Dominique de Villepin : Forum des Jeunes Solidaires
envoyé par clubvillepin
Photos Reuters et AFP
Lors du premier forum des Jeunes Solidaires, Dominique de Villepin a invité les jeunes à s’engager.
« Je souhaite que vous puissiez connaître jeune les responsabilités, que vous connaissiez jeune l’élection, n’attendez pas 55, 56 ans », a dit dans un sourire l’ancien Premier minstre.
Villepin s’offre un bain de jouvence
« Engagez-vous sans compter en politique ! » Tel est en substance l’appel que lance Dominique de Villepin aux jeunes réunis samedi matin dans une salle parisienne du XVe arrondissement. Ils sont quelque 200 – sur pourtant 400 inscrits – à être venus porter sur les fonts baptismaux les Jeunes Solidaires, branche cadette du mouvement politique lancé en juin par l’ex-Premier ministre.
À la tribune, au milieu d’une foule en liesse, Dominique de Villepin les exhorte à se frotter au suffrage universel. « Je souhaite que vous puissiez connaître jeunes l’élection ! N’attendez pas d’avoir 56 ou 57 ans pour cela », lance, dans un sourire, celui qui, à 56 ans, ne s’est jamais frotté à l’épreuve des urnes. Sourires et applaudissements dans l’assistance. « Notre mouvement doit proposer une alternative aux Français pour 2012 ! » poursuit le meilleur ennemi de Nicolas Sarkozy.
Bâtir les grandes lignes d’un projet politique en vue de la présidentielle, c’est justement l’objectif des Jeunes Solidaires pour les prochains mois. Codirigés par Isabelle Ignace, 23 ans, et Sidi Sakho, 26 ans, les jeunes villepinistes ambitionnent de s’implanter dans chaque lycée, chaque université et chaque grande école de l’Hexagone. Pour assurer la formation des 4.000 jeunes encartés, des groupes de travail se réuniront chaque mois afin de plancher sur des thèmes d’actualité – environnement, emploi, justice, etc. Ambiance studieuse.
« Faire preuve d’humilité »
Pour leur lancement, les Jeunes Solidaires se veulent d’ailleurs sérieux, très loin du faste et des dancefloors habituellement de mise lors des universités d’été des jeunes loups socialistes ou des Jeunes Populaires de l’UMP. C’est que les jeunes partisans de Villepin sont un brin plus âgés : jusqu’à 35 ans, contre 29 ans pour les MJS et 30 ans pour les Jeunes Pop. « Les Jeunes Solidaires ne sont pas un mouvement traditionnel ! Ce sont des citoyens à part entière. On ne veut pas leur tenir un discours branché ! » explique la porte-parole de RS, Marie-Anne Montchamp.
À la tribune, au discours « branché », l’ex-Premier ministre préfère se lancer dans une longue tirade de politique générale. Il dit avoir tiré « les leçons du contrat première embauche (CPE) », qui avait suscité une levée de boucliers en 2006 et sur lequel le gouvernement était revenu. Un message adressé aux cadets de son mouvement, mais aussi et surtout au gouvernement qui entend mener jusqu’au bout la réforme des retraites, sans céder à la pression de la rue.
« Pour des responsables politiques, le compromis, cela apparaît toujours un peu comme, pour un méchant petit garçon, de baisser son pantalon. Et pourtant, en politique, il faut être capable de faire preuve d’humilité pour faire avancer la France », juge Dominique de Villepin, déclenchant un tonnerre d’applaudissements. L’épisode du CPE, point noir du passage de Dominique de Villepin à Matignon, ne semble pas rebuter les Jeunes Solidaires, pour la plupart transfuges de l’UMP ou du MoDem. « Le CPE, c’était de la tactique politicienne. Sarkozy a démonté le CPE pour tuer Villepin », affirme l’un d’eux.
Malgré ses nouveaux fans, Dominique de Villepin ne s’éternise pas à leurs côtés. Un bain de foule devant une horde de caméras, un sandwich avalé sur le pouce, le voilà reparti.
Source: Le Point
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Dominique de Villepin appelle au compromis sur les retraites
A l’occasion du lancement du mouvement des jeunes villepinistes, l’ancien premier ministre a tiré les leçons de l’échec du CPE en 2006 et a invité le gouvernement à écouter « l’exigence de justice sociale ».
« Il faut être capable d’humilité pour faire avancer la France », a expliqué samedi Dominique de Villepin devant 200 personnes venus célébrer le lancement des Jeunes Solidaires. Une leçon que l’ancien premier ministre s’est lui-même appliquée, reconnaissant ses erreurs passées. Celle, d’abord, de n’avoir jamais été candidat à une élection. « Je souhaite que, contrairement à moi, vous puissiez connaître l’élection jeune. N’attendez pas 56 ans, 57 ans, a-t-il déclaré sous les rires de l’assemblée. Réalisez à travers la politique ce bonheur très fort de servir les autres. »
Celle, ensuite, de ne pas avoir assez suffisamment dialogué et écouté sur le dossier du contrat première embauche (CPE), en 2006, lorsqu’il était premier ministre. Isolé, il avait été alors contraint de retirer son projet après trois mois de mobilisations massives. « J’ai tiré les leçons de la crise du CPE, où le manque de concertation a conduit à un blocage. J’ai pensé qu’il était important de tenir, comme un capitaine courage ». Aujourd’hui, Dominique de Villepin appelle le gouvernement à ne pas reproduire son propre entêtement sur la réforme des retraites. « Pour les responsables politiques, le compromis apparaît toujours un peu comme, pour un méchant petit garçon, de baisser son pantalon », mais, martèle le président de République Solidaire, « le compromis, c’est la vie ».
Et d’inviter le gouvernement, « qui n’a pas entendu les experts, les citoyens, les femmes » à prendre en compte « l’exigence de justice sociale » en revenant sur le report de l’âge de la retraite à taux plein de 65 à 67 ans. « Si elle persiste, la majorité sera considérablement affaiblie, prévient Villepin, et la gauche, une fois au pouvoir, détricotera l’ensemble de la réforme ». Autre sujet de compromis possible, la sécurité : « L’intérêt de notre pays, c’est d’utiliser la main droite et la main gauche pour plus de sécurité des Français », explique l’ancien premier ministre.
Un rassemblement difficile
Dominique de Villepin a aussi profité de son discours devant les jeunes de République Solidaire pour préciser les contours de son appel au « rassemblement », destiné aux gaullistes et aux centristes. Pour lui, l’union doit se faire face à « une droite qui a la tentation de se durcir » et « une gauche qui doit prendre en compte la gauche de la gauche ». « Cela laisse un espace considérable aux centristes, aux gaullistes, aux radicaux », analyse Villepin.
Première étape du rassemblement, pour que « le centre ne soit plus considéré comme une force d’appoint » : la création d’un groupe indépendant à l’Assemblée. « On y travaille », assure l’ex-premier ministre
, qui précise qu’ »une dizaine de députés République Solidaire sont prêts à participer ». Mais le quota des quinze parlementaires nécessaires à la création d’un groupe est encore loin d’être atteint. A l’origine du blocage : les trois députés MoDem susceptibles de rejoindre le rassemblement demandent à Dominique de Villepin de renoncer à son adhésion à l’UMP. Ce qui ne semble pas être à l’ordre du jour : « C’est un face-à-face contreproductif, explique Marie-Anne Montchamp, députée et porte-parole de République Solidaire. Nous n’allons pas nous enfermer dans une option qui annihilerait la liberté que nous recherchons ». Dominique de Villepin, lui, préfère temporiser : « Évitons les querelles, laissons ça aux autres… « .
Source: Le Figaro
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Face aux Jeunes solidaires, Villepin fait l’éloge du compromis
Dominique de Villepin a lancé samedi un appel au rassemblement et au compromis en politique, qu’il juge nécessaires dans l’actuel débat sur la réforme des retraites auquel il prédit sinon une durée de vie extrêmement courte.
Deux jours après la journée d’action contre la réforme actuellement en débat au Parlement, l’ancien Premier ministre réunissait à Paris les « Jeunes Solidaires » émanant de la création en juin de son mouvement politique, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012.
« L’exigence de compromis est au coeur de la vie politique », a-t-il déclaré dans un discours d’une heure prononcé devant plusieurs centaines de jeunes.
« C’est vrai que pour des responsables politiques, le compromis ça apparaît toujours un peu comme pour un méchant petit garçon de baisser son pantalon. Mais en politique, il faut être capable de faire aussi humilité pour faire avancer la France », a-t-il souligné.
Le compromis est selon lui indispensable pour faire passer l’actuelle réforme prévoyant le passage de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, qui a fait descendre jeudi entre un et trois millions de personnes dans la rue.
« Ce projet, s’il n’est pas plus juste, il aura une durée de vie extrêmement courte et se retournera contre ses auteurs qui penseront avoir (…) franchi une haie et qui se rendront compte qu’en fait, ils ont bousculé les Français et n’ont pas su trouver les voies d’un compromis qui aurait pu grandir la politique », a-t-il dit à la presse après son discours.
« On n’a pas entendu la rue, on n’a pas entendu les experts, les citoyens, les femmes, on n’a pas entendu parce qu’on n’a pas voulu entendre », a-t-il souligné.
Estimant avoir tiré les leçons de la levée de boucliers contre le Contrat première embauche en 2006, point noir de son passage à Matignon, il a mis en garde le gouvernement contre tout entêtement.
Un message adressé au Premier ministre François Fillon, qui n’entend pas renoncer quelle que soit la contestation.
« Je l’ai vécu, quand on est aux affaires, on peut avoir le sentiment qu’il y a quelque honneur à tenir bon quoi qu’il arrive et à s’ériger en une sorte de capitaine courage. Eh bien on le paie parfois très cher », a dit Dominique de Villepin.
« Je pense aujourd’hui que le compromis grandit la politique et grandit ceux qui savent être capables de le faire. »
Une méthode aussi valable selon lui en matière de politique sécuritaire « dès lors que l’intéret de notre pays, c’est d’utiliser la main droite et la main gauche pour plus de sécurité des Français ».
L’ex-Premier ministre a cité à plusieurs reprises l’ancien président Jacques Chirac « qui avait l’habitude de dire qu’il y a plus d’idées dans deux têtes que dans une ».
Pour les deux années qui viennent, Dominique de Villepin lancé un appel au rassemblement et à la réflexion, insistant sur un rapprochement entre l’élite et le peuple, et la politique sociale.
Il s’est réjoui que la réunion de ses jeunes partisans « ne soit pas celle des petites phrases, pas celle des rivalités, pas celle des ambitions personnelles mais bien de la politique avec un grand « P » qui doit nous permettre d’ici à 2012 de nous rassembler jour après jour pour proposer une alternative aux Français ».
« Il y a eu malheureusement beaucoup de promesses et beaucoup de déceptions », a-t-il ajouté à l’adresse du président Nicolas Sarkozy, qu’il n’a jamais cité dans son discours.
Bien placé dans les sondages, Dominique de Villepin s’est posé en voix médiane entre « une droite qui a la tentation de se durcir, de se droitiser et une gauche qui doit prendre en compte la gauche de la gauche (…), ce qui laisse un espace tout à fait considérable ».
Alors que son mouvement, République solidaire, revendique 20.000 adhérents et sympathisants, il a invité les jeunes à s’engager.
« Je souhaite que vous puissiez connaître jeune les responsabilités, que vous connaissiez jeune l’élection, n’attendez pas 55, 56 ans », a dit dans un sourire l’ancien Premier minstre, qui n’a lui-même jamais été élu.
Source: Reuters
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Villepin plaide pour le « compromis » sur les retraites
Dominique de Villepin a plaidé samedi pour une politique de « compromis », notamment sur le dossier des retraites, dans un discours en forme de nouveau réquisitoire contre le chef de l’Etat, au cours duquel il a répété son appel au rassemblement des gaullistes et des centristes.
« Pour des responsables politiques, le compromis cela apparaît toujours un peu comme, pour un méchant petit garçon, de baisser son pantalon. Et pourtant en politique il faut être capable de faire aussi humilité pour faire avancer la France », a déclaré l’ex-Premier ministre devant quelque 200 jeunes de son mouvement République solidaire (RS), lancé cet été.
« Je crois que ce projet, s’il n’est pas juste, aura une durée extrêmement courte », a-t-il poursuivi au sujet de la réforme des retraites, dont il conteste certains aspects.
« On peut avoir le sentiment, quand on est aux affaires, d’avoir quelque honneur à tenir bon, quoi qu’il arrive », a-t-il ajouté en faisant référence à sa propre expérience lors du CPE. « On le paie très cher alors même que le compromis grandit la politique ».
Dans un discours d’une heure, l’ex-Premier ministre a aussi précisé les contours de son appel au « rassemblement », qui s’adresse aux gaullistes et aux centristes.
Ce rassemblement doit se faire face à « une droite qui a la tentation de se durcir » et « une gauche qui doit prendre en compte la gauche de la gauche »: « cela laisse un espace considérable aux centristes, aux gaullistes, aux radicaux », a-t-il dit.
Aux journalistes, il a confirmé que « dix députés République solidaire » étaient prêts à constituer un groupe parlementaire indépendant de l’UMP à l’Assemblée.
« Il faut travailler en direction des différents groupes centristes » pour arriver au seuil de quinze députés nécessaires à la constitution d’un groupe, a-t-il dit.
Sans dévoiler ses intentions électorales, il a invité les jeunes de son mouvement à se présenter aux élections : « N’attendez pas 56 ans, 57 ans », a-t-il déclaré sous les rires. L’ex-Premier ministre, qui pourrait se présenter à l’élection présidentielle de 2012, n’a jamais été candidat à une élection.
Source: Agence France Presse
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Brigitte Girardin: « On se mobilise clairement pour 2012″
Ancienne ministre de l’Outre-mer et désormais Secrétaire générale de République solidaire (RS), elle fait le point sur le parti de Dominique de Villepin, alors que les « Jeunes solidaires » tiennent leur premier forum samedi…
20 Minutes: République solidaire est créé depuis trois mois, pouvez-vous déjà tirer un premier bilan?
Brigitte Girardin: On continue sur notre lancée, celle du Club Villepin
créé à l’été 2009. Pendant un an, on a vu à quel point on répondait aux attentes des Français. Et depuis le 19 juin, date de fondation de RS, le même engouement se manifeste tous les jours. Au Club Villepin, nous avions 15.000 adhérents et sympathisants et depuis le 19 juin, nous en avons 5.000 de plus.
Vous êtes très présent sur Internet, pourquoi?
Notre particularité, c’est d’avoir été les premiers à ouvrir un réseau social politique (villepincom.net). Il y a environ 10.000 personnes qui militent, échangent et débattent. C’est un outil très précieux quand vous commencez à partir de rien, que vous n’avez pas de structure territoriale. Il nous a vraiment facilité les choses pour être performant sur le maillage territorial et pour mobiliser. Et Internet a amené une nouvelle forme de militantisme: des gens qui ne vont pas payer une cotisation de 20 euros mais qui vont donner beaucoup de leur temps.
Votre réseau de jeunes, les « Jeunes solidaires », se lance samedi, quelle sera sa place?
Nous aurons deux responsables des « Jeunes solidaires », qui vont travailler à un maillage départemental, et au-delà, il y aura un référent dans chaque université, chaque école. Dominique de Villepin est très apprécié par les jeunes, on le voit lors des déplacements. Nous aurons au final une structure très complète avec, par département, un représentant de fédération, un animateur du réseau social, un du mouvement jeune et un citoyen solidaire qui s’occupera du travail de terrain. On n’est pas dans le temps de la campagne mais on se mobilise clairement pour 2012.
Le slogan de RS, c’est « le Parti de Dominique de Villepin »: c’est un parti voué à l’ambition d’un seul homme?
Ce n’est pas l’ambition de Dominique de Villepin que nous portons, c’est l’ambition qu’il a pour la France. Ce n’est pas une stratégie personnelle. Ce qui nous intéresse, c’est de servir les Français, leur proposer une vision. Tous les problèmes de personnes ou d’ambitions personnelles, ce n’est pas notre marque de fabrique.
Quel est le positionnement de République solidaire? Antisarkozyste?
On n’est pas du tout dans la critique systématique. Nous sommes dans une démarche de propositions constructives, une démarche d’alternative. Quand il y a des choses positives on le dit, quand on formule des critiques, nous proposons autre chose. RS se situe au dessus des partis: nous accueillons des personnes qui ont la carte du MoDem, de l’UMP, de partis centristes, des radicaux. La double appartenance ne nous pose aucun problème. Nous voulons rassembler autour des valeurs de Dominique de Villepin: équilibre des institutions, exigence de justice sociale, la vision de la France.
Vous vous considérez pleinement dans la majorité?
On est au-delà de la majorité. Notre famille d’origine, c’est l’UMP. Nous avons participé à sa création. Aujourd’hui on est mal à l’aise et on le dit. Il y a eu beaucoup de commentaires sur la mise à jour de sa cotisation par Dominique de Villepin. Mais par là, il a voulu envoyer un double message, le premier pour les électeurs de l’UMP: « comme nous, vous êtes mal à l’aise à l’UMP, on ne vous abandonne pas » et le deuxième pour les dirigeants de l’UMP: « On n’acceptera pas de vous laisser poursuivre dans cette voie là qui vous amène à défendre des thèses proches du Front national ». On le dit depuis le début: on est prêt à discuter avec tout le monde, on veut rassembler. On ne débauche pas les uns et les autres: ils viennent vers nous.
Source: 20 Minutes (propos recueillis par Maud Pierron)
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Les jeunes villepinistes lancent leur mouvement
Une « déçue du sarkozysme » à la tête des jeunes villepinistes. A sa manière, Isabelle Ignace illustre la stratégie de l’ancien premier ministre. En 2006, c’est elle qui préside la branche étudiante des Amis de Nicolas Sarkozy.
« A l’époque, j’y croyais à fond. Et puis très vite, après l’élection, il y a eu ce côté bling-bling, ces réformes – comme celle des universités – qui n’allaient pas assez loin, ou d’autres – comme celle des retraites – qui n’étaient pas inscrites dans le programme… Je n’avais pas voté pour ça », explique-t-elle avec amertume. « Il y a vraiment eu un décalage entre le candidat Nicolas Sarkozy et le président Nicolas Sarkozy… »
Début 2008, elle préfère rendre sa carte de l’UMP. Deux ans et demi plus tard, la voilà intronisée par Dominique de Villepin à la présidence des Jeunes Solidaires.
Née de parents chiraquiens – mais jamais encartés, précise-t-elle -, Isabelle Ignace se dit « profondément gaulliste ». « Aujourd’hui, entre Nicolas Sarkozy et nous, certaines choses ne collent plus, en particulier sur notre façon de voir la société et la politique. » Mais « notre but n’est pas de casser Sarkozy pour casser Sarkozy, poursuit-elle. C’est de proposer une alternative, sans renier nos origines politiques. Nous sommes dans une démarche de construction, pas de destruction. »
Villepin ? « Une certaine idée de la France »
Fervente admiratrice de Dominique de Villepin depuis l’épisode CPE, début 2006, Isabelle Ignace ne tarit pas de louanges sur l’ancien premier ministre. « Plus encore que l’homme, c’est l’idéologie que je retrouve derrière lui qui m’a séduite. C’est une certaine idée de la France, et des valeurs républicaines », glisse-t-elle.
Diplômée d’un master d’histoire politique et titulaire d’une année de gestion publique à l’ENA, la jeune femme espère « réconcilier les jeunes avec la politique ». « Aujourd’hui, il y a un vrai décalage entre leurs priorités et ce qui se passe au sommet de l’Etat. Quand on parle avec eux, beaucoup nous disent que les hommes politiques se moquent d’eux. On veut leur prouver que la politique, ce n’est pas ça. Que c’est écouter, débattre et échanger des propositions. »
Mais Isabelle Ignace dévoile également d’autres ambitions : « Retrouver les valeurs institutionnelles qui se perdent actuellement à la tête de la France » et militer pour « davantage de justice sociale ». « Aujourd’hui, le bouclier fiscal nous pose par exemple un vrai problème », illustre-t-elle. « Et puis la justice sociale, c’est aussi permettre à des jeunes, quelles que soient leurs origines, d’avoir accès un logement salubre, à des études… Sans les étranger plus qu’ils ne le sont déjà. »
« Les Français ont d’autres soucis que 2012″
A bientôt 24 ans, la jeune Amiénoise refuse de se projeter en 2012. « C’est encore loin. Les Français ont actuellement d’autres soucis. La seule certitude, c’est que République solidaire aura quelque chose à apporter en 2012. Reste à voir sous quelle forme. »
Quant à sa situation personnelle, Isabelle Ignace jure « aspirer à d’autres choses qu’être élue ». Où se voit-elle dans une dizaine d’années ? « Je ne sais pas… Peut-être journaliste ? », hésite-t-elle. D’ici là, la jeune femme veut poursuivre ses études tout en travaillant auprès d’un élu. Cette année, elle entame un nouveau master, d’histoire militaire cette fois.
Source: Le Figaro (Bastien Hugues)