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Marie-Anne Montchamp candidate au Parlement européen

Avec l’application du Traité de Lisbonne, la France aura droit à deux eurodéputés supplémentaires. Après avoir tergiversé sur la façon d’attribuer ces sièges, le gouvernement a décidé de laisser l’Assemblée désigner deux de ses membres à envoyer au Parlement de Strasbourg. L’un devrait être issu de la majorité, l’autre de l’opposition.

A Strasbourg, ils auront le statut d’ »observateurs » sans droit de vote jusque 2012 tout en restant députés nationaux. Ensuite, avec la fin de leur mandat national, ils deviendront eurodéputés à part entière avec droit de vote.

Le groupe UMP organisera un scrutin interne le 13 janvier avec les députés souhaitant partir au Parlement européen. Le résultat devrait être validé le lendemain en séance plénière. Marie-Anne Montchamp, députée villepiniste du Val-de-Marne, figurera parmi les candidats.

Un lot de consolation pour une députée qui s’est plusieurs fois démarquée de son camp. Après avoir protesté contre la suppression de sa circonscription, cette proche de Dominique de Villepin a voulu ouvrir une brêche dans le bouclier fiscal lors du budget 2010.

Si elle est élue par ses collègues, elle devra voyager jusque 2012 entre Paris et le Val-de-Marne pour ses activités de députée nationale et Bruxelles et Strasbourg pour ses activités d’eurodéputée.

Manquera-t-elle de temps pour s’impliquer dans tous ses mandats? « Il faudra s’investir sur des dossiers ciblés », explique-t-elle à lexpress.fr, évoquant notamment les politiques sociales appliquées dans les pays de l’Union européenne.

Elle dément aussi toute rupture de lien avec ses électeurs du Val-de-Marne. « Un député français est un député national , il n’est pas élu pour aborder uniquement les questions de sa circonscription », affirme-t-elle. Et en s’investissant sur la scène européenne, elle dit vouloir faire de l’Île-de-France « une région au coeur de la globalisation ».

Selon Marie-Anne Montchamp, « une petite dizaine » de députés UMP au total devraient se présenter au scrutin du 13 janvier.

De son côté, le groupe PS ne participera pas à la procédure de désignation, qui, selon lui, « ne respecte pas le suffrage universel » exprimé lors des dernières européennes.

Un avis partagé par la députée socialiste de Moselle Aurélie Filippetti, qui refuse d’être candidate à ce repêchage. Elue d’une circonscription amenée à disparaître, Aurélie Filippetti n’avait pas pu être élue dans le Grand-Est lors des européennes.

Source: Tefy Andriamanana et Thierry Dupont (L’Express)

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