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Interview d'Hervé Mariton sur Europe 1

Hervé Mariton était jeudi matin l’invité d’Europe 1. Baisse de la TVA dans la restauration, déficit public record, plan de relance, recettes fiscales et bonus accordés aux traders: le député de la Drôme s’est livré à un tour d’horizon des questions économiques du moment.

La baisse de la TVA dans la restauration « n’est pas la décision la plus astucieuse que l’on ait prise », a jugé Hervé Mariton, jeudi, au micro d’Europe 1. Le député (UMP) de la Drôme a ainsi regretté que l’on envisage de « raboter certaines niches fiscales, alors qu’elles ont souvent une raison d’être bien plus fondée que la baisse de la TVA dans la restauration », dont il a évalué le coût à « deux milliards d’euros ».

Interrogé sur le déficit record de 86,6 milliards d’euros au premier semestre, Hervé Mariton a dit « globalement » approuver la politique économique du gouvernement, mais a estimé que la politique fiscale était « marquée d’un certain laxisme dans la dépense et dans la gestion des déficits », qui ont « largement dérapé depuis deux ans ». Membre de la commission des finances de l’Assemblée nationale, il a réclamé « davantage de discipline budgétaire, car à un moment, il faut payer l’ardoise. »

Amené à réagir sur le plan de relance, Hervé Mariton a déploré que le gouvernement ait « commencé par un plan béton-bagnole », et s’est dit satisfait qu’on ait « enfin compris qu’il fallait davantage de numérique et de technologies vertes ». Sur la question du grand emprunt, il s’est dit « pas absolument opposé, si c’est pour faire des choses intelligentes et bien ciblées ».

Questionné sur une hausse éventuelle des impôts, Hervé Mariton s’y est montré fermement opposé : « Le président de la République n’a pas été élu, et je n’ai pas été élu député, pour augmenter les impôts. » « Mieux cibler l’effort de relance », et assurer une meilleure « maitrise de la dépense publique » constituent, selon lui, les solutions pour sortir de la crise.

Enfin, sur le sujet des bonus accordés aux traders, Hervé Mariton a regretté que les parlementaires n’aient pas « une connaissance suffisante des contreparties que l’Etat a obtenu des banques pur les aider ». S’il a reconnu qu’il était « important de réagir pour sauver le système bancaire », le député a jugé qu’il fallait « mieux connaitre les contreparties », et que le retour des bonus avait « quelque chose de pas décent ».

Source: Europe 1

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