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"La France et l'Europe": Vidéos du discours de Dominique de Villepin à l'Assemblée Nationale

Les vidéos du discours de Dominique de Villepin à l’Assemblée Nationale sont (à nouveau) en ligne !


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Cinquième Partie

Sixième Partie

Villepin l’Européen

Comme il l’avait fait le 2 avril dernier au sujet de l’Otan, Dominique de Villepin a, mercredi, disserté sur la question européenne dans la salle Victor-Hugo de l’Assemblée nationale. Devant ses partisans et dans le cadre d’un rendez-vous qui tend à devenir régulier, l’ancien Premier ministre a donné sa vision de l’Union européenne. Et asséné quelques coups de griffe.

Aux premières loges, Hervé Mariton espère le voir « conjuguer la France et ses enjeux dans les mois qui viennent. » Le voeu du député UMP de la Drôme devrait être exaucé. Après un premier test concluant début avril sur le thème de « la France et l’Otan », Dominique de Villepin a de nouveau fait salle comble, mercredi, dans le vaste auditorium Victor-Hugo de l’Assemblée nationale. A dix jours d’un scrutin européen loin de passionner les foules, l’ancien Premier ministre, entouré de sa « garde rapprochée » (une demi-douzaine de parlementaires fidèles) a, une heure durant et devant une assistance guindée, livré ses vues sur « la France et l’Europe ». Vantant un modèle « unique au monde », il s’est inscrit dans l’héritage gaulliste, qui prône « un engagement fort en Europe impulsé par les Nations ». Une doctrine qu’il a volontairement placée « au coeur de l’UMP », comme pour mieux souligner, une nouvelle fois, sa différence à l’intérieur du parti majoritaire.

Encore que. Très sévère le 2 avril dernier au même endroit sur la stratégie de Nicolas Sarkozy concernant les questions de Défense, il s’est montré plus conciliant au sujet de l’Europe. En saluant l’engagement européen de Michel Barnier -mais également de Dominique Baudis ou de Françoise Grossetête, tous tête de liste UMP pour le scrutin du 7 juin- il n’a effectivement laissé planer aucun doute quant à ses préférences partisanes. En outre, et même s’il le juge « insuffisant », l’ancien secrétaire général de l’Elysée a appelé de ses voeux la ratification définitive du Traité de Lisbonne, initié par le Président français. Tout au long de son discours, Dominique de Villepin a par ailleurs repris des pistes déjà évoquées par le locataire de l’Elysée, comme l’idée d’un partenariat privilégié avec certains Etats frontaliers de l’Union, la création d’une centrale européenne d’achat du gaz ou encore en se montrant favorable à « la suspension de tout nouvel élargissement » de l’UE.

Autant de « bons points » qui n’effacent toutefois pas les critiques et les piques particulièrement aiguisées. « Il ne suffit pas de battre les estrades pour relancer le couple franco-allemand », a-t-il notamment indiqué, raillant le meeting commun tenu par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel outre-Rhin le 10 mai dernier. « N’importe qui ne peut pas s’improviser député européen », a-t-il encore lancé au public, dans une allusion à peine voilée à l’engagement de Rachida Dati, poussée vers Strasbourg par l’Elysée. Quant à la Commission européenne dirigée par José Manuel Barroso -dont les mérites ont par le passé souvent été vantés par le chef de l’Etat- elle a été particulièrement soignée par le « franc-tireur » Villepin.

« Très marquée par la volonté libérale » et aujourd’hui « prise de travers par la crise financière », celle-ci doit en effet être renouvelée, a jugé ce dernier. « Je crois aux vertus du changement », a-t-il asséné. « On a tout intérêt à renouveler les hommes, à les rafraîchir et, après réflexion, peut-être à les utiliser à nouveau », a-t-il encore dit, dans une étrange formule. A méditer pour le cas français à l’horizon 2012? Dominique de Villepin s’est bien gardé de s’avancer sur ce terrain. A peine a-t-il confirmé aux journalistes présents avoir effectivement rencontré François Bayrou, avec qui il partage « des convictions communes » et entretient des « échanges réguliers ». Autant dire que le leader centriste devrait trouver porte ouverte s’il lui vient l’idée d’assister au troisième « happening » de l’ancien Premier ministre. Le 24 juin, son intervention sera consacrée « aux enjeux économiques » du pays.

Sources: Dailymotion Ensemble avec Villepin et Le Journal du Dimanche

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