Vous pouvez revoir l’intégralité de l’interview de Dominique de Villepin en cliquant ici, à la date du 25 août.
« La droite ne se reconnaît pas, et je parle au nom de beaucoup de ceux qui votent en faveur de l’UMP ou en faveur de la droite, la droite ne se reconnaît pas dans cette politique.
Est-ce que vous pensez que les gaullistes s’y retrouvent? Est-ce que vous pensez que les démocrates-chrétiens, les catholiques sociaux se retrouvent dans cette politique? Non.
Donc je mène le combat à l’intérieur de ma famille d’origine, et je mène le combat au sein de République Solidaire, pour affirmer l’identité et les valeurs qui sont les miennes. »
L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a salué mercredi « l’esprit de mesure » dont a fait preuve selon lui François Fillon, son successeur à Matignon, en intervenant mardi sur le thème de l’immigration clandestine et des Roms.
« Vous me permettrez de me féliciter de l’esprit de mesure qui a été celui du Premier ministre hier », a-t-il déclaré sur France 3.
M. Fillon avait appelé mardi à agir « avec fermeté, continuité et justice, sans laxisme ni excès » dans le dossier des Roms et à ne pas « instrumentaliser » la lutte contre l?immigration irrégulière.
Evoquant la rencontre mercredi entre des ministres roumains et français autour du dossier des Roms, M. de Villepin a estimé que « nous aurions dû commencer par cela, se concerter avec la Roumanie et avec les Européens pour trouver les solutions qui ne peuvent être trouvées qu’à l’échelle de l’Europe ».
Prônant la « fidélité à nos valeurs républicaines », le président de République solidaire (RS) a rappelé les critiques exprimées par le pape Benoît XVI et par « un certain nombre de voix au comité compétent de l’ONU et la presse internationale pour dénoncer ce visage de la France qui n’est pas celui que nous avons toujours connu ».
Lui-même avait parlé d’une « tache de honte » sur le drapeau français.
Comment a-t-il pu renouveler malgré tout son adhésion à l’UMP cet été ? « C’est totalement cohérent quand on est issu d’une famille politique, la famille gaulliste que l’on situe plus traditionnellement à droite », a-t-il assuré.
M. de Villepin entend ainsi mener son « combat à l’intérieur de (sa) famille politique d’origine et au sein de République solidaire », le parti qu’il a créé en juin.
Pour autant, « la droite ne se reconnaît pas » selon lui dans la politique sécuritaire du gouvernement. Pour M. de Villepin, il s’agit désormais de « tourner cette page, de se concentrer sur l’essentiel, une politique de sécurité qui marche, les problèmes de l’emploi ou les déficits ».
Source: Agence France Presse