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Dominique de Villepin appelle l'Etat à soutenir les associations d'aide aux sans-abris

L’ex-Premier ministre Dominique de Villepin a rencontré vendredi des sans-abris hébergés à Paris par l’association « les Enfants du Canal » et appelé l’Etat à davantage soutenir les associations qui les accompagnent.

« C’est un des grands défis de notre société. Nous avons 8 millions de Français touchés par la pauvreté et la première réponse à laquelle ils aspirent, c’est à avoir un toit », a lancé le président de République solidaire.

L’ex-Premier ministre s’est exprimé à l’issue d’une visite des locaux de l’association créée en 2007 dans le prolongement de l’action des « Enfants de Don Quichotte », où il a longuement dialogué avec des sans-abris.

M. de Villepin avait auparavant déjeuné avec Jacques Chirac, a précisé à l’AFP le député Jean-Pierre Grand.

« Les Enfants du Canal offre la possibilité d’un hébergement, avec des animaux domestiques s’il y en a, pour une longue durée et avec un accompagnement personnalisé », a souligné M. de Villepin.

La structure accueille actuellement 21 personnes sans domicile dans 19 chambres et dispose de 11 autres places en appartement, a précisé son directeur Christophe Louis.

« On a là une réponse de liberté et de respect pour les personnes avec la possibilité donnée à ceux-là même qui ont connu la rue de devenir des accompagnateurs », a poursuivi l’ex-Premier ministre, en parlant « d’une chaîne de solidarité et de compétence précieuse ».

« Si l’Etat encourageait la multiplication de ces structures, alors il y aurait un cercle vertueux. L’Etat est dans son rôle quand il incite, facilite, finance. Il aurait intérêt à ne pas faire tout lui-même, d’autres peuvent faire souvent mieux que lui », a-t-il dit en regrettant son désengagement vis-à-vis des associations ces dernières années.

Le président de République solidaire a également souhaité que l’on rende « plus concret le dispositif du droit opposable au logement » et fasse en sorte que « les communes respectent la loi SRU », les obligeant à avoir 20% de logements sociaux.

Il s’est prononcé pour que les communes récalcitrantes payent des pénalités plus importantes ». « Et pourquoi ne pas rendre obligatoire, en échange de logement sociaux manquants, la fourniture de chambres d’hôtel équivalentes ? », a-t-il suggéré.

« Ce qui n’est pas acceptable, c’est que des communes se ferment à ceux qui souffrent pour vivre dans la tranquillité », a-t-il conclu.

Source: AFP

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