L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, fondateur du mouvement politique « République solidaire », ne renouvellera pas en 2011 son adhésion à l’UMP, a indiqué mercredi à l’AFP Brigitte Girardin, secrétaire générale de RS.
L’ancienne ministre de l’Outre-mer a précisé que M. de Villepin l’avait annoncé mardi lors d’un déplacement à Lyon en répondant à la question d’un étudiant qui l’interrogeait sur son choix de rester dans le parti présidentiel après avoir créé son propre mouvement politique.
Cette annonce intervient à la veille d’un entretien, jeudi à l’Elysée, entre M. de Villepin et le président Nicolas Sarkozy dans le cadre des consultations du G20.
La déclaration de Dominique de Villepin
« Comme gaulliste, je ne peux que regretter que l’UMP s’éloigne tous les jours davantage des valeurs du gaullisme.
Comme gaulliste, je crois aux valeurs du rassemblement ; or je constate malheureusement que c’est davantage un esprit de division qui est mis en avant.
Comme gaulliste, je crois à l’importance des valeurs de justice sociale, et malheureusement ces valeurs ne sont pas au rendez-vous.
Comme gaulliste, je crois au service de l’Etat, alors que l’Etat est trop souvent méprisé.
Et comme gaulliste, je crois à une certaine idée de la France, alors que, nous le voyons, la diplomatie française s’efface trop souvent de la scène mondiale« .
Villepin fait un pas sur un chemin semé d’embuches vers la présidentielle
En quittant l’UMP, Dominique de Villepin a fait un pas de plus vers sa candidature à la présidentielle de 2012 mais le chemin est encore semé d’embûches pour le président de « République solidaire », bas dans les sondages, et qui devra trouver les moyens de faire campagne.
En annonçant son départ de l’UMP avant sa rencontre jeudi à l’Elysée avec le président Nicolas Sarkozy, l’ex-Premier ministre a adressé un message à tous ceux qui espérait le voir rentrer dans les rangs de la majorité et fait un pas de plus sur la route de 2012.
« Il fallait que Dominique clarifie sa situation parce que les gens le lui demandaient. La majorité des adhérents de République solidaire (RS) ne sont pas à l’UMP. Les gens lui disaient, on veut bien vous suivre mais on veut savoir où vous êtes. Ils voulaient l’entendre dire: on n’est pas une succursale de l’UMP », résume le député villepiniste Jean-Pierre Grand.
Mais si le chef a claqué la porte du parti présidentiel, les députés de son camp hésitent à sauter le pas.
« On n’en a pas encore parlé, on va laisser passer les cantonales, on verra après », dit Jean-Pierre Grand. « En tout cas, je ne vois pas l’intérêt de quitter le groupe à l’assemblée ou alors, on ne pourrait plus faire passer aucun message », dit-il.
Les députés villepinistes avaient tenté en 2010 de former un groupe autonome à l’Assemblée avant d’y renoncer faute d’être suffisamment nombreux.
« Le plus probable, c’est que tout le monde reste à l’UMP », dit le député François Goulard qui vient de se déclarer candidat aux cantonales sous l’étiquette UMP.
« Mais tout le monde est libre. La double appartenance (RS-UMP) ne nous pose pas de problème », tranche la secrétaire générale de RS Brigitte Girardin.
Si tout le monde se dit prêt à mouiller la chemise pour soutenir Villepin pour 2012, chacun reconnaît que la tâche ne sera pas simple.
Premier écueil: obtenir les 500 signatures d’élus pour pouvoir se présenter. Il n’y « parviendra pas », avait pronostiqué le secrétaire d’Etat Georges Tron, un ex-villepiniste. Pour lui prouver le contraire, RS a déjà lancé sa campagne de collecte avec pour objectif de réunir et présenter quelque 3.000 promesses de parrainages pour fin mars-début avril, en même temps que les grandes lignes de son projet d’alternative pour 2012.
La question du financement de la campagne est également délicate, RS ne disposant que des cotisations de ses adhérents et sympathisants qui seraient 25.000, selon Mme Girardin.
« Il faut ouvrir le débat sur l’égalité républicaine des moyens mis à la disposition des candidats », estime Jean-Pierre Grand qui se dit favorable à la fixation d’un plafond des dépenses de 5 millions d’euros au 1er tour (16 ME aujourd’hui) et 10 millions au total (21,5 ME aujourd’hui). En 2007, Nicolas Sarkozy a dépensé 21 ME et Ségolène Royal 20,7 ME. RS tablerait sur un budget de 2 ME, selon un cadre du parti.
« Notre marque de fabrique, c’est la simplicité, la sobriété », positive Mme Girardin selon qui les Français ne sont plus prêts à accepter des dépenses excessives en période de crise.
« On ne fait plus les campagnes comme il y a dix ans (…) Internet a tout révolutionné », dit-elle citant en exemple les révolutions dans le monde arabe. « On a monté notre réseau social avec des bénévoles et 15.000 euros contre 1,2 ME pour l’UMP. Le notre fonctionne, Copé a arrêté le leur », constate-t-elle.
Quand au faible score de Villepin dans les sondages (5%), chacun s’accorde à dire qu’il est encore tôt pour en tirer des conclusions. « Il y a trop d’inconnues sur les candidats en lice », dit M. Goulard pour qui « le moment de vérité sera à l’automne ».
Source: Agence France Presse
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Dominique de Villepin va quitter l’UMP et vise 2012
L’annonce a été presque trop discrète, faite au détour d’une réponse à un étudiant d’une école de commerce lyonnaise, que Dominique de Villepin visitait mardi. Comme une confidence, l’ancien premier ministre révélait qu’il ne renouvellera pas son adhésion à l’UMP en 2011, évoquant un «décalage croissant entre les idées qui sont défendues par le parti majoritaire et les Français». La presse n’ayant pas repris l’information dans la foulée, il faudra que l’équipe de Dominique de Villepin la répande sur Facebook et Twitter et le site officiel de République solidaire pour que l’engouement médiatique se crée.
C’est finalement Brigitte Girardin, secrétaire générale de la formation villepiniste, qui a officialisé mercredi matin l’intention de l’ancien premier ministre de quitter l’UMP. Une opération de communication parfaitement maîtrisée, à la veille de la rencontre tant attendue entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Pour la première fois depuis deux ans, les deux frères ennemis de la majorité qui se sont déchirés lors de l’affaire Clearstream, vont se rencontrer dans le cadre des consultations sur le G20.
Pour leurs retrouvailles, les deux hommes sont donc officiellement censés parler de la volatilité des prix des matières premières et de la régulation du système financier… Mais Dominique de Villepin a déjà prévu quelques digressions : «J’irai lui dire les choses que les autres ne lui disent pas», a-t-il expliqué mardi à Lyon. Il demandera notamment au chef de l’Etat de «réconcilier les Français» et d’en finir avec «la logique du bouc émissaire», citant pêle-mêle la politique menée à l’encontre des Roms ou les débats sur la burqa, l’islam ou la laïcité, qui «montrent du doigt» certaines populations.
Une conversation d’autant plus libre que le président de République solidaire va rompre ses liens avec le parti majoritaire. Longtemps, les cadres de l’UMP ont reproché à l’ancien premier ministre d’avoir crée une formation concurrente et de critiquer sans relâche la majorité, tout en restant adhérent du parti présidentiel. Lorsqu’en novembre, Villepin avait lâché sur Europe 1 que Nicolas Sarkozy représentait «l’un des problèmes de la France», Michèle Alliot-Marie avait estimé que l’ancien premier ministre devrait «se retirer du parti» s’il avait une «certaine dignité».
Depuis cet épisode, Dominique de Villepin ménage le chef de l’Etat. «Le temps de la critique et du bilan est derrière nous. C’est désormais le temps du projet et de l’alternative qui a commencé», écrivait-il encore la semaine dernière aux adhérents de son parti. Une position risquée, l’ancien premier ministre ayant initialement basé l’essentiel de sa stratégie sur la critique du sarkozysme. En brouillant ainsi son image, le président de République solidaire a pu gagner les faveurs de la majorité – au point qu’une rumeur, démentie, le donne successeur potentiel de MAM au Quai d’Orsay – mais il est surtout devenu inaudible : dans le dernier sondage de l’institut CSA, il tombe à 4% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle. Bien loin des 10% escomptés.
Désormais libéré des contraintes liées à son adhésion au parti majoritaire, il peut se consacrer entièrement à sa campagne en vue de 2012. Selon les Echos, qui citent ses proches, la collecte des 500 signatures nécessaires à sa candidature est déjà lancée. Son programme devrait être prêt au printemps et sa déclaration pourrait intervenir à l’automne.
Source: Le Figaro
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Villepin quitte l’UMP ? « Peu étonnant »
C’est une simple question posée par un étudiant qui a amené Dominique de Villepin à se dévoiler. Mardi, lors d’un déplacement à Lyon, l’ancien Premier ministre est interrogé sur son choix de res
ter à l’UMP. Il livre alors une réponse sans langue de bois : oui, il va quitter le parti présidentiel. Relayée sur son compte Twitter et sa page Facebook, l’annonce de son départ de la majorité a finalement été confirmée mercredi par Brigitte Girardin, secrétaire général de République solidaire, le parti qu’il a fondé.
Une annonce qui fait donc l’effet d’une petite bombe alors qu’en juillet dernier, il avait fait le choix de renouveler son adhésion au parti présidentiel. Mais cette fois, Dominique Villepin veut clairement marquer son opposition à la politique de Nicolas Sarkozy et ne renouvellera pas son adhésion en 2011. « Comme gaulliste, je ne peux que regretter que l’UMP s’éloigne chaque jour davantage des valeurs du gaullisme. Comme gaulliste, je crois à des valeurs de justice sociale. Malheureusement, ces valeurs ne sont pas au rendez-vous », a expliqué mercredi le principal intéressé, lors de sa visite au salon de l’Agriculture.
Un vrai changement de stratégie donc, Dominique de Villepin optant cette fois pour l’isolement. Si ses anciens soutiens ont, eux, préféré la solidarité gouvernementale, à l’instar de Marie-Anne Montchamp, Hervé Mariton ou encore François Goulard, ils ne semblent pas vraiment surpris par le choix de l’ancien Premier ministre : « ce n’est pas étonnant. Je ne regrette pas sa décision mais ce n’est pas la mienne », tranche François Goulard, contacté par Europe1.fr. Il revendique pour autant le fait d’être toujours « villepiniste ».
Hervé Mariton juge quant à lui que « son chemin a une certaine cohérence », même s’il aurait « préféré que Dominique de Villepin apporte sa qualité et ses valeurs à l’UMP ». « Je regrette qu’il ne fasse pas valoir son talent, ses idées et sa force au sein du parti », concède à Europe1.fr le député UMP de la Drôme, qui assure pour sa part « être plus indépendant que jamais ».
Cet éloignement de l’UMP marquerait-il un pas de plus vers une candidature en 2012 ? Pour François Goulard, la réponse est évidente : « cet événement est à relier à la perspective de la présidentielle », assure-t-il. « Il y a un espace ‘non UMP’ qui existe. Il y a un vrai électorat au centre », analyse encore le député UMP du Morbihan. Hervé Mariton, lui, botte en touche: « c’est à lui qu’il faut poser la question », balaye-t-il. Mais pour l’heure, le fondateur de République solidaire n’a rien dévoilé de ses intentions en vue de 2012. Il devrait mettre fin au suspense « au plus tôt » à l’automne 2011.
En quittant sa famille politique à un peu plus d’un an de la présidentielle, Dominique de Villepin se place comme un rival potentiel de Nicolas Sarkozy. Et du côté du gouvernement, on regrette cette stratégie : « je suis un peu triste de la position de Dominique de Villepin », a lancé mercredi François Baroin, lors du compte-rendu du Conseil des ministres. Et d’appeler le nouveau dissident à revenir dans les rangs de la majorité : « le chemin est long, il y a encore quinze mois. Il peut, ce que je pense, retrouver sa place dans un dispositif majoritaire pour favoriser la réélection de Nicolas Sarkozy ».
Même appel du pied de Jean-François Copé : « je regrette profondément qu’il ait décidé de quitter notre famille politique, je respecte son choix mais je le regrette profondément », a-t-il réagi lors d’un point presse. Le secrétaire général de l’UMP insiste à son tour sur la perspective de 2012, pour laquelle il souhaite « avoir une famille rassemblée ». En attendant, le patron du parti préfère tempérer les choses. A la question de savoir si République Solidaire était un « mouvement concurrent » de l’UMP, il répond: « N’exagérons rien ».
Source: Europe 1
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Villepin quitte l’UMP, la voyant en « décalage croissant » avec les Français
Dominique de Villepin a justifié sa décision de ne pas renouveler son adhésion à l’UMP par le « décalage croissant » qu’il constate entre les idées de ce parti et la réalité vécue des Français, selon une vidéo diffusée mercredi sur le site de son parti, République Solidaire. C’est lors d’un déplacement mardi à Lyon, en réponse à la question d’un étudiant, que l’ex-Premier ministre s’est expliqué sur ce sujet.
A la question de savoir pourquoi il n’avait pas quitté l’UMP après la création de son propre parti République solidaire (RS) en juin 2010, il répond : « Il faut poser la question au passé (…) Je n’ai pas renouvelé ma carte cette année ».
Et, explique-t-il, « je ne l’ai pas fait parce que j’estime qu’il y a un décalage croissant entre les idées qui sont défendues par l’UMP et les Français et que le premier devoir d’une formation politique, c’est de coller à une réalité ».
Dominique de Villepin était adhérent de l’UMP depuis sa création en 2002.
« Si j’ai repris ma carte en 2010, c’est parce que je ne voulais pas désespérer, ni faire désespérer tous ceux qui à l’UMP participent des mêmes idéaux et des mêmes convictions qui sont les miennes, tant sur la politique intérieure que sur la politique étrangère », dit-il encore sur cette vidéo.
« Aujourd’hui je constate que nos regards et nos visions s’éloignent. Je constate que l’idée que nous nous faisons de la République n’est pas la même, en tout cas dans la crise actuelle, que l’idée que nous nous faisons de la voix de la France dans le monde n’est pas la même », poursuit l’ex-Premier ministre de Jacques Chirac. « Alors, je ne veux pas désespérer mais néanmoins je n’ai pas repris ma carte de l’UMP en 2011″.
A propos de RS, la formation qu’il préside, Dominique de Villepin évoque un parti « absolument indépendant de l’UMP ».
« Nous ne touchons pas un centime, ni de l’UMP ni de l’Etat, et c’est une chose unique dans les mouvements politiques français. Donc, on ne peut pas être plus indépendant que nous le sommes. Nous ne vivons qu’avec le soutien de nos adhérents et sympathisants », assure-t-il. « L’idée d’être indépendant, de pouvoir inventer son propre chemin me paraît essentielle ».
Source: AFP
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Dominique de Villepin officialise son départ de l’UMP
L’ex-Premier ministre Dominique de Villepin a officialisé mercredi son départ de l’UMP à la veille d’un entretien à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy, premier pas potentiel vers une candidature en 2012.
Bien qu’ayant lancé son propre mouvement politique et mené des attaques très dures contre Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin avait renouvelé l’été dernier son adhésion au parti présidentiel.
Le fondateur du mouvement « République solidaire » a finalement annoncé mardi sur Facebook qu’il ne renouvellerait pas en 2011 son adhésion à l’UMP, une position qu’il a confirmée de vive voix mercredi au Salon de l’agriculture.
« Comme gaulliste, je ne peux que regretter que l’UMP s’éloigne chaque jour davantage des valeurs du gaullisme. Comme gaulliste, je crois à des valeurs de justice sociale. Malheureusement, ces valeurs ne sont pas au rendez-vous », a-t-il dit aux journalistes.
Dominique de Villepin a également fustigé ce qu’il considère comme un affaiblissement de la diplomatie française, cible de vives critiques depuis le début des soulèvements dans le monde arabe.
« Comme gaulliste, je crois à une certaine idée de la France alors que nous le voyons, la diplomatie française s’efface trop souvent de la scène mondiale. Voilà autant de raisons qui font que j’ai le sentiment que l’UMP s’éloigne des valeurs qui sont les miennes », a-t-il dit.
Ce proche de Jacques Chirac a déclaré qu’il déciderait « au plus tôt » à l’automne 2011 de se présenter ou non à la présidentielle de 2012 pour laquelle il est crédité mercredi d’un score allant de 3,5% à 5,5% des voix dans un sondage Sofres Logica pour le Nouvel Observateur et i>Télé.
Plusieurs responsables de
la majorité ont déploré que les tentatives de réconciliation entre l’ancien chef du gouvernement et Nicolas Sarkozy, tous deux en guerre ouverte depuis l’affaire des faux fichiers de Clearstream, aient échoué.
Le porte-parole du gouvernement, François Baroin, a exprimé sa tristesse de voir Dominique de Villepin quitter l’UMP.
« Il a été Premier ministre, il a été à ce titre es qualité chef de la majorité parlementaire, c’est la même majorité aujourd’hui qui accompagne Nicolas Sarkozy dans la réussite de son mandat », a-t-il dit à la presse.
« C’est donc avec un peu de tristesse que j’ai ressenti son annonce » a-t-il ajouté, disant espérer que d’ici la présidentielle de 2012, Dominique de Villepin retrouve « sa place dans un dispositif majoritaire pour favoriser la réélection de Nicolas Sarkozy. »
Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, a déclaré regretter « profondément » la décision de Dominique de Villepin de ne pas renouveler son adhésion en 2011, émettant l’espoir qu’elle ne soit que « provisoire ».
Source: Reuters
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Villepin adresse une fin de non-recevoir à Sarkozy
La rencontre très attendue ce jeudi entre l’ancien Premier ministre et le chef de l’Etat ne sera pas celle de la réconciliation. Le président de République solidaire a annoncé qu’il quittait l’UMP dans la perspective de se présenter en 2012.
Beaucoup dans la majorité en rêvaient. Cela aurait pu être la rencontre de la réconciliation, une main tendue à saisir. Il n’en sera rien. L’entrevue jeudi 24 février entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy – la première en deux ans -dans le cadre des consultations engagées par le chef de l’Etat avec les anciens Premiers ministres sur le G20 s’annonce houleuse. C’est mardi, lors d’un déplacement à Lyon, que le président de République solidaire a indiqué, en réponse à la question d’un étudiant, qu’il ne renouvellerait pas en 2011 son adhésion à l’UMP. Un signe supplémentaire de son intention de se présenter lors de la prochaine élection présidentielle contre Nicolas Sarkozy. Ce que ce dernier voudrait à tout prix éviter, désireux qu’il est d’obtenir le score le plus élevé possible au premier tour de ce scrutin.
Interrogé en janvier sur une possible tentative de récupération politique de ce tête-à-tête à l’Elysée, Dominique de Villepin avait déjà été très clair. « Je resterai insensible à toute espèce de danse du ventre. Je ne suis pas négociable. Je ne suis pas quelqu’un qu’on achète », avait-il prévenu. « Comme avec Jacques Chirac, j’irai lui dire les choses que les autres ne lui disent pas », a-t-il renchéri à Lyon. a-t-il donc insisté mardi lors de ce déplacement pour expliquer son départ du parti majoritaire. Histoire de lever toute ambiguïté, l’ancien chef du gouvernement a, aussi, redit qu’il « n’aspirait à aucune forme de responsabilité ministérielle », notamment au Quai d’Orsay, où la rumeur l’avait un temps annoncé. « Mon devoir est de proposer, d’offrir des alternatives », a-t-il insisté.
Malgré ses critiques violentes et répétées contre Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin n’avait jusqu’alors pas osé couper les ponts avec l’UMP. Un mois après le lancement de son mouvement, le 19 juin 2010, il avait renouvelé son adhésion à l’UMP. Notamment pour ne pas mettre dans l’embarras les députés du parti présidentiel qui le soutenaient et qui s’inquiétaient pour leur investiture avant les législatives de 2012. L’ancien Premier ministre « a pris une décision personnelle qui s’inscrit dans la continuité de sa démarche visant à présenter une alternative en 2012 », insistait ce mercredi Brigitte Girardin, la secrétaire générale du mouvement villepiniste dans le souci de les rassurer. « La double appartenance à République solidaire et à l’UMP ne pose pas de problème. »
A l’UMP, on s’employait aussi mercredi à dédramatiser le départ de Dominique de Villepin. « Je regrette profondément qu’il ait décidé de quitter notre famille politique », a déclaré Jean-François Copé, le secrétaire général du parti, espérant que cette défection ne serait que « provisoire ». « Le chemin est long, il y a encore quinze mois. Il peut retrouver sa place dans un dispositif majoritaire pour favoriser la réélection de Nicolas Sarkozy », a rajouté le porte-parole du gouvernement, François Baroin. Manquant cruellement de troupes, crédité d’environ 5 % des voix à la présidentielle et peu audible depuis le début de l’année, l’ancien Premier ministre ne représente, de fait, encore qu’une menace virtuelle. Mais qui peut devenir un jour bien réelle.
Source: Stephane Dupont – Les Echos
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Villepin va (enfin) rendre sa carte de l’UMP
Il coupe les ponts pour de bon. Dominique de Villepin, fondateur du mouvement politique «République solidaire», ne renouvellera pas en 2011 son adhésion à l’UMP. Après l’avoir lui même annoncé sur Facebook et Twitter et lors d’un déplacement à Lyon mardi, c’est la secrétaire général de son mouvement politique, Brigitte Girarfin, qui le confirme, ce mercredi à l’AFP.
L’officialisation de son départ du parti présidentiel, duquel il s’était de fait démarqué depuis la présidentielle de 2007, intervient à la veille d’un entretien, jeudi à l’Elysée, entre Villepin et Nicolas Sarkozy dans le cadre des consultations du G20. C’est la première fois depuis deux ans que les deux meilleurs ennemis de la majorité qui se sont affrontés lors de l’affaire Clearstream vont se rencontrer. Copé «regrette profondément»
Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, dit, ce matin, regretter «profondément» cette décision «de quitter notre famille politique».
S’il avait, le 19 juin dernier, lancé «République solidaire» devant plusieurs milliers de sympathisants pour, disait-il, offrir une alternative à la politique de «division» de Nicolas Sarkozy», l’ex-Premier ministre n’avait pas ouvertement rompu avec l’UMP, renouvellant même par courrier, le 30 juillet, son adhésion. «Ce n’est pas à moi de me prononcer sur sa stratégie» mais «visiblement, il ne veut pas rompre avec sa famille politique», avait commenté Xavier Bertrand, alors secrétaire général du parti présidentiel.
Le président de République solidaire n’a, par la suite, pas cessé de porter de violentes attaques dans ses discours contre la politique de Sarkozy allant même jusqu’à dire qu’il représentait «l’un des problèmes de la France». Michèle Alliot-Marie, à l’époque ministre de la Justice, avait estimé que l’ancien Premier ministre devrait «se retirer du parti» s’il avait une «certaine dignité».
Source: Libération
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Dominique de Villepin rompt avec l’UMP
Ce n’est pas l’information la plus étonnante. En fait, Dominique de Villepin avait bien plus surpris son monde en renouvelant, l’an dernier, son adhésion à l’UMP. L’ancien Premier ministre s’était fait l’opposant numéro un à Nicolas Sarkozy, accusant même l’actuel chef de l’État d’être l’un des « problèmes de la France ». Et puis, l’air de ne pas y toucher, il avait tout de même repris sa carte au sein du Parti majoritaire. Curieux.
Mais en 2011, les choses seront différentes. C’est en tous cas ce qu’a affirmé mercredi Brigitte Girardin. Selon la secrétaire générale de République solidaire, le mouvement lancé par Dominique de Villepin en juin 2010, l’ancien Premier ministre ne renouvellera pas son adhésion à l’UMP en 2011.
L’annonce officieuse avait été faite par Dominique de Villepin lui-même mardi, lors d’un déplacement à Lyon. Alors qu’un étudiant interrogeait l’ancien Premier ministre sur son choix de rester à l’UMP malgré la création de République solidaire, l’intéress