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Dominique de Villepin, invité de Dimanche Soir Politique sur I-Télé


Dimanche soir Politique, Dominique de Villepin
envoyé par franceinter

Dominique de Villepin était dimanche soir l’invité de Dimanche Soir Politique sur I-Télé et France Inter, en collaboration avec Le Monde et Dailymotion.

De A comme alternative à V comme vision politique, retrouvez dans ce billet ses principales déclarations.


Alternative: « Je vais proposer une alternative à la politique qui est menée ».

Attentes des Français: « Ce qu’attendent les Français, ce sont des réponses économiques sociales ».

Candidature en 2012: « Je suis déterminé à avancer, tout en étant très conscient de la difficulté ».

Candidature en 2012 (bis): « Je suis un pragmatique. Je crois à l’intérêt supérieur de la France et c’est à partir de là que je prendrai ma décision » pour 2012.

Choix: « Je veux que les Français aient un choix » en 2012.

Conseil Européen extraordinaire du 11 mars: « Est-ce que l’Europe décroche du monde et s’efface ou bien, est-ce qu’au contraire l’Europe reprend position? »

Critiques: « J’ai toujours voulu ouvrir les yeux de la majorité sur des erreurs stratégiques commises depuis le 1er jour » du quinquennat.

Débat: « Je crois qu’il faut avoir le courage de dire qu’il y a des questions qui se posent dans notre pays, mais que nous avons des solutions. (…) Appliquons la loi et faisons en sorte qu’il y ait des propositions qui soient faites. »

Dialogue: « Il ne s’agit pas de faire la paix » avec Nicolas Sarkozy. « Je peux accepter d’avoir un dialogue républicain dès lors qu’il s’agit de la France et des Français ».

Dignité: « Donner la dignité à chacun permet à chacun de choisir sa vie. »

Diplomatie: « Il faut donner une vision à la diplomatie française. (…) Il va falloir redonner son indépendance à la France ».

Election de 2007: « L’élection de Nicolas Sarkozy s’est faite sur deux bases: la promesse de réponses concrètes aux Français (…) et la réponse identitaire avec la création du ministère de l’immigration et de l’identité nationale ».

Election de 2012: « L’essentiel, c’est la dynamique. Aujourd’hui, les Français sont dans une logique de rejet ».

Europe: « L’Europe doit marcher sur deux pieds: certes la rigueur, mais aussi la croissance ».

Faire réussir la France: « La volonté de faire réussir la France, c’est ma seule ambition ».

Flux migratoires: « Nous assistons d’abord à un déplacement de population dans cette région du Maghreb ».

Front National: « Les solutions du Front National nient la réalité ».

Immigration: « Nous avons besoin d’une politique ambitieuse à l’échelle européenne en matière d’immigration. »

Islam: Le Chef de l’Etat a « le doigt pointé sur l’Islam et sur les musulmans ».

Juppé: « Alain Juppé est un homme de grande qualité et un homme de grand talent ».

Justice: « La justice, elle vaut pour tous les Français, quels qu’ils soient. Il faut accepter d’expliquer, de rendre des comptes devant la justice, et tout particulièrement quand on est au pouvoir. (…) Je ne crois pas à la possibilité de s’exempter de cette exigence démocratique ».

Justice sociale: « La France a besoin d’un message fort de justice sociale ».

Kadhafi menaçant de la présence d’Al Qaïda aux portes de l’Europe s’il tombe: « C’est une chanson que l’on entend sur la scène nationale. C’est la chanson des peurs ».

Kadhafi (bis): « N’adressons pas au Colonel Kadhafi le message de nos propres peurs. Adressons lui le message de notre détermination. »

Kadhafi (ter): « Je n’ai jamais pensé que le Colonel Kadhafi puisse changer ».

Laïcité: « J’ai clairement indiqué au Chef de l’Etat qu’ouvrir le débat sur l’Islam, c’était faire le jeu des peurs. »

Le Pen: « La montée du Front National est le résultat de l’abandon de la question sociale au profit de la question identitaire. »

Loi de 1905: « On ne touche pas à la loi de 1905″.

Maroquin ministériel: « Je ne suis pas aujourd’hui dans la vie politique pour accepter n’importe quelle mission ou maroquin. »

Marie-Anne Montchamp demandant à DDV de renoncer à 2012: « Je suis un peu surpris de sa part à elle. Je pense exactement l’inverse: la réponse face à la montée du Front National, c’est l’engagement, c’est la République. »

Mouvements des peuples arabes: « Rappelons la chance formidable que constitue ce mouvement des peuples, mouvements non violents qui ne se lèvent pas au nom de l’Islam, qui ne se lèvent pas au nom d’un combat contre Israël, mais qui se lèvent au nom de la dignité et de la justice économique et sociale. »

Nouvelle rencontre avec Nicolas Sarkozy, ce lundi: « C’est un dialogue républicain ».

Pauvreté: « Il y a environ 8 millions de Français qui vivent avec moins de 750 euros par mois ».

Peurs: « C’est en ne remettant pas la question sociale au coeur du débat » que l’on entretient les peurs.

Problèmes des Français: « Les problèmes des Français, c’est le chômage des jeunes, la compétitivité, les hausses de prix. »

Procès Chirac: « Je mesure bien l’épreuve que constitue ce procès pour Jacques Chirac. Mais Jacques Chirac a une position courageuse. »

Projet présidentiel: « Mon projet a vocation à déboucher quelques mois plus tard sur un programme. »

Propositions: « J’ai des propositions très précises à faire sur les préoccupations des Français ».

Propositions (bis): « Si j’étais contre Nicolas Sarkozy, je n’accepterais pas la proposition qu’il m’adresse » de le rencontrer à l’Elysée . « Je suis dans une logique de propositions ».

Question sociale: « La question sociale a été abandonnée au cours des dernières années. »

Question identitaire: « Je crois que le Front National monte dans cette période et je crois que c’est la leçon qu’il faut retenir. Mais ça, nous le savions tous. C’est prévisible. Quelque part, on peut avoir le sentiment que beaucoup a été fait pour cela. C’est d’abord la sanction d’une politique qui n’a pas de résultats. Deuxièmement, c’est la sanction, je le redis parce que c’est important, c’est la sanction de l’abandon de la question sociale au profit de la question identitaire. Je crois que c’est véritablement la traduction concrète de cet échec. »

Refondation: « L’enjeu aujourd’hui, c’est la refondation politique, économique et sociale de la France. »

Réforme fiscale: « Si on n’est pas capable d’adresser aux Français un message de justice sociale, alors ce n’est pas la peine » d’engager une réforme fiscale.

République Solidaire: « Quand on est tout seul avec 25.000 adhérents, on n’est pas tout à fait tout seul ».

Revenu citoyen: « Je propose un revenu citoyen garanti de 850 euros pour chaque Français, qui coûte 30 milliards d’euros et qui sera financé pour moitié par une augmentation de 2 points et demi de TVA » et pour moitié par une hausse de l’impôt sur le revenu.

Révolutions arabes: Il faut « offrir à tous les pays en transition démocratique le bénéfice d’un statut très avancé qui accompagne ces pays vers le développement économique, social et politique ».

Révolutions arabes (bis): « Nous devons être prêts à t
outes les éventualités », avec « des enjeux encore plus difficiles ».

Révolutions arabes (ter): « Nous devons prendre l’initiative d’une force de pays qui sera à disposition de la région, avec l’Union Africaine et la Ligue arabe ».

Sérénité: « La responsabilité du Chef de l’Etat, c’est d’apporter de la sérénité ».

UMP: « L’UMP s’est enfermée dans une gestion partisane du débat ».

UMP (bis): « Je ne crois pas aujourd’hui que l’UMP puisse se sauver de l’intérieur. Les responsables de ce mouvement n’ont pas pris la mesure de la gravité de la situation. Il faut de la hauteur. »

Valeurs: « Qu’est-ce que dit Kadhafi? « Si je tombe, vous aurez une invasion, vous aurez du terrorisme et vous aurez du trafic de drogue qui explosera partout dans le pays. » Il joue sur les peurs. Eh bien, je crois que le meilleur message à adresser au Colonel Kadhafi, c’est que non seulement nous n’avons pas peur, mais nous croyons dans nos valeurs et nous croyons dans la force des valeurs qui s’expriment aujourd’hui à travers les peuples arabes. »

Vision politique: « La vision de la politique, c’est la prise de risque dans les réponses aux Français. Ce n’est pas de manipuler » les sondages.

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La montée du Front National: « Une colère devant la non prise en compte des préoccupations »

Selon l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, interrogé sur sur I-télé/France Inter/Le Monde/Dailymotion, « le Front national monte (…), je crois que c’est la leçon qu’il faut retenir. Quelque part on peut avoir le sentiment que beaucoup a été fait pour cela. C’est d’abord la sanction d’une politique qui n’a pas de résultat et c’est la sanction de l’abandon de la question sociale au profit de la question identitaire. »

Dominique de Villepin, qui a rendu sa carte de l’UMP, interprète ce sondage comme l’expression d’ »une colère devant la non prise en compte des préoccupations quotidiennes des Français ».

Interrogé sur les propos de la secrétaire d’Etat aux Solidarités, Marie-Anne Montchamp, ex-porte-parole de son parti, qui lui a demandé de « ne pas être candidat » en 2012 pour ne pas favoriser « la candidate Marine Le Pen », le président de République solidaire a répondu: « Je pense exactement l’inverse. La réponse face à une montée du Front national, c’est l’engagement, c’est la conviction, c’est la République et ce n’est quand même pas ceux qui ont tiré la sonnette d’alarme depuis quatre ans qui doivent aujourd’hui s’effacer. »

Source: Le Parisien

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Villepin souhaite que Chirac soit jugé, s’oppose à un report

Dominique de Villepin, ancien Premier ministre considéré comme très proche de Jacques Chirac, a déclaré dimanche qu’il souhaitait que l’ancien chef d’Etat soit jugé et s’est dit défavorable à un renvoi de son procès.

Il a souligné que Jacques Chirac avait lui-même dit qu’il se rendrait au procès et souhaitait s’expliquer sur les faits de détournement de fonds publics qui lui sont reprochés.

« La justice, elle vaut pour tous les Français. Parfois, même quand on estime que c’est injuste, il faut accepter d’expliquer, de rendre des comptes, et tout particulièrement quand on est au pouvoir », a-t-il dit dans l’émission Dimanche soir politique sur I-Télé.

« Je ne crois pas aux passe-droits, je ne crois pas à la possibilité de s’exempter de cette exigence démocratique », a-t-il ajouté.

Il s’exprimait alors qu’on a appris en fin de semaine dernière qu’une ultime tentative de renvoyer ce procès allait être tentée par la défense d’un co-prévenu de Jacques Chirac.

« Je souhaite que justice soit rendue et je souhaite aller jusqu’au bout de ce procès. J’estime que c’est la position courageuse et digne de l’ancien président de la République que j’ai servi, et je crois que c’est le chemin qui pourrait être suivi », a encore déclaré Dominique de Villepin.

Il condamne les « détournements de procédure » et parle de « jeux qui nous éloigneraient de cette réalité-là ». Dominique de Villepin a lui-même été jugé en correctionnelle et relaxé l’an dernier dans l’affaire des faux listings de la société Clearstream. Il doit être jugé en appel en mai à Paris.

Source: Reuters

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Dominique de Villepin : « La montée du FN, c’est la sanction d’une politique

Dimanche Soir Politique – Nicolas Sarkozy vous reçoit à nouveau lundi 7 mars, pour la deuxième fois en quinze jours. Que se passe-t-il ? Etes-vous en train de vous réconcilier ?

Dominique de Villepin: Dans quelques jours va se tenir le conseil européen sur la situation en Libye et dans le monde Arabe dont j’avais suggéré l’idée. Avant sa tenue, Nicolas Sarkozy souhaite en discuter. Je réponds à son invitation. C’est un dialogue républicain. Je m’en suis naturellement entretenu avec Alain Juppé. Je suis soucieux de l’unité de la politique étrangère de la France et je tiens à ce que les relations de confiance qui existent entre nous soient préservées.

Concrètement, que suggérez-vous ?

L’Europe doit offrir à tous les pays en transition démocratique, la Tunisie, l’Egypte, et peut-être dans quelques jours la Libye, le bénéfice d’un statut très avancé, pour les accompagner vers le développement économique, social et politique. Elle doit, dans le cadre de la défense européenne, et en liaison avec les Nations unies, prendre l’initiative d’une force de paix qui sera à disposition de la région pour les prochaines semaines. Si elle ne prend pas ces initiatives, elle sera marginalisée.

Le gouvernement semble redouter une arrivée massive d’immigrés, partagez-vous ses craintes ?

J’ai vécu les événements de la chute du mur de Berlin et de l’effondrement de l’Union soviétique. A l’époque, on nous parlait de 300 000 personnes qui pourraient surgir à nos frontières et nous envahir. Cela ne s’est jamais produit (…). Prenons la mesure des choses et évitons de susciter les peurs.

Un sondage place Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle de 2012, devant Nicolas Sarkozy et Martine Aubry. Comment réagissez-vous ?

La leçon, c’est que le FN monte, et que c’était prévisible. C’est d’abord la sanction d’une politique qui n’a pas de résultat. C’est ensuite la sanction de l’abandon du social au profit de l’identitaire. Je le dis depuis des semaines : le débat sur l’islam fait le jeu des peurs, il alimente la progression du FN, qui se nourrit des peurs. C’est une faute qui résulte de la conviction qu’ont certains qu’on peut faire de la politique à travers les sondages.

Vous voulez aller à la présidentielle contre Nicolas Sarkozy ou en substitution de lui ?

Si j’étais contre Nicolas Sarkozy, je n’accepterais pas les invitations qu’il m’adresse. Je suis très heureux lorsque les propositions que je fais sont reprises, qu’il s’agisse de la politique intérieure ou de la politique étrangère.

En annonçant votre volonté de quitter l’UMP, vous avez fait un pas vers la rupture.

Certes, mais ce faisant, je suis un peu plus entendu qu’hier. Pendant près de quatre ans, tout ce que j’ai dit a été perçu par la majorité comme des critiques, alors que c’était la volonté de leur ouvrir les yeux sur des erreurs stratégiques commises depuis le premier jour du quinquennat. Aujourd’hui, je veux proposer une alternative à la politique menée. Début avril, je ferai des propositions qui constitueront la base d’un proje
t qui a vocation à déboucher sur un programme. J’avance, même si je suis conscient que c’est difficile.

Le procès Chirac doit-il avoir lieu ?

Je mesure bien l’épreuve que ce procès constitue pour lui, mais Jacques Chirac a depuis le début une position courageuse. Il a dit : « Je souhaite que justice soit rendue et aller jusqu’au bout de ce procès. » C’est le chemin qui doit être suivi.

Source: Le Monde

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