Dans un communiqué, Daniel Garrigue, porte-parole de République Solidaire, souligne les trois conditions nécessaires à la sortie de la crise à laquelle sont confrontés les pays de la zone euro.
La crise à laquelle sont aujourd’hui confrontés l’euro et les pays de la zone euro est un défi majeur pour nous tous, Européens. Il y va de notre volonté à faire vivre le projet commun.
Afin de respecter un réel équilibre entre les principes de responsabilité et de solidarité qui sont au cœur de la construction européenne, trois impératifs nous paraissent s’imposer :
1. Le rétablissement d’un dialogue équilibré entre la France et l’Allemagne. La France qui a cédé, après 2007, à la facilité budgétaire, doit désormais montrer toute sa détermination en utilisant toute la panoplie de moyens à sa disposition – économies, mais aussi prélèvements. L’Allemagne, qui a engagé plus tôt cet effort, et la France doivent comprendre qu’elles n’ont rien à gagner à terme, en jouant isolé, mais tout à gagner à une démarche coopérative.
2. Le retour nécessaire aux équilibres budgétaires sans prendre pour autant le risque de casser la croissance. Nous persistons à penser que, si elle s’était engagée dans une démarche fondée sur la progression de ses ressources fiscales et sociales, la France aurait pu défendre un calendrier plus réaliste et plus crédible, sur une période d’une dizaine d’années – au lieu de trois – pour revenir aux critères européens dans le cadre d’une convergence concertée avec les autres Etats membres.
3. Un engagement beaucoup plus fort de l’Europe vis-à-vis du soutien aux Etats en difficulté et de la relance de l’économie européenne, aussi bien quant aux mobilisations possibles dans le cadre du Fonds européen de stabilisation financière (FESF) que dans la possibilité d’émettre des euros-obligations ou de mutualiser une partie des dettes des États avec pour contrepartie des exigences et un contrôle beaucoup plus stricts. Un chemin doit être tracé vers une harmonisation sociale et fiscale qui constitue, à terme, la seule issue aux instabilités de la zone euro.
Source: République Solidaire