envoyé par clubvillepin. – L’actualité du moment en vidéo.
Lundi 23 heures – LCI: Je me repasse en boucle la vidéo de la déclaration de Dominique de Villepin devant la salle d’audience. Derrière Dominique de Villepin, sa fille Victoire
Lundi 20 heures 17 – Le Figaro: La « partie civile Sarkozy » contestée par la défense de Dominique de Villepin
La défense de Dominique de Villepin soutient que le président de la République, en raison de son statut judiciaire très particulier, ne peut se constituer partie civile. À noter que si la constitution de Nicolas Sarkozy était effectivement déclarée irrecevable par le tribunal, les poursuites continueraient à être engagées contre les prévenus par le ministère public, à la satisfaction des quarante autres personnes physiques ou morales dont la qualité de plaignant n’est nullement contestée. La victoire serait, cependant, éminemment symbolique.
Me Henri Leclerc fonde son raisonnement juridique sur l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui garantit le droit au procès équitable, et sur l’article 67 de la Constitution française, qui permet au chef de l’État de jouir d’une immunité absolue. Selon l’avocat, ne pouvant être poursuivi par quiconque, Nicolas Sarkozy ne pourrait à bon droit poursuivre autrui, puisque la réciprocité des attaques est impossible.
Au-delà, Me Leclerc soutient que le fait, pour M. Sarkozy, de présider le Conseil supérieur de la magistrature – instance capitale pour la carrière des juges et des procureurs -, et de nommer, en Conseil des ministres, certains hauts magistrats, laisse planer un doute sinon sur l’indépendance, du moins sur l’impartialité des juridictions de jugement dès lors que le chef de l’État intervient dans une procédure.
En quelque sorte, s’il est partie, il serait également, de facto, juge, du moins de ses propres juges, et aussi procureur véritable. «Il est là pour conduire l’accusation», estime ainsi Me Leclerc, rappelant, fort d’un arrêt récent, que la Cour de Strasbourg «refuse à M. le Procureur la qualité de magistrat en raison de sa non-indépendance» statutaire vis-à-vis du pouvoir exécutif. «Il y a un moment où, face à la pétarade, un tribunal doit réagir et dire que la partie civile – qui ne peut être poursuivie, ce qui est tout à fait normal – est irrecevable», conclut le conseil de Dominique de Villepin.
Lundi 20 heures – AFP: Le président lève l’audience
Après l’interruption d’audience, c’est la la reprise, on en vient au dossier, dans une ambiance apaisée mais tout aussi lourde. Le tribunal ne tranchera le litige sur la constitution de partie civile qu’à la fin du procès…
Peu avant 20 heures, au terme d’un long résumé de l’affaire, listing par listing, lettre par lettre, cd rom par cd rom, le président lève l’audience alors que les bancs se font plus clairsemés.
« Merci d’avoir patienté », lâche Dominique de Villepin, en passant en revue le dernier bataillon des journalistes présents.
Mardi: les premières auditions sur l’origine des fichiers Clearstream.
Lundi 19 heures 11 – Le Figaro: Interview de François Baroin, tout en prudence
Le Figaro: En tant qu’ancien ministre de Dominique de Villepin, que pensez-vous de l’affaire Clearstream ?
François Baroin: C’est un procès très spectaculaire. On a le sentiment que c’est moins un procès politique qu’une affaire entre deux hommes d’État. Je souhaite qu’on tourne la page dans les meilleurs délais.
Lundi 18 heures 44- AFP: Me Herzog accuse Dominique de Villepin d’injures
A 18 heures, dans une ambiance surchauffée, les grands fauves (maîtres du barreau, prévenus et victimes), vont se désaltérer. Il est vrai que l’atmosphère est étouffante : l’air ne se faufile que parcimonieusement à travers les fenêtres pourtant grandes ouvertes.
A l’occasion de cette interruption de séance, Villepin sirote un Perrier glacé. Sa famille se resserre autour de lui.
L’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, estime, lui, que les déclarations de Dominique de Villepin faisant état d’un « acharnement » du président de la République dans l’affaire Clearstream étaient « injurieu(ses) pour la justice ». « C’est injurieux pour la justice », déclare l’avocat à la presse à l’occasion de cette interruption d’audience.
« C’est sur pièce et sur ces pièces (du dossier, ndlr) que les uns et les autres seront jugés et sûrement pas sur des déclarations faites, aussi talentueuses soient-elles, à l’extérieur de la salle d’audience, fussent-elles faites en compagnie de femme, enfants, ce qui me semble-t-il n’est pas l’objet du débat », affirme Me Herzog. Peu avant l’ouverture du procès, le principal prévenu Dominique de Villepin a solennellement pris la parole, laissant entendre qu’il était victime d’un « procès politique »
« Je suis ici par la volonté d’un homme, je suis ici par l’acharnement d’un homme, Nicolas Sarkozy qui est aussi président de la République française. J’en sortirai libre et blanchi au nom du peuple français », a déclaré l’ancien Premier Ministre avant l’ouverture de l’audience.
« On ne peut pas dire que Nicolas Sarkozy est responsable de la comparution de M. de Villepin (…) Ce sont des juges d’instruction indépendants qui ont le dernier mot et ceux sont eux qui ordonnent ou qui n’ordonnent pas le renvoi devant le tribunal correctionnel », rappelle l’avocat du Président de la République.
Lundi 18 heures – AFP: Me Leclerc prend le relai, face au Procureur Marin
« Si Nicolas Sarkozy ne peut être l’objet d’une action en justice, rien n’interdit qu’il soit acteur d’une procédure de justice », a appuyé pour sa part le procureur de Paris Jean-Claude Marin, abondant dans le sens de Me Herzog, avocat du Président de la République.
Une argumentation qui ne convainc pas l’ancien président de la Ligue des droits de l’Homme, Me Leclerc. Tout en jouissant d’une « immunité judiciaire absolue », le chef de l’Etat « a un rôle », « il est là pour conduire l’accusation », a dénoncé l’avocat, tout en rappelant la promesse de Nicolas Sarkozy « de pendre les manipulateurs à un croc de boucher ».
Selon Me Leclerc, « c’est une affaire dans laquelle il y a un affrontement incontestable et nous sommes en face d’une procédure dans laquelle le président de la République s’engage avec une vigueur extrême », « une violence inouïe », dans un pays où le parquet n’est pas indépendant, comme l’a jugé récemment la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg.
« Est-ce qu’il est normal qu’un président de la République ait fait de telles déclarations? », a demandé l’avocat, avant de réclamer l’irrecevabilité de la constitution de partie civile du chef de l’Etat.
Il a ensuite dénoncé la communication tardive par le parquet de procès-verbaux datant du 9 décembre 2008 où Imad Lahoud, soupçonné d’avoir falsifié les listings Clearstream, affirmait que « la cabale contre Nicolas Sarkozy était montée sous la connaissance de Dominique de Villepin ».
Cette audition, réalisée dans une autre instruction, n’a été communiquée à la défense qu’il y a quelques jours.
« Dans cette affaire, il se passe des choses qui ne sont pas normales », a prévenu Me Leclerc. « Le juge ne dit rien, le parquet ne dit rien et on attend le coup de théâtre à l’audience ». Il a
donc demandé au tribunal d’annuler les procès-verbaux litigieux.
Lundi 17 heures – AFP: Premier face à face entre Me Leclerc et Me Herzog
« Nous voulons être jugés équitablement », a plaidé Me Henri Leclerc, avocat de l’ancien Premier ministre, estimant que la présence de Nicolas Sarkozy dans ce procès était contraire à « l’égalité des armes ».
« Il faut faire face à ce tumulte, à cette pétarade », a-t-il poursuivi. « Il faut qu’un tribunal dise effectivement que, dans de telles conditions, la partie civile, qui ne peut en aucun cas être poursuivie, ne peut de la même façon descendre dans l’arène au nom des principes » et engager « un combat particulier tout en se parant de sa qualité » de président de la République.
Nicolas Sarkozy est « une partie civile comme les autres et M. de Villepin un prévenu comme les autres », lui a répondu l’avocat du chef de l’Etat, Me Thierry Herzog, tout en exprimant « une certaine émotion et un certain plaisir » à plaider enfin devant un tribunal dans cette affaire afin de « rétablir un certain nombre de contre-vérités et d’affirmations médiatiques ».
« Cette affaire n’a pas pour origine une plainte avec constitution de partie civile de Nicolas Sarkozy », a rappelé l’avocat, démentant que son client ait « pris en main cette affaire ».
Certes, en matière de poursuites judiciaires, « il a peut-être été un peu au-delà de ses prédecesseurs », a-t-il concédé, mais il l’a fait au grand jour « sans cagoule et sans intermédiaire ». Pour Me Herzog, « la justice fonctionne et il ne suffit pas de s’appeler Nicolas Sarkozy pour gagner ».
Au final, la 11e chambre du tribunal a joint l’incident au fond, ce qui signifie qu’elle ne se prononcera sur cette question qu’à l’issue du procès, dans son délibéré.
Lundi 16 heures – Assemblée Nationale: La réaction de François Goulard
Le député UMP François Goulard, proche de Dominique de Villepin, a jugé « incongru » que le chef de l’Etat soit partie civile dans le procès Clearstream qui s’est ouvert à Paris. « Je trouve incongru que le président de la République soit partie civile, alors même que son statut sur le plan judiciaire est totalement hors norme », a déclaré M. Goulard dans les couloirs de l’Assemblée, juste après l’ouverture du procès où M. de Villepin est sur le banc des prévenus.
« Le chef de l’Etat ne peut pas être poursuivi. Il a un rôle éminent dans le fonctionnement de la justice à la tête du Conseil supérieur de la magistrature », a développé M. Goulard.
M. Goulard a aussi évoqué « les déclarations incongrues du procureur de la République sur une radio qui est venu donner sa version à lui avant le procès ». « Ce sont ces données-là qui en font un procès politique, et non la volonté de Dominique de Villepin », selon lui.
« Je fais confiance aux juges du siège. Il n’y a pas à mettre en cause l’indépendance de la justice », a-t-il ajouté, questionné sur la sérénité de la justice lors de ce procès.
Au sein du groupe à l’Assemblée, « il n’y a pas pour l’instant de marque d’une tension particulière. Il y a surtout des parlementaires UMP qui se posent des questions, qui ont du mal à distinguer le vrai du faux. Ils attendent que la justice leur permette de le faire d’une manière plus claire », a conclu le député-maire de Vannes.
Lundi 15 heures 15 – Tribunal correctionnel de Paris: La parole à la défense
La défense de Dominique de Villepin se lève pour demander le retrait de la constitution de partie civile de Nicolas Sarkozy.
Lundi 15 heures – Club Villepin: Mise en ligne d’une vidéo exclusive de Dominique de Villepin
« Je vous remercie d’être à mes côtés »: Dominique de Villepin s’est adressé à nous quelques instants avant l’ouverture du procès.
Dominique de Villepin est arrivé à pied au tribunal, accompagné de sa femme et de ses trois enfants.