Dominique de Villepin était l’invité de Raphaëlle Duchemin, vendredi matin sur France Info.
Le président de République Solidaire veut rétablir la parle du politique, qui a actuellement moins de crédit « qu’un pot de fleur dans un boudoir d’une milliardaire ». L’ancien Premier ministre a annoncé trois conditions pour sortir de ce climat de suspicion.
Dominique de Villepin refuse d’accabler tel ou tel responsable politique. Son souci c’est de sortir de cette situation de suspicion dommageable pour notre démocratie. Il évoque trois conditions, « nous avons besoin de l’indépendance de la justice, (…) d’une totale liberté de la presse (…) et d’un Etat impartial ». Pour l’ancien Premier ministre, la fonction de trésorier d’un parti ne peut pas être remplie par un ministre. Dominique de Villepin juge également dommageable que le président de la République « reste de facto le président de l’UMP ».
Concernant l’affaire Woerth/Bettencourt, Dominique de Villepin est affirmatif. « Si l’on veut la vérité respectons l’indépendance de la justice, respectons la liberté de la presse, la presse a une responsabilité dans l’information et faisons en sorte que le pouvoir politique puisse rester à sa place. Le drame de la France, c’est qu’on accorde plus de crédit malheureusement à un pot de fleur dans un boudoir d’une milliardaire qu’à la parole des politiques « .
Dominique de Villepin dénonce un malaise au sein de la majorité. Il ne confirme pour l’instant pas la formation par ses partisans d’un groupe parlementaire. L’ancien Premier ministre se dit « solidaire des Français » et veut les « entendre ». Pas question, pour le moment d’évoquer son avenir et une éventuelle candidature à l’élection présidentielle.
Source: France Info