Villepin se fiche pas mal d’être traité de mégalomane, pourvu qu’on ne l’injurie pas en le tenant pour un mégalomane comme les autres. Ce serait trop simple, si le feu follet sacré qui le consume était réductible à celui de ces hommes et femmes politiques désireux de devenir président(e) de la République.
Le sentiment de sa différence, absolue, est l’aiguillon premier de Villepin.
Il sera quelqu’un, un point c’est tout, un point c’est lui. Comment un être de sa trempe – littéralement extra-ordinaire – pourrait-il ne pas avoir un destin à sa mesure ?
Du haut de son 1,92 mètre, Dominique de Villepin ne se pose la question que pour y apporter la seule réponse qui vaille: cela ne se peut. Le destin l’a choisi. Les circonstances comme les éléments ne pourront que servir sa propre cause.
Dominique de Villepin a mis en garde vendredi sur RTL Nicolas Sarkozy quant à l’usage des « mots » en matière de sécurité critiquant l’emploi de celui de « guerre » par le chef de l’Etat, estimant également qu’il ne fallait pas se borner à une « idéologie » en la matière.
« Il faut faire attention aux mots. La guerre contre la criminalité, la guerre contre le terrorisme, c’est la terminologie des néo-conservateurs américains et de Georges Bush avec le peu de succès que l’on sait », a déclaré l’ancien Premier ministre sans pousser plus loin la comparaison.
« Un état de droit ne fait pas la guerre, pas plus au terrorisme qu’aux criminels », a ajouté le président du nouveau parti République solidaire (RS).
Dominique de Villepin sur RTL le 30 juillet 2010
Dominique de Villepin a appelé vendredi Nicolas Sarkozy à agir face au climat de défiance et de division qui frappe la France. « Nous sommes frappés en France par un cycle tragique de défiance et de division, provoqué sans doute essentiellement par les difficultés du temps et par des réponses qui ne sont pas toujours appropriées », a-t-il exposé sur RTL.
L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a demandé que les principes républicains et les institutions soit respectés, en particulier l’indépendance de la justice, une allusion au dossier Woerth-Bettencourt. « En matière de principes républicains, on le voit à travers des affaires récentes, il y a une défiance très profonde », a ainsi analysé Dominique de Villepin. « On a le sentiment qu’il y a un système hors norme pour les riches et puis il y a la loi pour les autres », a-t-il poursuivi.
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Les cadres de République solidaire pensent être en mesure de créer à l’Assemblée un groupe indépendant de l’UMP. François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan se disent prêts à leur apporter leur aide.
Chaque weekend du mois d’août, retrouvez notre série « Le précurseur »: un florilège d’écrits de Dominique de Villepin choisis par Miss Nicopéia.
Premier épisode ce dimanche 1er août, sur le thème du terrorisme.
Après le 11 septembre 2001, les autorités américaines ont très rapidement exprimé leur conviction qu’il existait un lien solide entre l’Irak et le terrorisme, contrairement aux autorités françaises. Le 14 février 2003, en plein cœur de la crise irakienne, le chef des inspecteurs des Nations Unies, Hans Blix, présente au Conseil de sécurité un rapport démontrant qu’aucune preuve d’activité nucléaire et de possessions d’armes interdites n’a été observée en Irak. Alors que les Etats-Unis continuent de soupçonner Bagdad de tricher et envisagent un recours à la force, Dominique de Villepin prononce un plaidoyer pour désarmer l’Irak sans conflit et marque la détermination de la France à demander la poursuite renforcée des inspections.
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