Très sévère sur le fonctionnement de l’exécutif depuis le début de la législature, la députée Marie-Anne Montchamp, députée UMP du Val-de-Marne, a décidé de rejoindre le Conseil d’administration du Club Villepin – « une transgression », admet-elle.
Ce mouvement résulte autant d’une adhésion au projet de l’ancien Premier ministre que d’un constat sans appel sur le fonctionnement de l’Elysée et de l’UMP, « brutal, cynique, marketing ». Un mode de gouvernance selon elle en totale déconnexion avec « une société souffrante ». « Il faudrait s’attaquer à la question de la crise sociale, qui pourrait donner lieu à de nombreuses réformes, or on ne l’aborde pas », a-t-elle dénoncé mercredi.
Elle n’exclut pas un jour de porter d’autres couleurs que celles de l’UMP et assure qu’elle se présentera aux législatives de 2012, même si le gouvernement a supprimé sa circonscription dans le rédécoupage électoral.
« Une circonscription découpée en trois, cela fait trois possibilités de se présenter. » La députée UMP Marie-Anne Montchamp a annoncé, mercredi au cours d’un petit déjeuner avec la presse, qu’elle serait candidate aux prochaines législatives dans le Val-de-Marne. Sa circonscription fait partie des 33 (18 à gauche et 15 à droite) qui seront supprimées en 2012 dans le cadre du redécoupage électoral, adopté le 20 octobre par l’Assemblée nationale.
Son territoire sera partagé entre la première d’Henri Plagnol, la cinquième de Gilles Carrez et la huitième de Michel Herbillon. C’est donc dans un des bastions de la majorité présidentielle que l’ex-secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées de Jacques Chirac entend se présenter. Elle n’a toutefois pas précisé lequel. « Je n’ai pas de préférence. »
« Je comprends parfaitement qu’elle se batte et veuille se présenter. C’est bien naturel », assure Henri Plagnol, le député-maire de Saint-Mandé, un habitué des primaires. Même réaction du patron de la fédération UMP du Val-de-Marne, le sénateur Christian Cambon. « Si elle est investie par les instances nationales, pourquoi pas. Si elle ne l’est pas, je n’ose imaginer que quelqu’un d’aussi responsable prendra le risque de diviser son propre camp. »
Au cours de sa conférence de presse, Marie-Anne Montchamp a affirmé que la disparition de sa circonscription a été « un cadeau » : « J’étais quelqu’un d’assez rangé. Cela m’a libérée. »
Depuis l’annonce de la suppression de son siège, la députée n’hésite plus à faire entendre une voix discordante. Fin octobre, après deux tentatives vaines pour faire sortir du bouclier fiscal la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale), elle avait refusé de voter, en commission, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Du jamais-vu.
Très en verve, Marie-Anne Montchamp a aussi égratigné hier la stratégie de son parti pour les régionales et raillé le déplacement de Nicolas Sarkozy, le 24 octobre, au Perreux.
Elle a enfin annoncé qu’elle rejoignait le club politique lancé par Dominique de Villepin. Ce mouvement résulte autant d’une adhésion au projet de l’ancien Premier ministre que d’un constat sans appel sur le fonctionnement de l’Elysée et de l’UMP, « brutal, cynique, marketing ». Un mode de gouvernance selon elle en totale déconnexion avec « une société souffrante ».
« Il faudrait s’attaquer à la question de la crise sociale, qui pourrait donner lieu à de nombreuses réformes, or on ne l’aborde pas », a-t-elle dénoncé mercredi.
Sources: Les Echos et Le Parisien