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Dominique de Villepin au Salon de l'Agriculture… dans la presse

Revue de presse des articles consacrés à la visite du Salon de l’Agriculture par Dominique de Villepin…

Le Parisien: Une visite marathon de 9 heures

«Il est sensationnel, c’est bien lui», s’enthousiasme une dame, qui en a perdu son mari. Au salon de l’Agriculture, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a fait un tabac. Et n’a pas caché son plaisir. A chaque stand, à chaque animal au flanc flatté, le principal opposant à Nicolas Sarkozy a pu mesurer sa popularité grandissante, et la curiosité qu’il suscite.

Arrivé à 10 heures, Dominique de Villepin a appliqué à la lettre les enseignements de Jacques Chirac, maître ès «politique au cul des vaches» : goûtant à tout, au saucisson, au comté, à la bière, au cidre, et même à trois reprises aux fromages Graindorge, caressant volontiers la croupe d’une vache ou les joues des enfants, serrant les mains de façon quasi exhaustive, pendant une visite marathon de neuf heures.

Agence France Presse: « Recréer un pacte de confiance » avec l’Outre-Mer

L’ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, en visite au salon de l’Agriculture, a affirmé aujourd’hui son ambition de « recréer un pacte de confiance », notamment avec l’outre-mer.

Interrogé au stand de la Martinique sur les élections régionales outre-mer, M. de Villepin a répondu que c’est « un combat très difficile » et que « le plus gros travail à faire, c’est de recréer un pacte de confiance, c’est vrai avec l’outre-mer, et c’est vrai avec la métropole ».

Selon lui, « on ne peut pas recréer des choses qui se sont distendues si on n’en paye pas le prix et le prix c’est l’amitié, c’est l’affection (…), çà demande du temps, du respect ».

Comme on lui demandait si les relations s’étaient distendues avec l’outre-mer depuis 2007, M. de Villepin, dont la femme est d’origine martiniquaise, a dit: « Je pense qu’il y a eu des malentendus, des méconnaissances, je pense qu’il y a aujourd’hui des inquiétudes et qu’il nous faut répondre à cela ».

« La France, sans l’outre-mer, ce n’est pas la France, il faut que chacun mesure la chance de l’outre-mer pour notre destin national », a-t-il dit. L’ancien Premier ministre, qui avait à sa droite l’ancienne ministre de l’outre-mer Brigitte Girardin, a ajouté que « bien sûr » il avait l’intention de s’investir personnellement en outre-mer.

« C’est un combat que j’ai toujours mené, c’est un combat que j’ai envie encore plus de mener aujourd’hui, tant je suis sûr que dans la mondialisation, l’outre-mer représente une formidable chance, un atout exceptionnel pour la France », a-t-il déclaré.

Le Figaro: Le show de Villepin au Salon de l’Agriculture

Mi-février, Dominique de Villepin prenait fièrement la pose au beau milieu d’une ferme bretonne, un porcelet dans les bras. Image inhabituelle. Quinze jours plus tard, le revoilà au milieu des animaux, s’offrant un bain de foule au Salon de l’Agriculture. Flanqué d’une impressionnante escorte médiatique, l’ancien premier ministre refuse de s’avouer comme candidat à la succession de Nicolas Sarkozy en 2012, et botte systématiquement en touche lorsqu’on compare sa venue – longue de six heures – aux fameuses visites de son mentor, Jacques Chirac.

Pourtant bien en pleine opération séduction, Dominique de Villepin soigne plus que jamais sa popularité. L’ancien locataire de Matignon serre des dizaines de mains. Signe des autographes. Se laisse photographier avec plaisir. Adresse des sourires généreux. Prend le temps d’écouter ses interlocuteurs. S’extasie devant les animaux. Accepte volontiers un morceau de fromage ici. Déguste un verre de cidre ailleurs… Du Chirac, dans le verbe et dans le geste.

Reuters: Villepin rejoue Chirac au Salon de l’Agriculture

Dominique de Villepin a fait l’expérience de sa popularité au Salon de l’Agriculture, un terrain laissé libre jusqu’à samedi par Nicolas Sarkozy.

Entouré d’une nuée de micros et d’objectifs, suivi comme son ombre par quelques députés du Club Villepin, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a passé la journée au salon: une performance digne de l’ancien président, même s’il réfute la comparaison. Au bout d’une heure et demie, les caméras ont disparu et Dominique de Villepin, considéré comme un rival potentiel de Nicolas Sarkozy à droite depuis la fracture de l’affaire Clearstream, s’est lancé dans un bain de foule, multipliant photos et autographes. Lorsque le chef de l’Etat s’y était essayé, en 2008, un passant avait refusé sa main tendue. Il avait alors répliqué d’un « Casse-toi pauv’con » resté dans les mémoires.

Pour Marie-Anne Montchamp, députée UMP villepiniste du Val-de-Marne, Nicolas Sarkozy a eu tort de ne pas inaugurer le salon samedi dernier, « un usage protocolaire républicain ». Le chef de l’Etat le clôturera samedi. « Il y a plein de circonstances dans notre vie publique où l’on prend, comme ça, des bains de foule, où on vient tout simplement se faire interpeller, où les gens peuvent dire au président ‘Ça ne va pas’. La République, c’est cette relation directe du président avec les Français », dit-elle. Le Salon de l’Agriculture a horreur du vide et Dominique de Villepin se fait une joie de le combler. « C’est bon parce qu’on voit qu’il est à l’aise là-dedans », dit Daniel Garrigue, député de Dordogne. « Ça lui fait du bien. »

Depuis sa relaxe dans l’affaire Clearstream et dans l’attente du procès en appel, Dominique de Villepin laboure la France que le président ne visite plus sans protection renforcée. La banlieue, à Bondy en Seine-Saint-Denis, ou le monde agricole, dans le Finistère, et cette « ferme géante » qu’est le Salon de l’Agriculture.

Le Club Villepin compte, selon sa fondatrice Brigitte Girardin, une grosse dizaine de milliers d’adhérents et il espère porter leur nombre à 100.000 d’ici fin 2010.

Selon un sondage Ipsos paru mercredi, Dominique de Villepin n’est pas encore vu comme une alternative au chef de l’Etat: seuls 11% des sympathisants UMP jugent qu’il ferait un bon remplaçant à Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle.

Porte de Versailles, les visiteurs sont plus diserts sur le physique de l’ancien Premier ministre que sur ses différences avec son rival. « Qu’il est beau, c’est le plus beau », crie l’un, ironique. « L’avantage avec Villepin c’est qu’il est grand dans la foule. C’est sûr qu’avec Sarkozy ce sera pas facile », objecte un autre. « Vous serez le plus beau des présidents », estime une passante, tandis que d’autres s’énervent de l’attroupement autour de ce spécialiste de la course de fond: « C’est bon, on l’a déjà vu courir ».

Vincent Poussard, conseiller culinaire de la région Aquitaine, a vu passer Jacques Chirac, passé maître dans les bains de foule, au Salon de l’Agriculture et ose une comparaison. « Jacques Chirac, c’était le terroir au coeur du terroir, et Dominique de Villepin, c’est le raffinement au coeur du terroir. Quelqu’un de souriant, agréable, qui pose des questions et qui a mangé », dit-il.

Ce qui différencie le maître de l’élève ? Chirac aime la bière, Villepin le vin, dit l’ancien Premier ministre qui a tout de même pris une rasade de houblon.

« Aujourd’hui, il ne s’agit pas de battre un record ou de jouer dans un catégorie qui n’est pas la sienne », poursuit-il. Pour l’instant, il se contente « d’apprendre et de comprendre » les problèmes des agriculteurs. Pour les aider, il promet de « manger, manger, manger ».

La semaine dernière, Jacques Chirac et Dominique de Villepin, tenus à distance par la justice, ont déjeuné ensemble dans un restaurant parisien, pour la première fois depuis la mise en examen de l’ancien Premier ministre en juillet 2007. « Le meilleur conseil qu’il m’a donné ce coup-là, c’est son coup de fourchette », raconte Dominique de Villepin. « Vive l’appétit, parce que c’est indispensable, en politique comme à table. »

A ceux qui évoquaient l’élection présidentielle de 2012, il a répondu: « Avant l’heure, c’est pas l’heure, et les problèmes
de la France d’aujourd’hui ce ne sont pas ceux d’une campagne électorale ».

Agence France Presse: OGM, « le progrès en matière agricole est incontournable »

Dominique de Villepin s’est déclaré mercredi favorable aux essais de culture OGM « avec le soucis de protection du consommateur », après le feu vert de la commission européenne aux pommes de terre OGM, estimant que « le progrès en matière agricole est incontournable »

« Que dans le domaine de l’agriculture, on soit soucieux de recherche, de progrès, c’est à mon avis essentiel », a déclaré l’ancien Premier ministre lors de sa visite au salon de l’Agriculture.

« C’est essentiel parce que les défis en matière d’alimentation -et c’est pour cela que l’agriculture française est si importante pour nous et pour toute l’Europe- ne vont cesser de croître », a-t-il expliqué. « Nous aurons en 2050 doublé la population mondiale et doublé les besoins en matière de production, donc il faut être capable de répondre à cela », a fait valoir l’ancien Premier ministre.

« Nous en sommes aujourd’hui au stade de la culture, nous n’en sommes pas au stade de la commercialisation. Donc, au niveau de la culture, on explore toutes les voies, bien sûr avec le soucis de la protection du consommateur, de l’intêret public. Cela me parait nécessaire. Il faut mettre le progrès de notre côté. Le progrès en matière agricole est une donnée incontournable », a-t-il estimé.

« Je suis favorable aux essais de culture avec toutes les précautions qui doivent être prises. Nous ne devons pas regarder l’agriculture d’aujourd’hui et de demain avec les yeux d’hier », a-t-il conclu.

La Tribune de Genève: Dominique de Villepin éclipse Martine Aubry au Salon de l’Agriculture

Martine Aubry n’aurait jamais dû rendre visite au Salon de l’Agriculture à Paris en même temps que Dominique de Villepin, mercredi matin. Alors qu’une nuée de porteurs de micros et de caméra la suivait comme un troupeau de moutons fébriles, dès la venue de l’ancien chef du gouvernement à ce grand rendez-vous annuel de la paysannerie française, la foule a laissé la première secrétaire du Parti socialiste pour foncer sur l’homme que Sarkozy voulait pendre à un croc de boucher.

Juste avant que Dominique de Villepin ne foule le tapis rouge à l’entrée du Salon de la Porte de Versailles, les propriétaires de «Berlioz» ont placé ce monumental taureau charolais de 1500 kilos bien en vue, afin qu’il soit le premier bovidé à être flatté par «Monsieur de Villepin». La ruralité n’est pas ennemie des particules…

«Berlioz» subit des soins esthétiques comme un mannequin avant un défilé de mode. Il a même droit à un brushing pour bien faire ressortir ses bouclettes. «Tiens, j’aimerais bien être bichonnée comme ça, moi» s’exclame une dame à son mari qui sourit jaune et regarde ailleurs.

L’ancien bras droit de Jacques Chirac — un expert insurpassable en matière de croupes bovines — ne manque pas de complimenter «Berlioz». Ses éleveurs sont émus aux larmes et rayonnent de fierté.

A la différence du président Sarkozy — il se rendra samedi au Salon de l’Agriculture — qui semble prendre les ruminants pour des extraterrestres, les hommes de la terre pour une peuplade aux mœurs étranges et le vin rouge pour un jus de raisin acide, Dominique de Villepin se montre jovial et tout à fait à son aise avec les paysans. Il ne cache pas son allure aristocratique — les agriculteurs lui en savent gré — sans en rajouter. Le costume est élégant, certes, mais fripé juste ce qu’il faut. Un «Monsieur». Mais un «Monsieur» sympa. Et qui savoure sa popularité.

Avant de venir, Dominique de Villepin a bûché ses dossiers agricoles et tient un discours particulier pour chaque filière. La crise terrible que traverse la France terrienne — avec l’écroulement des prix à la production et la cessation d’activité d’un nombre croissant d’exploitations — ne le laisse pas sans voix et proclame comme s’il était encore — ou déjà! — aux affaires: «Il faut convoquer tout de suite un conseil européen extraordinaire pour mettre sur la table tous les problèmes agricoles».

Nous avons pu lui poser une question sur les OGM, puisque Bruxelles vient d’autoriser la pomme de terre transgénique Amflora. Sa réponse tombe aussitôt:

«Il faut protéger le consommateur, c’est évident. Mais nous devons continuer à faire des essais dans ce domaine. Arrêter les recherches sur les OGM serait une erreur».

Pendant cette journée passée parmi les agriculteurs qui expriment leur angoisse, Dominique de Villepin confirme qu’il est bien entré en campagne pour la présidentielle de 2012. Avec méthode, il laboure son électorat en vue de prochaines semailles.

Le Parisien: Dominique de Villepin attend les réponses de Nicolas Sarkozy à la crise du monde agricole

L’ancien premier ministre Dominique de Villepin s’est offert mercredi un bain de foule à la Chirac au salon de l’agriculture où il appelé Nicolas Sarkozy à prendre des initiatives, notamment au niveau européen, pour répondre à la crise du monde agricole.

« Ce n’est pas un salon tout à fait comme les autres car les agriculteurs sont confrontés à une crise sans précédent », a-t-il expliqué, évoquant « la variation des prix et le revenu des agriculteurs ».

« Une mobilisation » « s’impose pour jeter les bases d’une contractualisation entre agriculteurs, producteurs et industriels et trouver la voie d’une nouvelle régulation », a-t-il ajouté, jugeant « indispensable » une « intervention au plus haut niveau de l’Etat ».

« Je propose que la France prenne l’initiative de rassembler les chefs d’Etat européens pour mettre les questions agricoles sur la table », a lancé M. de Villepin. « C’est toujours à ce niveau-là que les choses peuvent se débloquer. J’espère que la France pèsera de tout son poids sur ces questions agricoles qui conditionnent la sécurité alimentaire et l’indépendance des Français et des Européen ».

L’ancien ministre a minimisé l’absence du chef de l’Etat à l’ouverture du salon: « L’important, ce sont les décisions qu’il annoncera samedi aux agriculteurs ».

Moins diplomate, la député Villepiniste Marie-Anne Montchamp l’a jugée « regrettable ». C’est « une tradition républicaine que le président inaugure ce salon ».

Entouré de caméras et micros, Dominique de Villepin a discuté avec des producteurs, dégusté du fromage et s’est extasié sur des animaux.

« Il connaît la race des poulets. J’avais jamais vu cela », confie un producteur.

La veille, des députés ont passé quatre heures à repérer le parcours de leur chef de file, a expliqué un villepiniste.

Sur les cages contenant les volailles, une pancarte attire l’oeil du visiteur: « prix du président de la République ».

« Alors, est-ce que vous vous présentez en 2012? », lance une passante. « Qu’est-ce-que vous en pensez ?, lui retourne Villepin. « Oui, oui, vous serez le plus beau des présidents », s’enthousiame-t-elle.

« Alors, c’est la journée des animaux politiques? », demande un journaliste en dénombrant une quinzaine de responsables présents au salon. « Oui, mais un seul sera primé », répond le député villepiniste François Goulard.

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