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Karachi : Dominique de Villepin entendu jeudi matin

Dominique de Villepin sera entendu jeudi matin par le juge Renaud van Ruymbeke, qui enquête sur le volet financier de l’affaire Karachi, a-t-on appris de soure proche du dossier.

En début de semaine prochaine, il sera à nouveau entendu mais cette fois-ci par le juge antiterroriste Marc Trevidic, chargé de l’enquête sur l’attentat de 2002 à Karachi.

« Il n’entend mener aucun combat politique, mais simplement faire état, par respect des victimes et souci de vérité, de tout ce qu’il a eu à connaître en tant que secrétaire général de l’Elysée » lorsque Jacques Chirac a ordonné en 1995 l’arrêt de certaines commissions, avait annoncé lundi son avocat, Me Olivier Metzner.

Source: LCI

Affaire Karachi : Dominique de Villepin entendu par le juge jeudi

L’ancien secrétaire général de l’Elysée et ex-premier ministre, qui a fait part de «soupçons» sur l’existence de rétrocommissions, a été convoqué à sa demande par Renaud Van Ruymbecke. Il sera de nouveau entendu la semaine prochaine.


L’enquête du juge Van Ruymbeke s’accélère. Le magistrat en charge du volet financier de l’affaire Karachi, dont les investigations pourraient être stoppées en décembre suite à l’appel du parquet, ne veut pas perdre de temps et multiplie les auditions. Jeudi matin, ce sera au tour de Dominique de Villepin de livrer sa version des faits. Vendredi dernier, sur TF1, l’ex-premier ministre avait confirmé l’existence de «très forts soupçons de rétrocommissions» en marge de la vente de sous-marins au Pakistan en 1994. Rétrocommissions qui auraient pu servir au financement de la campagne électorale d’Edouard Balladur, en 1995. Devant le juge, Dominique de Villepin devra étayer cette thèse.

Mais il aura aussi à expliquer son rôle dans l’arrêt des commissions. «Il n’entend mener aucun combat politique, mais simplement faire état, par respect des victimes et souci de vérité, de tout ce qu’il a eu à connaître en tant que secrétaire général de l’Elysée», lorsque Jacques Chirac a ordonné l’arrêt de certaines commissions, a annoncé son avocat, Me Olivier Metzner. Dominique de Villepin a en effet des choses à raconter : c’est lui qui a demandé à Michel Mazens, un haut fonctionnaire chargé de négocier les contrats d’armement, de fermer le robinet des commissions en mai 1996.

Giscard évoque les rétrocommissions

Dominique de Villepin sera de nouveau entendu en début de semaine prochaine, par le juge antiterroriste Marc Trévidic cette fois-ci, chargé de l’enquête sur l’attentat de 2002. Il devrait lui rappeler, comme il l’a déjà dit dimanche, qu’ «à sa connaissance, il n’y a aucun lien» entre l’arrêt de certaines commissions et l’attentat qui a coûté la vie à quinze personnes dont onze salariés français de la Direction des Constructions navales (DCN).

Mardi soir, un autre acteur politique de premier plan est venu étayer la thèse de l’existence de rétrocommissions en marge du contrat Agosta. Interrogé sur Public Sénat, l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing a assuré qu’une «liste des rétrocommission» devait logiquement exister «puisqu’on la protège avec le secret défense. Si elle n’existait pas, on n’aurait pas besoin de la protéger». Valéry Giscard d’Estaing a cependant assuré qu’il ne savait pas où cette liste pouvait se trouver et n’a pas cité le nom d’Edouard Balladur ou de Nicolas Sarkozy.

«La question qu’il faut poser, c’est : l’argent revient pour qui et pour quelles raisons», a ajouté l’ancien dirigeant de l’UDF, qui présidait à l’époque la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée. Avant d’expliquer que «la commission, c’est pour vendre, la rétrocommission ce n’est pas pour vendre» et de qualifier ce système de financement occulte de «scandale».

Source: Le Figaro

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