L’ancien premier ministre Dominique de Villepin a fait un pas de plus en direction de sa candidature à la présidentielle en expliquant qu’il ne voyait pas aujourd’hui ce qui pourrait l’empêcher de se présenter en 2012.
« Je serai partie prenante à cette élection présidentielle. Je ne fais pas que taquiner le goujon. Je dis que je serai au coeur de la campagne présidentielle parce que les idées que je défends et l’engagement qui est le mien m’obligent aujourd’hui à peser sur ce débat », a expliqué le président du parti « République solidaire » sur Public Sénat.
« Je porterai l’alternative. Est-ce que le jeu politique fera que je serai candidat? Nous verrons bien », a-t-il ajouté. A la question: « Qu’est ce qui vous empêche d’être candidat? », Dominique de Villepin a répondu: « Aujourd’hui j’avoue que je ne vois pas ce qui peut m’en empêcher! ».
Interrogé sur l’hypothèque de sa comparution en appel dans le procès Clearstream, l’ancien premier ministre a balayé: « Je l’ai dit depuis le début. Cela n’a eu aucun impact et cela n’aura aucun impact sur la démarche qui est la mienne ».
Dominique de Villepin veut prolonger la négociation
L’ex-Premier ministre Dominique de Villepin a proposé aujourd’hui au gouvernement de donner « une semaine supplémentaire à la réforme » des retraites pour trouver « un compromis » et a mis en garde contre les risques de la Toussaint, anniversaire des émeutes des banlieues de 2005.
« Il y a le sentiment chez beaucoup de Français qu’il a manqué du temps, le temps de la négociation », a expliqué le président du parti République solidaire sur la chaîne Public Sénat. « Le compromis n’est pas un gros mot », a-t-il lancé en citant cas des personnes pénalisées par le passage de 65 à 67 ans de la retraite sans décote.
« C’est pour cela que je fais une proposition. Si le chef de l’Etat décide de recevoir les partenaires sociaux et de donner une semaine supplémentaire à la réforme, d’ouvrir ce temps de négociation, je crois qu’il y a moyen d’éviter le contournement des positions prises par les principaux syndicats », a-t-il fait valoir.
« Le risque aujourd’hui c’est un durcissement en dehors des syndicats, c’est le débordement, c’est la radicalisation… Si on veut éviter ces excès il faut montrer cette capacité d’écoute », a-t-il plaidé.
« Ne nous y trompons pas, j’ai le sentiment – et j’ai connu ça comme Premier ministre – qu’on peut jouer sur le calendrier, en jouant sur quelques jours de plus on arrive à la semaine de la Toussaint. Et la semaine de la Toussaint, c’est l’anniversaire des émeutes de banlieues, une période fortement symbolique », a averti l’ex-Premier ministre qui avait à l’époque décrété l’état d’urgence.
Source: AFP