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Dominique de Villepin confirme avoir fait l'objet de filatures en avril

Invité mercredi matin de Guillaume Durand sur Radio Classique, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a confirmé mercredi les informations de « Charlie Hebdo » selon lesquelles il avait fait l’objet de filatures en avril dernier par des hommes du ministère de l’Intérieur.

« Il y a quelques mois, mes officiers de sécurité ont constaté que deux voitures assuraient une filature à la fois autour de mon domicile et dans différents endroits professionnels où je travaille », a-t-il expliqué sur Radio Classique. La place Beauvau n’a pas souhaité faire de commentaires.


Des recherches ont été effectuées pour vérifier les plaques d’immatriculation et « on a constaté que ces plaques d’immatriculation étaient des plaques du ministère de l’Intérieur », a poursuivi l’ancien chef du gouvernement. Selon l’hebdomadaire, Dominique de Villepin a été suivi par des policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

L’ex-Premier ministre, qui sera jugé à partir de lundi prochain dans le cadre de l’affaire Clearstream, a déclaré s’en être « ouvert, un peu ému, à un haut représentant du ministère de l’Intérieur », dont il ne cite pas le nom. « Charlie Hebdo » précise qu’il s’agit du patron de la DCRI, Bernard Squarcini.

Ce dernier lui a répondu « après quelques recherches » qu’il pouvait s’agir de « doublettes », c’est-à-dire des « plaques copiées à partir de vraies plaques, et que c’était peut-être inquiétant car les doublettes sont utilisées pour des tentatives d’assassinat, notamment dans le milieu », a ajouté M. de Villepin.

Une surveillance renforcée a ensuite été mise en place et, quelques temps plus tard, il a reçu un courrier du ministère lui indiquant qu’elle était supprimée car il ne semblait pas y avoir de « menace particulière » à son encontre.

« Je ne fais pas de spéculations. J’ai néanmoins la conviction que j’ai bien fait l’objet de filatures, de surveillance et d’un certain nombre de procédés assez classiques qui visent l’environnement et l’entourage d’un responsable politique. Ce sont des pratiques détestables », a déploré Dominique de Villepin.

Source: Associated Press

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