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Dominique de Villepin invité de France Inter

Invité mercredi matin de France Inter, Dominique de Villepin s’est prononcé pour un « pacte républicain plus fort », l’opposant au grand débat sur l’identité nationale voulu par le gouvernement qu’il a taxé de « dérive ». « Il y a là une dérive qui montre bien que la politique est un exutoire alors qu’elle doit être au service des Français », a-t-il déclaré, rejetant un politique « qui fait peur », le « doigt tourné » vers les étrangers auxquels on fait « porter le blâme » des difficultés de la France.

Dominique de Villepin, interrogé sur la politique menée par Nicolas Sarkozy, a estimé que « le temps des réponses est venu »: « On ne peut pas plus de deux ans et demi après la présidentielle en rester à l’ouverture de débats, à la nomination de commissions ? Quand va-t-on agir ? », a-t-il maugréé sur France Inter, soulignant que son « combat » pour le moment n’était pas l’élection présidentielle de 2012 mais « 2009″, même s’il s’est de nouveau posé en « force d’alternative ». L’ancien Premier ministre s’exprimait au lendemain de sa rentrée politique au cours de laquelle il a proposé une « alternative républicaine » dans un discours devant un millier de partisans à Paris.


« Le laisser-faire, la fuite en avant, les grands débats qui sont lancés et qui, trop souvent, servent d’écrans de fumée nous détournent de la mission qui est la nôtre », a-t-il encore fait valoir.

« Il y a déficit d’action en France, une trop grande concentration du pouvoir, une trop grande personnalisation qui nuit à l’efficacité des politiques qui sont menées », a enchaîné Dominique de Villepin dans une claire allusion au président Nicolas Sarkozy.

Dominique de Villepin a appelé à un « pacte républicain plus fort », l’opposant au grand débat sur l’identité nationale voulu par le gouvernement qu’il a taxé de « dérive ».

« On parle aujourd’hui d’un grand débat sur l’identité nationale mais pourquoi faut-il avoir une conception constamment stigmatisante et restrictive » de l’identité française, s’est-il interrogé sur France Inter.

« Il y a là une dérive qui montre bien que la politique est un exutoire alors qu’elle doit être au service des Français », a enchaîné Dominique de Villepin, rejetant une politique « qui fait peur », le « doigt tourné » vers les étrangers auxquels on fait « porter le blâme » des difficultés de la France.

Comme on lui demandait si le président Nicolas Sarkozy jouait sur les ressorts de la peur, l’ancien Premier ministre a estimé qu’il s’agit d’une « tentation », quand le ministre de l’Immigration Eric Besson ouvre le débat sur l’identité nationale tout en renvoyant trois Afghans dans leur pays.

Dominique de Villepin a plaidé plutôt pour « un pacte républicain plus fort, un pacte social qui rassure les Français » sur des questions comme les retraites, l’éducation, la santé, le chômage des jeunes ou les déficits publics.

Il a par ailleurs rendu un hommage appuyé à Jean-François Copé, patron des députés UMP. « C’est un ami et nous avons travaillé efficacement ensemble », a-t-il dit, estimant qu’il apportait « un peu d’air frais » à la majorité.

« Je travaille avec lui et je pense que c’est quelqu’un qui a une capacité à agir, un pragmatisme tout à fait essentiel dans le jeu politique », a-t-il insisté.

L’ancien Premier ministre a également répondu aux questions des auditeurs de France Inter.

Sources: France Inter et Nouvel Observateur

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