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Selon François Goulard, Dominique de Villepin lancera jeudi un nouveau parti politique

L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin lancera jeudi un nouveau parti politique en vue de la présidentielle de 2012, a confirmé lundi le député du Morbihan François Goulard. Cette nouvelle formation serait officiellement créée « au mois de juin », période où « nous aurons le rassemblement fondateur de ce nouveau parti politique », a précisé François Goulard. Ce parti politique, au service des Français, s’inscrira en dehors des clivages politiques, a indiqué lundi l’entourage de l’ex Premier ministre.

La journée de lundi a également été marquée par le remaniement ministériel annoncé en fin de soirée: François Baroin, député-maire UMP de Troyes, a été nommé ministre du Budget, en remplacement d’Eric Woerth, qui devient ministre du Travail à la place de Xavier Darcos, qui sort du gouvernement, tandis que Georges Tron, a été nommé secrétaire d’Etat à la Fonction publique.

Lundi matin: l’interview François Goulard sur France Inter

« Nous avons besoin d’un autre projet et Dominique de Villepin, jeudi et dans les semaines qui vont venir, va s’attacher à présenter aux Français un autre projet, une alternative pour 2012″, a affirmé François Goulard sur France Inter. Il a précisé que « la formation que Dominique de Villepin s’apprête à lancer n’a pas pour l’instant de nom » et qu’il faudra attendre pour cela le mois de juin et « le rassemblement fondateur de ce nouveau parti politique ».

Quant à savoir si M. de Villepin sera candidat à la présidentielle, « ça me paraît à peu près évident aujourd’hui », a estimé le député. « Tout simplement parce qu’on a bien vu que la stratégie politique de Nicolas Sarkozy aboutissait à un double échec », a-t-il expliqué. « D’abord le regroupement au premier tour n’est pas un vrai regroupement et ne permet pas de gagner ».

« Et puis deuxièmement, ce qui a fait sa victoire en 2007, c’est-à-dire avoir attiré à lui l’électorat du Front national, aujourd’hui c’est un autre échec. Cet électorat est reparti vers le Front national », a-t-il poursuivi.

« Aujourd’hui, on voit que le président de la République et la majorité de répondent pas à l’aspiration d’une bonne partie de notre électorat (…) donc nous avons besoin d’un autre projet », a abondé François Goulard, confirmant que « ce sera au mois de juin que nous aurons le lancement fondateur de ce nouveau parti politique ».

« En termes strictement électoraux, nous voyons bien que nous avons d’ores et déjà perdu 2012. Il faut à tout prix avoir autre chose », a-t-il soutenu, en ajoutant que c’est la « méthode » et le « style » de Nicolas Sarkozy qui ont été « rejetés » par une partie de l’électorat de l’UMP.

Pour ce proche de M. de Villepin, « le président n’a pas compris » le message envoyé par les Français lors des élections régionales. « Ce matin, il reçoit les ministres ou les futurs ministres à l’Elysée, ça veut dire qu’il va toujours être en première ligne, il va toujours vouloir régenter l’ensemble des affaires, contrôler l’UMP, contrôler le moindre acte gouvernemental. Et c’est ce système-là qui ne fonctionne pas. C’est la concentration du pouvoir entre les mains d’un seul homme. »

François Goulard se voit renforcé dans son analyse par de récents sondages faisant de « DDV » – sorti vainqueur de son bras de fer judiciaire avec Nicolas Sarkozy dans le cadre du procès Clearstream – l’un des leaders actuels de le droite française. Dernier exemple en date, le baromètre CSA publié lundi dans Le Parisien fait de l’ancien chef de gouvernement, le candidat n°1 de la majorité pour 2012. Avec 16% de partisans, il devance d’une courte tête Nicolas Sarkozy (14%) et François Fillon (13%).

Lundi après-midi: l’interview de Jean-Pierre Grand au quotidien 20 Minutes

20 Minutes: Etes-vous satisfait du remaniement qui se profile ? On annonce notamment la nomination de Georges Tron…

Jean-Pierre Grand: Georges est un ami. C’est une bonne nouvelle. Ca a l’air de se caler pour lui et c’est très bien. Mais le remaniement, ce n’est pas la chose la plus importante pour nous (le club Villepin, ndlr). Le plus important, c’est la politique qui va être menée. Et là, il n’y a pas l’air d’avoir d’inflexion. On est comme avant les régionales…

C’est-à-dire…

C’est-à-dire que le gouvernement a nommé des socialistes au moment où il y avait besoin de socialistes. Et là, on élargit à droite au moment où on a besoin d’élargir à droite. Mais ce genre de chose est très secondaire. C’est important pour l’Elysée, c’est important pour la presse. Mais le peuple? Il s’en fout. Il s’en fout de savoir si Georges Tron va entrer, ou si quelqu’un d’autre va entrer. Les gens s’en foutent comme de leurs chaussettes. Ce qui les intéresse c’est la politique avant tout.

La nomination d’un proche de Dominique de Villepin pourrait-elle retarder la création de son parti, prévue pour jeudi?

Dominique dira jeudi ce qu’il a à dire. Il annoncera un calendrier et puis voilà. Je vous répète que l’essentiel, c’est de connaître la politique que l’on veut mener.

Sera-t-il possible pour voir d’avoir les coudées franches si votre parti est affilié à l’UMP?

Faire bouger les choses à l’intérieur de l’UMP, ce n’est pas possible!

Votre parti sera donc autonome?

Dominique en parlera jeudi. Nous, on pense d’abord aux électeurs et à leurs préoccupations. Regardez quelqu’un comme François Baroin. On l’annonce au ministère du Budget. C’est très bien, je suis ravi. Cela fait plusieurs mois qu’il se bat contre le bouclier fiscal. Au ministère il pourra le retirer. Mais il se rendra vite compte que c’est l’Elysée qui dirige tout…

Lundi soir: l’entrée au gouvernement de Georges Tron

Le député UMP Georges Tron prend le portefeuille de la Fonction publique. Fidèle de Dominique de Villepin, Georges Tron avait ardemment défendu l’ancien Premier ministre pendant l’affaire Clearstream et avait qualifié sa relaxe de « grande victoire ». Il n’y avait plus de secrétaire d’Etat à la Fonction publique depuis le départ d’André Santini en juin 2009.

« J’ai été approché très concrètement et très amicalement par le président de la République », avait dit Georges Tron peu avant l’officialisation. Il a salué dans la proposition de Nicolas Sarkozy un souci, qu’il a qualifié de « sain », de rassemblement de la majorité au lendemain de la lourde défaite de la droite au second tour des régionales.

Son portrait

Nicolas Sarkozy était déjà parvenu l’année dernière à faire rentrer au gouvernement l’ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin, Bruno Le Maire. Neuf mois plus tard, le chef de l’Etat s’adjuge les services d’un autre villepiniste : Georges Tron, qui se décrivait jusque là comme  » solidaire  » mais  » pas aligné « . Plus modéré que Jean-Pierre Grand et François Goulard, le député UMP de l’Essonne (depuis 1993) décroche à 52 ans son premier portefeuille : le secrétariat d’Etat à la Fonction Publique. Un dossier qu’il connaît bien. L’élu, également avocat au Barreau de Paris depuis 2009, est rapporteur du budget de la fonction publique à la commission des Finances de l’Assemblée (il en copréside aussi mission d’évaluation et de contrôle).

Avant d’appartenir à la garde rapprochée de Dominique de Villepin, Georges Tron fut un proche d’Edouard Balladur. Après avoir été l’ami de classe de son fils Pierre, il est entré à son cabinet : au ministère de l’Economie en 1986 puis, deux ans plus tard, à Matignon. Lors de la présidentielle de 1995, il est  » balladurien « , comme Nicolas Sarkozy. Contre Jacques Chirac et celui qui deviendra, après la victoire, le secrétaire général de l’Elysée, un certain Dominique de Villepin.

Lundi soir: l’entrée au gouvernement de François Baroin

 » Un mois à l’Intérieur, cinq ans à l’extérieur « , avait lâché Nicolas Sarkozy en mars 2007, furieux de laisser le ministère de l’Intérieur à un homme qui n’avait pas soutenu plus tôt sa candidature à la présidentielle. François Baroin n’a finalement attendu que trois ans avant de revenir au gouvernement.

L’entrée du député-maire UMP de Troyes est la vraie surprise du remaniement de ce lundi. Ces derniers mois, cet ancien journaliste, jadis repéré par Jean-Pierre Elkabach, n’a pas caché ses critiques envers le chef de l’Etat, s’en prenant durement à l’ouverture, à la suppression de la taxe professionnelle et au débat sur l’identité nationale.

S’il a accepté de devenir ministre de Nicolas Sarkozy, François Baroin n’en reste pas moins profondément chiraquien. Son père, Michel Baroin,
ancien Grand Maître du Grand Orient de France et PDG de la GMF et de la FNAC, était un ami du président du RPR. A sa mort, en 1987, dans un accident d’avion, Jacques Chirac prend le fils sous son aile, le pousse à entrer en politique et favorise son ascension. A vingt-huit ans, en 1993, il devient député de l’Aube. A pas même trente ans, il est nommé porte-parole du gouvernement, puis de Jacques Chirac pendant la campagne de 1995. En 2005, le chef de l’Etat en fait un ministre à part entière, à l’Outre-Mer puis, les dernières semaines du quinquennat, à l’Intérieur. « Je pense avoir fait mes preuves », dit François Baroin.

Récemment, ce gaulliste passionné de football avait appelé la majorité à « se concentrer » sur les retraites, l’emploi et le logement. A quarante-quatre ans, lui s’attelle à une tout autre tâche. Pas la plus simple : le Budget et la Réforme de l’Etat.

Mardi matin: l’interview de Jacques Le Guen au blog Reversus

Fini l’ouverture à gauche, c’est auprès des franges chiraquo-villepinistes de l’UMP que N.Sarkozy a puisé pour réaliser son remaniement ministériel. Pour apaiser la majorité, G.Tron fait ainsi son entrée au gouvernement. Le député villepiniste Jacques Le Guen, a accepté de revenir sur la nomination de l’un des leurs.

1) Un villepiniste, Georges Tron, vient d’être nommé secrétaire d’Etat à la fonction publique. Comment vivez-vous cette décision ?

Cette décision était dans l’air du temps, Georges Tron a toujours voulu être ministre, tant et si bien qu’il a fini par le devenir. Je trouve sa décision un peu regrettable. Lorsqu’on est nommé à un poste tel que celui de Ministre de l’Intérieur, on a la possibilité de garder une certaine indépendance, mais là ce sera beaucoup plus difficile pour lui de conserver sa liberté de parole. Mais je ne me livrerai pas à d’autres commentaires.

2) Peut-on être villepiniste et Ministre de Nicolas Sarkozy ?

Avoir un pied dedans et un pied dehors constitue toujours un exercice périlleux, mais n’oublions pas trop vite que nous sommes de la même famille politique.

3) F.Baroin a également été nommé Ministre du Budget, qu’est-ce-que cela vous inspire ?

Ca ne m’étonne guère. Il a toujours été très critique envers l’Elysée, je pense qu’il va vite se rendre compte que toutes les décisions sont prises d’en haut. Le métier de Ministre ne ressemble plus du tout à ce qu’il a pu être par le passé.

4) Jeudi, Dominique de Villepin tiendra une conférence de presse, quel en sera l’objet ? On annonce le lancement d’un parti.

Cette conférence a d’abord pour objectif de revenir sur la situation de notre nation, sur ses lignes de fractures qui ne cessent de se creuser. On observe une véritable scission entre le peuple et ses élites, matérialisée par des records d’abstentions. Il y a une véritable désespérance à laquelle nous devons répondre.

Notre mission est d’abord de recréer un pacte de confiance entre les Français et les élus. Dominique de Villepin devrait à cette occasion faire sa lecture des résultats des régionales. Cette conférence devrait se conclure sur l’annonce de la création d’un nouveau parti, le 19 juin.

5) Dominique de Villepin avait précédemment évoqué qu’il souhaitait lancer « un pôle gaulliste, social et républicain ». Quelle forme prendra t-il ? S’oriente-t-on vers un mouvement de rassemblement ou vers un véritable parti politique ?

Non, ce ne sera pas une coopérative de partis comme Daniel Cohn-Bendit a pu le formuler chez Europe Ecologie. Nous souhaitons lancer un parti politique qui représentera un nouveau courant de pensée à droite et nous permettra de garder une certaine indépendance vis-à-vis de l’UMP.

Nous souhaitons répondre aux aspirations des Français, défendre les valeurs républicaines qui nous semblent aujourd’hui en danger. L’efficacité doit être au cœur de l’action publique. En ce sens, la bataille pour l’emploi reste le cœur de nos priorités, comme entre 2005 et 2007 où nous avons créé 600 000 postes. Nous avions alors également réussi à réduire le déficit public de 20 milliards d’euros en deux ans.

Ce parti doit être porteur d’espoir, c’est pourquoi nous plaçons la justice sociale en tête de nos priorités, pour que les efforts soient plus équitablement répartis. Nous souhaitons être une alternative crédible à la politique qui est menée actuellement…

6) Ces élections régionales marquent un très sévère recul du Modem. Le déclin du parti centriste libère t-il une place au centre droit pour ce futur parti villepiniste ?

C’est mon sentiment. Nous voulons être un rassemblement allant de Debout la République au Mouvement des Citoyens. Maintenant, n’enterrons pas trop vite F.Bayrou non plus. L’histoire nous a appris qu’en politique, rien n’est jamais fini. De plus, le Modem est formaté pour les élections présidentielles plus que pour des élections locales.

7) Face à ce constat, le Nouveau Centre affiche aussi ses prétentions présidentielles. Pensez-vous qu’il s’agit d’une idée de N.Sarkozy pour contrecarrer les ambitions de Dominique de Villepin ?

Peut-être. Même si j’ai beaucoup d’amitié pour Hervé Morin, aujourd’hui son mouvement ne pèse pas grand chose. De plus, le Nouveau Centre devra assumer le bilan de la majorité, ce qui pose la question de leur légitimité à se présenter de manière indépendante aux présidentielles.

8) Des rumeurs affirment que des conseillers de J.Chirac se rapprocheraient du club Villepin ? Cela pourrait-il résoudre le problème du financement de la campagne présidentielle en 2012 ?

Je ne démens pas. Mais ce n’est pas lié aux problématiques de financement.

Mardi matin: l’interview de Georges Tron sur Europe 1

Vous pouvez regarder cette interview en cliquant ici.

Mardi matin: l’interview de Jean-Pierre Grand sur France Inter

Invité mardi matin sur France Inter, dans l’émission animée par Nicolas Demorand, Jean-Pierre Grand a commenté le remaniement du gouvernement intervenu hier soir.

Pour lui, ce remaniement n’est que cosmétique, et sans rapport avec les attentes du peuple. « Le gouvernement a nommé des socialistes au moment où il y avait besoin de socialistes. Et là, on élargit à droite au moment où on a besoin d’élargir à droite. Mais ce genre de chose est très secondaire. C’est important pour l’Elysée, c’est important pour la presse. Mais le peuple? Il s’en fout. Il s’en fout de savoir si Georges Tron va entrer, ou si quelqu’un d’autre va entrer. Les gens s’en foutent comme de leurs chaussettes. Ce qui les intéresse c’est la politique avant tout. »

Mardi après-midi: l’interview d’Hervé Mariton au Journal du Dimanche

Le député UMP de la Drôme Hervé Mariton salue l’entrée d’un autre villepiniste, Georges Tron, au gouvernement. Pour lui, l’heure est au rassemblement de la droite, mais aussi du pays. Il l’explique au JDD.fr.

Journal du Dimanche: Le remaniement vous semble-t-il à même de répondre aux attentes des Français?

Hervé Mariton: Le remaniement est utile et légitime. Mais le sujet principal ce n’est pas le remaniement, ce sont les enseignements des élections. Ce que les Français attendent aujourd’hui, c’est une réponse sur le fond. Les Français veulent des résultats concrets. Les Français ont envie d’une plus grande efficacité de l’exécutif. Nous devons tirer trois leçons des élections régionales: faire preuve d’une plus grande
lucidité sur l’état de la majorité, sur l’état de la France, et de plus d’exigence pour qu’il n’y ait pas de décalage entre les promesses et les réalités.

Précisément, comment le gouvernement doit-il réorienter son action?

Peut-être faut-il assumer dans certains cas d’avoir un horizon moins large pour garantir les résultats que l’on apporte aux Français. Il faut aussi garantir l’esprit de rassemblement, dans la majorité et dans l’ensemble du pays. Il faut faire comprendre que les réformes qui sont engagées n’ont pas vocation à « antagoniser » les Français les uns contre les autres. Les réformes des retraites, notamment, ne sont pas écrites contre les personnes âgées – un électorat qui nous a un peu manqué dans cette élection. Je pense que l’électorat jeune s’est aussi senti visé par des textes comme Hadopi, qui était visiblement une erreur. Et puis enfin, dans la réforme de l’Etat comme dans la réforme des retraites, il faut être attentif à ne pas stigmatiser les fonctionnaires.

Vous évoquez le rassemblement de la majorité. L’arrivée du villepiniste Georges Tron, notamment, doit permettre de ressouder la droite?

C’est un homme de qualité, je pense que son entrée est utile.

Mais peut-on servir Nicolas Sarkozy et rouler pour Dominique de Villepin, qui annonce la création d’un nouveau parti en vue de 2012…

Il faut le demander à l’intéressé! Il y a des logiques complexes dans un remaniement. Georges Tron doit simplement pouvoir répondre à ces questions: savoir ce qu’il fait au gouvernement et tenter d’y être utile. Je crois que Georges Tron saura l’être.

Cette nomination n’est-elle pas une façon de tuer dans l’œuf le mouvement villepiniste qui va éclore?

Non, je crois qu’un des enseignements des régionales est d’encourager un maximum de liberté et de débat au sein de la majorité, de sorte qu’on améliore considérablement notre action et son efficacité. La liberté n’est pas incompatible avec le rassemblement.

Mardi après-midi: pour Georges Tron, « il faut entendre les Français »

Le député villepiniste Georges Tron, nommé lundi secrétaire d’Etat à la Fonction publique dans le cadre du remaniement opéré au lendemain des régionales, a estimé mardi que la France se trouvait « dans une situation où il faut entendre les Français ».

« Je pense qu’il faut qu’on soit dans la sortie de la crise, plus dans l’empathie avec nos concitoyens », a-t-il dit en marge de la réunion du groupe UMP à l’Assemblée nationale. « Cela ne veut pas dire qu’on ne l’a pas été. Le président de la République et le gouvernement -et je leur avais d’ailleurs écrit l’année dernière- ont été très efficaces dans la gestion de la crise », a-t-il assuré devant un mur de micros et de caméras, salle des Quatre-Colonnes.

« Nous sommes maintenant dans une situation où il faut entendre les Français. Cette sortie de crise se fait en comprenant les souffrances réelles. Je reste un élu local dans une banlieue où je la sens et la ressens », a souligné le député-maire de Draveil (Essonne).

Interrogé sur l’amertume exprimées par certains centristes après sa nomination, il a dit pouvoir « comprendre qu’il y ait des moments de cette nature ». « Si ça peut les rasséréner de voir combien je reste fidèle à ce que je suis, ça peut peut-être y contribuer. De toute façon, ce qui compte c’est qu’on se retrouve pour entendre ensemble ce qui s’est dit dimanche. Vous savez, le message des Français dimanche n’est pas un message neutre, il faut que chacun prenne sa part de responsabilité. »

Quant à son chef de file Dominique de Villepin, le nouveau secrétaire d’Etat a confié l’avoir « eu hier » au téléphone, sans vouloir dévoiler la teneur de leur entretien. « C’est entre lui et moi ».

Raillée par l’opposition et plusieurs députés du Nouveau Centre, à commencer par Maurice Leroy, un temps pressenti au gouvernement, la désignation de M. Tron était aussi commentée avec ironie par François Goulard, autre villepiniste notoire. « Le PS n’est pas entré au gouvernement avec Bockel et Besson. Les villepinistes n’entrent pas au gouvernement avec Georges Tron. C’est un choix individuel, pas un choix politique », a assuré le député-maire UMP de Vannes (Morbihan) dans les couloirs de l’Assemblée.

« Ça n’entraîne évidemment aucune conséquence pour les partisans de Dominique de Villepin. Ce n’est pas en changeant quelques ministres que l’on change de politique dans un régime où toutes les décisions sont prises à l’Elysée », a-t-il ajouté.

Mardi soir: l’interview de François Goulard au micro d’Europe 1

Vous pouvez regarder cette interview en cliquant ici.

Sources: Associated Press, 20 Minutes, TF1, Les Echos et Journal du Dimanche

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