats de seulement six bureaux.
Source: Sud Ouest (dimanche 20h08)
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Sondage IPSOS – France Télévisions: Dominique de Villepin en 4ème position
Marine Le Pen (FN) se qualifierait pour le second tour de la présidentielle dans tous les cas de figure et éliminerait Nicolas Sarkozy si le candidat socialiste était Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry ou François Hollande, selon un sondage Ipsos pour France Télévisions. D’après cette enquête publiée dimanche soir, la présidente du Front national arrive même en tête, avec 22%, si Ségolène Royal est la candidate du PS. C’est d’ailleurs le seul cas de figure où M. Sarkozy parvient à franchir le premier tour, avec 21% contre 17% à Mme Royal.
Le pire scénario pour le chef de l’Etat est celui d’une candidature de DSK: à la question « Si vous aviez au premier tour le choix entre les candidats suivants? », il ne recueille que 17% contre 21% pour Mme Le Pen et 34% pour le directeur général du FMI. En cas de candidature de Martine Aubry, Nicolas Sarkozy atteint 20%, mais reste derrière la présidente du FN (22%) et la première secrétaire du PS (25%). Si François Hollande représente les socialistes, il devance avec 23% d’une courte tête Marine Le Pen (22%) et M. Sarkozy (21%).
Durant la première quinzaine de mars, trois sondages avaient déjà évoqué l’élimination dès le premier tour du président sortant. Mi-mars, le précédent sondage Ipsos donnait Nicolas Sarkozy derrière DSK et Marine Le Pen. En revanche, le chef de l’Etat faisait encore jeu égal avec la présidente du FN (21%), devant Martine Aubry ou François Hollande. Ségolène Royal était déjà donnée en troisième position avec 17%.
Dans le sondage publié dimanche, Ipsos relève par ailleurs qu’un peu plus de la moitié des sondés affirment que leur choix est définitif (de 53% à 60% selon les cas de figure).
Loin derrière les trois candidats de tête, c’est l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin qui est crédité des meilleurs scores, avec 5 à 9%. Il est au coude-à-coude avec le « troisième homme » de 2007, François Bayrou (MoDem, 5-8%), voire Olivier Besancenot (NPA, 6-7%) et Eva Joly (EELV, 5-7%). Jean-Luc Mélenchon (PG) suit avec 4-6%. Nathalie Arthaud, pour Lutte ouvrière, oscille entre 1 et 2%.
A droite, Ipsos a également testé Hervé Morin (Nouveau centre) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), qui obtiennent 1% chacun.
Source: Agence France Presse (dimanche 19h59)
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Très faible participation aux cantonales
Le taux de participation au second tour des élections cantonales en France métropolitaine s’élevait dimanche à 17 heures à 36,2 %, a annoncé le ministère de l’Intérieur, en très net recul par rapport aux 50,48 % enregistrés à la même heure au second tour des cantonales de 2004.
Au premier tour, dimanche dernier, la participation était presque identique à la même heure (36,38 %), ce qui représentait également une très forte baisse par rapport au premier tour sept ans plus tôt (51,2 %). Au premier tour, l’abstention avait au final atteint un record pour ce type de scrutin (55,68 %).
Source: Reuters (dimanche 17h22)
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Second tour des élections cantonales : la participation en baisse de 2% à midi
Le second tour des élections cantonales n’attire pas plus les électeurs que le premier. Le taux de participation, dimanche 27 mars à midi, était de 13,69 % en métropole, selon les chiffres du mini
stère de l’intérieur, alors qu’il était de 15,7 % à la même heure lors du premier tour.
A cette occasion, moins d’un électeur sur deux s’était rendu aux urnes, soit une abstention record de 55,6 %. Lors du deuxième tour des élections cantonales de 2004, le taux de participation à la même heure était de 16,81 %.
Parmi les départements où la participation est en hausse à la mi-journée, on retrouve le Cantal (+ 7 points à 31,43 %), la Gironde (+3,6 à 19,1 %) ou encore la Corrèze (+1,5), fief de François Hollande, les Pyrénées-Atlantiques (+3,7) ou les Hautes-Alpes (+2). A l’inverse, elle est très faible et en baisse dans tous les départements d’Ile-de-France – plus particulièrement les Hauts-de-Seine (- 8 points à 8,78 %) et le Val-d’Oise (- 6 à 8,62 %) – ou dans la Vienne (- 10 à 7,67 %).
Le second tour, qui concerne 1 566 cantons encore à pourvoir, devrait renforcer les dynamiques observées lors du premier : la gauche devrait conserver une majorité de départements, sur fond de montée du Front national et, comme le montrent les premiers chiffres de participation, de forte abstention.
Source: Reuters (dimanche 12h25)
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Elections cantonales: les enjeux du second tour
Le second tour des élections cantonales, dimanche 27 mars, dans les 1 566 cantons encore à pourvoir, devrait renforcer les dynamiques observées lors du premier : la gauche devrait conserver une majorité de départements, sur fond de montée du Front national et de forte abstention. Mais des surprises ne sont pas à exclure.
A qui profitera l’abstention ?
C’est l’espoir de la majorité : faire reculer une abstention qui aurait en premier lieu concerné l’électorat de droite. Avec 55,71 %, l’abstention au premier tour des cantonales 2011 est l’une des plus élevées de l’histoire électorale de la Ve République, derrière les européennes de 2009 et 2004.
L’enjeu est donc de remobiliser cet électorat abstentionniste, parmi lequel l’UMP espère récupérer des voix et corriger la contre-performance du premier tour. Ce qui reste à voir : les sympathisants UMP seraient 45 % à s’être abstenus, selon une étude Ipsos/Logica Business Consulting, soit un peu moins que ceux du PS (48 %), qui dispose donc d’une plus grande réserve de voix.
Le nombre élevé de scrutins dans lesquels le FN est au second tour, soit 406 au total, pourrait remobiliser l’électorat. Reste à voir dans quel sens. L’entre-deux-tours a été marqué par la valse-hésitation de l’UMP sur les consignes à donner à ses électeurs, dont on pourra constater les effets dimanche.
Combien le FN aura-t-il d’élus ?
En tête dans 39 cantons, le Front national est l’un des vainqueurs du scrutin. S’il n’augmente pas son nombre de voix par rapport à 2004, il réalise de meilleurs scores dans les cantons où il est présent avec 19,2 % en moyenne, cinq points de plus qu’en 2004.
L’abstention d’une partie de l’électorat modéré a profité au parti de Marine Le Pen, qui compte bien obtenir des élus dans le Nord, le Pas-de-Calais, le Var, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes ou dans l’Est. Malgré le « front républicain » qui s’organise bon gré mal gré, plus d’une dizaine de membres du FN pourraient bien siéger dans les conseils généraux.
Un « sursaut républicain » est cependant possible, les abstentionnistes du premier tour pouvant se sentir plus concernés par la présence dans leur canton d’un candidat Front national. Reste aussi à voir si le FN pourra convaincre l’électorat au-delà de son « socle », désormais situé autour de 20 %.
L’UMP s’en sortira-t-elle mieux que prévu ?
Sortie meurtrie d’un premier tour dont elle n’attendait pas grand-chose, l’UMP pourrait bien réussir à relativiser une défaite attendue. Malgré un contexte national difficile, malgré une chute de près d’un million de voix par rapport aux cantonales 2004, aucun département parmi les 42 détenus par la droite en métropole n’a basculé à l’issue du premier tour.
Le PS espère encore prendre deux ou trois conseils généraux. Le Jura et les Pyrénées-Atlantiques sont dans son viseur, de même que la Sarthe, fief de François Fillon, ce qui constituerait une victoire symbolique importante.
Mais l’UMP est aussi en position de faire basculer des départements : le Val-d’Oise ou la Seine-et-Marne, tous deux socialistes, pourraient tomber dans l’escarcelle du parti présidentiel. La Corrèze, où François Hollande ne possède qu’un siège de majorité, peut également basculer, même si c’est plus incertain.
En adoptant un profil bas à l’issue du premier tour et en ayant tout fait pour minimiser l’importance de ce scrutin, l’UMP pourrait bien, dimanche, remporter une victoire en terme de communication en arguant qu’elle résiste bien alors que le PS peine, lui, à convaincre les électeurs malgré l’impopularité de la droite.
Quelle pression de ses alliés sur le PS ?
Sacré vainqueur du premier tour, le PS n’est, à y regarder de plus près, pas si bien placé pour ces cantonales. De fait, si la gauche domine nettement l’élection avec 48 % des voix, le PS, lui, avec 25 % des suffrages, n’enregistre pas de progression par rapport à 2004, et tend à stagner, certes à un niveau élevé. Si ses élus sortants sont plutôt bien placés (à l’exception de Marseille, où l’affaire Guérini risque de coûter aux socialistes plusieurs cantons), il ne génère pas d’engouement nouveau.
Ses alliés écologistes et Front de gauche, eux, sont au contraire en pleine dynamique de croissance. Alors que l’abstention est en hausse, les écologistes réalisent même une spectaculaire progression en voix de 30 % et doublent leur score par rapport à 2004. Le Front de gauche, lui, se stabilise, avec une moyenne de 9 %, soit le score qu’avaient obtenu les élus communistes.
Malgré une mise en scène de la « gauche solidaire » dès le soir du premier tour, Europe Ecologie-Les Verts a décidé de se maintenir contre la gauche dans 27 cantons, dont sept où il fera face au Front de gauche. La Seine-Saint-Denis, où Front de gauche, PS et écologistes s’affronteront parfois à trois au deuxième tour, illustre ces divisions.
Les résultats de ces duels à gauche seront observés de près par les partis qui la composent. Ils devraient dessiner les rapports de force qui pèseront dans les négociations entre PS, écologistes et Front de gauche en 2012.
Source: Le Monde (édition datée du dimanche 27 mars)
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Claude Guéant, tête de pont pour 2012
Si la campagne présidentielle de 2012 doit ressembler à celle des cantonales, c’est inquiétant. Elle risque, hélas, d’être son décalque, jouant sur les peurs et les fantasmes, le rejet de l’islam et l’obsession de l’insécurité. Cette thématique a un promoteur, le Front national, et un relais, Claude Guéant, le nouveau ministre de l’intérieur, le collaborateur le plus proche, jusque-là, du chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy. C’est lui qui a donné le la durant cette campagne pour le renouvellement des conseils généraux, qui l’a façonnée, « instrumentalisée », au point d’éclipser les enjeux locaux du scrutin. Car il y en avait.
A peine installé Place Beauvau, il a multiplié les propos qui balisent le terrain où Nicolas Sarkozy attend ses adversaires. A en croire le ministre de l’intérieur, les Français « ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux » à cause de l’ »immigration incontrôlée ». Il estime aussi que les « agents des services publics » ne devraient pas porter de « signes religieux », pas davantage que leurs « usagers ». Bannis donc dans le métro, a-t-on cru comprendre, le crucifix autour du cou, le foulard islamique ou la kippa. Sur le même ton, le ministre de l’intérieur s’est félicité du rôle joué par Nicolas Sarkozy à la tête de la « croisade » anti-Kadhafi.
>Il s’est ensuite partiellement rétracté, expliquant, lui-même ou ses proches, que ses propos avaient été mal interprétés, qu’il était partisan, bien entendu, de la liberté religieuse, qu’on lui faisait un « procès en sorcellerie », qu’il ne prônait pas une guerre de l’Occident contre l’Orient, qu’il ne se sentait « rien de commun » avec le Front national…
Au fond, peu importe. Ses propos confirment, c’est là l’essentiel, que Nicolas Sarkozy a choisi l’immigration comme ultima ratio électorale, tout autant que la délinquance et la criminalité. Il sait les socialistes divisés sur ces sujets, tiraillés entre leur surmoi laïque et leur générosité spontanée à l’égard des sans-papiers ; peinant à définir une doctrine pénale ni laxiste ni aveuglément répressive. Guérir plutôt que punir a longtemps été leur mot d’ordre.
Nicolas Sarkozy et Claude Guéant sont convaincus qu’ils doivent utiliser ces deux leviers s’ils veulent sauver leur camp en 2012. Ce faisant, ils étalent leur faiblesse au grand jour. Responsables depuis des années de la lutte contre l’insécurité et l’immigration illégale, ils sont mal placés pour dénoncer ses insuffisances.
La porosité des deux électorats de droite et d’extrême droite, qu’ont mise en relief les élections cantonales, est l’autre point faible de cette stratégie. Contrairement à ce qui se dit parfois, Nicolas Sarkozy n’est pas responsable du renouveau du Front national. Partout en Europe, le populisme marque des points. Mais ses choix ont pour effet de renforcer le parti de Marine Le Pen, de légitimer ses thèses.
En un mot, la partie engagée par Nicolas Sarkozy contre le FN est serrée, son pari risqué. Il joue sa victoire en 2012 à la roulette – cela lui ressemble -, avec Claude Guéant en tête de pont. C’est la leçon principale de ces cantonales, avant même les résultats définitifs de dimanche.
Source: Le Monde (édition datée du dimanche 27 mars)