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Zao Wou-Ki, par Dominique de Villepin

Dominique de Villepin publie ce 18 novembre aux éditions Flammarion un livre sur l’artiste Zao Wou-Ki, illustre peintre contemporain franco-chinois. Dominique de Villepin avait déjà préfacé en 2006 les Carnets de voyages du peintre.

Le livre (également disponible en version coffret) présente et réunit pour la première fois suivant un ordre chronologique l’ensemble de l’oeuvre de Zao Wou-Ki; soit plus de 300 reproductions, dont plus de 100 tableaux reproduits ici pour la première fois, des œuvres de jeunesse aux toutes dernières aquarelles, ainsi que tous les arts appliqués : céramiques, tapis, estampes etc.

Cet ouvrage de référence nous invite à une meilleure connaissance et compréhension de l’œuvre de l’un des plus grands peintres du XXe siècle.

Zao Wou-Ki est né à Pékin en 1921. En 1947, il s’installe à Paris pour poursuivre ses études à l’École des beaux-arts où il côtoie notamment les artistes Hartung, Giacometti et Soulages.

Auteur d’une œuvre très personnelle unissant les techniques traditionnelles chinoises à la poétique et à l’ambition plastique de la peinture occidentale, Zao Wou-Ki est l’un des plus illustres représentants de l’abstraction.

Zao Wou-ki puise son inspiration dans les paysages et les techniques traditionnelles de la Chine, la poétique et l’ambition plastique de l’Occident (l’autre monde du peintre), ses travaux personnels réalisés pour des amis poètes.

« Picasso, dit Zao Wou-Ki, m’avait appris à dessiner comme Picasso, mais Cézanne m’apprit à regarder la nature chinoise. J’avais admiré Modigliani, Renoir, Matisse. Mais c’est Cézanne qui m’aida à me trouver moi-même, à me retrouver peintre chinois. »

Parti de Shanghai le 26 février 1948, Zao Wou-Ki débarque à Marseille après trente-six jours de bateau. Le 1er Avril au matin il est à Paris, et l’après-midi même se rend au Musée du Louvre. Il s’installe dans le quartier de Montparnasse, non loin de l’atelier d’Alberto Giacometti.

Dès son arrivée, il est saisi par la beauté de Paris et sa qualité d’accueil : « Jamais, reconnait-il, je n’ai ressenti pour une grande ville une telle soudaine affection. Vos camarades de travail deviennent instantanément des amis de toujours. »

Dominant de mieux en mieux le médium occidental tout en gardant dans l’emploi du pinceau la maîtrise chinoise, Zao Wou-Ki remplacera très vite les pinceaux ronds dont il usait jusqu’alors pour ses tracés délicats et sa fine pellicule chromatique par des pinceaux rectangulaires et plats aux flexions élargies sur une couche picturale plus épaisse et plus fluide.

Aujourd’hui, tous les grands musées du monde exposent des tableaux de Zao Wou-Ki, peintre dont l’œuvre forme une « passerelle » entre la culture de l’Orient et la nôtre.

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