L’ancien président de la République française Jacques Chirac, que les autorités chinoises aiment à qualifier de « vieil ami de la Chine », a été reçu mardi par le chef de l’Etat Hu Jintao, au début d’une brève visite à Pékin.
M. Chirac a été invité par les autorités chinoises pour cette visite de deux jours de caractère privé lors de laquelle il souhaite évoquer la crise économique mondiale, le G20, l’Afrique, et le rôle prépondérant de la Chine sur ces dossiers, a-t-on indiqué dans son entourage.
M. Chirac a été reçu par M. Hu à Diaoyutai, la résidence des hôtes étrangers, pour un entretien suivi d’un dîner en son honneur au Palais du peuple.
Hu Jintao a remercié Jacques Chirac pour son action au service de l’amitié sino-française. Hu Jintao a indiqué que M. Chirac est un vieil et bon ami du peuple chinois et l’a remercié pour avoir toujours contribué au développement des relations entre les deux pays. Hu Jintao a dit souhaiter que la coopération entre la Chine et la France soit encore renforcée dans le contexte de la crise financière mondiale.
L’ancien chef de l’Etat français doit avoir mercredi un entretien téléphonique avec l’ex-numéro un chinois Jiang Zemin, puis prononcer un discours à l’Institut des Hautes Etudes Diplomatiques de Pékin, dont il sera fait docteur honoris causa. Il plantera également un arbre dans le jardin de l’Institut des talents.
M. Chirac doit évoquer également à Pékin les questions que défend la Fondation Chirac qu’il a créée après avoir quitté le pouvoir en 2007: lutte contre la déforestation, accès aux médicaments pour tous et sauvegarde des langues et cultures menacées.
Jacques Chirac est populaire en Chine où les autorités le traitent souvent de « lao pengyou », vieil ami de la Chine, un pays qu’il connaît bien.
Cette affection officielle et populaire fait ressortir par contraste la difficulté de la relation avec son successeur Nicolas Sarkozy, surtout depuis le passage chaotique de la flamme olympique au printemps 2008 à Paris et sa rencontre avec le dalaï lama, leader spirituel des Tibétains. Cet entretien, en décembre, avait ulcéré Pékin et provoqué une brouille diplomatique de quatre mois, jusqu’à ce que les deux pays signent le 1er avril un communiqué conjoint et tournent officiellement la page.
Depuis, le chef de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer a fait le voyage de Pékin. Un autre ancien président français, Valéry Giscard d’Estaing, est également attendu, fin mai, dans la capitale chinoise.
Sources: Agence France Presse, Associated Press, Radio Chine Internationale, Getty Images et Tout sur la Chine