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Dominique de Villepin a répondu aujourd’hui aux questions posées, tout au long de la semaine, par les internautes inscrits sur son réseau Internet villepincom.net, ouvert à tous. Il est naturellement revenu sur les propos scandaleux prononcés mercredi soir par Nicolas Sarkozy.
« Je pense que cette déclaration du président de la République était inacceptable », déclare Dominique de Villepin, qui rappelle que le chef de l’Etat est « le garant de l’indépendance de la justice, de l’indépendance de la magistrature ».
Et l’ex Premier ministre enfonce le clou: « dès lors qu’il est président de la République, il est astreint à la réserve indispensable qui vient de sa fonction ».
« Le président de la République n’observe pas la réserve qui fait partie intégrante du devoir de sa charge (…) C’est un excès qui n’est pas acceptable dans une démocratie », estime Dominique de Villepin, pour qui « il y a des témoins qui n’osent pas dire ce qu’ils savent, des témoins qui en disent un peu plus que ce qu’il savent et il y a même des témoins qui n’osent pas se présenter au tribunal ».
Dominique de Villepin s’est également exprimé sur des questions relatives à la France, à l’Europe et à l’international. Il répondra ainsi très régulièrement aux questions des internautes inscrits sur le réseau villepincom.net. L’inscription est gratuite, très rapide et très simple… Tous à vos souris !
Dominique de Villepin dénonce une déclaration « inacceptable » de Nicolas Sarkozy
Dominique de Villepin juge « inacceptable » la déclaration de Nicolas Sarkozy sur l’affaire Clearstream, lors de l’entretien télévisé du chef de l’Etat cette semaine depuis New York.
« Je pense que cette déclaration du président de la République était inacceptable », déclare l’ancien Premier ministre dans une vidéo diffusée vendredi sur le site Internet de son club politique, clubvillepin.fr auquel vous pouvez adhérer en ligne en cliquant ici.
« La vérité, c’est qu’il y a des hommes qui pèsent plus lourd que d’autres dans un dossier comme celui-ci », a dénoncé Dominique de Villepin, affirmant que des témoins « n’osent pas dire tout ce qu’ils savent » ou même se présenter au tribunal.
« Quand un ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, pointe du doigt un adversaire politique et qu’il veut le pendre à un croc de boucher, quand un président de la République, tous les jours s’enquiert de l’évolution d’un dossier, quand il évoque à chaque occasion, avec des journalistes, avec des amis, ce même dossier, oui, cela pèse », a-t-il accusé.
« Cela pèse car il y a alors des témoins qui n’osent pas dire tout ce qu’ils savent, il y a des témoins qui disent un peu plus que ce qu’ils savent et il y a même des témoins qui n’osent pas se présenter au tribunal », a-t-il estimé. « Tout cela pèse, tout cela fausse la vérité ».
Dominique de Villepin est jugé depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Paris avec quatre autres prévenus dans l’affaire des faux listings de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream. Nicolas Sarkozy, partie civile dans cette affaire, a employé mercredi le terme de « coupables » pour désigner les prévenus dans ce procès.
« Nous avons des principes en matière de justice, la présomption d’innocence, l’indépendance de la justice et le président est le premier garant de cette indépendance de la justice », a souligné Dominique de Villepin dans la vidéo. « Le président de la République, qui est en même temps partie civile, n’observe pas la retenue, n’observe pas la réserve qui fait partie intégrante des devoirs de sa charge », a-t-il dénoncé.
« Nicolas Sarkozy a le droit, parfaitement le droit, d’être partie civile dans une affaire de justice », a-t-il admis. Mais « l’abus de son droit d’agir devant la justice comme partie civile, l’abus de son droit d’agir comme président de la République s’exprimant devant des dizaines de millions de Français le disqualifient comme partie civile. C’est un excès qui n’est pas acceptable dans une démocratie ».
La défense de l’ancien Premier ministre a déjà annoncé jeudi son intention d’assigner le président pour violation de la présomption d’innocence. « Au bout de deux ans d’enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel », avait déclaré le président de la République mercredi soir sur TF1 et France-2.
Dans cette vidéo, Dominique de Villepin remercie son épouse et ses enfants de l’avoir accompagné lundi, ce qu’il dit ne pas avoir souhaité au départ.
« C’est important dans la vie d’un homme, dans un rendez-vous comme celui-là, de pouvoir lire auprès de ceux qui vous sont les plus chers (…) qu’il y a la confiance, qu’il y a l’estime, qu’il y a l’amour », conclut l’ancien chef du gouvernement.
Dominique de Villepin répond aux questions des internautes de villepincom.net sur le thème de la France
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Dominique de Villepin répond aux questions des internautes de villepincom.net sur le thème de l’Europe
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Dominique de Villepin répond aux questions des internautes de villepincom.net sur le thème de l’International
