Dominique de Villepin a évoqué mercredi au micro d’Europe 1 « une immense inquiétude dans notre pays ».
« Malheureusement le président de la République s’est davantage fait l’avocat du pouvoir, l’avocat d’un certain nombre de catégories qui le soutiennent. Ce que les Français attendent, c’est une vision de l’avenir de la France et une défense de l’intérêt général », a expliqué l’ancien Premier ministre.
« Les promesses de 2007 n’ont plus de raison aujourd’hui d’être tenues dans un contexte de crise aussi grave que celui que nous connaissons », a-t-il ajouté, avant de se « féliciter de la détermination » de Nicolas Sarkozy à poursuivre la réforme des retraites « mais encore faut-il que cette réforme soit juste », a-t-il tempéré.
Invité mercredi sur Europe 1, Dominique de Villepin a salué l’initiative du ministre du Travail Eric Woerth de « renoncer à son poste de trésorier de l’UMP ». Quant à l’intervention télévisée de Nicolas Sarkozy lundi soir sur France 2 au sujet de l’affaire Bettencourt, l’ancien Premier ministre s’est montré sceptique: « Fallait-il que le président s’expose à ce point là dans cette affaire? Je n’en suis pas sûr ».
Selon lui, « le premier devoir d’un président de la République c’est de protéger sa fonction (…) C’est un arbitre. Il n’a pas à blanchir un tel ou un tel », a-t-il estimé.
« Faisons la part des choses et évitons de décerner comme cela des bons et des mauvais points », a poursuivi Dominique de Villepin.
« Le rôle du président de la république, c’est de garantir que la vérité sera faite dans cette affaire, comme dans toutes les autres », a conclu le président de République Solidaire.
Source: Europe 1