Dix jours après leurs « retrouvailles », Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin ont pris ce matin leur petit-déjeuner à l’Elysée pour discuter, officiellement, du sommet européen prévu en fin de semaine à Bruxelles sur la situation en Libye.
Déposé à 8h30 pile au pied du perron de l’Elysée qu’il a gravi à grandes enjambées, l’ancien premier ministre en est ressorti en voiture vers 9h45 sans faire de déclaration, a constaté un journaliste de l’AFP.
Sarkozy-Villepin, bis repetita
Après trois années très tendues, entre coups bas politiques et procès médiatiques, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin ne cessent de mettre en scène leurs retrouvailles. Lundi matin, le président de la République accueillait pour la deuxième fois en moins de quinze jours son plus farouche opposant à droite et ancien Premier ministre de Jacques Chirac. Villepin est arrivé à 8h30, déposé par son chauffeur au pied du perron de l’Elysée qu’il a gravi à grandes enjambées. Les deux hommes ont pris leur petit-déjeuner ensemble. Villepin est ressorti en voiture du palais présidentiel vers 9h45 sans faire de déclaration, a constaté un journaliste de l’AFP.
Officiellement, ce deuxième rendez-vous après celui du 24 février a été sollicité par Nicolas Sarkozy pour discuter, comme la dernière fois, de politique internationale. Le sommet européen prévu fin de semaine à Bruxelles et la situation en Libye était au menu de la conversation. Plus généralement, a assuré dimanche le président de République solidaire, ils devaient « discuter un certain nombre de sujets importants pour l’avenir de l’Europe et de la France ».
Mais l’ancien Premier ministre avait également indiqué qu’il souhaitait profiter de l’entrevue pour parler politique intérieure. Et notamment du débat sur la laïcité et l’islam lancé par son ancien parti l’UMP et auquel il s’oppose. Surtout, les deux hommes auraient pu évoquer leurs stratégies respectives en vue de 2012. Dominique de Villepin pourrait en effet se présenter à l’élection présidentielle, favorisant ainsi le spectre de l’émiettement des voix à droite. Dimanche, un sondage de l’institut Harris interactive, publié par Le Parisien, donnait Marine Le Pen devant Nicolas Sarkozy dans les intentions de votes au premier tour.
De quoi forcer le chef de l’Etat à tenter de mettre en place une candidature unique à droite? Un tel entretien doit-il être pris comme un signe de rapprochement en vue des prochaines échéances? « Cela veut dire qu’il y a d’énormes difficultés! Mon indépendance je l’ai clairement affirmée. Cela ne saurait interdire, au contraire, d’aider mon pays face à d’aussi graves défis sur le plan extérieur ou intérieur », a répondu l’ancien Premier ministre dans un entretien au Parisien, paru lundi matin.
Source: Le JDD
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Villepin/Sarkozy : plusieurs sujets qui fâchent
Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin se sont rencontrés pour la seconde fois en moins de deux semaines, lundi 7 mars. Le président sortant, menacé d’élimination dès le premier tour de la présidentielle, aurait bien besoin de faire l’union de la droite. Mais entre les deux hommes, plusieurs dossiers restent en suspens.
Clearstream
L’épisode le plus violent de l’affrontement entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin a pour cadre l’affaire Clearstream, une histoire de listings bancaires falsifiés. Persuadé que l’ancien Premier ministre a tout manigancé pour lui barrer la route de l’Elysée, Nicolas Sarkozy serait allé jusqu’à le menacer de « le pendre à un croc de boucher ».
Dominique de Villepin a été poursuivi pour « dénonciation calomnieuse », mais il a été relaxé en première instance. Le procès en appel est prévu en mai 2011. Cette fois, le président de la République n’est pas partie civile. Mais les deux hommes n’ont pas signé l’armistice pour autant. Leurs passes d’armes judiciaires restent un bon baromètre de leurs relations politiques.
Karachi
La guerre fratricide a trouvé un second terrain avec l’affaire de l’attentat de Karachi, qui a couté la vie à onze Français en 2002. La justice explore la piste d’un possible financement illégal de la campagne d’Edouard Balladur en 1995, dont le porte-parole n’était autre que Nicolas Sarkozy. Interrogé par les enquêteurs, Dominique de Villepin a confirmé l’existence de « très forts soupçons de rétrocommissions » dans la vente de sous-marins au Pakistan en 1994. Ce serait l’arrêt du versement des rétrocommissions qui aurait motivé l’attentat. Dominique de Villepin pourrait dans ce dossier exercer un redoutable pouvoir de nuisance.
Un ralliement de Villepin lui-même ?
A moins que le président de la République ne veuille négocier le ralliement de Dominique de Villepin lui-même. Car Nicolas Sarkozy n’est pas à l’abri d’une élimination dès le premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen (Front national) étant placée en tête selon une enquête Harris Interactive. Dominique de Villepin recueillerait 7% des voix. Mais que proposer à Dominique de Villepin en échange du renoncement à son aventure présidentielle ?
Source: Nouvel Observateur
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Sarkozy reçoit à nouveau Villepin sur fond de mauvais sondages
Nicolas Sarkozy a reçu lundi Dominique de Villepin pour la deuxième fois en deux semaines, au moment où un sondage montre que le chef de l’Etat pourrait être devancé par Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle.
L’entretien, autour d’un petit déjeuner, portait officiellement sur la préparation du Conseil européen de vendredi consacré à la situation en Libye et en Afrique du Nord, en faveur duquel l’ancien Premier ministre avait plaidé lors de sa précédente visite à l’Elysée, le 24 février.
Dominique de Villepin, qui s’est abstenu de toute déclaration à sa sortie, a indiqué dans une interview publiée lundi par Le Parisien que ce nouveau rendez-vous, rendu public par l’Elysée, avait eu lieu à la demande de Nicolas Sarkozy.
A la question de savoir si ces deux rencontres coup sur coup signifiaient un rapprochement avec le chef de l’Etat, après des années d’animosité qui ont culminé avec l’affaire Clearstream, il a répondu :
« Cela veut dire qu’il y a d’énormes difficultés ! Mon indépendance je l’ai clairement affirmée. Cela ne saurait interdire, au contraire, d’aider mon pays face à d’aussi graves défis sur le plan extérieur ou intérieur ».
Cet entretien est intervenu au moment où la cote de popularité de Nicolas Sarkozy est au plus bas dans les sondages. Une enquête Harris Interactive publiée ce week-end montre en effet qu’il serait devancé par la présidente du Front National Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle si elle avait lieu aujourd’hui. La même enquête crédite Dominique de Villepin de 7% d’intentions de vote.
Une ancienne proche de l’ancien Premier ministre, Marie-Anne Montchamp, qui est entrée au gouvernement lors du dernier remaniement, l’a appelé ce week-end à ne pas être candidat en 2012.
Le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, François Baroin, est allé dans le même sens lundi sur Europe 1. « Dominique de Villepin a toute sa place dans la majorité. S’il peut la retrouver le plus vite possible, ce sera aussi un élément de réponse à M. Louis Harris », a-t-il dit en référence au dernier sondage. « Je ne la souhaite pas », a-t-il ajouté en réponse à une question sur une candidature présidentielle de Dominique de Villepin.
Dans son interview au Parisien, l’intéressé oppose à ces appels une fin de non recevoir. « Qui peut croire que taire les différences fera reculer l’extrémisme ? Pourquoi ceux qui, comme moi, ont tiré depuis quatre ans la sonnette d’alarme devraient-ils s’effacer ? », déclare-t-il, ajoutant : « S’engager, cela ne relève pas du désir personnel ou de l’ambition, c’est à mon sens un devoir de responsabilité ».
Dimanche soir sur i>Télé, Dominique de Villepin avait indiqué qu’il présenterait un programme en avril au nom de son mouvement, République solidaire.
Source: Reuters
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Villepin: petit-déjeuner avec Sarkozy
Dix jours après leurs « retrouvailles », Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin
ont pris ce matin leur petit-déjeuner à l’Elysée pour discuter, officiellement, du sommet européen prévu en fin de semaine à Bruxelles sur la situation en Libye. Déposé à 8h30 pile au pied du perron de l’Elysée qu’il a gravi à grandes enjambées, l’ancien premier ministre en est ressorti en voiture vers 9h45 sans faire de déclaration, a constaté un journaliste de l’AFP.
Après des années de brouille, ce deuxième entretien en moins de deux semaines a été sollicité par le chef de l’Etat afin de « discuter un certain nombre de sujets importants pour l’avenir de l’Europe et de la France », a assuré dimanche Villepin. Selon le fondateur du mouvement République solidaire, le rendez-vous devait d’abord porter sur le sommet extraordinaire qui doit réunir à la fin de la semaine les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) pour faire le point sur la situation en Libye. Dominique de Villepin a indiqué qu’il comptait en profiter pour évoquer avec Nicolas Sarkozy les questions de politique intérieure, et notamment le débat controversé sur la laïcité et l’islam lancé par l’UMP auquel il s’oppose.
Cet entretien intervient deux jours après la publication d’un sondage détonant qui place la présidente du Front national Marine Le Pen en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle de 2012, devant Nicolas Sarkozy et la patronne du PS Martine Aubry. Sarkozy et Villepin se sont revus à l’Elysée le 24 février dernier pour la première fois depuis près de trois ans.
Source: Agence France Presse
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Baroin souhaite que Villepin retrouve sa place dans la majorité
Le porte-parole du gouvernement François Baroin a souhaité lundi que Dominique de Villepin retrouve sa place dans la majorité « le plus vite possible » après le sondage donnant Marine Le Pen (FN) en tête du 1er tour en 2012.
Si Dominique de Villepin « peut retrouver sa place » dans la majorité « le plus vite possible, ce sera aussi un élément de réponse à M. Louis Harris ». « Je ne souhaite pas sa candidature » en 2012, a-t-il dit.
M. de Villepin a pour sa part estimé dimanche que la montée de Marine Le Pen était « d’abord la sanction d’une politique qui n’a pas de résultat » et « la sanction de l’abandon de la question sociale au profit de la question identitaire ».
Le président fondateur du mouvement République solidaire a annoncé récemment qu’il quitterait l’UMP en 2011.
Source: Agence France Presse
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Sarkozy reçoit lundi Villepin, pour la deuxième fois en 15 jours
Invité dimanche de l’émission « Dimance politique » I-télé/France Inter/Le Monde/Dailymotion, l’ancien Premier ministre a déclaré que cette rencontre intervenait dans le cadre d’un « dialogue républicain ».
« J’ai proposé il y a quelques jours au président de la République de demander un conseil extraordinaire européen sur la situation en Libye et dans le monde arabe. Il a accepté cette proposition et à quelques jours de ce conseil européen il souhaite discuter un certain nombre de sujets importants pour l’avenir de l’Europe et de la France », a-t-il ajouté.
M. de Villepin a aussi admis que les deux hommes ne pourraient pas « ne pas dire un mot sur la situation du pays, parce que que c’est une situation difficile, le sondage (plaçant Marine le Pen au second tour en 2012) le montre ».
« J’ai clairement indiqué au chef de l’Etat que ouvrir -alors même que nous assistons à ce formidable mouvement dans le monde arabe- le débat sur l’islam c’est faire le jeu des peurs et c’était alimenter la progression du parti qui se nourrit des peurs qu’est le Front National », a-t-il en outre déclaré.
Source: Agence France Presse
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Villepin revoit Sarkozy lundi mais refuse de s’effacer en 2012
Ce sera le deuxième entretien à l’Elysée entre Sarkozy et Villepin après celui du 24 février, où on avait officiellement parlé du G20. L’ancien Premier ministre a annoncé dimanche qu’il allait rencontrer de nouveau lundi le président de la République, son rival à droite, mais a prévenu qu’il n’entendait pas s’effacer pour une éventuelle candidature en 2012.
Cette fois-ci, l’annonce de cette nouvelle entrevue intervient alors qu’un sondage place la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, avec 23% des voix, en tête du premier tour de la présidentielle de 2012, devant la candidate PS Martine Aubry et Nicolas Sarkozy, avec tous deux de 21%. Dominique de Villepin est crédité de 7% des suffrages.
Encore une fois, il s’agit officiellement d’une consultation avant le Conseil européen de vendredi sur la Libye et la situation en Afrique du Nord, a déclaré Dominique de Villepin dans l’émission d’I-télé « Dimanche soir politique ». « C’est un dialogue républicain », a-t-il dit, expliquant qu’il répondait à l’invitation du président de la République.
En cause le débat sur l’Islam
Mais, l’ancien Premier ministre a simultanément fait un pas supplémentaire vers une possible candidature à la présidentielle de 2012, repoussant l’appel d’une de ses proches, Marie-Anne Montchamp, à se retirer de la course et déclarant qu’il présenterait un programme en avril prochain au nom de son mouvement République solidaire.
« La réponse face à une montée du Front national, c’est l’engagement, c’est la conviction, c’est la République. Ce n’est quand même pas ceux qui ont tiré la sonnette d’alarme depuis quatre ans qui doivent aujourd’hui s’effacer », a-t-il dit.
Il a estimé que le sondage donnant Marine Le Pen en tête au premier tour confirmait que le Front national gagnait du crédit dans l’opinion. Il en voit notamment la cause dans le débat sur l’islam ou la « laïcité » voulu par Nicolas Sarkozy, qui aboutit selon lui à « pointer le doigt sur les musulmans ».
Source: TF1 News
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Nouvelle rencontre entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin
Nicolas Sarkozy recevra lundi l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin « pour évoquer le conseil européen extraordinaire de vendredi sur la situation en Libye et dans la Méditerranée », a indiqué dimanche l’Elysée à l’AFP.
M. de Villepin, qui est également ancien ministre des Affaires étrangères, sera reçu par le président de la République à 08h30, pour un petit-déjeuner, précise-t-on de même source.
Quelles sont les intentions de Nicolas Sarkozy ?
C’est la deuxième fois en quinze jours que le chef de l’Etat rencontre l’ancien Premier ministre, à quelques semaines du son procès en appel de ce dernier dans l’affaire Clearstream. Les deux rivaux de la droite s’étaient déjà entretenus le 24 février dernier, dans le cadre des consultations du chef de l’Etat sur le G20.
Il n’avait pas été question de réconciliation, l’ex-Premier ministre ayant annoncé qu’il quitterait l’UMP en 2011. Mais le fondateur de République solidaire avait néanmoins qualifié son entretien avec le président de « franc, direct et républicain ».
Leur rencontre de lundi concerne officiellement le prochain conseil européen et la situation dans les pays arabes. Mais elle intervient également au lendemain de la publication par Le Parisien d’un sondage plaçant pour la première fois la présidente du Front national Marine Le Pen en tête des intentions de vote du premier tour aux élections présidentielles.
Le Président de la République s’apprête-t-il à demander à Dominique de Villepin de ne pas être candidat en 2012 pour ne pas favoriser la candidate frontiste ?
Sources: Agence France Presse et Nouvel Observateur
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Marie-Anne Montchamp: Dominique de Villepin doit renoncer à 2012
La secrétaire d’Etat aux Solidarités, Marie-Anne Montchamp, ex porte-parole du parti villepiniste République solidair
e, a demandé à Dominique de Villepin de « ne pas être candidat » en 2012, pour ne pas favoriser « la candidate Marine Le Pen ».
« J’en appelle solennellement au rassemblement, à la responsabilité républicaine dans la famille politique qui est la mienne et c’est la raison pour laquelle j’ai fait des choix. Je demande à Dominique de Villepin de ne pas être candidat et d’apporter à la famille politique qui est la nôtre, la sienne comme la mienne, les talents qui sont les siens », a déclaré dimanche sur RCJ la députée UMP du Val-de-Marne.
Selon Mme Montchamp, « hors de cette famille-là, ses idées ne pourront pas prospérer, elles n’auront qu’une conséquence, favoriser des scores anormaux, je dis bien anormaux, de la candidate Marine Le Pen ». « J’entends bien qu’on peut se poser la question de la manière dont le sondage a été fait, qu’on peut avoir le sentiment que le panel n’est pas très équilibré, qu’il n’y a pas Dominique Strauss-Kahn mais en tout état de cause c’est un véritable coup de semonce qui doit nous réveiller et qui appelle à la responsabilité politique », a ajouté la secrétaire d’Etat, à propos du sondage Harris Interactive/Le Parisien plaçant Marine Le Pen (FN) en tête du premier tour de la présidentielle de 2012.
Elle a déploré que « ces derniers temps, on ait beaucoup fait dans l’anti sarkozysme primaire, dans la sarkophobie ». « C’est irresponsable, c’est injuste, c’est un procédé trop facile qui tient lieu de discours politique quand on n’en a pas », a-t-elle dit.
« Maintenant, si on n’a pas compris de quoi il s’agissait, de ce qui faisait peur aux Français, de la stratégie de Marine Le Pen, on n’aura rien compris à l’élection de 2012. (…) Chaque fois qu’on se joue des peurs, on sait ce que ça donne : les extrêmes en sortent survalorisées », a ajouté Mme Montchamp.
Source: Agence France Presse