Print Shortlink

Le Ministère du Travail annonce à la veille de Noël que la France compte plus de 4 millions de demandeurs d'emplois

Mauvaise nouvelle: la situation s’est dégradée en novembre sur le front du chômage, avec désormais plus de 4 millions de Français en quête d’un emploi, dont plus d’un tiers de seniors, a annoncé vendredi le ministère du Travail.

Selon ces statistiques publiées à la veille de Noël, le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé durant le mois de novembre a progressé de 21.300, à 2,698 millions, soit une hausse mensuelle de 0,8% et de 2% sur un an.

En incluant les personnes en activité réduite (courte ou longue), le nombre des inscrits sur les listes de Pôle emploi a progressé de 33.600, à 4,019 millions (+0,8% sur un mois et 5% sur un an). A fin novembre, avec les DOM, 4,272 millions de Français figuraient sur les listes de Pôle emploi.

Le nombre de jeunes en quête d’emploi (incluant ceux en activité réduite), a augmenté de 0,8% sur le mois à 624.000. Sur un an toutefois le chiffre recule de 4%.

La situation est plus sombre pour les seniors (plus de 50 ans): 748.000 sont à la recherche d’un emploi, soit une hausse de 1,7% sur le mois et un bond de 16% par rapport à novembre 2009.

Quant aux chômeurs de longue durée (figurant sur les listes depuis plus d’un an) ils sont 1,5 million, soit 21% de plus que l’an dernier.

Après deux années noires -2008 et 2009- au cours desquelles plus de 500.000 emplois ont été détruits en France du fait de la plus grave crise économique depuis la Seconde guerre mondiale, l’Insee prévoit désormais une amélioration du chômage à « un rythme modéré », à l’appui d’une lente reprise de l’économie.

A horizon mi-2011, l’institut table sur une « légère décrue » du taux chômage à 9,1% de la population active (contre 9,3% au troisième trimestre 2010).

Se disant « plutôt pessimiste », Eric Heyer, économiste à l’OFCE, prévoit, lui, une « poursuite de la hausse du chômage ». D’abord parce qu’ »il n’y aura pas « un gros rebond de la croissance en 2011″ et il ne sera « pas suffisant pour faire baisser le chômage ».

Par ailleurs, souligne-t-il, les entreprises, qui, certes, ont détruit des emplois durant la crise mais pas à la hauteur de la chute de l’activité, poursuivent leurs « ajustements » qui ne passent pas par des embauches.

Les économistes du Crédit agricole rappellent un « environnement très incertain » qui « incite à la prudence ». Ils prévoient une « reprise particulièrement molle de l’emploi au cours des prochains trimestres », le temps pour les entreprises « de combler le retard accumulé pendant la crise ».

Source: Agence France Presse

Ecrire un Commentaire